Voilà plusieurs années que Stephanie Pui-Mun Law, artiste américaine, enchante le monde de l’illustration avec ses aquarelles féeriques. C’est ce média qu’elle utilise le plus, bien que l’encre et l’outil digital fassent partie de sa palette d’instruments.
Prolifique, l’artiste a réalisé couvertures d’ouvrages (principalement anglo-saxons, mais un ouvrage français a aussi pu bénéficié de son talent), illustrations pour un jeu de rôle, un jeu de tarot complet, un artbook et une foule d’illustrations personnelles.
Stephanie Pui-Mun Law a un style reconnaissable entre tous. Sous ses pinceaux naissent des univers où la magie a la première place. Une magie intimement liée à la Nature : les décors forestiers ou de prairies, voire même de déserts, abondent. Sans parler des cieux étoilés, de ces chats et autres renards aux allures de tricksters, ou encore de ces arbres dont les Ents n’auraient pas renié la parenté.
Les légendes, occidentales comme orientales, sont aussi très présentes – même si l’artiste livre également des illustrations sorties de sa seule imagination. Et partout, même lorsque les personnages dépeints sont effrayants, porteurs de danger, il y a cette sorte de nébulosité, cette délicatesse floue. Comme si l’on contemplait ce monde féerique à travers un voile brumeux. Comme si, même s’il semblait là, à notre portée, il restait cependant un pas à côté de notre réalité.
Ce n’est pourtant pas l’envie de traverser l’image qui manque, à voir ces fées, ces anges, ces paysages lumineux même lorsqu’ils sont nocturnes.
Je ne sais pas si c’est à cause d’une certaine culture visuelle fantasy dont on hérite, mais j’ai vraiment du mal à imaginer comment, au-delà des créatures chimériques et autres thèmes du folklore magique, on peut échapper à l’appel d’un ailleurs, un imaginaire, à la vue de couleurs et de lignes fines, subtiles comme celles-là, avec ces nuances, cette liberté, cette vie, ces échos qui se répondent partout dans l’image.
Un monde dont la seule règle est l’harmonie c’est forcément un ailleurs sans doute, l’éclat des couleurs et le déploiement des lignes libres dans l’harmonie d’une faune et d’une flore surprenante et si riche. Comme si la vie reprenait ses droits.
Je suis fan ! Et il n’y a pas à dire, l’aquarelle est vraiment une technique à part avec sa transparence. Une lumière vitale à travers l’art de S. Pui-Mun Law. Merci Lullaby !
Et merci à toi Talulla pour être passé et avoir laissé tes jolis mots décrire avec tant de poésie tes impressions :)
J’ai découvert cette artiste avec la très belle couv d’Emblèmes n°6 sur l’extrême-orient. J’aime beaucoup son univers, avec ces couleurs translucides qui semblent filtrer une lumière d’ailleurs. L’illustration du haut est particulièrement belle. Merci pour l’article !
Merci Carine pour ton commentaire ! :)