Cela va peut-être vous étonner, mais je suis toujours un peu gênée de publier mes « mois en photos ».
D’un côté, c’est important pour moi d’immortaliser certains des jolis moments que je vis, et de les publier ici : ça me permet de garder un souvenir positif de ces petits riens qui font tout, de ces situations a priori anodines mais qui, mises bout à bout, contribuent directement à mon bien-être.
De l’autre, je trouve que c’est quand même très personnel, d’exposer des bribes de son quotidien au vu et au su de tous. D’autant que je n’ai aucun contrôle sur la façon dont vous percevrez tout ça : cela pourrait vous permettre de recomposer certaines de mes semaines, de vous faire une idée un peu artificielle de qui je suis, où j’en suis, ce que je fais, qui je fréquente… à tort ou à raison – mais plutôt à tort qu’à raison, je pense, à moins que vous ne me connaissiez bien « en vrai ».

Du reste, il est sans doute un peu paradoxal d’avoir rendu mon compte Instagram privé, alors que je continue à publier la plupart des photos que j’y publie ici même, publiquement.
Mais, pour le moment, j’aime à croire que vous, qui lisez ce billet, êtes bienveillant·e·s à mon égard et me percevez suffisamment « bien » pour prendre du recul vis-à-vis de cette mise en scène de soi ; pour deviner que derrière chaque photo lumineuse que je partage, se cache une dizaine d’épisodes plus ombrageux, d’évènements et de réflexions qui ne se montrent pas ; pour savoir que ceux-ci ne sont pas moins importants, bien au contraire, mais que je dois malgré tout les garder loin d’Internet, pour des raisons évidentes de pudeur, de respect et d’auto-préservation ; pour comprendre que tout chaleureux et humain que soit ce que je partage sur Internet, je n’en reste pas moins une individue qui chéris plus que tout l’amour et l’amitié « dans la vraie vie », loin de cette réalité virtuelle à laquelle nous sommes désormais si habitués (pour ne pas dire dépendants).

Ce que je partage de moi sur Internet, depuis – bon sang ! – tant d’années, n’est qu’un reflet incomplet de qui je suis en réalité. C’est une partie de moi, mais ce n’est qu’une partie de moi. Pour certain·e·s d’entre vous, cela suffit amplement : nous ne nous connaissons pas, je ne suis qu’une personne dont vous lisez le blog, parmi d’autres. Pour les autres, vous mes proches et mes ami·e·s à qui je tiens tant, j’espère qu’à chaque fois que vous vous trouvez face à un de ces reflets de moi, vous arrivez à voir au-delà de ces apparences que je laisse ponctuellement parler à ma place.
Après avoir profondément remis en question mon utilisation d’Internet et la façon dont je m’y expose, dévoiler des facettes de ma personnalité, de mes centres d’intérêt, et plus globalement de ma vie personnelle, est devenu un réel défi pour moi. Et ce alors que je communique sur le net depuis près de 15 ans maintenant.
Ce qui allait jadis de soi n’est plus ; les choses les plus simples me demandent un long moment de réflexion ; souvent, je n’ose pas, ou bien je n’ose plus. La spontanéité d’antan a disparu. Un peu comme si, maintenant que je sais, je ne peux pas ne plus savoir.

Il n’y a rien de plus banal que de publier des photos personnelles sur le net. Mais pour moi, cela demande à chaque fois un effort : sortir de ma coquille, mettre ma timidité et ma discrétion de côté, partager quelque chose avec les autres, passer outre ma peur du ridicule, de l’impudeur et du jugement.
Aussi, faire cet exercice d’extimité aujourd’hui, c’est une tentative d’honorer deux des principes éditoriaux que j’ai définis dans ma page À propos, à savoir : sensibilité et courage.

(Et sinon, oui, je suis très contente que le printemps soit de retour !)
Promenade à Auxerre
En mars, j’ai passé quelques jours à Auxerre, ville que je connais bien puisque j’y ai passé une partie de mon adolescence.
N’empêche, c’est très différent de vivre dans un endroit pendant des années, et d’y revenir en tant que touriste, bien des années plus tard. Forcément, je n’ai pas résisté au plaisir de prendre quelques photos, d’autant qu’il faisait un temps splendide ce jour-là !


Il est particulièrement agréable de se promener sur les quais de l’Yonne, qui ont été réaménagés récemment. Le centre-ville quant à lui est également soigné, même s’il semble que tous les commerces intéressants désertent pour rejoindre un centre commercial excentré…
Que ça soit à Rennes, Nantes, Vannes ou Auxerre, mon cœur bat toujours la chamade pour les belles maisons à pan de bois !


Découverte de Bourges
Profitant de ce long week-end en Bourgogne, j’en ai profité pour pousser jusqu’à Bourges, situé dans le Cher (Centre-Val de Loire).
Cela faisait un bout de temps que je rêvais de visiter cette ville, réputée pour son lien historique avec l’alchimie. À ce titre, deux demeures en particulier valent le détour : l’hôtel Lallemant et le palais Jacques Cœur.

Le fou de l’hôtel Lallemant, à Bourges

Chauve-souris de pierre, visible dans le palais Jacques Cœur
Inutile de dire que je me suis sentie totalement à mon aise dans ce magma symbolique, et que j’ai pris une myriade de photos, que je compte bien partager avec vous un de ces jours !
Bourges est à deux heures de voiture d’Auxerre : le bon côté des choses, c’est qu’on peut faire une halte à Sancerre pour acheter les incroyables financiers du Cabasson Gourmand, situé place Nouvelle Place. ^.^

Même qu’en voiture, on peut parfois photographier des choses intéressantes, comme les étranges dessins que forme la buée sur la vitre :

Être touriste dans sa propre ville
Cela étant dit, pas besoin de faire des kilomètres pour en prendre plein la vue. Être touriste dans sa propre ville est un moyen simple et économique de faire de chouettes découvertes, simplement en levant le nez ou en faisant un petit détour, histoire d’emprunter un itinéraire qu’on ne prend jamais.
À Rennes, y’a de quoi faire !


J’avoue, j’ai beaucoup ri devant le slogan de cette affiche placardée à Rennes !

« La belle créature », un beau street art que j’aime beaucoup.
À part ça
À part ça, mon chat va bien. Toujours aussi pot de colle, toujours aussi chou ! La bête a eu sept ans le 27 mars. Je n’en reviens pas : dans ma tête c’est toujours un chaton !

En février, j’ai fêté mon anniversaire, et j’ai été terriblement gâtée ! C’est un peu indécent de publier la photo suivante, d’ailleurs, je sais… Mon objectif n’est pas de me la péter ni de vous faire bisquer, mais simplement de garder un souvenir de toutes les super petites attentions qu’on m’a témoignées ce jour-là.

J’ai même reçu un nouveau gaufrier, ce qui me comble de joie ! Du coup, forcément, au menu de mon repas d’anniversaire, c’était gaufres + whisky. #LaMaturitay

D’autres petites choses qui m’ont fait sourire ces dernières semaines :
Ah, et surtout, comme je vous disais, je me suis enfin mise au Postcrossing, et j’adore ça ! J’ai d’ores et déjà fait un stock de cartes bretonnes ultra kitsch à cet effet.

Voilà, c’est tout pour cette fois (et c’est déjà pas mal) ! Je suis contente d’avoir réussi à passer outre mon embarras initial et d’avoir partagé tout ça avec vous, et surtout, de ne pas m’être forcée à le faire en février, alors que je n’avais pas assez de photos intéressantes à vous montrer. Comme quoi, parfois laisser du temps au temps, ça porte ses fruits !
Kalys
3 avril 2017
J’ignorais qu’Auxerre possédait un centre médiéval ! Sur ta première photo de la ville, on se croirait à Vannes (près de la cathédrale) ! Même disposition des rues et des édifices, et quasiment le même pan de bois sur la maison au milieu oO
J’ai beaucoup aimé tes photos de ces mois-ci, elles sont si lumineuses, et moi aussi j’attendais le retour du printemps avec impatience (maintenant que j’y pense, tu n’as pas dit que tu l’attendais avec impatience, juste que tu étais contente – j’extrapole :))
En tout cas, je ne trouve pas ton partage indécent, pas du tout même. Je trouve qu’au contraire tu fais généralement preuve de retenue, tu photographies beaucoup de paysages et de détails architecturaux, ça ne fait pas du tout étalage de vie privée. Et puis zut, tu fais de belles photos, c’est réconfortant pour les gens comme moi qui savent à peine tenir un appareil dans le bon sens. Tu collectes les belles choses qui sur mes photos à moi deviennent subitement laides et mal éclairées ;)
Marie
5 avril 2017
Oui, c’est vrai, y’a Vannes aussi :)
Merci tout plein !
Ouf, tu me rassures… Surtout que je sais que tu n’es pas du genre à mentir ou à embellir la vérité, donc je me fie à ton avis !
Bah tu sais, tout le mérite revient à mon téléphone, qui a un capteur pas dégueu pour peu que je prenne des photos en extérieur. Le secret, c’est la lumière. Après oui, j’ai l’œil curieux, mais ça s’acquiert à force de s’exercer. Et même, je prends des tas de photos totalement inintéressantes que je ne publie pas, souvent quand je les prends en intérieur d’ailleurs ! Si ça peut te réconforter :)
Kalys
6 avril 2017
:D Je me suis demandée comment je devais le prendre… En vrai ça m’a vraiment fait sourire, merci !
En ce qui concerne les photos, c’est vrai que je ne gère pas très bien la lumière, mais c’est surtout le cadrage qui pèche. Ça me frappe surtout sur les détails d’architecture, que tu mets super bien en valeur.
Marie
7 avril 2017
Ouf ! Pour moi c’est une grande qualité ! Mais effectivement ma formulation n’était pas des plus évidentes.
Merci ! Je suis coutumière de prendre plusieurs fois la même photo, avec quelques variantes, selon l’humeur… C’est souvent à tête reposée, quand je re-regarde les photos prises, qu’un cadrage sort plus du lot que les autres. C’est ça qui est bien avec le numérique, on peut en prendre plein sans risque de gâcher de la pelloche ! Bon et sinon, ma maxime : Mieux vaut une photo ratée qu’une photo pas prise ! Ça m’encourage souvent à prendre des photos même si flemme / peur de rater / luminosité merdique / ad lib. Parfois y’a quelques bonnes surprises.
Marilou
3 avril 2017
Hello,
Merci pour les photos, elles sont vraiment très chouettes, j’aimerais dire que ça m’a rappelé des souvenirs, mais franchement, je ne me souviens pas du tout de la ville d’Auxerre en elle-même, juste du séjour que j’y ai passé il y a fort fort longtemps ;)
Sinon, je trouve ça marrant cette réflexion sur le côté « je ne suis pas ce que je partage » sans avoir de blog, je suis aussi confrontée à ça (enfin confrontée n’est pas le mot exact, parce que ça m’amuse plutôt de voir l’image que les gens se font de moi à partir de trois bribes d’informations). Je pense que pour tout le monde la problématique se pose à un moment ou à un autre de se dire « Hey, je ne suis pas que ça !! ».
J’imagine que quand on publie c’est encore plus important, mais dès lors que tu navigues dans des univers différents (professionnel, perso en tant que parent, perso en tant qu’ami, perso en tant que fan de festival) tu t’aperçois vite que les gens aiment à croire qu’ils te connaissent dès que tu leur montres une bribe d’un de tes autres univers.
Mais pour l’instant, je ne peux pas dire que cela me desserve (par exemple, tous mes collègues sont persuadés que je dis ce que je pense sans prendre de gants parce que je suis française… et je préfère les laisser penser ça plutôt que de leur dire que c’est mon caractère)
Bref, continue à publier sans (trop) te soucier de nos interprétations, certaines seront à côté de la plaque, mais ça fait partie du jeu non ?
Marie
5 avril 2017
Merci Marilou !
J’avoue que cela fait 24 heures que je cogite sur cette phrase… :) Oui, cela fait partie du jeu, ou plutôt, c’est le risque. Ce qui me chiffonne malgré tout, et ce qui m’a poussée à écrire ce petit laïus en intro de mon billet, c’est quand les gens qui lisent ou regardent les trucs que je publie et qui soit idéalisent complètement ma vie, soit complexent après coup quant à leur propre vie, ou à leurs propres capacités/créativité/bonheur, etc.
En bref : Morgana).
(pour citerPour avoir moi-même parfois souffert en me comparant à certaines personnes dont la vie semblait parfaite – du moins sur Internet –, je serais mortifiée de savoir que ce que je publie pourrait provoquer des réactions similaires.
Et puis c’est aussi pour sensibiliser au fait que, même si je continue à publier sans parler des sujets qui fâchent, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de sujets qui fâchent dans ma vie ou dans ma tête. Juste que j’essaie d’être plus discrète, mais que ma porte reste ouverte pour les discussions autrement plus émotionnelles, sincères et crues que je ne peux pas tenir sur la toile.
Stella Polaris
4 avril 2017
Hiiii une chauve-souris ! (Pardon.) Hum. Très belles photos en général, qui donnent envie de sortir de Paris ! C’est une région que je connais peu, donc merci de me faire découvrir un autre petit bout de France par procuration :-)
Sinon, l’extimité. De façon générale, ce que je trouve compliqué avec Internet, c’est de ne plus maîtriser du tout une image, un texte, un contenu quelconque, dès lors que tu le partages. Ce n’est pas l’extimité en soi, c’est un degré d’extimité absolue : n’importe qui peut voir, n’importe quand, potentiellement hors de tout contexte. Mais comme le dit Marilou, cette problématique existe aussi dans la vie, à un degré sans doute un peu moindre, mais quand même. Je me rends compte régulièrement que je maîtrise très mal ce que je partage avec les gens dans la vie, et qu’ils se font souvent de moi des idées qui me surprennent – dans le bon ou le mauvais sens, d’ailleurs… (Ou dans le sens WTF : le nombre de gens qui s’imaginent que je ne bois pas d’alcool, par exemple. Qu’est-ce que je peux bien dégager pour leur donner cette idée ?) Donc, j’ai tendance à me dire que c’est inévitable, dès qu’on partage un truc – et même si on ne partage rien, on partage quand même. Et ça ne veut pas dire que ça ne fait pas mal, des fois, quand on se prend la perception des autres en pleine gueule, mais c’est la façon dont notre cerveau d’humain est fait… J’essaie juste, du coup, de me souvenir que le mien aussi marche comme ça, dans ma propre façon d’appréhender les autres (pas toujours avec succès).
Marie
5 avril 2017
Hihi ! J’ai parcouru le palais deux fois avant de la trouver… Et le pire c’est qu’il y en a une autre apparemment, mais elle doit être bien cachée car je ne l’ai pas vue. La petite anecdote c’est qu’il y a vraiment des chauves-souris dans les sous-sols du palais Jacques Cœur ! Et qu’à une époque, les chats errants venaient les dézinguer, en se faufilant sous la porte principale du palais. Depuis, les services publics ont mis en place une astuce technique pour empêcher les petits félins d’entrer, et aider les chauves-souris à prospérer.
C’est vrai que c’est curieux…
J’aime beaucoup cette idée ! Ne rien partager contient quand même un sous-texte, surtout quand on avait jadis l’habitude de partager. Ne plus partager soudain est signifiant. Merci pour cette révélation !
Oui, le jugement. Un peu comme on croit pouvoir connaître/juger une personne juste en regardant ses vêtements, sa posture, tout ça. Bien sûr, la sémiologie aide à situer un contexte, mais ce n’est pas une science exacte. Là encore je pense que la curiosité est souvent en jeu : bien sûr qu’on a toutes et tous des préjugés, mais on peut aussi décider de laisser la porte entr’ouverte au cas où, pour être étonné·e·s, contredit·e·s, même. Être curieuse de l’autre contribue à ne pas camper sur ses positions, et puis c’est un bon exercice pour remettre l’ego à sa place.
(Désolée, mon commentaire est super cryptique, je suis un peu fatiguée.)
Moonlight
4 avril 2017
Auxerre, Rennes, et toutes ces villes avec des façades en bois, ça émeut aussi !
J’ai zappé ton anniversaire désolé. Je te souhaite pleins de bonnes choses pour cette nouvelle année. Et celle de ton chat ! Gros bisous de Lyon.
Moonlight
Marie
5 avril 2017
Merci Guigui !
Marine
10 avril 2017
Hum merci pour ce billet photographique qui m’a mis en joie !
D’abord de belles fleurs de printemps et un beau ciel bleu, youpi, il fait beau ! Et c’est beau !
Puis des déambulations architecturales, petites merveilles d’art et d’humanité.
Et enfin de succulentes gourmandises !!!
Bien sur, pour finir, un autoportrait avec deux belles félines ! Une grise, et une rousse ;)
Que du bonheur !
Marie
11 avril 2017
Oh c’est chouette, tant de gaieté ! Ça fait plaisir à lire :)♥
Fileuse
19 avril 2017
Je pense que le regard plus ou moins bienveillant porté sur un blog ou un travail (artistique ou non, quelqu’il soit) va de paire avec une certaine audience. Plus elle est large, plus le risque est grand de se ramasser des remarques un peu aigres, voir même carrément dégueulasses. Le fait de « recentrer » ton propre espace et de lui permettre un peu plus de confidentialité va surement t’épargner ces déboires et tes lecteurs qui pour t’avoir suivi jusqu’ici apprécie ton univers ne manqueront pas d’être bienveillants et constructifs. J’espère que tu donneras à nouveau la permission d’oser sans réticences (je te sens hésitante, c’est pour ça que je me permets de dire ça… :)).
Marie
19 avril 2017
Merci pour ton commentaire et pour ta bienveillance, Fileuse !
Oui j’espère ! Ce qui avait fini par me gêner en effet sur mon précédent blog, c’était le fait d’étaler des choses très personnelles aux yeux d’un public principalement professionnel, dans lequel se trouvaient notamment des confrères et consœurs qui se sentaient en concurrence professionnelle avec moi. Du coup iels ont utilisé le fait que je partage des choses personnelles comme argument contre moi, comme quoi je n’étais « pas pro » de partager des choses perso sur le net (ce qui est un argument complètement captieux, mais qui a néanmoins eu son petit effet).
Chat échaudé craignant l’eau froide, cela explique l’hésitation que tu as pu ressentir dans ce billet, et qui influence très clairement mes choix éditoriaux sur l’astre pourpre. Le truc, c’est qu’une fois que tu as pris conscience de quelque chose de désagréable, c’est difficile de l’effacer ou de faire comme si tu ne savais pas…
Sandra
7 mai 2017
Bonjour Marie,
Comme toujours, tu nous réjouis de tes jolis billets :)
Je n’ai pas pour habitude de commenter, il est vrai que je suis une lectrice assez discrète (sans doute par peur de mal faire, ou de mal m’exprimer) mais voilà longtemps que je te lis (même si je ne suis pas très assidue au suivi du fil, étant un peu désorganisée, mais je finis toujours par rattraper mon retard) Chacun de tes textes est comme une friandise; celui-ci pourrait s’assimiler au goût d’un succulent financier accompagné d’une tasse de thé vert un jour de pluie ;) Simple, chaleureux, efficace: J’adore!
J’imagine que cela ne doit pas être simple, d’écrire avec ses mots, son coeur, ses convictions quand on sait de quoi il en retourne derrière, de la facilité qu’on les gens à extrapoler ou fabuler sur quelques mots, une image, un contexte…ou pire, exploiter ceux ci! Alors que ce que tu partage est fait de façon authentique, avec ce regard qui est le tiens. Mais malheureusement je crois qu’il ne faut pas s’en soucier et passer au dessus de cette dualité intérieur que provoque la peur du regard/jugement. Car je pense que c’est le propre de l’homme. Nous avons tous cette petite chose qui nous est propre, ce jardin secret qui, quoi qu’on en dise, ne pourra jamais être connu ou même appréhender de l’extérieur. La richesse est là. Pour le reste, je trouve que tu as toujours su gérer à merveille le rapport perso/privé, mais qu’un peu de distance peut être parfois bénéfique pour ce qui est de faire le « tris » dans sa « communauté ».
Enfin, je ne sais pas si ce commentaire puisse avoir une quelconques marque constructive, mais toujours est-il qu’il existe pour te communiquer qu’au delà de l’aspect (et de sa traduction), la forme est courageuse, tu fais les choses et tu les fais bien. Et tant que la résultante est positive pour toi, c’est tout ce qui compte :)
Marie
9 mai 2017
Hello Sandra ! Merci beaucoup pour ton commentaire et tes gentils compliments. Je suis vraiment touchée que tu sois sortie de ta réserve naturelle pour prendre la plume, d’autant que ton message me touche beaucoup.
C’est vrai ! C’est justement ce que j’ai envie d’explorer, non seulement en tant que personne qui publie et partage, mais aussi en tant que lectrice. On en revient toujours à la vulnérabilité, qui est à la fois un don et un fardeau, par moment. Mon travail, quand je publie quelque chose sur le net, est justement d’arriver à exprimer quelque chose de très fort et de très important pour moi, tout en me protégeant et en protégeant autrui de la propension qu’on a toutes et tous à plaquer un jugement. Tendre des perches, faire des sous-entendus, m’exprimer à travers les silences et les pauses, cela joue autant un rôle que ce qui est écrit et montré.
Par exemple, le fait que je ne prends plus la parole d’un point de vue pro depuis presque un an a autant une signification que le fait d’avoir publié pendant des années sur mon blog pro. Est-ce que certaines personnes captent le message, y sont sensibles ? Aucune idée. J’espère que oui. Mais je fais avant tout les choses pour moi, en essayant de dissoudre l’omniprésence, dans ma tête, du « quand dira-t-on ».
Oui, ton commentaire est constructif et utile, il tombe pile au bon moment en plus. Encore merci !