Oh, little sister I hoped you wouldn’t feel that way — Tori Amos, Suede

Merci pour cette revue qui donne envie de passer des heures sur le Net ! (Ce que je ne fais plus.)

C’est bête, mais ce commentaire anodin m’a turlupiné plusieurs semaines.

J’ai soudain culpabilisé de vous faire passer des heures sur le Net à cause de mes revues de web, alors que le premier engagement que j’avais pris lors de la résurrection de mon blog était : « Décoller le nez de notre écran pour faire quelque chose de nos mains ».

Alors certes, ce n’est pas nouveau, je lis et j’écris beaucoup : mes billets en général et mes revues de web en particulier sont donc longues.

Je comprends que certain·es d’entre vous aient mieux à faire que de tout lire. Vraiment. Moi-même je lis souvent en diagonale, car je m’identifie comme épuisée (pour paraphraser Hannah Gadsby).

Outre ça, ce n’est pas un secret : pour créer des trucs, et mener ses projets à bien, il faut surveiller le temps que l’on passe à consommer les projets des autres, car c’est autant de temps que l’on ne passe pas à travailler sur les siens.

D’un autre côté : si vous n’avez pas le temps tout de suite, vous pouvez revenir picorer ici le soir, le week-end, ou dans un an. L’astre pourpre sera encore là, promis.

Vous êtes d’ailleurs plusieurs à me dire que vous gardez l’onglet de ma revue de web ouvert plusieurs semaines, le temps de tout explorer. Une découverte progressive est donc possible.

De mon côté, c’est bizarre mais j’ai l’impression d’avoir trouvé un équilibre entre numérique et « imparfait-main » (pour paraphraser Lison La Morue).

Toutes ces démarches, partages et créations me nourrissent. Et quand je regarde le nombre croissant de dessins que je réussis à faire et à publier, ma quête de l’étincelle ne me semble pas du tout être du temps perdu. Au contraire : j’en ai besoin, je crois. Fonctionner en vase clos n’a jamais été mon truc.

Cependant, j’entends bien la doléance silencieuse. Je me suis même demandé si cette revue de web-là n’allait pas être la dernière…

J’ai déjà réduit mon rythme de publication : jadis mensuelle, ma revue est désormais bimestrielle. Ce qui ne résout en fait rien, en particulier pas le volume de trucs cools que je vois passer et dont je meurs d’envie de vous parler.

Mais peut-être devrais-je malgré tout revoir le nombre de liens à la baisse, et/ou ne les partager qu’au sein d’une newsletter réinventée. Ça a l’air d’être le truc à la mode – ce que je perçois comme un énième prétexte pour laisser la blogosphère livrée à elle-même, et qui ne m’enchante guère.

Bref, je ne sais pas trop et cela m’intéresserait d’avoir votre avis là-dessus.

Revue de web

Sorcières : Waking the Witch. Old Ways, New Rites était une exposition itinérante au Royaume-Uni, qui vient tout juste de se terminer (snif). Le site présente une carte interactive intéressante. Il est possible de commander le catalogue. Le podcast A Common Craft explore l’archétype de la sorcière. Enfin, il y a quelques photos sur Twitter grâce au hashtag #WakingtheWitchExhibition.

Autre projet d’intérêt du collectif Legion Projects, qui a initié l’exposition Waking the Witch : Becoming the Forest, un essai photographique qui explore le lien entre black metal et topographie forestière. Un bon vieux shut up and take my money s’impose. (Edith : il est maintenant épuisé sur le site de Legion Projects, mais il en reste sur le site Antenne Books.)

Collections : Lois et astuces éthiques pour commencer ou entretenir son cabinet de curiosités. Juliette a fait de nombreuses recherches et consacré plusieurs mois d’écriture à ce billet de référence. J’avoue, j’ai commencé à me délester de ma collection de bestioles depuis, et je compte continuer. Bonus : le tout nouveau podcast du Bizarreum. L’épisode sur la ficelle des morts de Lyon est passionnant !

Féminisme : « Aux femmes assassinées, la patrie indifférente » : les « colleuses » veulent rendre visibles les victimes de féminicides. Cela s’est passé en septembre et cela m’a beaucoup marquée. Je regrette toutefois que l’initiatrice de ce mouvement se soit désolidarisée des personnes ayant utilisé ces collages pour dénoncer les crimes transphobes.

Chef d’œuvre : à une heure de Londres se trouve la Watts Cemetery Chapel, une incroyable œuvre Art nouveau conçue par une femme, Mary Seton Watts. Et le meilleur, c’est que j’y vais bientôt !

Politique : Je ne suis pas une femme. TANX se remet à écrire, et c’est passionnant. Ne pas être une femme était pour moi misogyne, le petit pas de côté m’a fait réaliser que c’était tout au contraire vraiment formidable. J’étais en effet sortie de la classe des femmes, et ce depuis un moment. J’étais sortie du rôle assigné, (…) et j’étais une lesbienne politique bien avant de lire la moindre ligne de Wittig.

Réseaux sociaux : Who Would I Be Without Instagram? Un long essai signé Tavi Gevinson. It existed just to scratch an itch, to satisfy the part of myself that had learned to register experience as only fully realized once primed for public consumption. (Quelques morceaux choisis en français, si l’anglais n’est pas votre tasse de thé.)

Wishlist : cette sangle lunaire pour appareil photo me fait rêver ! (Et, oui, elle existe en noir.) Brittany Matyas travaille le cuir et propose aussi des sacs ainsi que des sangles pour les guitares et les basses. Son site et son Instagram recensent ses créations mais aussi des photos de musiciennes et musiciens qui les portent. (Via The Dainty Squid.)

Peste brune : L’inquiétant retour de l’extrême droite en ex-Allemagne de l’Est.

Réseaux sociaux : Dénaturer la #nature sur Instagram. Plus que jamais, des sites naturels sont assaillis par des touristes en quête de la photo parfaite. Les conséquences sont loin d’être banales : faune et flore fragilisées, personnel dépassé, expérience en plein air gâchée. Ces paysages sont intrinsèquement beaux, mais une grande partie de votre motivation d’aller les voir, c’est de prouver que vous l’avez fait. C’est comme valider votre voyage.

Sorcières : une carte recensant les quelque 3000 Écossaises accusées de sorcellerie aux 16e et 17e siècle vient d’être publiée pour la première fois. (Via French Kilt.)

Sororité : 4 livres non techniques qui m’aident dans ma carrière. J’y ai découvert un concept intéressant, celui de la boasting bitch. L’autrice part du constat que les femmes se font démolir quand elles célèbrent leurs propres victoires. Elle propose de vous trouver une partenaire qui va célébrer publiquement vos victoires, et vous célèbrerez les siennes, vous permettant à toutes les deux de vous élever en même temps.

Image de soi : Pourquoi, malgré tous nos efforts, ne sommes-nous pas photo­géniques ? Une bande-dessinée marrante et instructive de Marion Montaigne, à lire sur son blog Tu mourras moins bête.

Handicap : je découvre la série Tou·te·s les mêmes sur Youtube. Le vidéaste Julien Ménielle part à la rencontre de 10 personnes en situation d’invalidité ou de handicap moteur, physique ou cérébral, afin de démystifier la vision que les médias et nos préjugés ont du handicap. J’ai été contente de retrouver Marianne, dont j’aime beaucoup le blog MULAKOZè.

Bretagne : de La Roche Jagu à Paimpol, en passant par la Vallée des Saints, Belteine partage son carnet de voyage breton.

Sorcières : en avril 2018, je vous parlais du documentaire consacré à la sorcellerie diffusé sur France Culture. Un livre adapté de ce travail vient de voir le jour : Les Sorcières, Une histoire de femmes, de Céline du Chéné. C’est la même autrice qui a écrit l’excellente Encyclopédie pratique des mauvais genres. Need, donc. (Via Spell It Out.)

Racisme : le blog Voyage décolonial questionne les pratiques liées au voyage et au tourisme à travers le prisme de la décolonialité. C’est aussi passionnant qu’édifiant. En tant que personne blanche, je n’avais pas la moindre idée du racisme inhérent à la culture du voyage européenne. Le compte Instagram est également très bien. (Via Aline.)

Fat activism : Réappropriation de mon corps et ambiguïté de l’image avec L’Impératrice / Créatrice. Cathou Tarot partage ses réflexions sur l’objectification du corps des grosses, et la façon dont elle s’est réappropriée son image. Des repré­sentations de grosses sexy, les badass du new burlesque, le porno lesbien avec des grosses, tout ça ouvre un univers invisible jusque là.

Guerre : le Liban continue à lutter pour sa libération politique contre le Hezbollah, un puissant groupe paramilitaire et islamiste. Les médias n’en parlent pas beaucoup, mais de nombreuses manifestations ont lieu contre le système libanais, jugé corrompu et sectaire. Les opposant·es au régime libanais sont muselé·es et peuvent difficilement prendre la parole en public, notamment sur les réseaux sociaux. Soutenons-les et n’oublions pas le Liban. Un reportage intéressant à lire chez Ballast : Tripoli, à la périphérie.

Photo : Pénélope Bagieu @ Hôtel Henriette. J’ai beaucoup aimé ce retour d’expérience de la photographe Chloé Vollmer-Lo lors de sa dernière séance avec la célèbre dessinatrice. Elle explique le choix de cadrages, ses astuces lumière, etc.

Santé [TW cancer, sang] : Journal de cancer du sein #1 ; grosseur, diagnostic et annonces au pluriel. Juliette raconte comment elle a appris qu’elle avait un cancer du sein. Dans le second article, Journal de cancer #2 : mastectomie et “guérison”, elle explique avec simplicité mais beaucoup d’émotions comment elle a vécu la perte de son sein.

Légende urbaine : The Curse of Robert the Doll. L’histoire d’une poupée cheloue, qui aurait provoqué des blessures physiques, des accidents de voiture, un divorce et une période de chômage dans la vie des personnes qui l’ont côtoyée. J’ai découvert cette histoire bizarre dans la série Lore. La série est globalement nulle H, mais cet épisode m’avait bien foutu les creeps.

Imaginaire : un fabuleux podcast sur Tolkien et le Moyen Âge. Vincent Ferré, le spécialiste français de Tolkien et commissaire de l’exposition de la BNF, explique les liens entre les travaux du Tolkien médiéviste, professeur à Oxford, et les œuvres de fiction en prose de l’écrivain, qui sont un exemple parfait de médiévalisme, c’est-à-dire présence, réception et réécriture du Moyen Âge. Fa-bu-leux, vous dis-je. (Via Llu.)

Géocaches : vous connaissiez le Geocaching ? Découvrez le « pagan caching » !

Lyon : grâce aux bonnes adresses lyonnaises d’Audrey, j’ai appris que le musée d’anatomie Testut Latarjet a enfin rouvert ses portes ! Mais il ne se visite que le week-end, et il faut réserver…

Blanchité : la saison 2 du podcast Kiffe ta race ! de Rokhaya Diallo et Grace Ly commence avec un épisode sur l’appropriation culturelle, « le racisme l’air de rien ». J’ai également apprécié l’épisode Check tes privilèges blancs.

Lecture : Nous qui n’existons pas de Mélanie Fazi est disponible gratuitement au format numérique sur le site de son éditeur. C’est un texte autobiographique puissant, issu d’un questionnement d’identité autour d’une forme d’asexualité ou de « non-envie de couple ».

Critique : Psyche Ophiucus a consacré son mois d’octobre à une déconstruction en bonne et due forme de la figure de la sorcière. Sa critique du business spirituel et des pratiques « magiques » qui abîment la nature sont salutaires. En outre, elle a tout illustré elle-même, avec des photos qu’elle a conçues, prises et incarnées.

Londres : ça y est, j’ai pris mes billets pour aller voir trois expositions de OUF :

Ça va être dément.

Un peu plus tard, au printemps, il y aura aussi l’exposition Artemisia consacrée à Artemisia Gentileschi, cette peintresse incroyable du 17e siècle dont il s’agit de la première grande rétrospective. À voir à la National Gallery de Londres du 4 avril au 26 juillet 2020.

Cinéma (NSFW – not safe for work, nudité) : The Witching Hour est une série documentaire de 5 courts-métrages en anglais, qui explore la figure de la sorcière dans le cinéma. Écrit et réalisé par Pam Grossman. La transcription (en anglais) est en ligne.

Arc-en-ciel Titans trans, supernovas non-binaires, fusées saphiques et autres rebel·les arc-en-ciel : coup de cœur pour les patchs LGBTQIA+ de Jen Bartel ! (Via Hellgy.)

HERstory : je découvre AWARE : Archives of Women Artists, Research and Exhibitions, une association française co-fondée par Camille Morineau afin de promouvoir la visibilité des femmes artistes du 20e siècle. Leur blog est super ! (Via Eleonore Rigby.)

Démarche [TW troubles du comportement alimentaire] : Troubles du Comportement Alimentaire et alimentation végétale, quels liens ? Nouvelle preuve, s’il en fallait, que la blogosphère recèle encore bien des trésors d’humanité et de vulnérabilité. Lisez le blog de Marion !

Mythe ? Je n’ai jamais été vierge. Ni vous, ni aucune femme. Jamais. L’idée que la virginité avec l’hymen qui se déchire et qui saigne aux premiers rapports sexuels pour une jeune-fille serait en fait un énorme tissu de conneries avec lequel on nous bassine pour rien depuis 3000 ans.

DIY (Do It Yourself) : Quelques astuces pour imprimer un fanzine soi-même.

Féminisme : Parlons de droits plutôt que de choix. Un texte puissant pour affûter encore nos arguments.

Nostalgie : Je connais un endroit… Un texte simple, beau et universel sur le deuil.

Typographie : des tas de polices d’écriture trop belles, gratuites et créées par des femmes (womxn). (Via Marie-Cécile.)

New York : si vous allez au MoMA d’ici le 4 janvier, ne manquez pas l’expo Betye Saar: Black Girl’s Window, 42 assemblages autour des questions raciales, sexistes et spirituelles. Betye Saar est l’une des figures de proue du Black Arts Movement, visant à promouvoir une esthétique propre aux personnes afro-américaines et du Black Women’s Movement. C’est la première fois que le MoMA expose son travail, alors qu’elle a 93 ans !… (Via Pam Grossman.)

Art : la plus belle chose que vous verrez aujourd’hui, c’est ce « tunnel book » macabre, créé par l’artiste étatsunienne Ingrid Dijkers.

Désastre : Ces hauts-lieux culturels menacés de disparition à cause du réchauffement climatique. La basilique Saint-Marc à Venise, les mosquées et mausolées de Tombouctou, l’Acropole d’Athènes… Autant de trésors en voie de disparition. (Via Evelyne Ferron.)

Identité : Pourquoi il est urgent de préparer les enfants adoptés au racisme. Un entretien éclairant avec la réalisatrice Amandine Gay, qui a lancé « le mois des Adopté.e.s. » en 2018 pour donner la parole aux personnes adopté·es.

Écriture : Comme une braise sous la cendre. Rozenn Illiano partage ses interrogations sur son statut d’autrice auto-publiée, ses doutes et ses projets. Pour être honnête, j’ai rarement lu un texte aussi douloureux.

Micro-typographie : Les titres : guillemets ou italiques ? Cela me rassure, quelque part, de ne pas être la seule à m’interroger sur ce genre de détails que les Moldu·es ne remarquent pas en général.

Me Too : la comédienne Adèle Haenel est sortie du silence et a dénoncé publiquement le harcèlement sexuel et les attouchements qu’elle a subis entre 12 et 15 ans de la part d’un réalisateur avec qui elle a travaillé. Un témoignage bouleversant sur l’omerta qui existe dans le milieu du cinéma français à propos des violences sexistes et sexuelles. Adèle Haenel s’est adressée directement aux autres victimes et a déclaré :

Je veux leur dire qu’elles ont raison de se sentir mal, de penser que ce n’est pas normal de subir cela, mais qu’elles ne sont pas toutes seules, et qu’on peut survivre. On n’est pas condamné à une double peine de victime.

Bibliophilie : vous avez adoré Moi, ce que j’aime, c’est les monstres d’Emil Ferris ? Alors pourquoi ne pas vous faire plaisir et commander la magnifique édition limitée ?

Bonnes adresses : Des trucs chouettes à voir et à faire à proximité de Luxembourg. Bonus : mon billet En passant par la Lorraine (et par Luxembourg), pile dans la thématique dis voir, quelle surprise ! (Non.)

Funérailles vertes : Compostage ou dissolution des corps : de nouveaux modes de sépulture ? Nous ne devrions (…) pas être fermés à de nouvelles techniques funéraires qui permettraient un véritable gain sur le plan écologique. Dans la même veine : Du cimetière naturel au compost humain: être écolo jusque dans la mort.

Nerd : il existe un endroit en Allemagne où vous pouvez voir les décors et marionnettes utilisées dans L’Histoire sans fin, et même monter sur Falkor (article en anglais).

Inutile donc indispensable : de quoi est composée la célèbre trempette qui dissout les toons dans le film Qui veut la peau de Roger Rabbit ? ?

Avortement : Singing About Abortion Isn’t Quite Allowed Yet. But it should be. Un article (en anglais) écrit par Amanda Palmer à propos des résistances auxquelles elle s’est heurtées lorsqu’elle a proposé de jouer à la télévision irlandaise sa chanson Voicemail for Jill, qui raconte l’histoire d’une femme qui décide de mettre un terme à sa grossesse.

Langue : un thread Twitter intéressant sur les doubles pronoms, type she/they. (Via Stef) En complément : Sur le genre, le sexisme, et le reste, un vieux billet de Dwam qui aborde la question par rapport à la langue française, avec l’émergence de prénoms comme « eile » ou « yol » par exemple. La question que je continue à me poser cependant, c’est l’accord des adjectifs avec ces pronoms-là. Car même si on peut souvent s’en sortir en reformulant et en utilisant des adjectifs épicènes (par exemple ceux qui se terminent en -ables, -istes, -iques, -imes, etc.), ce n’est pas toujours possible. Bref, si vous avez des lectures intéressantes à me recommander sur ces questions à propos du français, je prends !

Gothique (NSFW) : si, comme Dolly Wood, vous ne vous lassez pas de stupre et de blasphème, jetez donc un coup d’œil à l’exposition virtuelle de Redemption Films. Du kitsch et du sexe, dont quelques photos utilisées par Cradle of Filth pour la promotion de Dusk and Her Embrace.

Merveille : les paper dolls de Alana Corra vendues sur Etsy m’obsèdent depuis que je les ai découvertes par hasard sur Pinterest. Son profil Instagram vaut aussi le détour.

UK : La Grande-Bretagne magique : carte des lieux enchantés. Terre de mythes et légendes (et berceau de Harry Potter), la Grande-Bretagne renferme bien des secrets et des lieux magiques. Cette jolie carte interactive, succincte, permet de découvrir ces sites mystérieux et enchanteurs. Si le sujet vous intéresse, ne manquez pas mes billets sur l’Écosse, Londres et les Cornouailles (en cours).

Californie : Louise partage ses bonnes adresses pour un week-end à San Francisco. Avec notamment deux librairies qui ont l’air de dé-boî-ter.

Hommage : The Trans Obituaries Project: Honoring the Trans Women of Color Lost in 2019. Tous les ans, le 20 novembre, c’est la Journée du souvenir trans, alias Trans Day of Rememberance (TDOR). En effet, chaque année dans le monde, des centaines de personnes sont assassinées ou poussées au suicide en raison de leur identité de genre. (Via Caitlin Doughty.)

Handicap : Continuing Presence of Discarded Bodies: Occupational Harm, Necro-Activism, and Living Justice. Beyond commemoration, necro-activism emerges in the form of persistent involvements of dead bodies, mourning, and objects representing death as important agents for making claims for justice. Un article tiré de la revue Catalyst, à l’intersection du féminisme et des techno-sciences. (Via Llune.)

Corps : Depuis quand la vulve est-elle obscène ?

Création : Qui donc élève ici la voix ? Hana-Rivqah nous fait pénétrer dans le dédale créatif du projet collectif Lune.s, entre extraits et sources d’inspiration. Comment synthétiser en quelques pages ce qui est à ce point viscéral ? Écrire, voilà bien l’affaire de toute une vie ; on n’a jamais fini de progresser (ni d’être mécontent de soi).

Divination : l’oracle de la déesse sombre créé par Iria Del et Gulliver L’Aventurière est un objet somptueux dont j’ai lu le plus grand bien.

Peinture à l’eau : Cécile Metzger partage les choses qu’elle a apprises en pratiquant l’aquarelle (en anglais). La partie sur son matériel m’a particulièrement intéressée.

Steampunk : Que faire à Nantes quand il pleut ? Château, Jules Verne, machines… Des tas de bonnes adresses nantaises !

Écriture : je soutiens Taous Merakchi (Jack Parker) sur Patreon depuis quelques semaines, et je suis d’ores et déjà bluffée par la vulnérabilité qu’elle y révèle. Dans De quoi t’as peur, elle révèle ses plus grandes sources d’angoisse. J’ai peur de tarir. (…) Peur de passer ma vie à me heurter à une page blanche et à ne consommer plus que le contenu des autres en soupirant de nostalgie en pensant à l’époque où, moi aussi, j’étais capable de pondre des trucs pas trop mal. Cela me parle tant.

What the touffe : Top 10 des smileys les plus insupportables (et ce qu’ils veulent dire de toi). (Via Laélia Véron et son excellent thread sur les emojis.)

What the touffe, bis : plein d’animaux et d’aliments avec des têtes de chats. Mention spéciale pour les chats-ours, chats-phoques et chats-hérissons-popples. (Via la newsletter de Titiou Lecoq.)

Il y a un an : Revue de web – novembre 2018. Où je vous racontais ma rencontre avec un·e vampire, où vous appreniez à décliner votre identité LGBTQI en Langue des signes française (LSF), et où j’avais compilé quelques liens spécial fêtes de fin d’année éthiques, féministes et alternatives. Et, tiens, au passage : Fuck you Amazon.

Précédemment sur La Lune Mauve

La rentrée a été rythmée par des billets qui me tiennent particulièrement à cœur – et puis quel plaisir d’illustrer de plus en plus ce que j’écris, c’est très motivant :

Sans oublier le recyclage de mes playlists mensuelles dans une nouvelle « rubrique » nommée Post Mortem, dont je vais publier la suite très bientôt, avec plein de galettes qui déchirent !

Edith : hop c’est en ligne.

Antidotes

  • La musique de Kate Bush
  • Dessiner beaucoup plus, et oser montrer mes gribouillis
  • L’automne
  • Le porridge à la cannelle et aux figues
  • Apprendre que Tori Amos sort un nouveau livre
  • Lire ensuite ce tweet d’Emma Ruth Rundle
  • Être seule
  • L’ourse déguisée en chatte qui vit avec moi
  • Prendre le train
  • M’endormir au son de la pluie
  • Les petits pains d’épice alsaciens
  • Mes cours de design graphique
  • La recette de curry au potimarron d’Aline
  • Les courriers surprises
  • Les grands projets
  • La revue Polysème qui parle de mon blog à la fin de son numéro 3 😱

Le mot de la fin

This is not to suggest we should not have our convictions or, indeed, that we should not be angry with the state of the world, or that we should not fight in order to correct the injustices committed against it. Conviction and anger can be the most powerful expressions of universal love.

However, my duty as a songwriter is not to try to save the world, but rather to save the soul of the world. This requires me to live my life on the other side of truth, beyond conviction and within uncertainty, where things make less sense, absurdity is a virtue and art rages and burns; where dogma is anathema, discourse is essential, doubt is an energy, magical thinking is not a crime and where possibility and potentiality rule.

The answers to the secrets of the heart may just be there, in the inscrutable dark of the forest, in the unfathomable depths of the sea, at the uncertain tips of our fingers.

Nick Cave, The Red Hand Files

Marie

À l’écoute : The Smashing Pumpkins – Mellon Collie and the Infinite Sadness

35 commentaires

  1. C’est ce que j’aime.. que tes articles et cette revue soit longue! C’est si intéressant ! Car ta sélection me permet le plus souvent de voyager en images, d’apprendre des choses, de découvrir des personnalités formidables (et de travailler mon anglais :D). Encore ici, j’ai vu tellement de liens intéressants !
    Evidemment, il faut aussi que cela te fasse plaisir d’écrire ces articles mais de mon côté je les adore :)

    1. Ah bah ça me fait beaucoup de bien de lire un retour aussi enthousiaste et gentil. Merci !

  2. Je n’ai lu que l’intro pour l’instant, je veux réagir dessus :
    J’aime tes revues de web justement parce qu’elles sont denses et qu’elles débordent de liens et d’images.
    J’aime découvrir plein de choses que je n’aurai jamais découvert autrement.
    J’aime n’en lire qu’une partie parce que tout ce n’intéresse pas : ça veut dire que tu parles de tous les sujets qui t’intéressent, pas seulement ceux qui sont à la mode ou bankable.
    J’aime lire parfois des liens qui ne m’intéressaient a priori pas, parce que je te fais confiance pour que ça soit intéressant, et découvrir que finalement, si, ça m’apporte quelque chose.

    Si tu n’as plus l’envie, la motivation, le temps ou que-sais-je, et que ça devient pour toi un fardeau de les écrire, by all means, écoute toi ; mais tant que tu continues, je retrouverai avec plaisir ce petit bout de web sauvage <3

    1. J’aime lire parfois des liens qui ne m’intéressaient a priori pas, parce que je te fais confiance pour que ça soit intéressant, et découvrir que finalement, si, ça m’apporte quelque chose.

      Ooh ça c’est chouette ! Est-ce que tu aurais en tête quelques sujets découverts comme ça ?

      tant que tu continues, je retrouverai avec plaisir ce petit bout de web sauvage <3

      J’aime beaucoup cette image, merci pour ton message qui m’a fait grand bien, et que je relirai de temps en temps je pense :)

  3. Non pitié, pas une newsletter ! Je les laisse en non lu pendant mille ans « pour avoir le temps de les lire » et au final, ça me stresse ce nombre de mail qui monte qui monte… Ta revue a tout à fait sa place dans mon lecteur de flux RSS, pour mon plus grand bonheur que ce soit chaque mois ou pas !

    1. Ouais, j’avoue, moi c’est un peu pareil… Je me suis abonnée à un tas de newsletters, mais grosso modo je ne vais les lire qu’une fois par mois, un peu comme mon flux RSS – et encore, je n’ai pas le temps de tout lire.

      Hélas c’est vers ce format que se sont orientés de nombreux blogs que je connais, donc je me sens un peu « forcée » de m’y abonner sous peine de ne plus avoir de news du tout.

      Cela dit, ce n’est pas demain la veille que je ferai ce choix pour mon propre blog, je tiens trop au côté public/disponible/accessible de la publication web.

      Mais parfois, l’idée de partager certaines réflexions plus personnelles et sensibles par le biais d’un email partagé, plutôt qu’au vu et au su de tout le monde, me travaille pas mal (les arcanes me manquent pour cela, je dois dire).

  4. Ma réaction en voyant ta publication dans mon flux RSS a été de me dire « Ah, la tant attendue revue de web ! » ça te donne une idée de mon avis sur la question d’un éventuel arrêt. Pour ce qui est de la newsletter, j’avoue ne pas trop voir ce que ça change : tu partageras certainement autant de liens, c’est donc uniquement la plateforme qui est modifiée.
    Personnellement j’adore ces articles et j’espère qu’ils ne changeront pas trop. ♥

    Je lance aussi une petite prière pour que tu nous parles des expos que tu vas voir à Londres et surtout celles sur les pré-raphaelites…!

    1. Merci pour ton retour ! ♥︎

      Je lance aussi une petite prière pour que tu nous parles des expos que tu vas voir à Londres et surtout celles sur les pré-raphaelites…!

      Oh yeah ! C’est prévu, si j’arrive à me motiver à trier les 2000 photos que je ne manquerai pas de prendre à cette occasion… Par contre, je ne publierai rien sur l’expo Tim Walker, pas envie de me prendre un procès au cul.

  5. Bonsoir Marie j’aime beaucoup tes revues de web même si je préférais la version mensuelle à la bimestrielle puisque j’ai l’impression que celles-ci n’en sont que plus étoffées et demandent beaucoup plus de temps pour explorer les univers que tu nous fais découvrir, et dans lesquels je ne me serais pas forcément immergé volontairement

    La newsletter ne serait pas une idée si judicieuse même si c’est à la mode (puis on s’en moque de la mode (Punk’s Not Dead et le hip-hop non plus) celles auxquelles je suis déjà abonné restent un moment en attente de lecture. Pour ma part je préfère venir visiter l’astre mauve pour arpenter de nouvelles pistes entre mes éclipses.

    1. Bonjour Ecklipse !

      Bonsoir Marie j’aime beaucoup tes revues de web même si je préférais la version mensuelle à la bimestrielle puisque j’ai l’impression que celles-ci n’en sont que plus étoffées et demandent beaucoup plus de temps pour explorer les univers que tu nous fais découvrir

      En fait pas vraiment ; d’habitude j’étais entre 100 et 150 liens, là ça fait 2 revues que ce chiffre à baissé entre 80 et 100. Mais peut-être que le temps qui s’écoule entre deux revues renforce le « choc » de découvrir une telle densité ? Cela reste beaucoup.

      La newsletter ne serait pas une idée si judicieuse même si c’est à la mode (puis on s’en moque de la mode (Punk’s Not Dead et le hip-hop non plus) celles auxquelles je suis déjà abonné restent un moment en attente de lecture. Pour ma part je préfère venir visiter l’astre mauve pour arpenter de nouvelles pistes entre mes éclipses.

      Merci, ça m’aide d’avoir des avis tranchés ! :) Oui, on s’en tape des modes, mais là c’est plus pour répondre à un éventuel besoin 1/ de relative « intimité » de publication (dans l’alcôve d’une boîte mail plutôt qu’en plein jour en public), 2/ de pouvoir suivre mon blog par email car beaucoup de lecteurs et lectrices n’utilisent pas RSS.

      Bon, en tout cas je continue à réfléchir à la forme que cela pourrait prendre. En attendant, les revues resteront sur mon blog, accessibles à tout le monde.

  6. J’aime tant tes revues de web, et pour tellement de raisons !
    Je peux les savourer petit peu par petit peu, je prends le temps de les découvrir (parfois plusieurs semaines…). J’aime avoir cette possibilité d’un billet qui peut m’envoyer vers une multitude de choses intéressantes, et que je ne connaîtrais pas autrement. Quand je suis en mesure de consacrer un peu de temps à Internet, je file sur ces billets, je suis un lien ou deux, récolte des petites graines de réflexion qui m’accompagneront pendant quelques heures ou quelques jours, et puis je recommence, et ainsi de suite.
    J’aime vraiment que ta liste soit si longue, comme s’il y avait plusieurs niveaux de lectures pour moi : ce que je regarde et lis immédiatement, ce que je découvre après, et après et encore après, jusqu’à avoir tout dévoré…
    Alors merci pour ces partages, ce temps, cette implication, cette sensibilité et cette générosité ! Car ton blog est devenu au fil des années (même si c’est bien la première fois que j’ose y laisser quelques mots) un petit vivier de nourriture spirituelle et visuelle !

    1. Moh ! Merci beaucoup Séverine pour ton adorable message, et d’avoir pris la plume cette fois-ci ! 😌 Cela me fait extrêmement plaisir.

      Et j’aime beaucoup cette image des « petites graines de réflexion », disséminées aux quatre vents. Depuis le début, je considère mon blog comme un portoloin dont s’empare qui veut. Le fait que tu me confirmes cette intention, sans que l’on se soit concertées, est une jolie synchronicité :)

  7. Coucou Marie :)

    De mon côté, comme beaucoup, tes Revues de Web font partie de mes plaisirs d’Internet. Je suis toujours ravie de les parcourir et le temps que je prends est ainsi valorisé, je découvre moult ressources, tes dessins, des artistes, des connaissances … Bref, c’est une véritable richesse que j’apprécie énormément.
    Néanmoins, je comprends tes désirs de changement et, quoi que tu décides, je suis certaine que ce sera fait avec le meilleur goût <3

    Bref, sans plus tarder, entrons dans cette Revue !

    J'ai lu l'article du Monde consacrée aux colleuses d'affiches et c'est le genre d'actions qui me plairait beaucoup ! En revanche, c'est Irène qui m'a informée il y a quelques jours de la transphobie de Marguerite Stern et j'en suis profondément navrée. Il faut vraiment parvenir à une convergence des luttes et ne pas tomber dans le côté TERF.

    Le texte de TANX est … Rude je trouve mais bougrement intéressant et remet en question beaucoup de choses. Je ne l'ai pas bien compris encore, je le conserve de côté pour parvenir à correctement le décortiquer.

    L'article sur le retour en force de l'extrême-droite en Allemagne est effrayant. Je connaissais l'ampleur de cette peste mais j'apprends avec stupeur leur idée de créer une "zone nationale libérée" où ils pourront vivre en autarcie. ça fait carrément froid dans le dos, je suis terrifiée que ce genre de choses puissent arriver en France, même si d'après l'article, ce n'est pas ouf ici.

    Ahaha, la BD de Marion Montaigne m'a tuée ! Je l'ai au début parcourue assez vaguement mais en fait, cet effet de "freezing" est juste passionnant ! Elle est vraiment chouette cette femme :)

    Gros coup de coeur pour le carnet de voyage Breton, c'est une belle découverte que ce blog, le textes et les photos sont très agréables à regarder.

    Le blog de Voyage décolonial remet vraiment les pendules à l'heure. J'ai vraiment honte en y repensant mais je n'ai songé à la difficulté d'être non-blanc.he qu'il y a quelques années seulement, ayant grandi dans un milieu très blanc. Je n'avais JAMAIS réfléchi à la manière dont ressentaient les personnes racisées les voyages, les regards portés sur eux.
    C'est vraiment grâce aux réseaux sociaux, tout particulièrement à Twitter au début, que j'ai pris conscience de cela.

    Je ne connaissais pas Cathoutarot ni sa compagne mais son texte est percutant, il m'a beaucoup plu ! Je devrais le faire lire à mes connaissances grossophobes T_T

    L'exposition Wonderful Things a l'air top, j'ai hâte déjà de lire tes chroniques à la suite de tes visites !

    Haaaaan, je veux un des Patchs de Jen Bartel, ils sont beaucoup trop beaux <3

    [MERCI pour avoir proposé mon article sur les TCA, je suis heureuse qu'il ait parlé à tant de monde …]

    Sympa l'article de Minute Simone – que je lisais régulièrement lorsque j'étais active sur Twitter car je la suivais mais que j'ai lâché depuis, il faut que je retourne sur son blog !
    Je n'ai jamais pris ce mythe de l'hymen au sérieux, déjà parce qu'en tant que cavalière et danseuse, j'étais certaine qu'il était "parti", "distendu" de manière importante depuis des lustres. Et je ne fais pas partie de celles qui ont eu mal/ont saigné donc clairement, je sais que mon hymen a en effet disparu très, très tôt, alors que j'ai eu mes premières relations sexuelles super tard.
    C'est heureux que Simone en ait fait un article entier :)

    Oh, l'article de Ça fait genre est juste hyper intéressant !! Je n'avais jamais pris conscience de l'importance de la sémantique entre droit et choix. Je ferai beaucoup plus attention à l'avenir.

    Flûte, tous les smileys – sauf le 7 – cités par Topito font partie de ceux que j'utilise le plus … Avec mon préféré depuis que j'ai un téléphone : ^^

    Bon, je vais m'arrêter là pour l'instant mais j'ai repéré d'autres liens qui me font de l'oeil. J'aimerais juste prendre plus de temps au calme pour explorer les galeries des artistes dont tu partages le travail, je reviendrai sur ta Revue pour cela, plus tard.

    Encore un boulot de dingue que tu as abattu ici, je t'en remercie tellement !

    1. Ma chère Marion, cela me fait tant plaisir que tu prennes le temps d’écrire de tels commentaires détaillés et sensibles en réponse à mes revues !

      Je continue à m’étonner chaque jour, avec autant de joie que d’incrédulité, de la richesse des échanges qui naissent sur l’astre pourpre, d’un fil à l’autre. Il y a tant de générosité derrière chaque message, chaque partage… J’ai l’impression d’avoir trouvé « my people », ma tribu, et cela contribue à l’enthousiasme que je ressens vis-à-vis du fait de continuer à bloguer, 20 ans plus tard.

      Donc, je le redis : merci à toi d’être aussi sincère, spontanée, bienveillante et de faire preuve de cette intelligence sensible qui caractérise chacune de tes prises de parole.

  8. Bonjour Marie,
    Je ne commente que rarement mais ton intro me pousse à dire combien j’aime tes revues du web dans leur format actuel : fourmillantes et variées! Sans elles, il y a bien des choses que je n’aurais jamais découvertes ou apprises. Par exemple dans celle-ci, le témoignage sur l’aquarelle me parle énormément alors que j’expérimente depuis quelques mois. Je ne serais jamais tombée dessus par moi-même, car j’ai peu de temps pour fouiner (et mes yeux fatiguent vite devant un écran). Je lis ta revue en plusieurs fois, en ouvrant quelques onglets à la fois, en fonction aussi de mon humeur du moment. C’est aussi une manière d’en savourer davantage le contenu!
    En bref, j’espère que tu trouveras la manière d’en faire évoluer la forme ou le contenu selon ton souhait mais mon coeur se serre à l’idée que ce soit par culpabilité!
    Bonne journée!

    1. Merci, Agathe, d’avoir pris le temps de me faire part de ton ressenti ! Je suis contente que le billet sur l’aquarelle t’ait plu – je l’ai dévoré quand je suis tombée dessus, et je me suis évidemment abonnée à ce blog.

      En bref, j’espère que tu trouveras la manière d’en faire évoluer la forme ou le contenu selon ton souhait mais mon coeur se serre à l’idée que ce soit par culpabilité!

      En y réfléchissant, je crois que ce pic de culpabilité que j’ai ressenti cachait en réalité une vague de déception… Cela m’a déçue d’imaginer que ce que je prends un temps monstrueux à butiner et à retranscrire ici, avec soin et enthousiasme, puisse être perçu comme une énième source de perte de temps, au même niveau que passer des heures à scroller sur Instagram par exemple.

      Mais je comprends aussi, à tête reposée, qu’il y a des moments où on a plus ou moins la disponibilité de parcourir autant de contenus différents et impactants. Car mine de rien, il y a des lectures parmi tout ça qui marquent et qui travaillent. Et, comme dit, en faisant ça, on ne fait pas autre chose – « la vie est malheureusement faite de choix douloureux », comme dirait Ursula dans La Petite Sirène.

      Donc, non, ne t’inquiète pas ; s’il y a révolution de la forme ou du rythme, cela sera avant tout pour que ce soit plus facile à gérer pour moi, mais les petites déceptions comme celle-ci n’en seront pas la cause principale. :)

      Je suis touchée par ta sollicitude et ta gentillesse, cependant !

  9. Bonjour Marie,
    Un grand merci pour cette belle sélection et quelle joie pour moi d’en faire partie ! Je suis très heureuse que mon billet bien modeste t’ait plu !
    Personnellement, j’attends avec pas mal d’impatience tes revues web que je vois comme des vortex ouvrant sur d’autres univers et permettant des bouffées d’inspiration. En général, je lis tout d’une traite et je reviens picorer régulièrement… J’aime bien ce format article, on sait ou le retrouver sur ton blog quand on souhaite relire ou retrouver une référence.
    Je comprends ton questionnement mais je trouve que justement, valoriser des univers un peu singuliers, parfois déviants, toujours très personnels permet aux lecteurs un peu créatifs un grand shoot d’inspiration avant de retourner à leurs travaux, comme un booster… Continue !

    1. Merci pour ton message, Belteine ! 🙏🏻

      valoriser des univers un peu singuliers, parfois déviants, toujours très personnels permet aux lecteurs un peu créatifs un grand shoot d’inspiration avant de retourner à leurs travaux, comme un booster…

      Cela me fait super plaisir que tu le perçoives comme ça, car c’est tout à fait ce que j’avais en tête quand j’ai lancé mes revues en septembre 2016 (déjà…). Ce petit moment rien qu’à soi, où l’on se fait plaisir en regardant des trucs trop jolis, inspirants, intelligents et sensibles.

      Pour moi, tout cela est « génétiquement » lié à la richesse de la blogosphère indé, et des émotions qui y sont partagées. Certes il faut davantage fouiller qu’avant, mais quelle joie lorsque je tombe sur un billet écrit sous l’impulsion d’une honnêteté radicale.

      De tout, je crois que c’est ce type de contenu qui m’inspire le plus à rebondir, à exprimer mes émotions, et à continuer à faire tourner cette petite planète cabossée qui est la mienne.

  10. Aaah voilà j’ai pu me poser tranquillement pour lire cette revue automnale.
    Moi j’ai mis les revues de web en suspens pour le moment, je n’ai pas l’énergie dans l’immédiat, je vais peut-être faire des revues inopinées…Je réfléchis aussi à changer de format et à faire des revues plus thématiques. Mais je me questionne beaucoup aussi !
    En tout cas concernant la tienne, le nombre des liens n’est pas forcément un souci je trouve car on peut piocher selon ce qui nous intéresse le plus. En général j’ouvre pas mal de liens mais pas tout non plus, parfois je mets quelques autres liens de côté… C’est variable mais c’est sympa qu’il y en ait pour tous les goûts :D

    Je crois que j’avais lu l’article de Ca fait genre quand il est sorti, mais je pense que je n’avais pas tous les points de repères pour bien saisir les enjeux à ce moment là, en le relisant il m’a paru très juste et percutant (et accessible à la fois ! ce qui est vraiment remarquable avec ce blog d’ailleurs).

    La carte des lieux enchantés me fait de l’oeil, je vais la consulter quelques fois je pense… et j’ai ouvert un tas d’autres liens passionnants !
    Je suis toujours assez émue de voir qu’on a plusieurs lectures de blog en commun, je lis aussi le blog de Kinoette depuis un bon moment. J’aime vraiment bien les liens mutuels que cela tisse, des fois j’aimerais pouvoir visualiser cette toile d’araignée(s) :D

    1. Je suis toujours assez émue de voir qu’on a plusieurs lectures de blog en commun, je lis aussi le blog de Kinoette depuis un bon moment. J’aime vraiment bien les liens mutuels que cela tisse, des fois j’aimerais pouvoir visualiser cette toile d’araignée(s) :D

      C’est vrai que ça serait une chouette idée (je repense à notre projet de blogroll géante, du coup) ! Après ce n’est pas si surprenant qu’on apprécie les mêmes blogs, comme on a des lectures, des films et des groupes en commun parce qu’on partage une certaine même vision de la vie, des valeurs, des références… Ce n’est pas à toi que je vais parler de sociologie ! ;-)

      Mais oui, le blog de Kinoette est une pépite, je m’étonne toujours de ne pas le voir plus souvent cité d’ailleurs.

      Quant à ta propre revue, hé bien, il y a un temps pour tout. Tu fournis un tel travail de curation sur Instagram, que cela ne m’étonne pas que tu n’aies plus le temps d’alimenter ton blog.

      Ce qui me gêne dans Instagram c’est le côté fugace des informations ; certes, on peut mettre des stories à la une, mais pour moi ce n’est pas du tout pratique de naviguer là-dedans. Vu qu’un « dossier » à la une peut contenir jusqu’à 100 stories, vas-y pour te dépatouiller là-dedans… Ce qui explique que j’ai des milliers de captures d’écran de stories sur mon téléphone, pour retrouver plus facilement telle ou telle info que je n’ai pas le temps de creuser à l’instant où je la consulte en premier.

      Le blog au contraire a l’avantage d’être en général mieux rangé ; il est plus simple d’y lancer une recherche, les contenus sont mieux « encadrés ». Et surtout, ils sont plus accessibles et universels, car ils sont trouvables via les moteurs de recherche dans la plupart des cas. Sur Instagram, tu ne t’adresses a priori qu’aux personnes qui te suivent et qui ont décidé d’afficher tes stories.

      Alors oui, même si l’engagement est plus grand et immédiat sur Insta, je continue à penser que c’est excluant pour beaucoup de monde. C’est pour ça que, personnellement, j’essaie toujours de dupliquer les infos « importantes » sur Twitter et Facebook en parallèle, et qu’au bout d’un moment je finis toujours par archiver sur mon blog les trucs qui comptent (par exemple, mes dessins).

      Mais clairement tout cela prend un temps fou… ! Je me réjouis souvent de ne pas avoir d’enfant, ayant conscience du privilège de pouvoir passer deux demies-journées par semaine au moins à mes projets créatifs, dont le blog.

  11. Bonjour Marie :)
    Comme beaucoup l’ont déjà dit,quand je vois ta revue du net, c’est toujours avec un sourire et une tasse de thé préparée pour ces lectures. Je connais la frustration du « conseiller aux gens de sortir du net, mais finalement, ne suis-je pas la première à les retenir sur cette plateforme ? » et je crois que c’est un peu porter un sac de roches sur le dos pour trois fois rien : tu as réfléchi aux modalités de transmission de ton contenu (tu fais des revues thématiques, à la publication espacée, tu identifies chaque lien par un mot clé,etc), tu livres ton contenu, tu ne peux EN PLUS contrôler sa réception, quand même ! A un certain moment, il faut lâcher prise et laisser les lecteurs.trices responsables d’eux-mêmes. Tu fais déjà beaucoup en faisant part de tes doutes et de tes interrogations, mais ça ne doit pas interférer dans ton rapport à l’écriture et ton rapport au net.
    Je ne sais pas si je me fais comprendre : en gros, tu peux anticiper et attirer l’attention sur la lecture de tes productions, mais tu ne peux pas te porter responsable de la manière dont les lecteurs.trices vont interagir avec ton contenu tes lecteurs et lectrices ont leur libre arbitre. La conversation autour du rapport au numérique est un problème collectif, il ne tient qu’à nous tous de nous y pencher :) En tout cas, j’ai toujours plaisir à te lire.

    A bientôt

    1. Bonjour Laura, merci beaucoup pour ton message, qui m’a donné du grain à moudre cette semaine !

      tu ne peux EN PLUS contrôler sa réception, quand même ! A un certain moment, il faut lâcher prise et laisser les lecteurs.trices responsables d’eux-mêmes.

      Tu fais déjà beaucoup en faisant part de tes doutes et de tes interrogations, mais ça ne doit pas interférer dans ton rapport à l’écriture et ton rapport au net.

      Oui ! C’est la seconde fois en trois ans qu’il y a cette « interférence », où le feedback que je reçois trouble de manière très concrète mon rapport à l’écriture et au partage. Deux fois ce n’est pas beaucoup, mais c’est déjà trop…

      Ce commentaire que je cite en début d’article n’est que le déclencheur d’une peur – ou plutôt d’un paradoxe – que je ressens depuis la résurrection de mon blog : comment concilier l’appétence pour les merveilles d’inspiration et d’humanité que recèle Internet, et le rejet d’une consommation passive des contenus numériques ?

      L’autre engagement fort que j’ai pris quand j’ai relancé mon blog, c’est le respect du temps et de l’attention des personnes qui lisent ce que je publie.

      Tu as raison d’insister là-dessus : je prends de le temps de faire une curation soignée et signifiante, pour ne pas faire perdre de temps aux personnes qui réceptionnent cette sélection, et leur garantir de passer un moment éclairant, inspirant – bouleversant même, parfois.

      Le contrat de lecture est clair, en effet : l’accès à mes contenus libre, chacun·e peut aller et venir à son rythme, je ne suis pas responsable de la façon dont ce que je partage ou crée est perçu.

      J’ai beau être une vieille louve de mer, j’ai parfois du mal à ne pas être touchée par les émotions des autres lorsqu’iels me font part de leurs ressentis vis-à-vis de ce que je publie.

      Mais en te lisant, je réalise que je me suis laissée dépasser par « ce que je crois que l’on pense de ce que je fais », ce qui est sans doute le plus grand annihilateur de créativité du monde. J’ai bataillé des années contre ce monstre, et je l’ai même laissé gagner par le passé…

      Or, ce rappel au lâcher prise est pile ce que j’avais besoin de lire pour me remettre sur les rails. Merci du fond du cœur !

      1. Je connais bien tout ce que tu as décrit, c’est pourquoi je suis contente si j’ai pu t’aider ! Dans le contexte actuel, on a jamais eu autant besoin de créativité !

  12. Bon…. il faut quand même que je le dise…. le dessin qui illustre ta revue me rappelle étrangement deux filles qui se sont rencontrées dans un passé qui commence à dater un peu…
    En tout cas, moi aussi je lis toujours tes revues avec grand plaisir.

    1. 💙💜

  13. De mon côté, le plus gros problème, c’est que je me dis que je reviendrai commenter une fois que j’aurais lu tout ce qui m’intéresse… et puis j’oublie de revenir, évidemment.
    Merci de prendre le temps de partager ce qui te touche, j’adore le côté éclectique de tes compilations.

    Je suis fascinée par le texte de Tanx qui trouve un énorme écho en moi, alors que je me pose énormément p de questions sur mon rapport aux hommes/femme et ma relation avec un homme depuis plusieurs années.

    J’ai hâte de voir le contenu que va proposer le blog Voyage décolonial, j’avais vaguement abordé la réflexion du privilège du voyageur il y a longtemps et je serais heureuse d’en lire plus de la part de personnes moins privilégiées socialement que moi.

    Et évidemment je capote complètement sur la carte des lieux enchantés de Grande-Bretagne <3 <3 <3

    (oh et merci de m'avoir cité, bien évidemment !)

    1. Merci Audrey pour ton mot ! Je comprends bien la problématique de vouloir revenir mais d’oublier, il y a tant de choses à voir par ailleurs sur les Internets… Cela me fait hyper plaisir quand tu laisses un commentaire, cependant. :)

      Les réflexions de Tanx sont également source de cogitations de mon côté ; ça et son art, que j’admire beaucoup (elle a une telle productivité !).

  14. Bonsoir,
    Aprés quelques mois de quasi-absence d’internet pour raison de déménagement et nouveau boulot ultra prenant, je reviens au bonheur de tes revues du web.
    Comme déjà beaucoup dit avant moi, c’est un de mes grands rendez-vous d’internet, ces moments que j’attends avec le bonheur de l’anticipation, qui me font préparer un bon thé et ma couverture pour passé de belles soirées à te suivre dans des pérégrinations virtuelles si dépaysantes et instructives.

    J’ai eu la chance de monter sur Falcor, un reve d’enfant qui se réalisait… J’ai adoré et ramené une peluche qui est juste à coté de moi en ce moment meme.

    Les effets des selfies m’hallucinent, je ne comprends meme pas comment les gens peuvent avoir envie de s’entasser juste pour une photo…

    Je cherche un tarot depuis quelques temps et ta proposition me fait serieusement de l’oeil! Je m’offre déjà un vélo pour Noel, mais je garde l’idée pour mon anniversaire. Merci aussi pour la découverte des livres de « A book apart », qui me parlent.

    Comme toujours, j’oublie une bonne partie des choses qui m’ont plu ou intéressée, j’ai encore beaucoup appris et me voila avec plusieurs pistes à suivre, qui m’occuperons jusqu’á la prochaine revue… Si je peux me permettre un conseil, n’hésite pas à mettre tout ce que tu veux, et la faire aussi longue que tu veux, en plusieurs épisodes ou avec des fréquences plus flexibles (par exemple dés que tu as X liens). Je pense que chaque lecteur/lectrice ne lit pas tout en profondeur, mais nous retirons quelque chose de chaque partage, et ces découvertes sont vraiment une chance pour nous.

    1. Merci beaucoup Kellya pour ton commentaire riche en émotions et en pistes pour la suite ! :)

      Si je peux me permettre un conseil, n’hésite pas à mettre tout ce que tu veux, et la faire aussi longue que tu veux, en plusieurs épisodes ou avec des fréquences plus flexibles (par exemple dés que tu as X liens).

      Bien noté ! J’aimerais pouvoir publier des mini revues de web, mais le fait est que je n’ai pas le temps de gérer un billet de blog par semaine (par exemple). Ou alors, si je prenais ce temps, je ne publierais plus rien d’autre… Ce que je ne veux pas, car il y a tant d’autres sujets que j’ai envie/besoin d’aborder sur mon blog.

      Je ne veux pas que LLM se transforme en revue de web géante, et qu’il n’y ait plus que ça ; car cela voudrait dire que je passerais mon temps à lire le contenu des autres plutôt que créer les miens.

      Pour le moment, le meilleur équilibre que j’ai trouvé, c’est cette revue tartinesque une fois tous les deux mois environ. Cela me laisse également le temps de l’illustrer (point qui me tient à cœur).

      Cela dit, je continue à réfléchir sur la possibilité de partager une sorte de mini « best of » hebdo voire mensuel par exemple via ma newsletter… Même si les retours eus à ce sujet sont plutôt négatifs pour le moment.

      Bon, en tout cas c’est chouette d’avoir ton soutien en faveur d’une revue de web flexible. En réalité, je pense que ce format va évoluer de lui-même, je ne sais pas encore trop dans quelle direction, mais je ne compte pas l’abandonner.

      (Ah et je t’envie d’avoir grimpé sur Falcor !!)

  15. Comme tu le dis si bien, ta revue est autant faite pour être dévorée que picorée. C’est l’avantage du blog : on le savoure comme on le souhaite ; chaque article est une invitation, rien de plus rien de moins. Les newsletters sont beaucoup plus intrusives, mais de manière générale Internet est beaucoup plus intrusif aujourd’hui qu’avant. Les boîtes mails sont envahies (alors qu’en plus les messages non lus sont nocifs pour l’environnement), les stories Instagram deviennent des prétextes pour envoyer quarante fois le même lien vers la dernière publication ou la dernière je-ne-sais-quoi, sans parler des notifications sur les téléphones… bref. J’ai envie de dire, chacun est autonome par rapport à ce que tu partages. Si quelqu’un.e se sent l’obligation de tout lire, ce n’est absolument pas de ta faute : c’est cette personne qui a sans doute un rapport toxique à l’information, et qui devrait se questionner sur la manière dont elle la consomme. Les rappels réguliers que tu fais sur l’importance de ne pas se laisser submerger, de laisser parler sa propre créativité, sont déjà autant de manières de dire à tes lecteurs et lectrices que tu veux faire de ton blog une mine d’inspiration, pas une cause d’aliénation. Lorsque l’on écrit de façon publique, on a peut-être une responsabilité vis-à-vis du message que l’on veut faire passer à son lectorat (c’est une question intéressante, je trouve !) mais à partir du moment où l’on est clair avec soi-même et ledit message, je ne pense pas que l’on soit responsable de la manière dont le lecteur agit face à ce message. Par exemple, si à la suite d’un billet une personne qui t’aurait lue se montrait démesurément violente ou agressive face à un ou unetelle qui ne serait pas d’accord avec ce que tu dis, je ne pense pas que tu en serais responsable. En tant que lecteurs, nous devons également faire l’effort de nous éduquer et de ne pas avoir de comportement toxique ni pour nous mêmes, ni pour les autres !

    Bref, je comprends que ça te travaille, mais je suis sûre que tes revues de Web sont majoritairement lues positivement et à leur juste valeur. :)

    (Et merci de me faire figurer dedans encore une fois, ça me met toujours le rose aux joues !)

    1. Merci beaucoup pour ce bon grain à moudre ! J’ai envie de dire « tu as raison » après chaque phrase…

      C’est l’avantage du blog : on le savoure comme on le souhaite ; chaque article est une invitation, rien de plus rien de moins. C’est exactement comme ça que j’envisage mon blog depuis le début (d’où, aussi, la métaphore de la pelote de laine) : je propose, chacun·e dispose.

      Pour être honnête, je n’ai pas tant de retours négatifs que ça à propos de ce format ; cela a pris pas mal de proportions alors qu’à la base cela venait d’un commentaire très gentil d’une lectrice de longue date. Mon hypersensibilité a fait le reste…

      En tout cas, oui, il me semble important de continuer à se questionner au fil des ans sur sa propre pratique bloguesque, car on a tendance à se laisser emporter par « ce que les autres font », par simple mimétisme (y compris sur Insta – ce que tu dis sur le partage répété de la même publication m’a fait sourire).

      Pour ma part, ce qui m’aide à rester dans les clous, c’est d’une part le manifeste que j’avais écrit lors de la remise en orbite de l’astre pourpre (c’est tout bête, mais avoir donné corps à mes intentions et pouvoir les relire m’est utile), et d’autre part les échanges que nous pouvons avoir les un·es les autres par ailleurs à ce sujet, notamment par commentaires interposés.

      Sans ce feedback, le fait de bloguer perdrait au moins la moitié de son intérêt, pour moi.

      Je ressens énormément de gratitude qu’une telle conversation puisse encore avoir lieu, au beau milieu de ce grand désert que l’on nommait jadis la blogosphère.

  16. Hooo mais moi je voudrais garder cette vaste revue du web, d’abord la mode on s’en fout, et en plus j’aime beaucoup ouvrir la page, puis tous les liens, quitte à y revenir à de nombreuses reprises pour tout explorer. Vraiment, j’aime beaucoup ce format !

    1. Merci pour ton retour ! ♥︎ Rassure-toi, j’aime moi aussi beaucoup ce format, et ne compte pas l’abandonner. La question est plutôt de savoir s’il est possible de l’alléger, par exemple.

  17. Je réagis sur ta crainte et tes interrogations (n’ayant pas encore eu le temps de lire ta revue).

    Je pense que tes articles ou tes revues ne poussent pas à consommer passivement du contenu. Alors oui, c’est du temps passé devant un écran, mais j’aime à croire que cela enrichit les personnes qui lisent ces contenus et que ça leur apporte quelque chose qui nourrira leur réflexion ou leur créativité.

    Merci donc pour tout le travail que tu fournis et que tu partages avec nous sur la Lune mauve. Non à la newsletter (et à Instagram), vive le blog !

    1. Non à la newsletter (et à Instagram), vive le blog ! yeah !

      Merci Llu pour tes encouragements, ça me fait du bien :)

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