Une croisade lancée en Enfer pour y tuer le Diable, une adolescente japonaise confinée par sa mère dans le monde de l’enfance, des Indiens aspirant au retour d’une époque révolue… Des êtres en souffrance, partout, à toutes époques. Entre fantastique, fantasy, science-fiction ou simple récit, Armand Cabasson dévoile tout le vaste spectre émotionnel humain. C’est à un voyage au coeur de l’âme humaine qu’il nous convie et ses récits trouvent un écho profond en nous, car c’est aussi un voyage au coeur de notre propre psyché. Loin à l’intérieur de nous.
Editions de L’Oxymore, 2005, 314 pages.
Oui, j’avais adoré ce recueil, très varié, et j’aime beaucoup aussi la couverture.
Ce recueil composé de 18 nouvelles fantastiques emmènera son lecteur loin à l’intérieur de lui-même, dans des contrées dont il ne soupçonne même pas l’existence. A la fois fascinant et troublant, cet ouvrage alliant haine et amour, effroi et tendresse, explore le côté le plus obscur de l’âme humaine. Armand Cabasson utilise ses connaissances de psychiatre pour donner vie à des personnages bouleversants, torturés et profonds. Loin à l’intérieur là où moi seul peut aller en est un parfait exemple. Victime ou bourreau, ces âmes en peine sont prêtes à bien des choses pour exorciser leurs démons – je pense à La Marche folle et à Oisex -. De quoi bousculer le lecteur, qui grâce à la plume déliée de l’auteur, entre avec empathie dans la peau des différents protagonistes.
Véritable conteur, Armand Cabasson s’avère brillant pour faire évoluer ses héros dans des univers et des époques très différents. Passionné d’histoire et de légendes, il plonge ses récits dans le Japon médiéval Derniers jours d’un samouraï, les territoires amérindiens Visions, le Londres du XIXème siècle Le Poisson-Dieu. Il revisite aussi de manière inédite les grands mythes à l’image des nouvelles Le Complexe de Pandore, Le Grand bestiaire de Sallness et De morte et de mortis dementia. Chaque nouvelle se termine par une chute vertigineuse, habilement menée qui fait de ce recueil fabuleux un petit bijou à conserver précieusement d’autant plus que les éditions de l’Oxymore ont fermé leur porte.
Merci Carine!
Merci aussi à toi, Laetitia, pour ton avis que je rejoins totalement! Loin à l’intérieur est une pépite à conserver précieusement, que l’on peut lire et relire en y trouvant toujours autant d’émotion.