Ces temps-ci, je déborde de joie et d’énergie.

Les nuages qui m’embrouillaient depuis plus d’un an se dissipent, et c’est un immense soulagement – comme si un bruit de fond désagréable se taisait soudain.

Plus que tout, c’est l’épanouissement, le bien-être et le mieux-être de mes proches et de mes ami·e·s qui m’électrise. Je suis heureuse pour elles, pour eux, pour ces chemins qui se croisent, ces liens qui se tissent, ces chemins qui s’étendent, ces maladies qui reculent, ces projets qui prennent forment. Je suis heureuse pour tout ce qu’il y a de beau et de bon en ce monde, Hobbit style.

Et même si mon côté paranoïaque et misanthrope cherche désespérément la faille parmi tout cela, je résiste, je tiens bon.

Je veux faire des efforts et m’améliorer encore – être une meilleure amie, oui, mais surtout être une meilleure personne tout court.

Je souriais intérieurement ce soir en écoutant ma chère amie me raconter ses dernières aventures pendant une heure. Il ne s’agissait pas d’un monologue, et elle ne s’écoutait pas parler. Elle partageait avec moi quelque chose de très important pour elle.

Cette mise à nu, cette amitié forte et, semble-t-il, à l’épreuve du temps qui passe et des nouvelles qu’on oublie de donner, c’est un cadeau du ciel.

Et cette écoute que je lui offre, c’est un réel progrès. Pendant longtemps, je n’ai pas été capable d’écouter les autres, trop crispée par mes démons, trop absorbée par ma propre vanité. C’est moi qui parlais, et j’attendais en retour qu’on m’écoute de manière démesurée, comme si seule moi méritais d’être écoutée.

Mes ami·e·s sont mes piliers. Autant que le sont mes livres et mes disques. J’en ai besoin pour vivre.

Aujourd’hui, je sens le poids du jugement s’alléger peu à peu. Je le vois à des réflexes que je manque d’avoir, dans certaines situations, mais qu’une petite force intérieure dirige tranquillement vers la sortie, en me chuchotant : « Cela ne te concerne pas, tu n’y peux rien, laisse filer ».

Le poids du jugement s’étiole, et je me soucie chaque jour un peu moins des listes interminables qui jonchent mon bureau et de la tonne de courrier auquel je ne réponds pas. Le cœur y est mais le bras ne suit pas.

Je perçois les portes qui s’ouvrent, les complicités qui se dessinent. J’avance plus sereinement.

Je vis, et c’est tout ce qui m’importe. Je pense si fort et si souvent aux personnes à qui je tiens que j’espère qu’elles le savent et qu’elles le sentent, au moins jusqu’à notre prochaine discussion, jusqu’à notre prochaine entrevue.

Je vis en perdant l’habitude de me blâmer. J’apprécie les choses positives que chaque jour met sur mon chemin. J’essaie d’évacuer la peur, de ne plus être guidée par elle.

Je profite de cette sensation de bonheur et de relative insouciance.

C’est fort, c’est beau, c’est brut parfois – et cela m’empêche parfois de respirer tellement je me sens vivante.

Marie

2 commentaires

  1. <3 !
    (Il faut que je revoie mon abonnement à la Lune Mauve : depuis que j'ai fait une mise à jour sur l'ordi je ne reçois plus les mails d'alerte, d'où mon retard de lecture récemment… mais même rétrospectivement, ça ne m'empêche pas d'être super heureuse de lire ce billet !)

    1. Coucou ! Après une petite vérification, je te confirme que ce n’est pas ton ordi ni ta boîte mail qui font n’imp, mais moi qui avais mis cette newsletter-là sur pause depuis plusieurs semaines ! Pour quelle raison ? Aucune idée… °_°; Bref, je viens de la réactiver, donc tout devrait rentrer dans l’ordre lors de la prochaine publication :) Désolée…

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