Ses valises lourdes de dadaïsme, Aimé s’en revint de métropole où il avait appris à déployer ses poumons en pétale et à crier, pour user de la liberté libre : au bout du petit matin, il finit par bondir à la gorge gorgée de sirop de son île versatile, à la poursuite des gueules de flic, dans sa poche braillant ceux qui n’avaient pas de voix.
Mots d’ordre : sucre et hurlements, plantes toxiques et virage vers l’espoir.
Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal, Présence Africaine, 1983, 93 pages.