En janvier 2017, je suis partie une semaine en vacances à Édimbourg. J’en ai ramené un souvenir pour le moins atypique : une fracture du bras.

Mon accident a eu lieu un vendredi soir, le dernier jour. Alors qu’on comptait aller au pub pour boire une ultime pinte avant de préparer nos sacs, j’ai bêtement raté une marche en sortant de l’hôtel.

Dans la pénombre, je n’avais pas vu que cette marche était beaucoup plus petite que les autres. Du coup, j’ai perdu l’équilibre, et je suis tombée du haut du perron jusqu’au trottoir.

À la panique de me sentir partir dans les airs sans pouvoir me rattraper a succédé une intense douleur : celle de mon coude gauche se fracassant sur le sol.

Je crois n’avoir jamais autant eu mal de ma vie.

Moi qui ne m’étais jamais rien cassé, et qui n’avais même pas connu la moindre entorse, je venais de me fracturer la tête radiale gauche.

(Conseil d’amie : n’allez pas chercher « tête radiale » dans Google Images, vous risqueriez de voir passer des trucs assez déplaisants.)

Ensuite, tout s’est enchaîné rapidement : d’abord, un puissant sentiment de honte et de culpabilité, des larmes, puis des radios, un gros plâtre, plein de cachetons, des nuits grises, une série de rendez-vous médicaux, un scanner, une anesthésie générale, une opération, une attelle, trois mois d’arrêt maladie, beaucoup d’anxiété, et environ une centaine de séances de rééducation.

Forcément, cet accident m’a appris pas mal de choses, sur moi-même mais aussi sur le monde qui m’entoure.

Du titane dans mon bras.

Depuis que j’ai été opérée, il y a du titane dans mon bras.

Accepter la douleur et l’inconfort physiques

Le premier souvenir que m’évoque cette fracture du bras, c’est l’apprentissage de la douleur physique.

J’associe deux « moments » particuliers à cette douleur : le soir de mon accident, où j’ai douillé comme jamais, mais aussi plus tard, lors de mes nombreuses séances de kiné (surtout au début, mais pas que).

Avoir mal à en pleurer est une sensation que je n’avais jamais vraiment ressentie. C’était comme si soudain, toutes les douleurs physiques ressenties par le passé (dents, pieds, douleurs abdominales, etc.) s’effaçaient au profit d’un nouveau standard de douleur.

J’aurais préféré m’en passer, mais paradoxalement, cette douleur m’a permis de mieux connaître mon corps, et des trésors déployés par mon esprit pour supporter ces nouvelles expériences sensorielles et émotionnelles.

Hormis les grosses douleurs momentanées, ce qui m’a le plus gênée, ça a été de dormir avec le plâtre puis avec l’attelle, un coussin sous le coude. Cela m’a empêchée de dormir dans ma position préférée (sur le ventre) pendant ce qui m’a semblé une éternité.

Et encore, je ne parle pas de l’obligation de me réveiller plusieurs fois par nuit à cause de l’encombrement et de la douleur. 100 % would NOT recommend. Quand la fatigue se greffe à la douleur, y’a rien de pire. 😭

Pour le meilleur et pour le pire

Cette fracture du bras a également été synonyme d’une grande perte d’autonomie.

Avoir le bras cassé a constitué un véritable handicap temporaire : mine de rien, même en étant droitière, je me sers beaucoup de ma main et de mon bras gauches. En en étant privée, j’avais besoin d’aide pour réaliser les tâches les plus ordinaires du quotidien : me doucher, me laver les cheveux, faire mes lacets, porter le moindre sac…

Je ne pouvais plus non plus assurer la partie des tâches ménagères qui me revient d’ordinaire. Bon… je mentirais si je disais que ça m’a manqué de faire la vaisselle, mais quand même, j’ai pas mal culpabilisé d’être momentanément… une bras cassé.

On dit qu’on reconnaît nos ami·e·s à leur présence dans l’adversité, mais niveau couple, j’ai réalisé que c’est pareil : si la personne avec qui vous partagez votre vie est là et vous soutient même quand vous êtes au plus mal, même quand vous sentez mauvais, même quand vous avez les cheveux super sales, même quand vous êtes déprimé·e, alors il y a de fortes chances que ce soit quelqu’un qui tienne vraiment à vous.

J’aurais été bien misérable si Anaon n’avait pas été là pour m’aider, physiquement et psychologiquement, pendant toute cette période de merde.

Le corps médical ne sait pas tout

Moi qui d’ordinaire n’ai pas de problème de santé particulier, et qui vais donc très rarement chez le médecin ou chez des spécialistes (hormis la visite gynéco annuelle), j’ai soudain eu plein d’interactions médicales suite à ma fracture, et ai ainsi découvert un monde un peu étrange et pas vraiment rassurant.

Urgentistes, radiologues, chirurgiens, infirmières et infirmiers, brancardiers, anesthésistes… Si certain·e·s ont brillé par leur efficacité et la précision de leurs explications, d’autres en revanche ont démontré leur relative incompétence.

À mon retour d’Écosse, un médecin et un radiologue rennais m’ont ainsi dit très calmement que mon coude « n’était pas cassé », que mon plâtre « ne servait à rien », et que « les médecins écossais avaient fait du zèle ». HUM HUM.

Heureusement que je n’ai pas consulté qu’eux (vive les contre diagnostics !), sinon je ne sais pas ce qui se serait passé…

Mon opération du bras m’a également valu quelques remarques franchement désagréables à propos de mes tatouages de la part d’un anesthésiste, comme quoi si jamais j’étais fauchée sur l’autoroute, les urgentistes du SAMU ne pourraient jamais me sauver, car ils auraient trop de mal à trouver mes veines sous mes tatouages pour me faire une perfusion. Voilà voilà. Très agréable et très rassurant d’entendre ça trente minutes avant d’entrer au bloc, alors qu’on est déjà morte de trouille, non ?

Le point positif, c’est que tout cela m’a motivée à changer de médecin traitant, et donc, par conséquence, à mieux me soigner. Je me demande quand même sur combien d’autres points mon médecin a pu se tromper par le passé, et combien de médicaments inutiles j’ai avalés à cause de ça ?

Accepter l’inconnu, et savoir en parler (ou pas)

Quand vous venez de subir une épreuve médicale, vos proches vous posent sans arrêt la question : Ça va mieux ?.

Pour peu que cette épreuve ait laissé une trace visible sur votre corps, comme un plâtre, alors c’est toutes les personnes avec qui vous interagissez, proches ou non, qui vous la posent : commerçants, coiffeuse, facteur, etc.

Cela vient bien sûr d’un bon sentiment, mais personne ne semble réaliser :

  1. que c’est la cinquième fois qu’on me pose la question dans la même journée ;
  2. que, non, ça ne va pas mieux ;
  3. et qu’en plus, ça devient franchement pénible de devoir parler systématiquement de ça à chaque interaction sociale, comme si le reste avait été éclipsé.

Ça va mieux ? est une question que j’ai fini par redouter, tant il m’était impossible de répondre « Oui ! », et tant il était compliqué de résumer en des termes simples les diverses inconnues de mon rétablissement, ainsi que tout ce par quoi je passais, physiquement et psychologiquement, suite à mon accident.

Le pire étant les signes de désintérêt que je percevais chez mes interlocuteurs lorsque je faisais malgré tout l’effort de leur répondre. Ils s’attendaient de toute évidence à une réponse simple – à une seule réponse, en fait : « Oui ! Cela va mieux, merci ».

Mais en réalité, je ne savais pas vraiment moi-même comment allait mon bras. Je constatais juste que mes séances de kiné étaient affreusement douloureuses, et qu’au bout de plusieurs semaines, la transformation spectaculaire que j’avais appelée de mes vœux n’avait hélas pas eu lieu.

La perspective de devoir parler de mon état de santé à des inconnus m’a rapidement découragée de mettre le nez dehors. Or, cet isolement a directement contribué au profond mal-être que j’ai ressenti à cette période.

Pendant ma convalescence post-opératoire

Pendant ma convalescence post-opératoire, sous la bonne garde de Gérard.

Je préfère, de loin, la question Comment vas-tu ?, qui est une question plus ouverte. Mais encore faut-il que la personne qui la pose soit prête à obtenir une réponse sincère : « J’ai toujours mal », « Je dors très mal », « J’ai le moral dans les chaussettes », « J’ai pleuré ce matin chez le kiné », « On vient de m’annoncer que mon bras ne se remettra jamais vraiment », etc.

Bref, j’ai réalisé que pour prendre des nouvelles de la santé de quelqu’un, alors il faut le faire avec beaucoup de tact.

Car les choses ne se remettent pas comme par magie, en particulier ce qui touche aux os : dans le cas d’une fracture, les médecins estiment à un an le temps qu’il faut pour que ça se remette complètement, et que les fractures du coude sont les plus longues et les plus difficiles à soigner. Une bouteille de Poussos n’aurait certes pas été de refus.

La Sécu, c’est bien, mais c’est long

Un mot à propos de la Sécu. Déjà, si vous bénéficiez de la Sécurité sociale française et que vous prévoyez de voyager dans l’Union européenne, pensez à demander votre carte européenne d’assurance maladie (CEAM) au moins un mois avant votre départ.

Elle est gratuite et se demande sur Internet. Grâce à elle, vous n’aurez rien à payer en cas de soins médicaux à l’étranger. Personnellement, je n’ai pas versé un centime pendant toute la durée de mes soins, que ce soit à l’hôpital d’Édimbourg, ou bien à la clinique de Rennes.

D’autre part, en cas d’arrêt maladie de plusieurs mois, armez-vous de patience et prévoyez de passer un peu de temps sur la paperasse pour obtenir vos indemnités journalières.

J’ai attendu environ deux mois avant de toucher les miennes, alors que mon dossier était complet et que je l’avais renvoyé à temps. 😶 Dans la mesure où, à cette période, je n’avais pas beaucoup d’économies de côté, j’ai connu des semaines assez difficiles, financièrement parlant. J’ai même dû demander de l’aide à mon entourage, ce qui a été assez humiliant.

Du coup, la leçon à retenir, c’est : toujours vérifier que sa carte de Sécu européenne est à jour, et bien regarder où on met les pieds pour essayer de ne rien se casser, of course.

Prendre son temps

La dernière leçon que je retiens de toute cette (més)aventure, c’est qu’il faut prendre son temps et se contenter de (ne) faire (qu’)une chose à la fois.

Mon accident s’est produit en partie parce que j’étais très fatiguée à cette époque : pendant la semaine que nous venions de passer en Écosse, nous avions énormément marché, bien plus que ce que je marche au quotidien.

Travaillant de chez moi, et ayant un mode de vie très sédentaire, cette soudaine activité physique soutenue a profondément puisé dans mon énergie, me laissant épuisée. Je pense que si j’avais été plus alerte et en meilleure forme physique, cet accident aurait pu être évité.

Outre ça, cette fracture symbolise, pour moi, les conséquences de mon manque global d’attention. Le fait de ne pas être dans l’instant présent, de toujours penser à autre chose, et de préférence à 1000 choses à la fois, tout cela m’empêche d’être attentive à ce qui se passe autour de moi sur le moment.

Ma chute devant l’hôtel m’a péniblement rappelé à quel point mes idées fixes, qui tournent comme une toupie, sont nocives pour moi.

Désormais, j’essaie de calmer mon mental, et d’apprécier davantage ce qui m’entoure et ce que je suis en train de vivre, en particulier lorsque je suis à l’extérieur et/ou en compagnie d’autres personnes.

Depuis bientôt deux ans, la méditation, le qi gong et le yoga m’ont aidée et m’aident encore à apprendre à mettre de côté toutes les pensées envahissantes qui m’assaillent en temps normal. J’ai également décidé de me remettre en forme physiquement en me remettant au sport.

Ce lâcher-prise mental issu de ces activités physiques et méditatives m’a aidée à prendre du recul et à relativiser mon accident.

Finalement, j’ai eu de la chance de ne m’être cassé que le bras, d’être tombée sur le coude gauche alors que je suis droitière (et que mes tatouages se trouvent à droite), d’avoir été bien prise en charge tant à l’hôpital d’Édimbourg qu’à la clinique de Rennes, d’avoir trouvé un kiné sérieux et sympa dont le cabinet se trouve à 10 minutes de chez moi, de partager ma vie avec une personne patiente et très attentionnée, d’avoir reçu de bonnes pensées, du courrier et des petits cadeaux de la part de mes ami·e·s après mon opération, etc.

Une fois la tempête passée, les raisons de positiver ne manquent pas !

Mes ex-votos

Je terminerai ce billet par une photo d’un truc que j’ai fabriqué le week-end dernier :

Il s’agit d’un cadre vintage (chiné en vide-grenier, of course), dont j’ai bombé en noir le fond en velours (qui était initialement vert), et que j’ai recouvert d’ex-votos dessinés puis fabriqués en plastique fou par mes soins, le tout grâce aux bons conseils de Miss Pakotill.

Je publierai sans doute un petit making-of, car c’était très différent des autres projets que j’ai pu réaliser jusqu’à présent.

Pourquoi des ex-votos ? D’après Wikipédia, Un ex-voto est une offrande faite à un dieu en demande d’une grâce ou en remerciement d’une grâce obtenue.

Pour moi, ces ex-votos païens constituent à la fois une forme de « reconnaissance » à l’égard de ma guérison (qui certes, comme mon kiné et mon osthéo me l’avaient annoncé, n’a pas été complète : en effet, je garderai des séquelles de cette fracture à vie) et des circonstances de mon accident, qui aurait pu être bien pire, mais aussi une sorte de bouclier de fortune contre d’éventuels futurs pépins de santé.

Un côté « bon pied, bon œil », donc, mais aussi beaucoup de gratitude envers la Lune et tout ce qu’elle symbolise pour moi (le féminin sacré, la Grande Déesse, la mélancolie, la Source, l’inspiration, l’imagination, ad lib.). La Lune reste ma gardienne, et si je suis coupée d’elle trop longtemps, de mauvaises choses m’arrivent.

Enfin, la réalisation même de ce petit projet créatif a été une façon de prendre du temps pour moi, justement.

Je prends soin de moi en prenant le temps de faire ce pour quoi je pense être faite (créer), et délaisser mon ordinateur maléfique le temps d’une après-midi ou deux, passées à expérimenter et à bricoler. Rien ne me vide plus la tête que ça.

À chaque fois que j’arrive à me consacrer entièrement à une activité créative dont le numérique n’est pas au cœur, je me sens revivre, et « repousser » (comme une plante), littéralement.

Fabriquer ces ex-votos, placer quelques bougies parmi des objets chers à mes yeux, et prendre le temps de réfléchir à tout ça au sein de mon cabinet de réflexion personnel a été l’accomplissement d’un projet d’écriture et de création que j’avais en tête depuis un an. Merci de m’avoir permis de partager tout cela avec vous !

(Au fait, si vous avez des tuyaux pour éditer des GIF qui ne pèsent pas 50 Mo, je suis toute ouïe !)

Edith, mars 2018 : lors d’un nouveau voyage à Édimbourg, un an plus tard, j’ai allumé une chandelle sur les vicieuses marches qui m’ont fait tomber, afin de conjurer le sort. Na !

Marie

29 commentaires

  1. Ouiiii pour ton projet artistique, je comprends mieux à present ! J’adore cette idée de talisman-offrande, et je crois qu’il y a quelque chose de l’ordre du livre refermé dans ton œuvre. Comme un point de conclusion. Ça a beaucoup de pouvoir, je trouve, que tu aies enfin pu accoucher de ce projet après toute cette année où il t’a hantée avec la charge émotionnelle associée. Je serais presque soulagée par procuration, ça a du te faire du bien de t’en libérer !

    (Pour les gif, j’ai rencontré le même problème et j’ai choisi de basculer au format vidéo mp4 qui tourne en boucle (tu peux voir un exemple dans mon dernier article, sur la grille de portraits) – je ne sais pas si c’est très accessible, mais c’est le meilleur compromis que j’ai trouvé niveau poids !)

    1. Ouiiii pour ton projet artistique, je comprends mieux à present ! J’adore cette idée de talisman-offrande, et je crois qu’il y a quelque chose de l’ordre du livre refermé dans ton œuvre. Comme un point de conclusion.

      C’est une très jolie image ! En effet, y’a un peu de ça. Pour moi, le point final-final aura lieu dans quelques semaines, quand je repasserai devant les fameux escaliers, en mode « contre-sort » !

      Ça a beaucoup de pouvoir, je trouve, que tu aies enfin pu accoucher de ce projet après toute cette année où il t’a hantée avec la charge émotionnelle associée. Je serais presque soulagée par procuration, ça a du te faire du bien de t’en libérer !

      Ouais, tout à fait ! Tiens ça me fait repenser à notre discussion sur les « vieilles idées » de billets de blog. À partir de quand une idée est périmée ? Est-ce que ça vaut le coup de publier un an ou deux plus tard après les faits ? Bien sûr je doute qu’il y ait une réponse universelle, mais celui-ci est un bon exemple de sujet qui a nécessité d’être vécu pendant un moment avant que je puisse en tirer quelque chose. Bon, cela dit, ça ne m’a pas empêché d’écrire 2-3 arcanes sur le vif, la veille de mon opération cependant.

      (Pour les gif, j’ai rencontré le même problème et j’ai choisi de basculer au format vidéo mp4 qui tourne en boucle (tu peux voir un exemple dans mon dernier article, sur la grille de portraits) – je ne sais pas si c’est très accessible, mais c’est le meilleur compromis que j’ai trouvé niveau poids !)

      Oh oui, c’est une bonne idée ! Convertis-tu tes vidéos (ou les conçois-tu) dans un logiciel particulier ?

      Pour l’accessibilité des vidéos, tout dépend ce qu’elles contiennent ! Dans le cas de celle que tu as postée dans ton dernier billet, qui est uniquement visuelle, ça pourrait être chouette de la décrire textuellement en quelques mots, pour que les personnes aveugles et les grands malvoyants qui consultent ton billet sachent de quoi il s’agit. Dans tous les cas, quand on insère une vidéo dans un billet, il faudrait toujours l’identifier (soit par un passage de texte juste avant, soit par un titre). :)

      1. Convertis-tu tes vidéos (ou les conçois-tu) dans un logiciel particulier ?

        La plupart du temps j’enregistre les images à part en les compressant au maximum sans que la qualité ne prenne trop cher, puis je les groupe en une vidéo avec ffmpeg en suivant ces instructions. Je n’ai pas encore compris comment correctement ajuster le nombre d’images par seconde (cela ne fonctionne notamment pas pour moi si j’ai juste 2-3 images à afficher en boucle) mais en tâtonnant un peu, ça donne en général un résultat pas mal !

      2. Cool, merci pour le tuyau :) J’essayerai à l’occasion !

  2. Un petit mot pour dire « lu ». J’admire toujours ta capacité à tirer des enseignements, à faire des bilans posés et plein de sagesse, des moments qui marquent ta vie, y compris intimement. Et ta capacité à mettre des mots sur ce qui te rend triste, puis à mettre en oeuvre des choses pour assurer ton but personnel, être épanouie dans ta vie. (… la suite en MP)

    PS : l’ex-voto, une belle façon de tourner la page et tout en inscrivant cet événement dans ton « livre de mémoire ».

    1. Un petit mot pour dire « lu ».

      J’adore le principe ! J’imagine un tas de petits cailloux posés en haut d’un munro en Écosse.

      J’admire toujours ta capacité à tirer des enseignements, à faire des bilans posés et plein de sagesse, des moments qui marquent ta vie, y compris intimement.

      Ouais, mais ça c’est possible uniquement parce qu’il y a eu de longs, de très longs, mois d’incubation et de décantation avant… Quand quelque chose me bouleverse, j’ai besoin de beaucoup de temps pour tirer les choses au clair, démêler mes diverses émotions, et commencer à envisager que, peut-être, la situation bouleversante va, in fine, m’apprendre quelque chose.

      En tout cas, c’est pas mal d’avoir un blog pour ça, pour faire l’effort de synthétiser des périodes importantes de sa vie, dont la synthèse puisse éventuellement servir un peu aux autres aussi.

      Et ta capacité à mettre des mots sur ce qui te rend triste, puis à mettre en oeuvre des choses pour assurer ton but personnel, être épanouie dans ta vie. (… la suite en MP)

      « être épanouie dans la vie », c’est un état fluctuant, je pense. C’est presque philosophique en fait !

      Ce billet te donne peut-être l’impression que tout est en ordre dans ma tête, que j’arrive à faire des bilans, à apprendre des leçons, etc., mais tu ne vois que ce que je veux bien montrer sur le net, c’est-à-dire des choses a priori valorisantes ; tu ne vois pas les moments de déprime, de remise en doute, de ratage total, d’incertitude, de laideur… Ne te laisse pas berner par l’apparente maîtrise ! La plupart du temps, je n’ai aucune idée de ce que je suis en train de faire.

  3. Je compatis : le coude c’est vraiment très « aïe aïe aïe « , justement parce que le nerf le plus long du corps, reliant ton majeur directement à ton cerveau, passe par ton coude, c’est pour ça qu’on a hyper mal avec un choc à cet endroit : la douleur monte directement au cerveau, sans passer par d’autres nerfs. Considération médicale qui ne console pas, certes.
    J’imagine ce que tu as dû ressentir pendant tous ces mois, et quand je dis j’imagine, c’est plutôt : je sais (dans l’incapacité totale de me servir de mon poignet droit pendant deux mois sous peine de le perdre définitivement, et aujourd’hui il est toujours sensible, et je suis droitière…).
    Franchement, bravo d’avoir surmonté tout ça, c’est très dur, et ça demande du courage, bravo aussi à ton entourage.
    Tex ex-voto sont très réussis, ça rend hyper bien !

    Belle journée
    Alexandrine

    1. Je compatis : le coude c’est vraiment très « aïe aïe aïe « , justement parce que le nerf le plus long du corps, reliant ton majeur directement à ton cerveau, passe par ton coude, c’est pour ça qu’on a hyper mal avec un choc à cet endroit : la douleur monte directement au cerveau, sans passer par d’autres nerfs. Considération médicale qui ne console pas, certes.

      Qui ne console pas, mais qui explique plein de choses ! Tu t’y connais en anatomie dis donc ! :)

      J’imagine ce que tu as dû ressentir pendant tous ces mois, et quand je dis j’imagine, c’est plutôt : je sais (dans l’incapacité totale de me servir de mon poignet droit pendant deux mois sous peine de le perdre définitivement, et aujourd’hui il est toujours sensible, et je suis droitière…).

      À force de dessiner ?

      Comment as-tu réussi à ne pas t’en servir pendant deux mois ? Avais-tu un plâtre ?

      Franchement, bravo d’avoir surmonté tout ça, c’est très dur, et ça demande du courage, bravo aussi à ton entourage.
      Tex ex-voto sont très réussis, ça rend hyper bien !

      Merci ! ^.^

      1. Qui ne console pas, mais qui explique plein de choses ! Tu t’y connais en anatomie dis donc ! :)

        Je dessine beaucoup de corps humains, du coup, je suis formée en anatomie, c’est utile parfois ! ^^

        À force de dessiner ?
        Comment as-tu réussi à ne pas t’en servir pendant deux mois ? Avais-tu un plâtre ?

        Non pas que : en fait, j’ai été arrêté déjà il y a quelques années pendant deux mois, à cause de mon poignet droit : un remplaçant prof de sculpture a eu la sublissime idée de nous faire sculpter des bois très très dur (genre exotique) avec des gouges pas vraiment affutées. Quelques jours après ça, je part en vacances et là c’est le drame un matin : je ne pouvais même pas couper mon kiwi en deux, la douleur était insoutenable. Du coup, il a fallu trouver un médecin en catastrophe, qui fut hyper réactif et m’a envoyé illico chez un collègue spécialiste, qui m’a prescris repos total du poignet pendant deux mois avec un énorme bandage à faire avec un alcool spécial très froid et une rééduc après. De toute façon je n’avais plus de force dans le poignet, donc je ne pouvais rien faire. Cet été j’ai eu le même problème, parce que j’ai beaucoup dessiné et écris pour le master 1, sauf que en plus du poignet, ça s’est propagé à l’épaule. Donc, même traitement. Du coup, j’essaie de ménager un peu le poignet mais c’est compliqué.

        Bon dimanche !

      2. Ohlala, je suis vraiment désolée de lire tout ça. Tu dois être tellement inquiète ! Et au quotidien ça doit être vraiment une tannée d’avoir cette déficience au poignet, surtout vu ton activité principale…

      3. Merci, c’est gentil ! C’était il y a un petit moment les gros problèmes de poignet, mais disons que j’ai les ligaments et tendons un peu fatigués, y compris à l’épaule. Du coup, je m’organise pour ne pas dessiner pendant toute une journée par exemple, comme je le faisais avant. C’est pas plus mal, ça me laisse des moments de repos dans la journée. Je préfère faire comme ça plutôt que d’avoir un poignet mort à 50 ans… Mais je relativise : il y a des tas de gens beaucoup plus handicapés que moi et dont la vie doit être beaucoup plus compliquée au quotidien.

  4. Comment te dire ?
    À peine commencé la lecture de ton billet qui avait toute mon estime d’avance, quelques larmes de compréhension ont coulé toutes seules.
    Impression de me retrouver dans ce que tu écris.
    C’est tellement ça.
    Opération du bras ou autre, le comportement des gens est le même, y compris le personnel médical qui n’a pas forcément la remarque bien placée. Et la sécu n’en parlons pas, je crois que c’est l’enfer même. Tu l’as très bien expliqué. D’ailleurs, comment vas tu ? ;-)
    Des bisous

    1. Merci Sophie ! Je ne peux absolument pas imaginer ce par quoi tu es passée et passes encore, tellement l’opération que tu as subie et l’apprentissage qui la suit depuis sont importants. Moi qui ai été mal pendant deux gros mois, je me sens soudain assez cruche face à toi qui es encore en plein dedans.

      En tout cas, j’ai souvent pensé à toi et à tes billets en écrivant le mien, et je pense que si tu n’avais pas publié tes écrits à propos de tes implants, je n’aurais sans doute jamais écrit celui-ci.

      1. Bon, va falloir que je vienne à Rennes (avec mes gars) et qu’on passe du temps ensemble.
        Il faut pas te sentir cruche ! Ca me touche énormément ce que tu dis.
        Tu écris tellement bien, tu as écrit des choses que je n’avais pas exprimées et qui sont ressorties quand je les ai lues, et oui, c’est vrai, plus vrai tu meurs.
        Ce que tu as écrit pourrait se généraliser à quiconque qui est passé par là … et puis encore une fois, ce sont des choses qu’on ne dira pas publiquement parce que ca peut donner une vraie/fausse image de soi et les gens peuvent interpréter cela de travers. Mais ton billet est criant de vérité et de sincérité. Donc, y’a pas à te sentir cruche. La douleur est quelque chose qui est quelque chose de « maitrisé » aujourd’hui mais le côté psychologique on n’en parle pas, ou alors à peine (ou je me plante carrément je sais pas… je n’ai pas moi non plus tout connu et heureusement !)

        gros bisous

      2. Ouh là, on sent que je suis fatiguée, y’a des phrases bizarres, mais bon, tu m’auras comprise :*

  5. Pour le « ça va mieux ? », ça me rappelle le soir de mon entorse, où personne après personne me demandait : « ça va ? ». Ben non, andouille, je suis en larmes et avec un pack de glace sur la cheville, tu crois que ça va ? (Et accessoirement, que j’ai envie de faire la causette là tout de suite ?)…

    Anecdote personnelle mise à part, ce genre d’épisode dur à vivre peut aussi avoir comme effet positif de rendre plus sensible aux problèmes que rencontrent les autres personnes confrontées à des trucs similaires (temporairement ou pas). Je n’ai jamais autant pris conscience que le milieu urbain avait été pensé par et pour des hommes valides qu’en étant sur béquilles, et je sais qu’il y a des trucs dans mon comportement qui vont changer suite à ça.

    Et comme tout le monde : trop cool tes ex-votos ! ❤️

    1. Pour le « ça va mieux ? », ça me rappelle le soir de mon entorse, où personne après personne me demandait : « ça va ? ». Ben non, andouille, je suis en larmes et avec un pack de glace sur la cheville, tu crois que ça va ? (Et accessoirement, que j’ai envie de faire la causette là tout de suite ?)…

      I feel you, sister! Ça vient sans doute d’un bon sentiment, mais globalement « ça va ? » est devenu un automatisme social, un ersatz de conversation. C’est une question fermée (on ne peut répondre que « oui » ou « non » – sauf que les normes sociales empêchent d’y répondre sincèrement quand ça va mal, car la souffrance, la tristesse et la dépression sont des tabous, donc on finit toujours par répondre « oui », même quand on ne le pense pas). Et plus j’y réfléchis plus je trouve que cette petite question, si innocente en apparence, est en réalité une façon inconsciente de se donner bonne conscience (en mode « interaction sociale minimale : check »).

      « Comment puis-je t’aider ? » me semblerait plus utile dans ce genre de situation.

      Anecdote personnelle mise à part, ce genre d’épisode dur à vivre peut aussi avoir comme effet positif de rendre plus sensible aux problèmes que rencontrent les autres personnes confrontées à des trucs similaires (temporairement ou pas).

      Exactement ! Le genre d’expérience qui développe l’empathie, c’est sûr.

      Je n’ai jamais autant pris conscience que le milieu urbain avait été pensé par et pour des hommes valides qu’en étant sur béquilles, et je sais qu’il y a des trucs dans mon comportement qui vont changer suite à ça.

      Ah bah ça, on va encore dire que je suis obsédée mais : on en revient toujours à l’accessibilité. Ne serait-ce que dans le métro, s’il n’y a pas d’ascenseur ou s’il est en panne, c’est juste l’horreur dans ces cas-là.

      Tu as dû te servir de béquilles pendant combien de temps ?

      Et comme tout le monde : trop cool tes ex-votos ! ❤️

      Miih merci ! ?

  6. Ah ah non le corps médical ne sait pas tout, je confirme. Alors avec une maladie lourde et chronique comme moi il vaut mieux bien bien connaître son propre cas et les avancées faites pour la soulager autant que faire se peut afin de ne pas accepter tout et n’importe quoi et discuter en profondeur ( les médecins aiment moins ça que mes tattoos ?)
    Et c’est faux, on peut très bien te piquer sous un tattoo, un bon piqueur ne le fait pas à l’oeil mais au touché. C’est comme ça qu’il situe la veine.

    Pour le reste mon expérience est différente, c’est lourd mais complètement invisible, j’en parle pas beaucoup parce que peu de gens peuvent du coup en saisir les conséquences sur une vie quotidienne. Et je comprends. Même ma famille parfois, un peu moins que le reste, mais même eux parfois n’ont pas idée des conséquences d’un gros stress par exemple ( et parfois me reprochent même de demander d’y aller mollo quand je rappelle mon état, genre n’en joue pas ?) ni des trésors d’adaptation à chaque pallier.
    Mes peintures sont des éternels ex voto je crois ( il y en a des plus ciblées)

  7. Ton expérience résonne en moi, je me suis cassé le bras à 13 ans, et j’ai du passer 4 mois sans aucune intimité, à une période assez délicate sur ce plan. En y réfléchissant je me dis que ça m’a probablement beaucoup plus impacté mentalement que ce que je ne le pensais.
    Depuis cet accident, je ressens des douleurs systématiquement au niveau de la fracture, lorsque le temps est humide ou froid (et il se trouve que c’est aussi ma météo préférée, et que de toute manière c’est difficilement évitable là où j’habite).

    Ton expérience avec le corps médical a également un air de déjà vu :( En France j’ai toujours tu mes douleurs, parce que le peu de fois que j’en ai parlé, on m’a dit que c’était dans ma tête. J’ai donc appris à éviter les médecins même lorsque j’en avais besoin. Jusqu’à un jour où je n’ai plus pu faire autrement, j’habitais déjà en Écosse, et là le choc, les soignants ici ont vraiment une autre approche. Je pense que c’est lié au fait qu’en Écosse les problématiques de santé mentale ont plus d’importance qu’en France (on le voit bien dans le système scolaire/universitaire et puis en général avec toutes les campagnes de public awareness). Et pareil, de la part du personnel médical français j’en ai eu des remarques sur mes piercings/tatouages (la palme revient à une infirmière du don du sang qui m’a sorti que “les gens comme [moi] ne devraient pas être autorisés à donner leur sang”), en Écosse les seuls remarques sont positives, probablement juste pour s’assurer que le patient est mis en confiance.
    Concernant la carte de sécu européenne, en fait en Écosse je ne sais pas si tu as eu à la montrer, mais perso je n’en ai jamais eu besoin. La plupart des soins sont gratuits (pour tout le monde peu importe la nationalité), pas remboursés comme en France. Une grosse différence! Mais c’est clair que selon le pays c’est important quand même, on ne sait jamais ce qu’il peut arriver.

    Je me reconnais aussi dans les pensées brouillonnes et le manque d’activité physique. Ça fait un an que j’essaye d’y pallier, sans gros succès, juste de petits progrès (c’est mieux que rien on dira). Je reviens de loin lol, j’ai toujours été maigrichonne, je n’ai jamais eu de masse musculaire, et même des choses simples comme courir je ne sais pas faire. Zéro coordination ^^’ Je te souhaite plus de succès, pour ma part je vais persévérer maintenant que mon dos est plus ou moins remis en état :)

    1. Coucou Eirwen ! Je suis contente de te lire.

      Ton expérience résonne en moi, je me suis cassé le bras à 13 ans, et j’ai du passer 4 mois sans aucune intimité, à une période assez délicate sur ce plan. En y réfléchissant je me dis que ça m’a probablement beaucoup plus impacté mentalement que ce que je ne le pensais.

      En effet, la pire période…

      Depuis cet accident, je ressens des douleurs systématiquement au niveau de la fracture, lorsque le temps est humide ou froid (et il se trouve que c’est aussi ma météo préférée, et que de toute manière c’est difficilement évitable là où j’habite).

      Tout pareil ! #teamRhumatismes Mon kiné m’a expliqué que c’est dû à la pression atmosphérique.

      Ton expérience avec le corps médical a également un air de déjà vu :( En France j’ai toujours tu mes douleurs, parce que le peu de fois que j’en ai parlé, on m’a dit que c’était dans ma tête.

      !!

      Jusqu’à un jour où je n’ai plus pu faire autrement, j’habitais déjà en Écosse, et là le choc, les soignants ici ont vraiment une autre approche. Je pense que c’est lié au fait qu’en Écosse les problématiques de santé mentale ont plus d’importance qu’en France (on le voit bien dans le système scolaire/universitaire et puis en général avec toutes les campagnes de public awareness).

      Comment ça s’explique, selon toi ? Pourquoi l’Écosse est-elle plus en avance à ce sujet que la France ? Y’a sans doute un contexte culturel que j’ignore.

      Et pareil, de la part du personnel médical français j’en ai eu des remarques sur mes piercings/tatouages (la palme revient à une infirmière du don du sang qui m’a sorti que “les gens comme [moi] ne devraient pas être autorisés à donner leur sang”)

      Je suis tellement révoltée ! Lire cette anecdote a fait remonté de très loin un truc similaire que j’ai vécu il y a une dizaine d’années, quand j’ai vécu un dépistage du SIDA. À l’époque, j’avais un piercing dans la lèvre, et l’infirmière qui s’était occupée de la prise du sang m’avait aussi dit un truc bien contrariant, qu’« il ne fallait pas se faire piercer dans des caravanes présentes sur les marchés » (? WTF – alors que je me suis toujours faite piercée et tatouée dans des studios pro), sous-entendant que j’avais un mode de vie débridée, me regardant par en-dessous, alors qu’elle ne savait rien de moi et que ses sous-entendus malaisants étaient juste à l’opposé de mon style de vie…

      Bref, il y a beaucoup à dire sur le personnel médical en France, et la façon dont les patients sont traités. J’ai l’impression que la parole commence doucement à se libérer, et que les praticiens commencent à prendre conscience et à organiser des initiatives pour que le respect des patients soit remis au cœur des enseignements de médecine.

      Concernant la carte de sécu européenne, en fait en Écosse je ne sais pas si tu as eu à la montrer, mais perso je n’en ai jamais eu besoin. La plupart des soins sont gratuits (pour tout le monde peu importe la nationalité), pas remboursés comme en France. Une grosse différence! Mais c’est clair que selon le pays c’est important quand même, on ne sait jamais ce qu’il peut arriver.

      Ouais je l’ai montrée à mon admission, et la secrétaire avait pris des notes, mais concrètement je ne sais pas si ça a servi. Du coup, en Écosse, comment ça se passe pour la Sécu, tu payes un truc tous les mois, ou bien c’est prélevé sur ton salaire directement, comme en France ?

      Je me reconnais aussi dans les pensées brouillonnes et le manque d’activité physique. Ça fait un an que j’essaye d’y pallier, sans gros succès, juste de petits progrès (c’est mieux que rien on dira). Je reviens de loin lol, j’ai toujours été maigrichonne, je n’ai jamais eu de masse musculaire, et même des choses simples comme courir je ne sais pas faire. Zéro coordination ^^’ Je te souhaite plus de succès, pour ma part je vais persévérer maintenant que mon dos est plus ou moins remis en état :)

      Merci ! Effectivement bien se connaître est un pré-requis essentiel, pour ne pas se blesser, et choisir une activité et un rythme appropriés. Moi perso je suis vraiment la personne la moins sportive du monde, je suis en surpoids et clairement ça va me demander pas mal de boulot avant de me remuscler et de fondre un peu. Mais je suis super motivée, et la coach de ma salle de sport m’a concocté un programme adapté à ma morphologie et à mon passif de non sportive. Donc j’y vais en douceur pour le moment, et c’est complètement rassurant, non seulement pour mon corps (je sais que je ne risque pas de me faire du mal en voulant en faire trop d’un coup), mais aussi pour mon esprit (je sais que ça va être plus facile de tenir sur le long terme avec des objectifs adaptés). J’ai pendant longtemps regardé d’un mauvais œil ce type de coaching, en mode « lâchez-moi la grappe », mais aujourd’hui je pense que sans ça, je ne ferais rien. Je suis incapable de faire du sport toute seule (même du yoga – pourtant j’ai un tapis chez moi, mais je trouve ça neuneu de pratiquer toute seule, ça me stimule plus d’être en cours et d’avoir une prof pour m’expliquer les mouvements voire corriger ceux que je fais quand je fais n’imp).

      1. Comment ça s’explique, selon toi ? Pourquoi l’Écosse est-elle plus en avance à ce sujet que la France ? Y’a sans doute un contexte culturel que j’ignore.

        Je ne sais pas trop, honnêtement.
        Je pense que clairement la tendance un peu hypocrite des Britanniques à ne pas oser dire tout haut des choses qui pourraient être blessantes joue sur la politesse et la patience (c’est un avantage dans ce cadre, c’est un désavantage dans un contexte plus personnel je trouve).
        Pour la santé mentale en particulier, je trouve que la parole est plus libérée en Écosse. Pas que ce soit facile d’annoncer au monde qu’on est dépressif, bi-polaire ou autiste, mais de mon expérience j’ai vu plus de gens en parler librement là-bas qu’en France. Au niveau de l’autisme par exemple, c’est beaucoup mieux dépisté et encadré en Écosse qu’en France. Dans les facs tu peux avoir accès à du counselling gratuitement, en France peut-être que ça se fait? Mais perso j’ai été dans deux universités françaises avant l’Écosse et jamais entendu parler de ça. Dans les espaces publicitaires, genre les bus, on voit souvent des affiches de sensibilisation aux comportements dépressifs/suicidaires, aussi. Peut-être qu’il y a plus de dépressions à cause du manque de soleil, ou du seuil de pauvreté élevé ? J’avais vu des chiffres du genre 1 personne sur 5 en Écosse victime de dépression. À vérifier.

        À l’époque, j’avais un piercing dans la lèvre, et l’infirmière qui s’était occupée de la prise du sang m’avait aussi dit un truc bien contrariant

        Haha oui, c’est marrant, j’avais moi aussi un labret à ce moment-là :) Il me manque d’ailleurs.
        Je trouve qu’il y a une sorte d’aliénation générale en France, on ne traite pas tellement nos interlocuteurs comme des êtres sensibles, et c’est pas seulement en milieu médical. J’dis pas moi aussi j’avais beaucoup tendance à perdre patience rapidement et avoir une attitude aggressive sans m’en rendre compte, typiquement quand t’attends des plombes en mairie, ce genre de chose. Être confrontée au flegme britannique m’a poussée à me remettre en question, et d’ailleurs je n’ai pas encore réussi à effacer complètement ce comportement nerveux. D’une certainement manière je trouve que les Français n’ont pas volé leur cliché de malpolis, même si évidemment ce n’est pas fait de manière consciente.

        Du coup, en Écosse, comment ça se passe pour la Sécu, tu payes un truc tous les mois, ou bien c’est prélevé sur ton salaire directement, comme en France ?

        Tes impôts sont prélevés directement sur ton salaire (quand tu es salarié, après auto-entrepreneur tous les ans tu dois faire tes tax returns), dans la fiche de paie tu vois le montant qui va à la NHS, ça change en fonction de ton niveau de paie, si tu as un salaire très bas, tu ne paieras pas grand chose voir rien. Après des fois via ton entreprise tu peux avoir des mutuelles privées qui ajoutent des possibilités de remboursement (super limitées) notamment pour des soins privés – en France t’as des médecins libéraux que la sécu rembourse, ici ils sont fonctionnaires (y compris les généralistes) donc payés par le gouvernement, mais du au temps d’attente des gens préfèreront aller dans le privé. Y a aussi certains soins qui sont pas gratuits, genre tu vas pas avoir une paire de lunettes gratuite, ni un implant dentaire.

        J’ai pendant longtemps regardé d’un mauvais œil ce type de coaching, en mode « lâchez-moi la grappe », mais aujourd’hui je pense que sans ça, je ne ferais rien.

        Oui, moi aussi j’avais une opinion un peu négative du coaching sportif, je dois dire que maintenant j’aimerais bien avoir un peu d’aide lol. J’ai le dos super fragile et ça me fait peur de faire de l’exercice seule parce que je pourrais me faire mal sur des faux mouvements. En sport de maison j’ai bien aimé le hula hoop ceci dit, dur de se blesser avec ça ^^

      2. Je pense que clairement la tendance un peu hypocrite des Britanniques à ne pas oser dire tout haut des choses qui pourraient être blessantes joue sur la politesse et la patience (c’est un avantage dans ce cadre, c’est un désavantage dans un contexte plus personnel je trouve). Pour la santé mentale en particulier, je trouve que la parole est plus libérée en Écosse. Pas que ce soit facile d’annoncer au monde qu’on est dépressif, bi-polaire ou autiste, mais de mon expérience j’ai vu plus de gens en parler librement là-bas qu’en France. Au niveau de l’autisme par exemple, c’est beaucoup mieux dépisté et encadré en Écosse qu’en France. Dans les facs tu peux avoir accès à du counselling gratuitement, en France peut-être que ça se fait? Mais perso j’ai été dans deux universités françaises avant l’Écosse et jamais entendu parler de ça. Dans les espaces publicitaires, genre les bus, on voit souvent des affiches de sensibilisation aux comportements dépressifs/suicidaires, aussi. Peut-être qu’il y a plus de dépressions à cause du manque de soleil, ou du seuil de pauvreté élevé ? J’avais vu des chiffres du genre 1 personne sur 5 en Écosse victime de dépression. À vérifier.

        Merci d’avoir pris le temps de détailler tout ça, ainsi que le principe de la Sécu écossaise, tout cela m’intéresse énormément !

        Oui, moi aussi j’avais une opinion un peu négative du coaching sportif, je dois dire que maintenant j’aimerais bien avoir un peu d’aide lol. J’ai le dos super fragile et ça me fait peur de faire de l’exercice seule parce que je pourrais me faire mal sur des faux mouvements.

        C’est clair, ça serait vraiment idiot, et tu risquerais d’avoir des séquelles.

        Dans le genre « c’est le début d’année YOUHOU on est des ouf faisons du sport », je me tâte à aller essayer une séance de water biking, j’ai chopé une pub qui permet d’en faire une à 10 € seulement… Il paraît que c’est radical niveau cardio et cellulite ! :D

  8. Bonjour :)

    Je ne pensais pas que ta fracture au bras avait été si grave, mais je suis content de lire que cela semble être derrière.
    Tu racontes cela avec beaucoup de recul, mais tu as sûrement eu beaucoup de temps pour penser à tout ça et tu n’aurais pas écrit ce billet sinon.

    La phrase est bête, mais un accident est très vite arrivé et (moi le premier) nous pouvons avoir vite tendance à nous sentir invincibles si rien ne nous ait arrivé depuis un moment.
    C’est très dur de se connaître… parce qu’une fois qu’on a fini par apprendre à se connaître, il faut apprendre à s’écouter car notre forme, nos capacités, ne sont pas une constante dans le temps…

    Je suis assez admiratif de la manière positive dont tu as pris ça, comme ci pour chaque douleur tu avais essayé d’en tirer une leçon ou une résolution. Et l’image de la repousse illustre très bien cela.

    J’ai parfois peur de me blesser, parce que je vis seul, au 4ème étage sans ascenseur, que mes passions sont la danse et les balades, si je me cassais une jambe ça serait une vraie épreuve.

    Tu parles aussi des personnes qui prennent de nos nouvelles, les gens devraient se rappeler que s’ils demandent à quelqu’un « comment ça va ? » ils peuvent autant avoir comme réponse « très bien et toi ? » ou bien « honnêtement… ça ne va pas fort, je peux t’en parler ? ».
    Mais bon… autant je critique les « ça va ? » qui sont dit plus machinalement que par vraie bienveillance mais je ne suis pas toujours honnête quand j’y réponds, simplement que je ne désire pas en parler (ou pas à la personne que j’ai en face).
    Et quand ça ne va vraiment pas, la question nous ramène toujours à ce qui nous tracasse et l’entendre plusieurs fois par jour doit être fatiguant.
    Je vois de plus en plus de gens utiliser les réseaux sociaux pour donner des nouvelles quand ils ne vont pas bien, juste pour le dire une seule fois (et ne pouvant pas répondre à tout le monde).

    Puis merci pour ces rappels : quand on ne va pas bien et qu’un médecin / spécialiste ne nous apporte pas une réponse convaincante, il faut en aller voir un autre. Ca me l’a fait dernièrement avec ma généraliste, qui est très bien pour soigner les sinusites mais qui n’était visiblement pas emballée par ma douleur au pied, avec cette phrase qui sur le coup m’a blessé « les douleurs que vous me décrivez c’est votre interprétation ». Comment peut-on décrire les choses autrement ? C’est mon corps, je le connais, je ne suis pas douillet du tout, j’ai des notions d’anatomie et j’ai fait l’effort de les décrire de la façon la plus précise possible.
    Après je ne vais pas m’étaler sur l’état de la santé en France car il y aurait beaucoup à dire : une partie du personnel est épuisé (pour ne pas dire exploité), une autre partie véhicule des idées archaïques (préjugés sur les piercing, tatouage, l’orientation sexuel, le recourt à l’avortement…). Mais heureusement ce n’est pas une généralité.

    J’aime beaucoup le principe de l’ex-voto, c’est comme la cristallisation d’un événement, avec l’humilité de remercier que cela se soit bien terminé.

    (Pour les gifs je ne sais pas trop quoi te dire, les rares fois où j’en fais j’ai tendance à repartir du fichier source pour le re exporter à nouveau plutôt que de l’éditer directement car le poids devient effectivement démentiel).

    Bon dimanche ^^

    1. Hello Philippe !

      Je ne pensais pas que ta fracture au bras avait été si grave, mais je suis content de lire que cela semble être derrière.

      Merci !

      Tu racontes cela avec beaucoup de recul, mais tu as sûrement eu beaucoup de temps pour penser à tout ça et tu n’aurais pas écrit ce billet sinon.

      En effet, j’y ai énormément réfléchi, dès le soir de mon accident en fait… Ce qui m’épate c’est que, même sans prendre de notes au fur et à mesure (hormis les quelques lignes que j’écris religieusement chaque soir pour garder une trace de ma journée), tout est sorti d’une quasi traite quand je me suis attelée à ce billet.

      La phrase est bête, mais un accident est très vite arrivé et (moi le premier) nous pouvons avoir vite tendance à nous sentir invincibles si rien ne nous ait arrivé depuis un moment.
      C’est très dur de se connaître… parce qu’une fois qu’on a fini par apprendre à se connaître, il faut apprendre à s’écouter car notre forme, nos capacités, ne sont pas une constante dans le temps…

      Ouais, c’est ironique de passer 34 ans à s’endurcir émotionnellement et psychologiquement (avec plus ou moins d’intensité, certes), et de soudain commencer l’aspect physique et physiologique de ce travail ! Mais cela a réveillé pas mal de choses en moi – sans rentrer dans les détails car c’est très personnel, je peux quand même dire que ça a été un rappel brutal aux sensations de mon corps.

      Je suis assez admiratif de la manière positive dont tu as pris ça, comme ci pour chaque douleur tu avais essayé d’en tirer une leçon ou une résolution. Et l’image de la repousse illustre très bien cela.

      Héhé, je me force, crois-moi ! Car de base, je prends toujours tout très négativement et je rumine beaucoup. Je déteste les changements brutaux de situation, alors tu imagines bien que j’ai mal vécu cet accident et toutes les contraintes que cela a créé tout à coup. Mais bon, plus je vieillis, plus je me rends compte que les coups durs sont source d’apprentissage et de sagesse, donc petit à petit, cela m’aide à relativiser.

      Je suis contente que ça se ressente dans mon écriture. Je sais qu’il y a 5 ans, je n’aurais sans doute pas vécu les choses de la même façon, ni écrit ainsi.

      J’ai parfois peur de me blesser, parce que je vis seul, au 4ème étage sans ascenseur, que mes passions sont la danse et les balades, si je me cassais une jambe ça serait une vraie épreuve.

      En effet ! Touche du bois, touche du bois :)

      Mais bon… autant je critique les « ça va ? » qui sont dit plus machinalement que par vraie bienveillance mais je ne suis pas toujours honnête quand j’y réponds, simplement que je ne désire pas en parler (ou pas à la personne que j’ai en face).

      Ouais, peut-être que si cette question est si courante, c’est parce qu’elle rend service autant à la personne qui la pose (faire mine de s’intéresser à l’autre tout en sachant que ce n’est pas trop engageant vu que la réponse sera probablement « oui » dans 95 % des cas) qu’à la personne à qui elle est posée.

      Comme toi, je n’ai souvent pas envie de répondre la vérité quand un·e inconnu·e me pose cette question. J’ai remarqué par exemple que les vigiles adooorent me poser cette question, sans doute une tentative d’établir une discussion, mais ça flope à chaque fois ! ahah

      Je vois de plus en plus de gens utiliser les réseaux sociaux pour donner des nouvelles quand ils ne vont pas bien, juste pour le dire une seule fois (et ne pouvant pas répondre à tout le monde).

      Je t’avoue que LLM me sert un peu à ça aussi, par moment. Quand je vois le nombre de mails qui s’accumulent dans ma boîte de réception, auxquels je suis censée répondre en donnant de mes nouvelles, en général je laisse tout en plan et préfère écrire un billet qui permettra à mes correspondant·es ayant accès à LLM d’avoir des nouvelles « entre temps ».

      Pendant longtemps j’ai culpabilisé en me disant que c’était un peu lâche de ma part ; aujourd’hui je me dis que je fais ce que je peux dans le temps qui m’est imparti.

      Puis merci pour ces rappels : quand on ne va pas bien et qu’un médecin / spécialiste ne nous apporte pas une réponse convaincante, il faut en aller voir un autre. Ca me l’a fait dernièrement avec ma généraliste, qui est très bien pour soigner les sinusites mais qui n’était visiblement pas emballée par ma douleur au pied, avec cette phrase qui sur le coup m’a blessé « les douleurs que vous me décrivez c’est votre interprétation ». Comment peut-on décrire les choses autrement ? C’est mon corps, je le connais, je ne suis pas douillet du tout, j’ai des notions d’anatomie et j’ai fait l’effort de les décrire de la façon la plus précise possible.

      En effet, c’est indispensable de se sentir en confiance avec son médecin traitant. J’entends et suis témoin de trop de cas où un·e patient·e se traîne des douleurs depuis des années, et ne trouve jamais de réponse à ses maux, faute de trouver des médecins vraiment intéressés et/ou compétents. J’ai parfois eu affaire à des médecins qui, en pleine consultation, allaient chercher dans Google les symptômes que je décrivais pour faire un diagnostique… WTF ?

      Mais même côté spécialistes, il y a des couffes, et certaines sont graves. Je ne trouve pas ça rassurant du tout. Le truc, c’est comme on a été éduqués à respecter les médecins et à accepter sans broncher les diagnostics du corps médical, bah on n’ose pas toujours dire ce que l’on pense, on peut taire des douleurs ou des symptômes de peur de s’entendre dire que « c’est psychosomatique » (même si certaines choses le sont effectivement, tout ne l’est pas non plus), etc. Bref, trouver un vrai bon soignant·e, cela prend des années. C’est vraiment ce qui a été pénible quand j’ai déménagé : perdre celles et ceux que j’avais si durement trouvés, et devoir en chercher et en « tester » de nouveaux, avec plein d’échecs encore une fois…

  9. bonjour !
    je découvre ton blog, via La Nébuleuse et wouah !! bravo !!
    j’ai survolé mais touplin de trucs à lire ….
    Je ne t’arrive pas à la cheville du peit orteil niveau …. tout !! n’ayons pas peur des mots  :D mais c’est pas grave !!
    c’est la photo de ta radio qui m’a interpelée ;)
    tu parles !! forte de 11 anesthésies (wèèè..) je SAIS que tu en as bavé grave !
    il y a 12 ans, je me suis faite opérer dela coiffe des rotateurs (épaule droite et je suis droitière…) 3 mois sans absolument RIEN faire, même pas marcher car tu bouges quand même ton épaule malgré la super attèle ……… comme j’avais devancé mon opération (je ne pouvais plus attendre 3 mois de plus tellement la douleur était insupportable … ) je n’ai pas « eu droit » à un centre de rééducation ………. les pires 3 mois de ma vie
    Ah les anesthésistes……… il y en aurait très long à dire là aussi grrrr
    belle soirée à toi !
    à bientôt !

    1. Hello résé, bienvenue sur l’astre pourpre ! Merci d’avoir pris le temps de laisser un petit mot. :)

      Je ne t’arrive pas à la cheville du peit orteil niveau …. tout !! n’ayons pas peur des mots  :D mais c’est pas grave !!

      Ouais et puis surtout c’est pas un concours ! Tu gères bien mieux la cuisine végane que moi, donc un point partout !

      forte de 11 anesthésies (wèèè..) je SAIS que tu en as bavé grave !

      Ohlala ! Moi qui pensais que le nombre d’anesthésies générales dans une vie était limité ?

      il y a 12 ans, je me suis faite opérer dela coiffe des rotateurs (épaule droite et je suis droitière…) 3 mois sans absolument RIEN faire, même pas marcher car tu bouges quand même ton épaule malgré la super attèle ……… comme j’avais devancé mon opération (je ne pouvais plus attendre 3 mois de plus tellement la douleur était insupportable … ) je n’ai pas « eu droit » à un centre de rééducation ………. les pires 3 mois de ma vie

      Respect éternel, je pense que j’aurais complètement pété un plomb… Ce que j’ai vécu me paraît être du pipi de chat à côté.

      T’es-tu bien remise depuis ? As-tu gardé des séquelles ?

      Au plaisir de te relire ! À bientôt !

      1. si si !! pas à la cheville du petit orteil je confirme (faut pas contrarier les vieux d’abord !!! )  :D
        ah bon?? le nb est limité??? je savais même pas mais là …….. impossible de faire autrement ! sinon je serais mourute aujourd’hui …..
        Depuis?? le bonheur total et entier ! bon … j’avoue ! j’avais fait de la kiné pour me muscler l’épaule au moins 2 mois avant, après l’opération j’ai suivi le protocole à LA LETTRE (jamais je n’ai été aussi sage de ma vie ) mais ça a payé grave ! aucune séquelle ♥ mais j’étais encore jeune j’avais seulement 45 ans, et avant que le chirurgien veuille m’opérer (parce que ça n’arrive que chez les vieux apparement … je crois qu’ils ont un peu changé leur fusil d’épaule depuis le temps il me semble !) donc je me suis remise assez « facilement » !
        j’ai eu un super bon kiné qui commençait ses études d’ostéo! donc là aussi, j’ai bénéficié (!!) des ses 1ers essais  ;)
        certes, je ne peux pas tenir une perche le bras tendu trop longtemps (en mm temps haing ! les perches  :D :D ) sincèrement, un super coup cette opération !!!
        merci à toi et des bisous !! ♥

      2. j’avais fait de la kiné pour me muscler l’épaule au moins 2 mois avant, après l’opération j’ai suivi le protocole à LA LETTRE (jamais je n’ai été aussi sage de ma vie ) mais ça a payé grave ! aucune séquelle ♥

        Ouah génial ! Tu as bien fait. Je suis contente de savoir que tes efforts et les sales moments que tu as dû passer ont fini par payer.

  10. L’idée de l’ex-voto est très belle, et la réalisation tellement chargée d’émotions, d’intimité…
    Les mots me semblent un peu dérisoires, au vu de ce que tu as traversé alors je me contenterai de t’adresser un gros hug même si tu évoques tout cela avec du recul et une force intérieure incroyable.

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