Un nouveau one-shot d'Enki Bilal : Animal'z

Coup de cœur de La Lune Mauve

Couverture de '"Animal'z" d'Enki Bilal

Cet article a déjà 15 ans : il contient peut-être des informations devenues obsolètes.

Ce 11 mars prochain paraît aux éditions Casterman le nouveau one-shot d’Enki Bilal, auteur de la célèbre Trilogie Nikopol et de la Tétralogie du monstre, entre autres chefs d’oeuvre.

Dans Animal’z, nous voilà plongés dans un monde post-apocalyptique.  Suite à un dérèglement climatique brutal, le Coup de Sang, l’eau potable est devenue une ressource rare, un or bleu convoité par chacun pour sa propre survie. Il n’y a plus de place pour l’entraide, c’est chacun pour soi. Mais il subsiste encore quelques îlots de vie où la cohésion sociale se maintient tant bien mal, protégés par leurs situation géographique particulière. Pour les rejoindre, un seul moyen : traverser la mer, dont les proportions lui donnent l’aspect d’un océan.

Une planète dévastée, un monde tout en grisés, une poignée d’individus luttant pour survivre, des robots-animaux fatigués, des hybrides… mêlant western, science-fiction et catastrophe climatique, Enki Bilal nous livre ici un nouveau petit-chef d’oeuvre graphique.

Dans une interview en ligne, il déclare :

[…] la politique n’a pas beaucoup de place ici. Mais c’est lié à l’un des thèmes principaux d’Animal’z, celui de la survie. Comment chacun s’y prend-il pour survivre, dans un contexte de catastrophe générale? C’est une question profondément individuelle: la solitude est la donnée de base de la survie. J’ai posé ce sujet d’emblée, dès les prémices de l’histoire, c’était une manière de m’imposer une contrainte narrative et de m’y tenir. Et puis, le caractère assez individualiste de ce récit tient aussi à la dimension «western» dont je parlais auparavant: j’ai absolument voulu me tenir à cette logique-là, donc m’accrocher à mes personnages, qui eux-mêmes s’accrochent à leurs espoirs. Au bout du compte, tout finit par converger vers un final… que je vous laisse découvrir.

Une bande dessinée qui ne pourra que trouver des échos en ces temps où la Terre donne des signes de faiblesse. Le magnifique coup de crayon d’Enki Bilal en plus.

Pour lire l’interview dans son intégralité : Le Mag des éditions Casterman

Pour découvrir en avant-première : : trois pages d’ Animal’z visibles en ligne