Malgorzata Maj Fantômes préraphaëlites

Coup de cœur de La Lune Mauve

« Awakening » de Małgorzata Maj (2007)

Cet article a déjà 12 ans : il contient peut-être des informations devenues obsolètes.

Qui sont ces beaux fantômes, dont les robes vaporeuses éclaboussent mes songes ?

Et qui sont ces jeunes-filles en fleur, perdues dans les aubépines et les ronces, aux prunelles grises ?

Dessinées délicatement par la photographie de Małgorzata Maj, ces muses délicatement emprisonnées dans chaque image rappellent la photographie et la peinture préraphaëlites. Même brume, même regards absents, même mélancolie picturale qui m’émeut, je l’admets…

La sensation étrange que chacune d’elle cherche à s’échapper du cadre photographique, comme des fées tâtonnant le filet pour en trouver la moindre fissure, et s’enfuir à tire d’ailes.

Edit du 15 mai : pourquoi avoir parlé de « fantômes préraphaëlites », me demande-t-on ? Il est vrai que j’ai omis de l’expliquer. Des Préraphaëlites on retient surtout les tableaux. Cependant, des photographes tels que Julia Margaret Cameron, Roger Fenton, Lewis Carroll ou encore Henry Peach Robinson ont participé à la recherche de cette esthétique néo-classique.

On retrouve dans le travail de Małgorzata Maj une véritable filiation avec cette photographie dite « préraphaëlite », que le Musée d’Orsay a mise en avant lors de l’exposition « Une ballade d’amour et de mort : photographie préraphaélite en Grande Bretagne, 1848-1875 » en 2011.

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