Hé bien, nous y voilà : ceci est déjà ma 25e revue de web lunemauvienne.
Soit deux ans et demi à collectionner des liens bouleversifiants sur l’astre pourpre.
Je ne pense pas trop m’avancer en disant que c’est devenu votre rendez-vous préféré : que ce soit en terme de visites, de commentaires ou de partages sur les réseaux sociaux, chaque revue de web est une fête. (Une fête de personnes introverties et cyniques, mais une fête quand même.)
Savoir que ce que je partage ici alimente votre propre réflexion, et vous donne envie de créer et de partager à votre tour, me motive à continuer. Et puis, c’est l’occasion de gribouiller quelque chose chaque mois, ce qui est toujours bon à prendre.
Bref, vive les grains de sable, et bonne lecture !
Revue de web
Réconfortant : Ce que j’ai appris en 31 ans de vie, par Lucie Inland.
On ne vit sa meilleure vie qu’avec les meilleures personnes. Le tri dans ses relations est nécessaire, même s’il s’agit d’une personne qui est dans ta vie depuis dix ans. Ça brûle bien la gueule sur le coup mais c’est tellement salvateur. Ne te brade jamais pour personne, sous aucun prétexte. (…) Et une fois que la relation est terminée : on ne stalke pas la personne, ça ne fait que remuer le coup dans la plaie inutilement.
Bonnes résolutions, bis : « Mon disque dur a cramé ! » Quand et comment sauvegarder vos données ? Douloureux sujet, s’il en fut.
Livres : en alternatives à Amazon, il existe Paris Librairies (Paris) et Place des Libraires (France entière) pour localiser et réserver le livre recherché avant de l’acheter sur place. Vous ne le paierez pas plus cher, et vous soutiendrez les libraires ! (Via Museolepse.) Edith : il y a aussi La Librairie, qui réunit 2 500 libraires indépendants.
Langage : Arrêtez de voir le Moyen Âge comme une période où on brûlait tous les sodomites. Une historienne féministe et militante LGBT+ appelle à cesser de qualifier les LGBTphobes de La Manif pour tous & cie de « moyenâgeux ».
Couleurs : 15 carnets d’artistes (en anglais) qui donnent des idées (ou des complexes, au choix).
Grosses et belles fesses : Les Vénus callipyges n’ont jamais été aussi contemporaines. Quelque 30 000 ans après les fameuses statuettes préhistoriques, les corps féminins aux formes plantureuses sont à nouveau célébrés par l’industrie culturelle et la mode. (Via Titiou Lecoq.)
Gaffe : Mêmes décapitées, les têtes de serpents peuvent encore mordre.
Art : vous ai-je déjà dit à quel point j’admire Caitlin Hackett ?
Cartes : une sélection de jeux de tarot indie noirs et blancs (en anglais). (Via Otherworldly Oracle.)
Podcast : les soirées PRÉSENT·E·S avec Lauren Bastide, l’autrice de La Poudre, sont enregistrées au fur et à mesure et disponibles sur Soundcloud.
Travail : How Millennials Became The Burnout Generation. I was deep in a cycle of a tendency, developed over the last five years, that I’ve come to call “errand paralysis.” I’d put something on my weekly to-do list, and it’d roll over, one week to the next, haunting me for months.
(Via MC.)
Histoire : The Real Story Behind Margot Robbie’s Wild Queen Elizabeth Makeup. Elizabeth I est célèbre pour son visage poudré à l’extrême. Savoir pourquoi elle se poudrait tant et si c’est ce qui l’a empoisonnée est compliqué. En tout cas, j’ai hâte de voir Mary Queen of Scots au ciné ! (Via Diane Saint-Réquier.)
Espace : La Chine réussit le premier alunissage jamais réalisé sur la face cachée de la Lune. Dans la même veine : Huit œuvres de science-fiction qui ont exploré la face cachée de la Lune. (Via la bien nommée Fille dans la lune.)
Lecture : le Petit guide du « disempowerment » pour hommes proféministes (PDF, 201 ko), par Francis Dupuis-Déri, est disponible en ligne gratuitement. À écouter aussi : Contre la rhétorique masculiniste, le 32e podcast des Couilles sur la table.
Appel à textes : Biche Fauve, un nouveau webzine poétique féministe et LGBT+, a lancé un appel à contributions pour son premier numéro, dont le thème sera « Dehors ». Cet appel à textes est ouvert jusqu’au 31 mars 2019.
Arrêtez tout : il existe un Monopoly Sailor Moon ! (Via Ally.)
Évènements : ami·es sorcières et sorciers, ne manquez pas la Semaine des Magies à Marseille du 23 février au 3 mars 2019, ainsi que la Magickal Women Conference à Londres, le 1er juin 2019.
Lecture : il est toujours possible de commander le premier numéro de la revue féministe Les Ourses à Plumes.
C’EST UN SCANDALE : Le Conseil d’Etat valide la pratique de la chasse d’oiseaux à la glu. (Via Lizzie.)
Féminisme : Réponses aux arguments anti-féministes les plus courants. Par exemple, le célèbre « Tu donnes une mauvaise image des féministes ». (Via Roseaux.)
Réseaux sociaux : une interview intéressante de Mab Graves (en anglais) à propos de son utilisation des réseaux sociaux en tant qu’artiste, avec des conseils très concrets.
Créativité : Bambi raconte comment elle a contribué à mettre en place des « Ladies Drawing Nights » à Toulouse. Ça donne des idées !
Publication : créé par Raphaela Icguane et La Fille Renne, Polysème est un magazine consacré au féminisme et à l’art, dont je vous avais parlé en mai 2018. Hé bien ça y est, le premier numéro vient d’être publié, et ça commence très fort :
Nous voulons la fin de la domination cismasculine dans la quasi-totalité des espaces artistiques. Nous sommes convaincues que l’art est politique et que le geste de la création ne peut être privé de revendication. En ce sens, nous avons créé Polysème Magazine pour mettre en évidence la pluralité déjà existante d’artistes femmes, trans binaires et non-binaires qui peuplent les interstices et les marges ; qui s’exposent dans les lieux clos et restreints, qui écrivent en ligne et sur les murs à défaut de jouir de papier et de visibilité.
Ce numéro réunit pas moins de 97 artistes différent·es, qui partagent des photos, des textes et surtout leurs expériences. J’ai été captivée par cette lecture, mais aussi bouleversée par certaines œuvres traitant parfois de sujets difficiles.
Outsider art : 30 Hidden Secrets of Carrie Reichardt’s extraordinary mosaic house in Chiswick. Un lieu artistique que je rêve de découvrir lors d’un prochain voyage à Londres !
Tourisme : Tout le monde déteste le tourisme, entretien avec Bernard Duterme. Le tourisme reste un privilège participant à maintenir des formes de domination. (Via La Nébuleuse.)
Éclairant : Psychophobie et santé mentale : à l’intersection de plusieurs oppressions.
Travail : « C’est confirmé : je suis plus utile au chômage ». Notre société est obnubilée par un seul objectif : le plein emploi. Qu’importe si les activités créées sont utiles ou pas à la société, voire nuisibles. Donner du sens au travail semble devenu très secondaire.
(Via Jenni.)
Conseils : How to Be an Artist. 33 rules to take you from clueless amateur to generational talent (or at least help you live life a little more creatively). Cet article contient une tonne de conseils, d’exercices et de citations extrêmement inspirants.
Anthropologie : Ex-voto, l’offrande et la demande. L’enquête de la revue Techniques & Culture détaille les multiples facettes, sacrées ou profanes, des dépôts d’objets qui ritualisent la matérialisation d’un désir.
Illustration : Sieskja est une artiste française, qui dépeint des scènes fantastiques à l’aquarelle et à l’encre. Elle s’inspire du folklore et des contes de fées du monde entier. Ses textures sont stupéfiantes ! Vous pouvez admirer son travail sur Facebook et Instagram, acheter des originaux sur Etsy ainsi que des tirages et autres produits dérivés sur Society6. (Via Marine.)
Médecine : Violences gynécologiques : rencontre avec Martin Winckler. Je suis content de participer à quelque chose qui va dans le sens d’une écoute, d’un respect beaucoup plus grand de tout le monde et des femmes en particulier.
À noter : à Rennes, la Librairie La Nuit des Temps organise une rencontre avec Martin Winckler le 20 mars. Également intéressant : cet article sur les ateliers d’auto-gynécologie. (Via Deuxième Page.)
Féerie : le photographe brésilien Vitor Schietti réalise des œuvres de light painting en pleine nature ou au coeur des villes en utilisant les arbres, les rochers, les pontons, ou même l’eau.
Bon plan : Le Ciseau permet de réserver un passage chez le coiffeur à -50% en heures creuses. (Via Luna.)
Malaise : How I Got Banned from Photographing the Band Arch Enemy. C’est l’histoire d’un photographe qui demande un peu d’argent pour une photo de concert utilisée sans son autorisation et qui se retrouve banni par un groupe, parce que c’est connu, un photographe vit d’amour et de visibilité (non). (Via Jenni.)
Nageoires : 3 questions à Ludovic, organisateur de Mister Triton France, le premier concours d’homme-sirène du monde.
Inspiration : dans les Ardennes, entretien-fleuve avec Patti Smith, l’autrice de Just Kids et Because The Night, le jour des 164 ans de Rimbaud. (Via Bloody Lucy.)
Wishlist : ces aquarelles métallisées me font grave de l’œil ! (Via Laurence, qui a retweeté ceci.) Edith : je les ai reçues pour mon anniversaire.
Sorcellerie : Black Millennials Leave Church for African Witchcraft. (Via Deuxième Page.)
Design de soi : Comment se faire un nom (de scène).
Black is the colour [TW suicide] : La vie ne suffit pas, entretien intéressant avec A.K.
J’avais l’impression que ce qui m’était donné n’était pas suffisant et qu’il fallait que j’aille voir dans les interstices. Le black metal même a un peu ce truc-là. Quand je l’ai découvert dans les années 90, c’était vraiment une sorte de méta-musique : il y avait la musique officielle et il y avait cet espèce de truc avec des tarés qui brûlaient des églises… Tu te disais : “Putain, c’est quand même autre chose !”.
Société : « Je suis une femme asiatique et j’en peux plus des hommes qui ne sortent qu’avec des Asiatiques ».
Musique : un article passionnant sur les LGBT-phobies dans le milieu metal, avec en bonus une playlist jouée par des musicien·nes metal queer.
Culture : je découvre le Pot-Pourri Culture de La Petite Créature, ça vaut le détour ! Il y en a déjà eu plusieurs éditions.
Marchandisation de l’intime : Ces mères qui déballent la vie de leurs mômes sur Internet. La petite de 10 ans n’a pas tardé à demander à sa mère : “Pourquoi est-ce qu’il y a toutes ces photos de moi sur Internet ?”
(Via MC.)
Expo : le musée Henner propose une exposition sur les roux et les rousses dans l’art, intitulée Roux ! De Jean-Jacques Henner à Sonia Rykiel. À voir du 30 janvier au 20 mai 2019. (Via Joh Peccadille.)
UK : il faudra que je prenne le temps de fouiller dans cette carte des endroits étranges à visiter au Royaume-Uni (en anglais).
Graphisme : un tutoriel gratuit pour apprendre à dessiner sous Illustrator CC.
Auto-édition : Midnight City, le nouveau roman de Rozenn Illiano, est un roman vagabond. Il n’en existe qu’un seul exemplaire papier officiellement en circulation. Le seul moyen de le lire est de compter sur la chance, sur la patience, ou bien de soudoyer celles et ceux qui disent l’avoir entre leurs mains.
Blogging : Bilan 2018 et confession sans filtre de Itinera Magica, blogueuse voyage. (Via Hélène.)
Patrimoine : Les photos des musées de la Ville de Paris deviennent libres de droits. Mais aussi : 44000 œuvres picturales et de sculpture en accès libre et en haute résolution. Dans la même veine : Quelles œuvres sont entrées dans le domaine public en janvier 2019 ?
Pile à lire : Une sélection de livres pour découvrir l’Histoire de l’Art.
Photo : Neverends, le blog photo de Diane, vaut le détour. Entre urbex, tourisme sombre et conseils photo, il y en a pour des heures et des heures de lecture et de soupirs tellement tout est beau.
Handicap : Téléthon : pourquoi on n’en veut pas, avec le CLHEE (Collectif Lutte et Handicaps pour l’Égalité et l’Émancipation). On dirait plus un spectacle pour rassurer les valides que pour réellement aider les gens. Et ça essentialise les individus ; nous ne sommes pas que notre handicap.
Créativité : Black Square Hundred, une liste regroupant des noms de 100 créatifs·ves afrodescendant·es à suivre, dans les domaines de la musique, la mode, les médias, l’art et la culture. (Via Amandine Gay.)
Terrible : Rosemary Kennedy et l’expérience de lobotomie.
Curiosités : je rêve de visiter Ye Olde Curiosity Shop, à Seattle.
JanuHairy : Le poil, cet ennemi qui vous veut du bien. Marion réfléchit tout haut aux diktats corporels imposés aux femmes, notamment vis-à-vis de leur pilosité. Notre corps change et ce n’est pas grave, il évolue et nous devons l’accepter, le respecter.
Justice : Crêpe Georgette est de retour ! Parmi ses récentes publications, j’ai adoré : Pardonner ce qu’on peut punir à propos de la complaisance du système judiciaire vis-à-vis des crimes sexuels, et Pourquoi ne part-elle pas ?, qui démonte l’idée répandue selon laquelle les femmes battues « n’auraient qu’à » quitter leur compagnon violent.
Taphophilie : je me suis perdue avec délice dans le cimetière d’Aix-la-Chapelle, grâce aux belles photos de Gabrielle Aznar. Ne manquez pas non plus ses autres billets taphophiles !
Freelance : Comment gérer un client qui fait le mort en plein milieu d’un contrat ?
Corps : Faut-il être blanc, svelte et nanti pour faire du yoga ? Tous les corps ont le droit d’être représentés sur le papier, pas juste les silhouettes élancées, féminines et blanches. J’ai écrit ce livre pour tous les gens gros, vieux ou exceptionnellement petits. J’ai écrit ce livre pour toutes les personnes qui sont complexées par leur corps.
Savoir-vivre : Et si on réfléchissait à la façon de se dire bonjour dans le plus grand respect ? Pour en finir avec la bise automatique et autres attouchements.
Telle quelle : 2019, no plan. J’ai découvert Marianne grâce à la chaîne Youtube Cher Corps. Sa sincérité fait toujours mouche !
Chou : Freddie Mercury really loved his cats.
Artisane : Anne partage le bilan de son année créative avec une grande honnêteté.
Pourquoi pas ? Une carte interactive de l’Enfer de Dante (en anglais), avec des illustrations toutes mignonnes. (Via Dolly Wood.)
Terre du Milieu : depuis le 5 janvier, et pendant trois semaines seulement, l’Abbaye du Thoronet (Var) expose les tapisseries d’Aubusson tissées à partir des œuvres graphiques de Tolkien. (Via Bernard Le Magoarou.)
Livres : Library Planet, un Lonely Planet collaboratif des bibliothèques du monde entier. (Via Biou.)
Biquettes : un billet drôle et émouvant sur l’arrivée de 57 jolies chèvres chamoisées dans une chèvrerie. Pour connaître le contexte, voici la première partie de l’histoire.
Internet : Pourquoi Tumblr a-t-il interdit la pornographie sur sa plateforme ? Sur le même sujet : (NSFW) Porn on Tumblr — a eulogy / love letter.
Away from the immediacy of Twitter’s timeline and the punishing curated Instagram grid, your Tumblr was your intimate space, your messy bedroom. (…) Anonymous enough that it allowed you to be vulnerable, public enough to feel seen.
À propos : un tutoriel (en anglais) explique comment exporter le contenu de son blog Tumblr pour le déménager ailleurs.
Religion : Le féminisme est-il soluble dans la Bible ? C’est ce qu’ont voulu démontrer une vingtaine de spécialistes qui publient Une bible des femmes pour revenir au texte en éliminant les ajouts sexistes. (Via Titiou Lecoq.)
Voyage : Le guide pour louer une voiture en France ou à l’étranger.
Cornouailles : je rêve de voir la statue du roi Arthur, située à côté des ruines du château de Tintagel.
Rangement : J’ai rangé mon appart’ en écoutant Marie Kondo. À la fin, le capitalisme a quand même gagné. (Via Anaïs Condomines.) Sur le même sujet : Marie Kondo, la télé à la javel.
Écologie : L’ONU recommande de devenir vegan, et de taxer la viande. (Via Miss Pakotill.) D’ailleurs, Aline a fait le bilan de trois ans de végétarisme, et c’est intéressant. Le contenu de mon assiette (…) est systématiquement l’objet de commentaires, (or) j’aimerais parfois pouvoir juste manger tranquillement, sans entrer dans des débats stériles et remplis de mauvaise foi sur la souffrance des végétaux
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Showtime : La nuit est à elles, Paris 1919-1939. Un sublime reportage sur l’histoire du music-hall et sur celles qui ont écrit son histoire, à voir en replay sur Arte jusqu’au 30 janvier 2019. (Via Minnie Valentine.)
Les restes du monde : il existe un service d’« Instagram-sitters » pour poster des photos à votre place pendant vos vacances.
Performance : une « peinture » entièrement réalisée en CSS par la développeuse Diana Smith.
Impôts : Prélèvement à la source : le grand casse-tête pour les intermittents, artistes et auteurs. (Via Lullaby.)
Animation : une superbe adaptation russe de La Petite Sirène, datant de 1960. (Via Mi.)
Concert : Les romantiques et intemporels Collection d’Arnell-Andréa se produiront au Bus Palladium, à Paris, le 21 février 2019, à l’occasion de la sortie de leur nouvel album.
Art : les céramiques inquiétantes de Hitomi Murakami (en anglais).
Témoignage : From Suicide Girl to Chemical Boy – Être un pédé trans après hétéroland. Oui dans la noirceur de la nuit, j’oublie la noirceur de la violence et je vois juste ce que je désirais et désire temps (sic) : être quelqu’un, quelque part, trouver une place là où on me rejette partout.
DIY : un livre pour apprendre à fabriquer soi-même des cercueils (en anglais). (Via la Weird Book Room d’AbeBooks.)
Sciences : Une transplantation d’utérus d’une donneuse décédée aboutit à une naissance. (Via Sarah.)
Deuil : How to Grieve for Online Friends You Had Never Met in Person. (Via Unquiet Things.)
Ciel ! Plein de nuages peints par John Constable (en anglais). De rien !
Blogging : Et si, finalement… (Je) retrouve un plaisir oublié. Celui de l’écriture personnelle, qui va plus loin qu’un tweet ou une légende Instagram
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Pop : Britney Spears, condamnée à vivre pour les autres. La trajectoire cruelle d’une icône propulsée très jeune sur scène et dont la vie est toujours sous contrôle (patriarcal de préférence). (Via La Nébuleuse.)
Lecture difficile mais nécessaire (TW violences conjugales) : Meurtres conjugaux : deux ans de recensement, plus de 200 femmes tuées et tant de victimes autour. Un magnifique papier de Titiou Lecoq.
Photo : passionnante interview de Hannah Starkey, photographe britannique qui pose un regard aussi combatif que sophistiqué sur la représentation du féminin dans notre culture visuelle. En tant que femmes, notre image est notre monnaie d’échange.
Internet : Revente de contrefaçons Aliexpress, argent volatilisé… : le business obscur des influenceurs. (Via Béné.)
Allemagne : Week-end à Berlin – 15 choses à voir et faire gratuitement.
Insolite : une gravure de hiboux faisant du patin à glace, parce que pourquoi pas ! (Via Marielle.)
Saine colère : La colère selon : Audre Lorde. Mrs Roots explore la colère à travers une série d’articles, « La colère selon : … », afin de rendre accessibles des extraits écrits par des féministes noires ayant abordé cette question, et l’écho qu’ils peuvent avoir aujourd’hui.
Lecture : envie de lire du Neil Gaiman, sans savoir par où commencer ? Deux listes pour vous guider : START HERE: Neil Gaiman, et Where to start with the works of Neil Gaiman.
Corps : Vieillir au féminin, une question politique longtemps ignorée. (Via Lucie Inland.)
Imaginaire : La cyborg, héroïne féministe. L’autrice Ian Larue rend hommage à cette humanoïde de science-fiction qui mute et renaît à travers les femmes.
Déclic : en manque d’inspiration pour dessiner ? Sur Twitter et Instagram, le hashtag #DrawThisInYourStyle permet à qui veut de réinterpréter des dessins créés par des illustratrices et illustrateurs contemporains.
Intersectionnalité : Handicap + queer = crip.
Archives : Playing the fool: the pioneering women of clowning. Aux débuts du cinéma, de nombreuses femmes – aujourd’hui oubliées – ont su prendre les devants et innover. Désireuses d’être prises au sérieux, certaines d’entre elles ont investi un genre bien particulier, celui de la comédie, et notamment l’art de la pantomime. Le British Film Institute met à l’honneur, dans une exposition photographique, ces drôles de dames qui avaient décidé de faire rire pour mieux faire réfléchir. (Via Deuxième Page.)
Spécisme : Animaux de labos : comment mesurer leur souffrance ?
Rendez-vous : à l’occasion de la sortie du livre Paris occulte de Bertrand Matot, une rencontre avec l’auteur est organisée le 10 février 2019, à 15 heures, à l’auditorium de la Halle Saint Pierre. L’entrée est libre mais il est conseillé de réserver au 01 42 58 72 89.
Mihihi : 50 Feminist Memes That Will Make Most People Laugh But Trigger Sexists.
WTF ? La longévité de Jeanne Calment mise en doute par des scientifiques russes.
Adieu : Rookie ferme définitivement ses portes (en anglais), et cela me rend triste. Il m’a beaucoup inspirée lors de la conception de La Lune Mauve actuelle. Si vous êtes nostalgique de Rookie, vous pouvez toujours vous procurer leurs quatre magnifiques yearbooks, qui recensent leurs meilleurs articles (et dont le design est hallucinant).
Sorcières : une sélection intéressante de livres sur les sorcières, dans le cadre de Nouvelles Sorcières, un évènement lyonnais consacré à la question. (Via La Nuit La Nuit.)
Bougeotte : De l’art d’adopter et d’aménager un van. Ça donne des idées !
Magazine : Baguette Magique est une revue produite par un groupe de femmes de La Castellane, un quartier populaire de Marseille, et éditée via AwaNäk, une structure de microédition et d’imprimerie artisanale locale. Au programme : un journal artisanal à parution aléatoire, doté d’une identité graphique « fait main », et composé d’enquêtes, de coups de cœur, de poèmes, d’interviews, de recettes, de romans-photos, de contes, de billets de (mauvaise) humeur. Chaque numéro est édité jusqu’à 1500 exemplaires, et peut être téléchargé gratuitement. Ci-dessous, deux pages extraites du numéro 1, paru en 2014.
Il y a un an : ma revue de web de janvier 2018, sous la protection de la lune bleue de sang.
Si vous les avez manqués…
Parmi mes derniers billets : un passage en Irlande du nord, un an de gribouillages, et mes bonnes adresses ésotériques à Londres !
Pimprenelle
22 janvier 2019
Chouette, une revue du web en avance !
J’en profite pour te signaler la tenue d’une exposition sur la lune au Grand Palais à Paris à partir d’avril. De quoi t’intéresser, peut-être ?
Bonne journée !
Marie
11 février 2019
Oh, génial ! Merci beaucoup, c’est grâce à toi que je découvre l’existence de cette expo. J’espère pouvoir la visiter ! En tout cas, j’en parlerai dans ma prochaine revue de web.
Aurelie
22 janvier 2019
J’ai déjà ouvert le tiers des liens partagés dans ta revue du web, ça promet pour les prochains jours !
Fascinée par les céramiques de Hitomi Murakami… Plus près de chez nous, je ne sais pas si tu connais le travail de Lidia Kostanek?
Merci pour cette mine d’inspirations qui promet plein de découvertes en perspective
A bientot Marie,
Aurélie
Marie
11 février 2019
Merci à toi pour tes mots toujours si doux à lire, mais aussi pour la découverte de Lidia Kostanek ! Quelle claque, j’adore ! (Que je suis heureuse que ce blog soit un vecteur d’échanges et de découvertes pareilles !) Je vais la contacter pour lui demander si je peux partager quelques photos de ses œuvres dans une prochaine revue de web.
Hana~Rivqah
22 janvier 2019
(Youpi !)
~ Premier lien qui a vraiment attiré mon œil : « Arrêtez de voir le Moyen Âge comme une période où on brûlait tous les sodomites ». Oui, et merci pour le relais ! Sans être une spécialiste de niveau universitaire, je suis passionnée par le Moyen-Âge depuis plus de 10 ans maintenant, et au fil de mes lectures j’ai été vraiment bouleversée de voir à quel point l’image qu’on se faisait de cette période (longue d’un millénaire, tout de même !) était réductrice et désespérante, surtout alors qu’on glorifie la période des Lumières qui était loin d’être rose (bonne surprise d’ailleurs de retrouver cette remarque dans cet article). Grâce à toi, j’ai découvert une nouvelle médiéviste à suivre ! C’est une période si passionnante, et m’est avis qu’avec tous ces nouveaux angles de recherches apportés par une nouvelle génération d’historiennes et d’historiens qui se libère de plus en plus des préjugés universitaires, nous ne sommes pas au bout de nos surprises.
~ Réponse aux arguments anti-féministes : lu la partie sur l’absence des femmes artistes, qui fait toujours vriller une corde sensible en moi ; c’est un débat que j’ai depuis l’enfance avec mon entourage masculin, c’est fatiguant, et toujours réconfortant de lire des mots sur lesquels se reposer un peu pour ne plus avoir besoin de se battre en permanence. Je ne sais pas si tu as lu Muse de la Raison, de Geneviève Fraisse, un de ces ouvrages essentiels, à mon sens, pour comprendre que ces « incapacités » des femmes sont avant tout des constructions sociales.
~ Merci pour l’interview de Mab Graves, très inspirante. J’ai quitté Facebook, j’aime toujours Instagram, mais je m’arrache les cheveux pour mettre l’écriture en avant dessus. Le côté visuel prendra toujours le pas sur ce que j’écris, c’est le jeu, mais c’est frustrant, fatiguant (là encore). Je n’ai jamais été une bonne communicante, j’ai des progrès monstrueux à faire, et ça réclame tellement d’énergie… !
~ L’article sur la psychophobie et la santé mentale, là encore douloureux mais nécessaire. Difficile de faire admettre ce qui demande des efforts constants pour être caché. Je me demande de plus en plus jusqu’à quel point il faut cacher, justement ; j’ai toujours considéré que refuser de camoufler était lâche, parce que demanderait moins d’efforts, mais plus j’avance dans la vie et plus ma position s’inverse. Par exemple, je n’ose imaginer comme mes relations de travail seraient beaucoup plus compliquées si je devais assumer tout ce que je suis cérébralement, sans complexe, sans honte ; finalement le regard des autres ressurgit nécessairement quelque part, même quand on pense s’en être débarrassé. Toujours travailler sur soi, toujours, toujours ; on ne fait pas avancer le monde si on n’avance pas en premier.
~Tout le monde déteste les touristes : dans la même veine, je viens d’acheter le Manuel de l’anti-tourisme de Rodolphe Christin, je ne sais pas encore ce que ça vaut, mais je suis contente que la question soit de plus en plus soulevée.
~ Par rapport à la Petite Sirène : as-tu vu la Rusalka d’Alexander Petrov ?
… Et tant d’autres choses passionnantes soulevées en esprit grâce à ta revue de Web, merci beaucoup !
Marie
11 février 2019
À propos du Moyen-Âge : sans être une experte du sujet comme toi, j’ai eu le même genre de révélation en lisant Sorcières de Mona Chollet. Elle y explique que les chasses aux sorcières n’ont pas tant eu lieu pendant le Moyen-Âge comme on se le représente qu’à la Renaissance. Cela me donne envie d’ailleurs de lire davantage d’ouvrages historiques pour combler mes lacunes à ce sujet.
Par ailleurs, merci pour ta recommandation concernant Muse de la raison, je ne l’ai pas lu mais accueille toujours avec grand plaisir toute suggestion de lecture !
Concernant Instagram :
En effet, c’est un boulot à part entière si on veut « jouer le jeu » malsain des algorithmes de ce type de plateforme, qui ne valorisent et ne montrent que les comptes qui publient beaucoup de contenus tout le temps.
De mon côté, j’essaie de ne pas y passer trop de temps, mais je mentirais si je disais qu’Instagram n’est pas devenu une source de découvertes artistiques assez fabuleuse. Il est plus simple et rapide pour moi d’y partager des œuvres d’autres artistes, que dans mes revues de web, pour lesquelles je mets un point d’honneur à avoir l’autorisation écrite de l’artiste avant de le faire.
J’ai un rapport assez contrasté avec stories ; je trouve qu’en général on en publie trop et que ça capte et hache trop l’attention. Cependant, certaines fonctionnent très bien, et j’essaie de m’en inspirer pour mieux partager mes découvertes par ce biais. Mais cela prend en effet du temps et demande de la réflexion.
Ton rebond sur l’article consacré à la psychophobie m’a beaucoup intéressée. Je te rejoins complètement sur ta conclusion, qu’il faut d’abord avancer et se connaître soi-même avant de prétendre faire avancer le monde. J’irais même jusqu’à dire qu’il faut parvenir à s’aimer soi-même – tâche particulièrement difficile, ouvrage compliqué au long cours… Mais nécessaire pour pouvoir compter sur soi et moins sur les autres (mon côté misanthrope me souffle dans l’oreille « On est toujours déçu ! »).
Enfin, pas encore vu Rusalka, à vrai dire les extraits que j’en ai vus m’ont passablement intriguée, mais je n’ai pas encore trouvé comment pouvoir visionner ce film.
Un grand merci pour ton beau commentaire !
Marion Maillet
22 janvier 2019
Owiii, une revue !!
Allez, je chauffe mes petits yeux puis mes petits doigts et c’est parti !
Pour les alternatives à Amazon, les deux sites sont chouettes. J’ai la chance d’avoir un libraire que j’aime d’amour dans la ville voisine donc je commande chez lui depuis deux ans pour boycotter Amazon mais ces adresses sont à conserver.
Intéressant l’article de Bérangère sur l’utilisation du terme moyenâgeux. C’est vrai que j’avais tendance à le dire assez facilement, dorénavant j’y ferai plus attention car ce qu’elle a dit sur le fait de se déresponsabiliser en éloignant ces « sombres périodes » que l’on voudrait plus lointaines (comme la loi sur l’IVG qui est toute jeune) m’a beaucoup touchée.
Les illustrations de Caitlin Hackett sont à tomber <3 à la fois torturées et emplies de douceur.
J'ai suivi avec attention l'alunissage de la Chine sur la face cachée de la Lune et j'ai été très surprise d'apprendre que les deux faces n'avaient que peu en commun ! Pourtant, c'est vrai que sur la Terre, il n'y a pas de raison pour que toute la surface soit similaire mais je n'avais pas réfléchi plus que cela aux possibilités qu'offraient la Lune. Les Chinois estiment pouvoir être la deuxième nation à envoyer un humain marcher sur la surface de notre satellite, avant 2036 … A suivre !! (par ailleurs, les astronautes reviennent un peu sur leur décision d'il y a trente ans environ d'abandonner l'exploration de Vénus, plusieurs missions sont actuellement menées pour l'explorer au même titre que Mars, c'est chouette !)
Pour la validation de la chasse à la glu que dire sinon mon écœurement … Je crache sur les gens qui ont validé cela et ceux qui l'utilise, ça me débecte profondément. Comment peut-on croire une seule seconde que les oiseaux n'en souffrent pas ?
Ahah, j'adore la Base de Données Féministe pour répondre aux arguments anti-féministes ! Je pense que je vais me perdre longuement dans ces pages, surtout pour moi "nouvellement" féministe (disons plus officiellement et en pleine découverte de beaucoup de choses). Autant je sais répondre aux arguments anti-véganes, moins à ceux-là.
L'article des Ourses à Plume sur la psychophobie est passionnant.
Je me sens un peu coupable en le lisant car je sais que j'ai parfois du mal à être patiente face à quelqu'un qui n'a pas naturellement acquis les normes sociales. Pourtant, j'ai été anorexique, j'ai les bras totalement mutilés suite à des années d'AM, j'ai été terrorisée de parler en public, d'interagir avec des gens jusqu'à l'âge adulte mais pour autant je ne me sens pas assez compréhensive parfois. Je dois sans cesse m'obliger à me calmer lorsque je suis en présence de gens qui agissent plus lentement (cause souci physique ou psychique). Je m'en veux beaucoup … D'autant que j'ai été et suis encore parfois en décalage total avec la norme (sur les repas principalement).
Du coup, lorsque je suis à fleur de peau, je préfère éviter de fréquenter des personnes émotionnellement fragiles car j'ai peur d'être trop brutale. J'espère que je parviendrai peu à peu à me maîtriser car c'est vraiment une part de moi dont j'ai honte.
J'ai adoré l'article de Bastamag sur "l'inaction" qui serait plus utile à la société qu'un "vrai travail" ! Il résume totalement ce que je pense et ce vers quoi je tends ! Bravo à ce Monsieur mais terriblement dommage qu'à cause de la mauvaise image de "l'oisiveté" et l'absence de revenus de base, il soit obligé de renoncer à toutes ces activités pour … gagner de l'argent …
Waouh, le travail de Vitor Schietti !!! Bluffant, époustouflant, je n'ai pas les mots mais c'est juste extraordinaire, merci mille fois de m'avoir fait découvrir cela <3
J'avais lu l'article de Elle sur les fantasmes qu'ont certains hommes des femmes asiatiques et je l'avais trouvé excellent. Il est vraiment à faire lire aux personnes qui disent que "Mais noooon, ce n'est pas raciste, ce n'est qu'une préférence normale !".
Celui sur les mères qui racontent la vie de leurs enfants sur le blog est effrayant.
Je trouve qu'elles dénient le droit à leurs enfants d'avoir un avis propre et donc par là-même, elles occultent le fait qu'ils soient autre chose que juste un produit de leur chair. Cela me choque beaucoup, bien que Slate ait évidemment pris des cas extrêmes, le simple fait que ces cas existent et qu'ils soient lus, suivis me pétrifie.
Hé, mille merci d'avoir partagé mon article sur nos petits poils ! ça fait plaisir :)
Je découvre grâce à toi le blog de Crêpe Georgette et il est top ! Je n'ai parcouru pour l'instant que le premier des liens que tu donnes mais j'ai hâte de lire l'autre car j'ai grandi avec une mère qui méprise limite les femmes qui n'osent pas partir. Je sentais bien que le problème était plus complexe qu'elle ne le disait et cet article tombe à pic avec mon féminisme montant peu à peu ..
Je garde sous le coude l'article du Monde-Diplo sur le fait de vieillir au féminin qui est un sujet qui m'intéresse énormément. Je l'ai parcouru brièvement mais il est tellement riche et annoté qu'il me faudra une tête reposée et un crayon en main pour correctement l'assimiler !
Bon, j'espère que mon commentaire n'est pas trop trop long, j'ai trouvé cette revue particulièrement stimulante, en accord avec de nombreux questionnements que j'ai en ce moment.
Merci Marie, à très vite !
Marion.
Marie
11 février 2019
Un grand merci, Marion, pour ton passionnant rebond ! Pour un peu j’aurais presque l’impression de t’écouter parler autour d’un thé dans un endroit douillet. (Presque.)
Concernant ta réaction sur l’article traitant de la psychophobie : j’admire toujours ta grande franchise et ton humilité. Malgré les difficultés que tu rencontres à l’égard des personnes ayant un handicap mental (j’entends par là les personnes ayant un handicap intellectuel, cognitif ou psychique), tu as le mérite d’en avoir conscience et d’appeler de tes vœux un changement. Ce qui pour moi est un premier pas extrêmement important – la plupart d’entre nous n’ayant tout simplement pas conscience de leur psychophobie (ou de leur racisme, ou de leur misogynie) intégrée.
Marion Maillet
25 février 2019
Il faudra qu’un jour je passe te voir (entre mes parents dans le Morbihan et mes grands-parents dans le Finistère …), nous prendrons un Chaï au coin du feu !
ça me paraît être la moindre des choses quand je vois que je n’arrive pas à être suffisamment tolérante, le reconnaître est le minimum … :( mais j’espère réellement parvenir à passer au-dessus d’ici quelques années.
Marine
22 janvier 2019
Oulala .. à chaque fois que ta revue sort.. j’ai tellement d’onglets ouverts..
Merci pour tous ces partages !
Marie
11 février 2019
Merci à toi de me lire !
Raphaël
22 janvier 2019
Salut,
Sur les vénus, il y a une explication intéressante sur leurs formes, c’est simplement que les artistes étaient des femmes et qu’elles se représentaient elle-même « vu d’en haut ». À lire sur le sujet, l’article du scientifique.
Marie
11 février 2019
En effet, c’est passionnant ! J’ai découvert ça l’été dernier et ça m’a fait une forte impression.
peccadille
23 janvier 2019
« Mon plus gros défi, si j’ouvre la revue du web avec mon café du matin, c’est d’arriver à me remettre au travail avant midi ».
Un onglet ouvert sur l’article, un onglet calé sur la zone commentaire, et 26000 nouveaux onglets ouverts dans un navigateur qui sature déjà de ma dernière nuit passée sur Gallica. Heureusement qu’il y a Pocket !
A propos de la lune : tu sais qu’il va y avoir une expo sur la Lune au Grand Palais ce printemps ? Avec une méga partie sur la lune dans les arts…
La chasse à la glu : une honte ! J’avais découvert cette pratique horrible en rédigeant un billet sur un tableau figurant justement ce type de chasse (photo d’ouverture de ce billet + partie intitulée « De l’art de chasser à l’art du trompe l’oeil). Depuis, j’utilisais cet exemple pour présenter le métier de médiateur culturel en musée (guider le regard dans un tableau pour le comprendre) : au début les gens voient un « joli tableau avec des oiseaux » et je les amène à décrypter la scène de chasse. Quand ils comprennent – horrifiés – la nature de la chasse à la glu, je m’empresse de conclure en disant : « mais ce type de chasse, particulièrement cruelle et nocive pour l’environnement est heureusement interdite de nos jours ». Tu parles, maintenant je ne pourrai plus… mais j’en profiterai pour faire un peu de sensibilisation sur le sujet !
Ex-Voto : j’en ai mis quelques-uns dans mon billet sur Mirabilis à Avignon… tu l’as lu ? Y’a plein d’objets qui te plairaient… Bon, tu m’accompagnes par la pensée dans au moins 60% des CR d’expo que je publie.
Sur les images libérées des musées, je sais plus si je t’ai raconté, mais j’ai participé à l’organisation d’un colloque et à la rédaction d’un rapport national sur le sujet. Tu peux suivre l’actualité sur @images_usages sur Twitter. Pour info (et compléter ta liste) le Musée de Bretagne est l’un des premiers en France à libérer l’intégralité de ses images (ça va te plaire, ça va te plaire… pourquoi je ne te l’ai pas dit plus tôt ????)
Le retour de Crèpe Georgette : \o/
La gravure des hiboux qui font du patins : je l’adore, c’est dans ma to-do-list de billets de blog depuis une éternité. Avec le temps qu’il fait, ça vaudrait le coup ! (se remettre à travailler avant midi, se remettre à travailler avant midi)
Pour les blogs que tu aimes et qui ont disparu : internet Archive et la WayBackMachine sont ton meilleur ami. Tu dois connaître, mais j’hallucine toujours de constater combien de gens l’ignorent…
Bon, je n’ai *que* 16 onglets ouverts à lire maintenant.
Marion Maillet
23 janvier 2019
Oh yes pour l’expo au Grand Palais, merci pour le renseignement ! :)
Marie
22 février 2019
Ma chère Joh ! Merci pour ton passionnant rebond.
J’ai appris l’existence de l’expo sur la lune littéralement 10 minutes avant que tu ne publies ton commentaire… La sérendipité au pouvoir ! J’espère de tout cœur que je pourrai aller voir cette expo, qui semble faite pour moi :) Tu en parleras si tu y vas ?
Oui, j’ai lu ton billet sur Mirabilis, qui a été un véritable délice pour les yeux et l’esprit. Je pense que cela m’aurait énormément plu ! Tes comptes rendus d’expo m’intéressent toujours beaucoup.
Pour les collections numérisées du Musée de Bretagne : un grand OUI ! Ils en font la promotion avant chaque conférence qui a lieu aux Champs Libres, donc rassure-toi j’étais bien au courant. C’est un véritable trésor ! D’ailleurs en y refaisant un tour à l’instant, je viens de trouver une nouvelle photo de Naïa la sorcière que je n’avais encore jamais vue. (Je tente de l’insérer ci-dessous, je ne sais pas trop ce que ça va donner…)
Et merci pour la piqûre de rappel concernant les machines à remonter le temps numérique !
Rosa
23 janvier 2019
Ta revue du web, depuis quelques mois, c’est mon moment bonheur !
(14 onglets ouverts cette fois-ci, et ça n’est que ma première lecture …)
Merci !
Marie
22 février 2019
Merci à toi, Rosa, pour tes commentaires si enthousiastes qui font tant plaisir à lire !
Guillaume
23 janvier 2019
http://bafe.fr/
-> wouahou c’est vachement bien, y’a du contenu boudiou ! Ca fait de la lecture pour les prochains mois ! En général, les discussions « hommes et féminismes » restent trop souvent hétérocentrés. Ca me met toujours un peu en colère. Voyons si ce blog propose des alternatives… Idem pour le guide du disempowerment. Il manque des points de vues situés ailleurs que dans des approches hétéros.
la peinture en CSS
O_O wouahhh… #enSalleDeRéanimation
Que des liens inspirants et surprenants !
merci ;)
Marie
22 février 2019
Merci Guigui ! Cela m’intéresse d’avoir ton avis sur ces différentes ressources. Je suis mal placée pour juger de ces aspects précis, aussi ton point de vue est précieux.
Hélène
23 janvier 2019
Oh, la citation de fin d’Hannah Gasby, son show m’a fait émue aux larmes !
Comme d’hab, en vrac :
> Première réflexion, je me suis demandée si l’illustration de ce billet était de toi, je te reconnaissais pas, c’est coloré, c’est surprenant ! ;)
> Superbe collection de carnets de dessins aux styles complètement différents, de quoi s’inspirer (sans se comparer !)
> Je me mets de côté le podcast des Couilles sur la Table, je suis rarement à jour, j’oublie de les écouter, même si les sujets sont toujours hyper intéressant, par contre mon copain les écoute tous lui et me les recommande régulièrement, j’aime bien la démarche ^^
> Très fort billet de Bastamag sur le chômage/travail/emploi, cynique à souhait mais tellement parlant de notre société actuelle.
> Passionnant Martin Wickler sur les violences gynécologiques !
> Trop bien le concept du Ciseau, je mets de côté pour tester !
> Jolie série de light painting, très poétique !
> Je tombe un peu des nues sur la vidéo du Téléthon. Je découvre un point de vue que je n’imaginais pas du tout, ça va me faire réfléchir tout ça :(
> Ah oué, superbe la statue du Roi Arthur !! *_*
> Je me reconnais bien dans l’article de Julie, sur le bonjour au travail (qui reprend pas mal ce que disait Romy sur la bise au travail). J’étais souvent la chieuse qui disait Hello avec la main de loin, maintenant que je suis à la maison, je n’ai plus ce problème mais ça me parle bien ;) (quoiqu’il y a toujours des occasions de socialisation où il y a ce moment de malaise « je dis bonjour de loin, avec un signe de la tête, merci » !)
> J’avais déjà lu le papier de Titiou Lecocq sur les féminicides (tiens mon correcteur d’orthographe ne connait pas ce mot, c’est intéressant !), ça m’avait traumatisé, marqué au fer rouge, j’y repense encore régulièrement, ça me fout en rage à chaque fois que je vois passer un fait divers souvent mal titré, c’est terrible :(
> Oh, ça fait drôle de tomber sur mon propre billet dans ta liste, le premier depuis une éternité, mais la plume me démange, j’espère donc que c’est le premier d’un nouvel élan
Merci encore Marie pour tes partages,
Au plaisir de te lire ! :)
Marie
22 février 2019
Merci à toi Hélène !
Hé oui, les beaux cheveux roses de Solwenn m’ont inspirée, que veux-tu ! Et puis comme l’ennui naquit un jour de l’uniformité, j’aime bien essayer des choses un peu différentes de temps en temps.
Oui ! D’ailleurs il passe bientôt à Rennes, cela s’annonce très intéressant.
Je l’espère aussi, j’aime beaucoup te lire !
Aline
23 janvier 2019
Comme d’habitude: merci 1000 fois pour cette sélection de liens, que de lectures passionnantes en perspective !
> J’ai lu l’article « je suis plus utile au chômage » hier matin dans le train, il résonnait particulièrement en moi alors que je m’apprêtais à affronter mes clients relous du jour ^^’
Je trouve triste et déplorable ce constat que tant de gens font des jobs vides de sens, abrutissants, néfastes pour l’environnement et la société, alors que leurs compétences pourraient servir à des fins tellement plus utiles, dans des activités tellement plus épanouissantes… quel gâchis !
Il y a quelques années, nous avions voté, en Suisse, sur un projet de revenu de base inconditionnel. L’échec avait été aussi cuisant qu’attendu, mais ça avait eu le mérite d’ouvrir le débat sur la place de l’emploi et la notion de « gagner sa vie » dans ce pays où on n’aime pas du tout remettre en question les modèles établis. Je me souviens que ma maman avait voté contre, avec pour argument que si travailler n’est plus indispensable pour vivre, « les gens » (quels gens, je n’en sais rien et je pense qu’elle non plus) resteraient chez eux à glander en pyjama et que ça coûterait cher à la société. Le gros paradoxe dans son raisonnement, c’est qu’elle se réjouit d’être à la retraite pour avoir le temps de faire du bénévolat…
Personnellement, j’adorerais avoir le temps et les moyens de faire des sites gratuits ou très bon marché pour des associations, des épiceries ou librairies de quartier, des projets culturels. Au lieu de ça, si je veux conserver un certain confort de vie, je suis bien obligée de travailler pour des clients qui ont du fric et les mandats qui s’inscrivent vraiment dans mes valeurs sont plutôt rares.
> Très intéressant billet sur la manière de se dire bonjour. Autant la bise ne me pose pas spécialement problème avec ma famille et mes ami·e·s, autant en milieu professionnel j’ai horreur de ça. Dans un de mes précédents boulots j’ai prétendu pendant 3 semaines que j’avais la crève pour échapper à la bise quotidienne de certains collègues… ils ont fini par comprendre et s’en sont tenu à un signe de la main ^^
Concernant le fait de réclamer / faire un bisou aux enfants, je me suis rendue compte depuis qu’il y en a dans mon entourage à quel point c’est une norme alors que la plupart n’en on pas forcément envie (du coup avec les enfants de mes potes et ceux de ma belle-sœur on fait un « tope-là » pour se dire bonjour et ça va aussi !).
> La peinture en CSS, wooooow *o*
> La broderie noir sur noir, tellement beau ! <3
Et merci mille fois d'avoir partagé mon petit bilan végétarien !
Marie
22 février 2019
Ma chère Aline ! Merci d’avoir pris le temps de partager ce que t’a inspiré l’article « Je suis plus utile au chômage ».
Je te rejoins complètement sur la sensation de gâchis, quand je vois l’usure de la plupart des personnes autour de moi vis-à-vis de leur travail – y compris dans le milieu du web, soit-disant « eldorado » de jeunes gens « cools et passionnés » qui, dix à quinze ans plus tard, ont été bien malmenés par un rythme de travail effréné et de nombreuses situations de harcèlement moral liées à leur travail.
Ce qui me donne de l’espoir, c’est de vivre à une époque où on commence sérieusement à s’interroger sur tout ça, à parler de burn out, à réfléchir à l’avenir de l’humanité, à redéfinir progressivement notre acceptation collective de ce qu’est « le travail » au sens large. Par exemple, pour moi, le bénévolat est du travail même s’il ne génère pas de profit – je crois que c’est souvent là que le bât blesse dans l’inconscient collectif, pétri de croyances néo-libérales.
Et on se rend bien compte que, plus l’État se désinvestit de ses mission sociales, plus on a un besoin crucial des associations et élans bénévoles de solidarité notamment vis-à-vis des personnes pauvres et isolées (ce qui inclut beaucoup de femmes, notamment les femmes qui élèvent seules leur(s) enfant(s)).
Par ailleurs, je garde ton idée du « tope-là » avec les enfants, c’est une super idée !
Lullaby
23 janvier 2019
Voilà une nouvelle belle revue Web ! :) Beaucoup de liens intéressants, mais celui qui m’a le plus marquée, c’est Library Planet : j’en rêvais depuis longtemps, quelqu’un l’a fait !! :)
Merci pour ces liens !
Marie
22 février 2019
Merci à toi de continuer à me lire après toutes ces années, ma chère Lulla !
Quant à Library Planet, je suis presque tombée de ma chaise quand j’ai découvert ce site. Je me prends maintenant à rêver d’un Bookshop Planet…
Marine (La petite créature)
24 janvier 2019
Merci beaucoup de citer le pot-pourri culture, ça me touche beaucoup ! et merci pour toutes ces choses partagées, j’en ai des choses à lire et à regarder ! Ton blog est vraiment très inspirant, aussi bien dans sa forme que dans son contenu :)
Marie
22 février 2019
Merci beaucoup, Marine ! Je savoure chacune de tes sélections moi aussi.
Philippe
24 janvier 2019
Pour la peine, je vais répondre en écoutant Lisa Hannigan :)
Que de liens :) Mon navigateur te remercie pour tous ces onglets ouverts.
J’ai envie de parler de « Ces mères qui déballent la vie de leurs mômes sur internet ».
Déjà je pense que dans certains pays (là vous ne voyez pas mais je regarde outre atlantique) on ne va pas tarder à voir des procès d’enfants contre leur parents (si ce n’est pas déjà fait).
Et je vais aborder ça à l’envers, en racontant mon cas : il y a un moment dans la vie où on est « curieux de soi », et là quand on tombe sur son album bébé, on est content de lire, de le découvrir.
Or je doute que les parents qui étalent la vie de leur enfant dans des contenus éphémères le fassent, donc en plus d’avoir l’impression qu’on a violé leur intimité, ils auront l’impression que leur enfance ne leur appartienne pas et je n’aimerais vraiment pas ressentir cela.
Pour Jeanne Calment, c’est totalement farfelue que des scientifiques aient passé du temps sur ce sujet…
Pour le reste, je vois tellement de liens qui feraient plaisir à des personnes que je connais que je m’en vais envoyer quelques messages :) (faire crier quelques personnes avec le Monopoly Sailor Moon)
Philippe
25 janvier 2019
Arf et j’ai oublié un autre lien que je trouve important : « Et si on réfléchissait à la façon de se dire bonjour dans le plus grand respect ? »
Ca ne sauve pas de bébés phoques mais quand même, c’est un sujet qui touche tout le monde…
Maintenant j’ai décidé : quand un nouveau.elle arrive au travail, je lui demande franchement (il faut dire qu’une fois une collègue nous a avoué qu’elle était anti-bise après 3 mois, on s’était senti un peu mal).
Personnellement je fais du bonjour global, voire je checke, des fois j’accepte la poignée de main mais d’autres fois je la contrarie (en proposant un check à la place).
Mais quand on y pense :
– Je doute qu’une femme (ou un homme) ait envie de claquer entre 20 et 60 bises chaque matin.
– La poignée de main est plus porteuse de germes que de convivialité (surtout en ce moment).
– Le check, c’est bien mignon, mais quand tu arrives tôt pour bosser peinard et que tu vois 30 personnes défiler à ton bureau juste pour un check, tu as sérieusement envie de te fabriquer un 3e bras en plastique pour ça… (véridique, je ne le souhaite à personne)
Ça, c’était pour le côté travail, surtout dans les milieux du numérique où ce n’est pas rare d’être assez éloigné de la parité (dans mon cas c’est environ une femme pour 20 hommes) et où on peut ressentir un « oh une fille, allons lui faire la bise ».
Je n’ose imaginer la pression sociale que cela doit être de commencer dans une nouvelle boite et de voir 50 inconnus arriver vers toi et tendre la joue. Déjà que les poignées de main ça m’horripile un peu mais là… (après quand on y pense, la joue est sûrement plus propre que la main mais elle reste une partie plus intime).
Sans parler aussi du malaise du « on fait la bise à une jolie fille, mais on va serrer la main de la suivante ».
Donc au final, soit tu cèdes (et tu as envie de prendre une douche), soit tu cites Patrick Swaze « Ça, c’est mon espace (de danse), et ça, c’est ton espace… ».
Et en parlant de danse je vais comparer avec ce milieu où bizarrement, il y a beaucoup plus de gars avec qui on se fait la bise.
Il faut dire qu’on n’est plus entre collègue, on fait parti du même cercle, on partage la même passion. Donc c’est peut-être pour casser avec la poignée de main « corporate » que de plus en plus d’hommes se font la bise entre amis.
Bon après c’est toujours marrant quand on arrive au moment de la soirée où tu le monde a bien transpiré et qu’on se fait bonjour de loin avec une expression disant « désolé je colle ». Bon des fois c’est une bise quand même car « au point où on en est…. » ou alors un p’tit coup de hanche funky.
Mais peut-être aussi que comme les mains sont bien occupées, on ne les utilise pas (un peu comme le garagiste aux mains sales qui tend son bras pour qu’on ne se salisse pas la main, quand on y pense ça a encore moins de sens).
Pour en revenir au monde professionnel : quand on y pense, la poignée de main au travail a parfois/souvent un rôle dominant.
Si votre patron avait une poignée de main toute molle, perdrait-il en charisme ? Ou en « dominance » ? Et si votre supérieure était une femme, garderait-elle son autorité en vous faisant la bise ?
Bon personnellement je trouve que le coup du « je te serre la main fort pour te montrer qui est le patron » très puéril pour ne pas dire pire. Donc mon conseil de saison : si quelqu’un vous serre trop la main, glissez une référence à votre gastro dans les 5 min suivant la poignée, ça devrait mettre la personne assez mal à l’aise.
Je pourrais aussi parler des gens qui « te sert la main et ne la lâche qu’une fois avoir fini leur discours » mais on s’éloignerait du sujet. (Mais là aussi on pourrait imaginer une fausse main pour pouvoir « s’en éjecter » et fuir ce genre d’individu.)
En tout cas l’article m’a bien fait sourire car forcément, en lisant toutes les descriptions on pense reconnait forcément des personnes de notre quotidien..
Cependant, il manque la bise velcro : quand une personne aux cheveux longs fait la bise à une personne barbue ^^
Au final, j’en reste à un salut global, de loin, sans contact. Je suis moins malade (les open-spaces, des incubateurs en puissance – mais pas autant qu’un amphi de fac – ), et surtout, je souris aux personnes que j’apprécie.
Ce simple sourire qui dit « je suis content de te voir, j’espère que tu vas bien » sans entrer dans le contact physique pas toujours consenti et un « ça va ?! » mi question mi réponse sachant que la personne enchaînera vite de peur que l’on réponde « non ça ne va pas » ou pire, elle dira « ah bon » puis s’en ira.
Et au pire, puisqu’une bise désigne également un vent, autant en mettre un si on n’a pas envie d’en faire une.
Marie
22 février 2019
Merci Philippe d’avoir déroulé le fil de ta pensée et ton expérience à ce sujet ! Je trouve ça intéressant dans la mesure où tu es un homme, et que j’ai peu l’occasion de lire de réflexions à ce sujet du point de vue des dominants dans les espaces de sociabilité.
Super ! À titre personnel, j’apprécie énormément quand on me demande ce que je préfère au lieu de me coller une bise baveuse sur la joue.
Ce que je ne sais pas encore faire, c’est savoir quoi dire quand mon interlocuteur se penche vers moi pour me faire une bise automatique et que je voudrais plutôt esquiver…
J’aime beaucoup cette approche également, que je double parfois d’un salut vulcain ? ou d’un signe de la main global en mode « voilà je vous ai dit bonjour, ne vous approchez pas de moi pour venir me faire des bises baveuses oktxbye ».
Ahah ! J’ai ri :D
Marie
22 février 2019
À propos des photos d’enfants publiées publiquement par leurs parents sur le net : ça me gêne aussi, surtout depuis que j’ai lu des histoires terrifiantes de réseaux pédophiles se fournissant en photos par ce biais. Perso, si j’avais des enfants, déjà je respecterais d’avance leur droit à l’image, mais aussi je ne voudrais pas prendre un tel risque.
Cela dit, j’ai bien conscience que ce soit un jugement, et qu’il est plus facile de juger les parents que d’avoir un môme soi-même. Chacun·e fait ce qu’iel peut, à hauteur de ses moyens, de son énergie, de ses connaissances. Je comprends aussi la joie que les jeunes parents ressentent en général vis-à-vis de leur progéniture, et leur envie de la montrer à tout le monde.
À mes yeux, cela relève néanmoins du domaine privé, et je pense qu’il vaut mieux faire attention sur le moment que regretter plus tard.
Certains de mes contacts ont trouvé une parade pour couper la poire en deux : ne jamais montrer le visage de leurs enfants, tout en s’autorisant à les montrer de dos, ou juste leurs pieds, etc.
Irène
25 janvier 2019
Entre deux paquets de copie à corriger, je viens moi aussi faire la fête ce midi ! Je commence à piocher dans 3,2,1…
J’aime beaucoup le blog Actuel Moyen âge (et je suis très fan de Catherine Kikuchi qui en parle souvent sur twitter aussi)
Je mets de côté le guide du disempowerment, très pratique à dégainer à ses potes ;)
Je note les références des revues que tu cites (Les Ourses à Plume que je connaissais en ligne, Polysème que je connaissais pas du tout…). Malheureusement je dois déjà lire Panthère Première et Jef Klak que j’ai chez moi depuis plus d’un mois, j’accumule rapidement sans prendre le temps de lire !
Concernant les photographes et autres artistes à qui on demande du travail gratuit, j’ai découvert la page Pigeon Gratuit récemment qui parle régulièrement de ça en donnant des exemples et témoignages (et des conseils pour ne pas se laisser marcher
dessus)
J’ai bien aimé les articles sur Marie Kondo, je suis un peu atterrée des proportions que ça prend, et c’est un peu effrayant… Surtout qu’autant dans l’article c’est un mec qui écrit, autant dans les faits ce sont surtout des femmes qui s’y intéressent pour tenter d’optimiser des tâches qui leur sont encore bien souvent réservées. Même si on retrouve l’idée du « chacun responsable de ses affaires », je suis dubitative sur la pression que ça met encore une fois à avoir un intérieur beau, frais, à passer du temps à ranger en plus de toutes les activités indispensables du quotidien (bien qu’à titre perso le minimalisme ça me parle)
Par rapport à la citation de fin d’Hannah Gadsby : j’ai regardé son show cette semaine c’était super intense… j’ai envie de mettre tout le monde devant !
MERCI pour cette belle sélection… j’ai l’impression que la revue du web de janvier 2018 c’était hier (je suis le type de personne qui se désespère en permanence du temps qui passe, tout en profitant de la vie sur un ton optimiste, mais quand-même c’est terrible c’est déjà fini, etc ^^)!
Marie
22 février 2019
Coucou Irène ! Merci pour ton commentaire, je suis heureuse que l’astre pourpre soit synonyme de pause dans un quotidien studieux !
J’en suis ravie ! Polysème en particulier est un projet qui me tient à cœur, parce qu’il s’inscrit à la croisée des chemins entre sciences sociales et arts. Je trouve le résultat très puissant.
Tiens je ne connais pas Panthère Première, je vais me renseigner ! Quant à Jef Klak, ça y est, je viens de dégoter le premier numéro au hasard d’un voyage à Brest… Coup de cœur immédiat ! (Bon, sans doute que le thème de ce numéro, « Marabout », qui contient des articles en lien avec la sorcellerie, y est pour beaucoup…)
Je vais me renseigner sur Pigeon Gratuit aussi !
Je partage ton avis ! J’ai l’impression que cette méthode est plébiscitée par des femmes parce que ça peut leur permettre d’effectuer les tâches qui leur sont socialement dévolues avec plus d’efficacité (?). Et l’« émotionnalisation » (mmm désolée pour ce barbarisme) du lien par rapport aux objets dont on se débarrasse m’intrigue vraiment : remercier un vieux jean ? Bon… Je suis sceptique.
C’est clair ! Nanette a été une énorme claque dans ma tronche aussi… Et globalement, dès qu’un truc d’Hannah Gadsby sort, ça me laisse sur le cul. Ce que partage cette meuf est tellement puissant ! J’ai hâte de voir son nouveau spectacle d’ailleurs, j’espère qu’il sera aussi facile à regarder que Nanette.
C’est parce que tu es bien occupée ! ;-) Moi je pars toujours du principe que le meilleur reste à venir. Mais J’AVOUE que la lune bleue de janvier 2018 me semble encore très proche, temporellement. Sensation un peu étrange…
HORN
28 janvier 2019
. Bonjour Marie,
. Merci pour ton lien sur Patti Smith ! Très chouette interview et je decouvre en plus qu’elle compte faire de la maison Rimbaud une résidence d’écrivain, y’a de quoi s’imaginer un séjour bien particulier là-bas. Aussi, le simple fait qu’elle est racheté la maison pour la remettre sur pied provoque en moi une certaine reconnaissance.
Marie
22 février 2019
Merci HORN, je suis heureuse que cet entretien avec Patti Smith t’ait plu ! J’ai été assez médusée pendant ma lecture… Comme à chaque fois que je me plonge dans l’univers de cette grande artiste, que j’avais réellement découverte en 2008, lors d’une magnifique exposition à la Fondation Cartier.
Claire
3 mars 2019
Oh la la, le craquage total, je crois que je n’ai jamais ouvert autant d’onglets au fur et à mesure de la lecture de ton article :D 2h plus tard j’y suis encore !
Et j’ai suite à notre petite conversation sur IG, j’ai craqué sur les aquarelles… Amazon indiquait que c’était le dernier exemplaire en stock et effectivement c’est en rupture depuis, gloups ! Elles sont trop belles et me donnent un nouveau souffle d’inspiration pour mes teintures sur fibres, merci encore <3
Marie
27 mars 2019
Héhé oui ces aquarelles sont extraordinaires ! Je suis contente de les avoir reçues avant la rupture de stock, j’aurais été pas mal dégoûtée j’avoue ! ^^’