Amusant premier disque de N.A.S.A. qui se plaît à empiler les pistes de sons, les couches de voix dans un riche et aimable melting-pot électro/hip-hop/nawak.
Où l’on prend plaisir à croiser tous ces gens que l’on a côtoyé sur quelques uns des meilleurs disques sortis ces dernières années (M.I.A. et Kala, Santogold et son premier album, Karen O et Fever To Tell, John Frusciante et Shadows Collide With People, Kanye West et l’ensemble de son ego-oeuvre) ainsi qu’une poignée d’authentiques légendes (Tom Waits, RZA, Ol Dirty Bastard, Georges Clinton, David Byrne). Et tant d’autres.
Comment tu veux dire un mot sur ce truc sans name-dropper? C’est pas sérieux.
Nan, c’est juste un joyeux bordel.
« There’s a party and we’re all invited »
Highlights :
- lorsque la douce Barbara Hatch rencontre le diable RZA alors que le soleil se couche sur Los Angeles (« Way Down »)
- lorsque la survitaminée Karen O badine avec l’ultra-mort Ol’Dirty Bastard, is that « Strange Enough »?
- lorsque Santa Santi Santogold affronte Captain West dans une navette spatiale pour surdoués (« Gifted »)
- lorsque M.I.A. illumine ce disque de sa divine présence et de ses drrrlll reconnaissables entre mille (« Watchadoin »)
- et évidemment lorsque Georges Clinton vous invite en personne à la party la plus chouette de l’année (« There’s A Party »)
Il est fou cet album, il y a tout le monde ou presque.
Le myspace avait été très généreux sur le nombre et la qualité des titres disponibles. Réécouter encore et encore ce « Way Down » en glissant dans un état analgésique ou se pilonner la tête au « Whachadoin? » (tiens, bonne question), « Strange Enough » aussi (bravo les YYY, deux sur trois sur cet album, et je me rend compte du coup que j’ai complètement oublié le nom du troisième, les absents ont toujours tord – et z’ont qu’à faire un prochain album qui tue pour que je m’en souvienne). Et, grâce à l’album – ce genre de choses entre autres qui fait qu’on achète encore des skeuds – se dire que « Money » que j’avais un peu laissé passé envoie super bien (en l’air).
Et parce qu’il n’étaient pas tous dispos en ligne, parmi les autres petits plaisirs de cet album, le joyeusement tranquille « Hip Hop », made in KRS-One, Fatlip 1 Slim Kid Tre. je les cite tous par honnêteté mais j’avoue ne connaître que KRS.
Il y a un monde à cette fête, fou, tellement que je ne sais pas si on réussira à se croiser. ;-)
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