L’univers du tatouage est d’une diversité incroyable : tant d’influences et d’esthétiques différentes qui singularisent tatoueurs, tatoués et motifs. En ce début de troisième millénaire émerge un nouveau style de tatouage qui renoue avec la tradition picturale classique, composée de vieux livres et de leurs gravures, et nourrie de systèmes symboliques divers, qui puisent leurs racines de la nature jusqu’aux sciences occultes.
Le travail de Maxime Büchi, qui tatoue sous le pseudonyme de M-X-M, s’inscrit dans cette lignée-là. Ses tatouages pointillistes s’appuient sur un travail minutieux, presque exclusivement noir, dont les motifs empruntent à la géométrie, à la faune et à la flore, ainsi qu’aux gravures ésotériques des 18e et 19e siècle. Ils participent à la perpétuation, à l’actualisation et à la création de symboles.
Directeur artistique, graphiste et typographe, M-X-M a fondé le magazine artistique Sang Bleu.
L’image du corps est un lieu de pression sociale et les tatouages agissent comme des boucliers contre elle. Quand tu es tatoué, tu n’es plus gros ou maigre, petit ou grand. Tu es tatoué. Et ce que tu tatoues sur toi n’est pas ce que mère nature a fait de toi, c’est ce que tu décides pour toi-même. C’est aussi en partie pour ça que les tatouages sont aussi addictifs ; ce sentiment de pouvoir sur la nature, sur la société. Cet auto-déterminisme.
En savoir plus sur M-X-M
- Son Tumblr, avec une nouvelle dose de tatouages sublimes chaque semaine.
- Sa page Facebook.
- Une interview passionnante sur Tales of the Ink.
- M-X-M parle voyages, communication et traditions de tatouage sur Anywere Anywhere.
Le travail me rappelle les gravure de Dürer. Du beau travail en tout cas ! Et je plussoie la forte symbolique des tatouages, choisis par les tatoués.