
Tu vois, malgré la peau rouillée
Malgré les ébats et moi
Malgré la voix lactée
Malgré la voix rouillée
Je sais toujours me suspendre au bout des fils de fer, et je continue de faire ce pour quoi je n’ai ni queue ni tête – à rebours, à rebrousse poil, peut-être ; entre toi et moi, plus jamais rien, à jamais bien, à rebrousse poil ou à rebours. Qui de nous deux au fin fond des étoiles, la machine s’emballe tout au fond de moi…
Ce n’est plus toi au fond de moi mais moi au fond de moi, moi-même, moi m’aime, un moi qui m’aime à peine.
Tu es le rêve au creux de mes reins ; le papillon en or tamponné contre mon thorax ; le genre d’écharde que l’on ne se résigne jamais à extraire de sa plaie.
Pile électrique, tes numéros partent en fumée.
Je ne doute plus de rien mais de tout.
Je connais tes acrobaties, tes reflets, je sais quelle est ta stratégie, non – je la devine et m’en repais.
Tout est-il fini ? Oui. Tout est-il fini ? Oui/Non – tout a commencé.
J’ai souvent dégorgé les couleurs, rendu à contre corps mes douleurs, dévalé les pentes et respiré de travers. Je n’ai jamais été une fille normale, calme ou même sereine, obsédée par son enveloppe charnelle ou par l’amour aveuglé qu’autrui lui vouerait.
Les fils étaient dans mes veines, les veines menaient à mon coeur ; en un mouvement arrachés sans douleur, il n’y a soudain plus ni vil ni laine ni vilaine.
Elton Turkey
16 octobre 2007
I re-read this without the weight on an entire day on my shoulders. Carefully.
There are questions coming from the parallel we spoke about.
But all of the questions reach their climax in the one you didn’t write but sketched: is it reality?
Maybe two sided not-so-parallel realities, ihmo. So, better, which side is this?
And again: the ever watching planet, the great moon is a curse or a blessing… or simply a keeper of realities crossroads?
Hadre
16 octobre 2007
Un sous pour vos pensées… D’autres comme celui-ci ?
( Je crois bien que c’est de la « poésie ».)
Marie
16 octobre 2007
Hey Elton, nice to see you’re writing in English again ^^ Thanks for your comment, which I can hardly reply to, at least in public. Let’s talk about this on MSN sometimes!
Enfin, Hadre, merci d’avoir effleuré les feuilles de mon carnet. Un sous: un sous-bock? un sous-verre? D’autres émotions croquées viendront peut-être.
Irotsoma
18 octobre 2007
From Nowhere,
Just a little Blood Rose,
From an empty Shell,
To a Bloody Marie.
Quel délice d’être arrivé jusqu’ici…
Rien n’en revient encore.
W.dd
20 octobre 2007
Très très joli dessin… Et très beau texte très kreestalien que je serai incapable d’écrire moi-même, mais qui résonne vaguement et étrangement en moi… Mais toi seule a les clés de son sens véritable. Semes-tu des indices ou est-ce moi qui y projette confusément mon propre chaos ? En tout cas, ton texte m’a touché d’une manière indéfinissable… Ca doit être parce que tu écris bien :)
Marie
20 octobre 2007
Hello W.dd (toujours incognito à ce que je vois!), merci pour ton commentaire! Contente que mes divagations ennuyées te plaisent.
Irotsoma, contente que tu aies retrouvé ton chemin après l’avoir perdu. :) J’espère que tu repasseras par ici.
ubix
21 octobre 2007
Bien jolie page. Je suis toujours très sensible à l’écrit = la part graphique de l’écriture. Si l’helvetica – ou autre – n’écrase pas pour autant ta plume (c’est souvent un plaisir de te lire), la voir s’exprimer dans sa propre langue, avec ses propres contours en décuple les effets.
Marie
21 octobre 2007
Merci Ubix! ;) Toujours un plaisir de te lire, pour moi aussi.