Well it’s 1969 okay
All accross the USA
It’s another year
For me and you
Another year
With nothing to do.
Si le punk a explosé en 1976, c’est bien en 1969 avec cet album précisément qu’il est né. Detroit, Michigan. Les Stooges, combo chaotique mené par deux frangins teigneux et un iguane défoncé, pondent ce manifeste du punk à l’état primitif.
The Stooges est donc le groupe qui a vu éclore l’icône rock connue par la suite sous le nom d’Iggy Pop, superstar incontournable, fantasme vivant de générations de groupies mâles et femelles, et auteur de quelques uns des meilleurs albums jamais sortis. Et c’est précisément dans cet album que le fougueux Pop montre toute l’étendue de son savoir-faire : transgressif, visionnaire et totally fucked up.
Ecouter « I Wanna Be Your Dog » aujourd’hui, à plus de 35 ans d’intervalles, procure toujours le même effet. Ce titre demeure une tuerie monstrueuse et subversive, supportant avec une ferveur le credo ultime : sex, drugs and rock’n roll.
« No Fun » et « 1969 » restent des hymnes punk aussi incontournables que le « God Save The Queen » des Sex Pistols ou le « Blizkrieg Bop » des Ramones.
Quant à cette rythmique-là, celle des frères Asheton, complètement folle, lancée à pleine vitesse et hyper-crasseuse, soutenu par la voix sensuelle et braillarde du jeune Iggy, font de ce disque un essentiel dans toute discographie rock que se respecte.
Je plussoie, c’est un album complètement essentiel, et dont l’impact s’est prolongé très longtemps. Du vrai rock très efficace qui dépote tout (même à écouter maintenant), avec pas mal de classiques. Très bon choix.
J’avoue que j’ai du mal à départager les trois albums des Stooges (non, Skull Ring n’existe pas). Mais bon, sur celui-ci, il y a mes deux titres favoris : « 1969 » et « We Will Fall » (lancinance psalmodiante injustement méconnue).
Fun house est quand même bien mieux et plus percutant !