Le « Liebster Award » est un défi web ancestral. Il a pour objectif de démystifier le blogging et de faire connaître des blogs confidentiels, démarche à laquelle je souscris avec joie.
En 2015, j’avais déjà sacrifié à ce rituel païen, en révélant 11 « secrets » sur moi. J’avais pris le truc un peu par-dessus la jambe, pour m’amuser.
Aujourd’hui, je réponds à plusieurs questions qu’Irène/La Nébuleuse m’a posées.
Mes réponses constituent une sorte d’introduction à la série blogging que je prépare.
Je n’ai pas honte d’affirmer que je crois encore au pouvoir fédérateur, artistique et politique des blogs personnels, qui font selon moi partie intégrante de la contre-culture.
Quels objectifs poursuis-tu à travers ton blog ? Ont-ils évolué depuis le début ?
Cela fera bientôt 20 ans que je blogue. Ma pratique bloguesque a naturellement évolué, mais mes objectifs sont grosso modo les mêmes qu’à l’époque :
- documenter et faire connaître les lieux insolites que je visite, en France et en Europe, en particulier en Bretagne et au Royaume-Uni ;
- partager mes coups de cœur et découvertes culturelles, avec curiosité et esprit critique ;
- créer des trucs, et donner envie aux personnes qui me lisent à faire de même.
J’ai formulé ces objectifs lors de la renaissance de La Lune Mauve en 2016, dans mon « manifeste lunemauvien ». Trois ans plus tard, ils sont toujours d’actualité.
Parmi les évolutions notables de ma pratique bloguesque, je citerais d’abord le fait que je fais beaucoup plus attention à ce que je publie aujourd’hui que lorsque j’ai créé mon blog en l’an 2000.
Conserver un jardin secret sur Internet est un défi en soi, alors qu’au début des années 2000, c’était l’inverse : il était difficile de « percer » et de faire découvrir son blog auprès d’un plus large public.
L’autre différence de taille, c’est que j’ose désormais exprimer mes points de vue politiques, ce qui était mon grand tabou éditorial pendant longtemps.
J’avais peur du harcèlement auquel cela pourrait donner lieu, mais aussi des répercussions que cela pourrait entraîner sur mon évolution professionnelle.
Toutefois, je m’en sors plutôt bien pour le moment. J’ai développé tout un tas de stratégies pour brouiller les pistes et tenir les fâcheux à distance. Par exemple, publier sous mon simple prénom, très banal, vs. mon patronyme qui est nettement moins courant.
Quelles thématiques te semblent insuffisamment abordées dans la blogosphère, et à l’inverse, y a-t-il des sujets dont tu as fait une overdose ?
Globalement, je fais une overdose des sujets traditionnellement associés au féminin (beauté, cuisine, maternité, déco…) parce qu’ils sont abordés par le même prisme très stéréotypé et sexiste dans 99% des cas.
Mais ma kryptonite, c’est la marchandisation de la blogosphère, que je considère encore comme une forme de corruption intellectuelle.
On ne cherche plus vraiment à être sincère ou à produire des contenus de qualité : ce qui compte c’est le nombre de pages vues et les bénéfices que génèrent les liens affiliés, les bannières de pub et les placements produits.
Le contrat de lecture est perverti : notre relation avec les personnes qui publient existe uniquement que parce que nous leur rapportons de l’argent, point.
Outre cette monétisation outrancière, le blogging s’est professionnalisé et uniformisé, aux dépens de la constellation fragile des blogs personnels, méconnus et tarabiscotés dont je suis friande.
Heureusement, on trouve encore des blogs dont les autrices et auteurs mettent leurs tripes sur la table, expérimentent artistiquement, abordent avec brio des sujets qui fâchent, n’hésitent pas à examiner leurs défauts, à passer des heures à rédiger des billets consacrés à des démarches artistiques obscures, alternatives et/ou queer…
Mais ce Neverwhere se réduit à vue d’œil. Les vrais blogs personnels sont une espèce en voie de disparition.
D’un côté, cela m’accable. De l’autre, cela me donne encore plus envie de continuer à faire mon truc, à savoir :
- publier des contenus de niche ;
- mettre en lumière des artistes dont l’œuvre est injustement méconnue ;
- mais aussi à commenter les blogs cools qui subsistent, et plus globalement à encourager quiconque à bloguer sans tenir compte des modes et des ponts d’or promis par les annonceurs.
On peut lire parfois que les blogs comme moyens d’expression seraient en train de dépérir au profit de réseaux sociaux comme Instagram ou Twitter… Qu’est-ce que cela t’inspire ?
Internet est polymorphe par nature. Les réseaux sociaux sont une évolution d’Internet, et je ne pense pas que cela signe forcément la mort des blogs.
D’ailleurs, en tant que personne qui blogue, on a le choix.
On peut soit décider d’arrêter de bloguer au profit de notre compte Instagram, par exemple, parce que l’on considère que c’est plus simple et que cela touche plus de monde. Plusieurs personnes dont je dévorais le blog ont fait ce choix. Je le comprends, car sur Instagram les interactions sont souvent immédiates, c’est satisfaisant.
Mais on peut aussi décider de conserver son blog comme plateforme d’expression principale. Cela me semble important de rester indépendant·e des géants du web qui font n’importe quoi avec nos données, modifient leurs conditions d’utilisation à tout moment, ou disparaissent parfois du jour au lendemain en signant souvent la mort de nos contenus (rappelons-nous de la première version de Myspace).
Pour moi, il n’y a pas photo : les réseaux sociaux vont et viennent, mais la seule plateforme pérenne selon moi est un blog que l’on maîtrise techniquement et éditorialement.
Ce qui n’empêche pas de créer des ponts d’un support à l’autre : le blog étant « the real thing », et les réseaux sociaux des reflets plus ou moins éphémères de ces contenus.
Lorsque Tumblr a annoncé interdire les contenus adultes, cela a plongé des tas de blogs dans la tourmente. Or, avoir un blog hébergé sur une plateforme indépendante permet justement d’éviter ce genre de revers – même si je conçois que cela demande un minimum de connaissances techniques et de budget.
Cela dit, malgré tous leurs défauts, les réseaux sociaux sont utiles. D’une part, ils permettent à des personnes habituellement minorisées et silenciées de s’exprimer, à l’instar des blogs.
D’autre part, ils permettent d’annoncer la publication de nouveaux billets de blog et, donc, de contribuer à faire vivre la blogosphère, via les retweets, mentions, etc.
Si je ne partageais pas mes billet sur Facebook ou Instagram, je me priverais d’échanges supplémentaires avec les personnes qui suivent mon travail. Or, les interactions qualitatives sont devenues rares de nos jours. Il faut les préserver et les encourager.
Le véritable problème, c’est le morcèlement de notre attention.
Nous sommes de moins en moins capables de lire un article bout à bout, et encore moins d’écrire un commentaire constructif. Nous nous lassons de tout en cinq secondes, puis nous chouinons lorsque nos blogs préférés mettent la clé sous la porte faute d’interactions…
C’est pourquoi je m’efforce d’envoyer des signaux plus ou moins appuyés en direction des blogs que j’aime lire. Par exemple en laissant un commentaire de temps en temps, ou en partageant certains de leurs billets dans mes revues de web.
J’essaie d’encourager les personnes qui bloguent encore à continuer à bloguer. C’est important de montrer qu’on lit ce qu’elles publient et que leur travail a de la valeur, même si les formes que prend Internet ont évolué.
Mais j’ai conscience que c’est peu vis-à-vis du discours actuel qui martèle que la blogosphère serait morte. Quand le feu sacré commence à vaciller, on se sent très seul·e…
Pourrais-tu raconter un échange (commentaire de lecteur.trice par exemple) ou une expérience que tu as vécue grâce à ton blog, que tu as particulièrement appréciée et/ou qui t’a encouragée à poursuivre ?
Je ne peux pas en citer un en particulier, car tout a de la valeur. Mais je ressens un petit picotis de plaisir particulier lorsque quelqu’un découvre tout juste mon blog, et m’envoie un petit mot à ce moment-là pour « figer » son ressenti.
Globalement, j’adore les commentaires que laissent les personnes qui me lisent. Il y a une vraie qualité dans nos échanges, et cela va beaucoup plus loin que les simples likes que l’on pose sur une photo ou sur un tweet.
Chaque retour positif m’encourage à continuer d’écrire et à faire les choses à ma façon. Pour moi, c’est la preuve qu’il y a non seulement la place, mais aussi une véritable demande, pour ce type de contenus.
Changer le monde et convaincre des gens grâce à un blog : réalité ou illusion ?
Changer le monde, je ne sais pas, mais inviter les individuEs à cogiter, certainement !
Le blog reste un média très individuel et personnel : même s’il peut fédérer autour de certaines idées, il n’y a aucune garantie que cela mène à des actions concrètes IRL.
À titre personnel, c’est en lisant de plus en plus d’articles et de tweets féministes que j’ai pris confiance en moi politiquement.
De même, les billets de blog antispécistes que je lis me font réfléchir sur mon alimentation et mon mode de vie.
La transformation n’est pas radicale, mais des changements se produisent petit à petit. Les blogs que je lis font souvent office de déclencheurs ou d’amorce pour m’amener à creuser davantage certains sujets et à me les approprier.
Néanmoins, tout cela est bien peu, et le véritable changement de société ne sera possible que si nous agissons collectivement, au sein d’associations militantes et à travers des actions de terrain.
As-tu de « bonnes résolutions militantes » pour les mois et les années qui viennent : t’engager davantage ou autrement, et dans quelle(s) cause(s) ?
M’engager dans un collectif militant rendrait mon engagement plus utile et plus concret que me contenter de partager des liens sur Internet (pour caricaturer).
J’aimerais bien m’engager dans cette voie, mais j’ai du mal à identifier le collectif que je pourrais rejoindre, notamment à Rennes.
En plus de ça, j’ai quelques appréhensions sur le côté « groupe » de la chose. Je suis une vieille Ent solitaire et introvertie, qui préfère observer le monde de loin pour se préserver.
Aussi, je ne suis pas sûre que je me sentirais à l’aise aux côtés de personnes plus expérimentées et grande gueule que moi, a fortiori si je ne les connais pas déjà. Les milieux militants me donnent souvent une image d’entre-soi très particulier, dans lequel les extra-terrestres comme moi peuvent avoir du mal à trouver leur place.
Cela ne m’amuserait pas non plus de devoir me contenter de faire ce que l’on me dit, et ne pas être « lead » sur les projets auxquels je participerais.
L’autre truc qui me bloque, c’est le temps nécessaire. Le peu de temps libre dont je dispose, j’ai envie de le consacrer à la peinture et à l’écriture. J’ai sacrifié ces activités pendant trop longtemps pour accepter aujourd’hui de les sacrifier à nouveau.
Mais il est peut-être possible de concilier les deux. Par exemple, cela me plairait d’illustrer des articles que je n’ai pas écrits, pour contribuer à leur plus grande diffusion.
J’ai aussi dans l’idée d’organiser des ateliers créatifs et militants. Ce qui m’aiderait, c’est connaître quelqu’un qui serait déjà engagé dans une association ou un collectif et me donnerait envie de le rejoindre le temps d’un premier projet créatif.
Y a-t-il des blogs en particulier qui t’ont inspirée dans ta démarche ?
C’est difficile de n’en citer que quelques-uns, car j’ai eu la chance de commencer à bloguer au début des années 2000 : le net était encore une terra incognita où les blogs personnels poussaient comme des champignons (pensée émue pour les cliques et autres webrings). Cette époque m’a durablement marquée et inspirée !
Cela dit, en 2016, quand j’ai relancé La Lune Mauve, il y a eu trois blogs en particulier qui m’ont donné l’impulsion dont j’avais besoin.
D’une part, Rookie, même si ce n’est pas réellement un blog, plutôt un webzine. J’aimais la diversité des points de vue et des sujets abordés, ainsi que les illustrations faites main pour chaque article. Cela m’a donné envie de me remettre au dessin et d’illustrer mes propres billets.
D’autre part, le blog de Daria Marx. C’est l’un des blogs qui me captivent le plus. La franchise et l’écriture de son autrice me bouleversent. Cela m’a encouragée à tremper ma plume dans mes plaies et à assumer ma vulnérabilité.
Enfin, le blog d’Aleks Crément. Il n’en reste hélas que des reliques blafardes, mais c’était l’intensité et l’originalité incarnées, maintes fois copiées mais jamais égalées. Cela m’a poussée à voyager davantage, à être plus exigeante vis-à-vis de mes photos et visuels, et à écrire un blog qui me ressemble à 100%.
À part ça, je puise beaucoup d’inspiration dans les livres. Par exemple, Make good art de Neil Gaiman, Steal like an artist de Austin Kleon, mais aussi The Art of Asking d’Amanda Palmer.
Les livres de Brené Brown et de Julia Cameron ont aussi joué un rôle important dans ma démarche créative et éditoriale.
Ce sont des valeurs sûres vers lesquelles je finis toujours par revenir, et c’est à leur aune que je compare tout le reste.
À côté de ça, je continue à butiner toutes les blogrolls sur lesquelles je tombe, à l’affût de nouvelles découvertes bloguesques. Je partage mes coups de cœur à mon tour dans ma blogroll ainsi que dans chaque revue de web que je publie.
Point final
Cet aparté bloguesque touche à sa fin.
Si les questions d’Irène vous inspirent, n’hésitez pas à vous en emparer !
De mon côté, je ne taguerai personne car je ne veux pas créer de déception, tant de votre côté que du mien. Mais sentez-vous libres de picorer, adapter, rebondir voire pervertir ce que vous venez de lire.
Les blogs sont morts, vive les blogs ! Ils reviendront en force, j’en suis persuadée.
Addendum
Parfois, je ressuscite des arcanes (c’est-à-dire des billets dont la lecture était réservée à mes très-proches), et je les rends publics car j’assume mieux leur contenu qu’à l’époque où je les ai écrits.
Ce matin, ça a été au tour de In memory of when I gave a f@ck de revenir d’entre les morts.
Moi, si je continue à bloguer, c’est vraiment pour établir une relation émotionnelle avec les personnes qui me lisent.
Hana~Rivqah
18 novembre 2019
J’étais peut-être encore un peu jeunette au tout début des années 2000 pour me représenter pleinement cette effervescence bloguesque dont tu parles. J’ai commencé mon premier blog en 2006, principalement du loisir créatif, que j’ai supprimé pour tout un tas de raisons — mais j’ai l’impression que tout était plus « facile » à l’époque, en tout cas pour les contacts interpersonnels. Pas de pression, juste des passions partagées. C’était chouette. Et c’est vrai que ça me manque parfois, sans même l’avoir vraiment connu.
Vive les blogs, et longue vie à l’astre pourpre ! Ce petit havre d’inspiration qui ne ressemble à aucun autre.
Marie
20 novembre 2019
Oui, l’ère pré-Facebook avait de nombreux avantages. Rien n’aurait pu nous préparer au virage à 180 degré que le net allait prendre ensuite. Bon, cela dit, il ne tient qu’à nous de défendre nos petits lopins de terrains verdoyants et garantis sans pesticides.
En tout cas, la blogosphère permet encore de faire de très, très belles rencontres, nous en sommes la preuve ;-)
Sophie
19 novembre 2019
Les blogs sont là, ils sont fait pour perdurer. Il me semble important de les conserver dans un format indépendant comme tu dis. :)
Merci à toi pour ce témoignage !
Marie
20 novembre 2019
Merci Sophie, toi qui portes aussi bien haut le flambeau de l’écriture personnelle et vulnérable !
Fiona
19 novembre 2019
Bonjour, cet article est super intéressant et votre point de vue enrichissant. Cela fait quelques mois que je vous suis et que je me suis abonnée à votre blog, et juste j’adore! J’apprécie vos contenus atypiques, vos recherches sur le folklore et vos découvertes de lieux. C’est ça qui est génial avec les blogs, de pouvoir partager nos passions !
Au plaisir de continuer à vous lire !
Marie
20 novembre 2019
Merci beaucoup pour ton adorable message, Fiona ! Je suis ravie que tu te plaises sur l’astre pourpre. Je m’en vais de ce pas découvrir ton repère numérique à toi. Au plaisir de te lire à nouveau !
Laure
19 novembre 2019
Je dois avouer que je ne commente jamais (mais vraiment JAMAIS) les blogs que je lis. Depuis quelques temps j’ai découvert ton blog, et certains de tes posts résonnent très fort pour moi (« mon blog n’est pas mon gagne-pain » et celui sur le livre de Titiou Lecoq) ! Et aujourd’hui en lisant ta dernière publication je me suis dit que j’allais laisser un petit mot. Alors voilà, juste un grand merci pour ce que tu écris, pour ta sincérité et ton anti-conformisme, ça fait tellement de bien ! Je suis actuellement en plein questionnement bloguesque, et de lire des gens comme toi ça me fait bcp réfléchir sur ce que j’ai envie de faire de mon projet de blog (et de lire que oui, j’ai le « droit » de ne pas mettre de liens d’affiliation !). C’est parfois difficile d’oser aller à contre-courant de tout ce qu’on peut voir sur la toile et qui est bien lisse… et du coup insipide, mais encore une fois pas évident de se détacher de ce formatage qu’on subit à longueur de posts. Alors oui, merci, je suis contente de trouver ce genre de contenus – et je rêve bien sûr de réussir à faire la même chose ! C’est génial de trouver d’autres modèles à suivre, de voir que des alternatives existent, qu’on peut blogguer sans tomber sur ce qu’on voit déjà 100 fois ailleurs. Pour une fois, je voulais l’écrire pour que tu saches l’importance de ta démarche pour des gens comme moi.
Laure
Marie
20 novembre 2019
Hello Laure ! Wah, ça c’est un chouette commentaire, que je me garde au chaud pour le relire les jours de moins bon. Merci beaucoup d’avoir pris le temps de me l’écrire en dépit de ta règle de conduite habituelle. ;-)
Tout à fait. C’est comme un lavage de cerveau, à la fin on finit par se dire « hey mais si tout le monde fait comme ça, c’est que ça doit être la vérité… ». C’est très insidieux. J’aime toujours bien l’image du passage à travers le miroir : à partir du moment où tu as découvert les chemins de traverse qui te permettent d’arpenter le Neverwhere, tu es libre de faire absolument ce que tu veux.
Quand j’ai relancé La Lune Mauve en 2016, en annonçant que j’en avais marre des faux-semblants et que j’avais envie de renouer avec une écriture et un partage plus forts et moins policés, quelques sourcils se sont levés au sein même de mon entourage très proche.
Je ne l’ai pas trop compris, mais j’ai quand même fait ce que j’avais en tête. Et je suis bien contente de voir que non seulement j’ai tenu bon, et que j’ai toujours autant le feu sacré trois ans plus tard (voire plus !), mais qu’en plus cela parle à des personnes sensibles aux alternatives comme toi.
Donc, ouais, vraiment, je t’encourage à suivre ton instinct et à tes envies. C’est pour toi que tu fais les choses avant tout. 👊🏻
Daniel
19 novembre 2019
Bonjour, merci pour cet article (et pour le reste).
J’ai trouvé que cela méritait un petit commentaire pour vous encourager à continuer. Je suis arrivé sur votre site via un retweet de Neverends.
J’ai eu un coup de coeur pour vos voyages en Bretagne/Irlande/Angleterre (je suis Breton de l’Ouest vivant à Paris)….
Vous êtes dorénavant dans mon agrégateur de News (Reeder).
Les RS permettent effectivement de promouvoir les publications mais le principe du flux fragmente l’attention.
En ce qui me concerne je réfléchis à un blog de photo, encore un, mais je me pose avant tout la raison du souhait de partager mes images. J’ai eu un compte Instagram qui est en sommeil actuellement, principalement du fait des règles de publication, du formatage des images et de l’effet pervers des likes auquel il est difficile de se soustraire. A suivre ….
Bonne continuation,
Daniel
Marie
20 novembre 2019
Bonsoir Daniel ! Merci beaucoup pour votre commentaire, je suis ravie que mes carnets de route vous parlent !
Rien ne vaut un site web à soi, en effet, qu’il s’agisse d’un blog, d’un portfolio ou d’autre chose encore. La censure opérée par Instagram est un véritable fléau, et je suis bien contente de voir que certain·es artistes relancent leurs blogs pour publier leurs œuvres sans cette censure-là.
Bonne continuation aussi ! À bientôt peut-être :)
Tinuviel.19
19 novembre 2019
Ton paragraphe sur tes résolutions militantes m’a tellement parlé. Je suis exactement dans le même cas… et deux vieilles Ent solitaires et introverties 😅. Je te comprends tout à fait!
Marie
20 novembre 2019
Toi et moi on se comprend sans parole ! 🌲🌲
Luski
19 novembre 2019
J’aime tellement ton optimisme ! Il suffit parfois que je te lise pour cesser de douter sur l’existence de mon propre espace. C’est difficile de ne pas se laisser influencer par l’opinion publique qui clame que les blogs sont morts. Du coup j’aime énormément le fait que tu parles de contre-culture, je vais tâcher de garder ça à l’esprit.
Aleks Crément me manque aussi beaucoup, son blog était fabuleux. Je garde d’excellents souvenirs de sa plume acérée et de ses photos superbes, toujours prises avec un œil aussi précis qu’artistique.
Longue vie aux blogs ! Merci pour ce billet, une fois de plus.
Marie
20 novembre 2019
Ouais je pense vraiment qu’il y a une forme de résistance qui se joue dans le fait de continuer à bloguer à titre personnel. Préférer cultiver son petit potager bio même si cela veut dire être souvent seul·e. (Mais bon, perso j’aime la solitude, je n’ai pas du tout de « kink » sur le nombre de followers, au contraire, c’est plutôt source d’anxiété.)
Quant au blog d’Aleks, cela me fait plaisir que tu l’aies connu aussi. Je continue à ressentir un drôle de sentiment, que je n’oserais pas qualifier de « deuil » quand même – mais un sentiment de manque, et une mémoire régulière pour les rares blogs comme le sien qui m’ont tant apporté de leur vivant.
Evangeline
19 novembre 2019
C’est hors sujet mais j’espère de tout cœur que tu garderas ton envie d’écrire longtemps car ton blog fait partie de mes chouchous. J’aime y faire des découvertes qui sortent de l’ordinaire et qui parlent à la partie de moi qui est à la fois curieuse et apprécie ce qui peut paraître bizarre/hors du cadre. Je crois d’ailleurs que c’est en faisant une recherche sur les visites insolites à faire à Londres que je t’ai découverte ^^.
C’était chouette d’en apprendre davantage sur tout et ton cheminement bloguesque.
Marie
20 novembre 2019
Cela me fait toujours bien plaisir de te lire, Evangeline ! Merci pour tes compliments, ça m’encourage à continuer à faire « mes trucs » à ma sauce. :)
Nuits
19 novembre 2019
Hello,
Je découvre ton blog aujourd’hui. Cet article, et les autres sur la même thématique, que je lis depuis tout à l’heure résonnent beaucoup avec ma conception des choses. Je trouve ta démarche générale autour de la renaissance de la Lune Mauve vraiment très inspirante !
Je tiens mon blog depuis 2006. Etant sur une plateforme qui est peu à peu tombée en friche, j’ai été de moins en moins lue, ce qui a encouragé la dimension de plus en plus « journal intime » de mon blog. Aujourd’hui, pour éviter de me retrouver un jour au lendemain sans blog (c’est un peu ma hantise depuis que la plateforme n’est plus mise à jour), j’ai décidé, en plus des sauvegardes, d’imprimer mon blog et j’envisage de profiter de cette occasion pour rebasculer sur une autre plateforme, de récréer un nouveau blog. Cela me remets face à des questions du type : écrire pour qui, pour quoi ? J’apprécie beaucoup mon « intimité virtuelle » actuelle mais j’appréciais beaucoup également les échanges que j’ai pu avoir auparavant et, surtout les amitiés qui ont pu se former autour de tout cela.
En bref, je souhaitais surtout te remercier pour le partage de ton point de vue et de tes expériences :)
Nuits
Marie
20 novembre 2019
Bonsoir, Nuits ! Merci pour ton mot. Je suis impressionnée par le nombre de billets que tu as écrits depuis 2006, ton blog est une véritable mine d’or !
Je trouve ça intéressant que tu aies décidé de sauvegarder tes écrits au format papier. Mais, est-ce que tu les sauvegardes également au format numérique ? Imagine, si tu perds tes feuilles dans un sinistre… (Désolée, c’est mon côté parano qui parle.)
L’autre avantage de les conserver également au format numérique, c’est que tu pourras les restaurer sur une autre plateforme, bien à toi, le jour où ton hébergeur mettra définitivement la clé sous la porte.
Je ne sais pas ce que ça vaut, mais apparemment il existe au moins un outil d’export de Cowblog, cela vaut le coup d’essayer je pense.
Il y a peut-être des personnes qui sont passées de Cowblog à WordPress (ou autre), et qui pourraient t’aider à déménager ton blog sans tout perdre.
En tout cas, je comprends bien l’ambivalence que tu constates, entre d’une part le plaisir d’être dans une bulle extime, tranquille, et d’autre part l’envie d’échanger avec quelques personnes de choix. Les deux ne sont pas incompatibles – pour moi, c’est même l’idéal à atteindre…
Au plaisir de te lire, ici, ou là-bas :)
Nuits
20 novembre 2019
Coucou la Lune :)
Alors je te rassure, la sauvegarde papier est complémentaire de la sauvegarde électronique je fais régulièrement de mon blog (export + fichiers pdf…). Toutefois, j’ai trouvé ça intéressant d’essayer le format papier, rendre ça un peu plus palpable (même si pour le coup ça va me faire un gros bébé).
En revanche, des recherches que j’ai faite, je n’ai pas trouvé de moyens d’exporter mon blog sur WordPress ou autre plateforme encore active. Et je ne connais pas d’ancien.ne.s qui l’ont fait (et désormais les personnes actives se comptent sur le doigt d’une main…). Si j’avais pu/si je pouvais trouver un tel moyen, cela me faciliterait grandement le déménagement éhéh. Quoiqu’il en soit, ça me fait réfléchir à ma démarche, et c’est toujours sain.
Alice
20 novembre 2019
Je prends mon courage à deux mains pour enfin commenter ici, je ne commente quasiment jamais que ce soit sur les blogs ou sur les RS, j’ai toujours l’impression de déranger… mais ton article et tes réflexions, s’ils me donnent à chaque billet beaucoup d’inspiration et de motivation, me donnent aujourd’hui vraiment envie d’encourager et soutenir ta démarque bloguesque ! Je partage ce que tu dis sur la valeur des blogs et en particulier ceux qui sont restés hors du « game » de la professionnalisation de l’activité. Du coup je voulais te remercier pour l’extrême qualité, la différence, la bienveillance, de l’ensemble du contenu que tu produis ! Je n’ai pas de blog mais si j’en avais un, tu serais en tête de ma blogroll, au coude à coude avec le blog de Daria ! Merci pour tout, merci de nourrir mes réflexions et ma curiosité, et de me permettre cette incursion dans ton univers si riche et fascinant, toujours d’une manière respectueuse, jolie et personnelle.
Marie
20 novembre 2019
Alice, merci 💜
Tu es plus que bienvenue. Et je respecte aussi l’envie/le besoin de rester dans ta coquille. La Lune Mauve c’est depuis le début un lieu de rencontres et de ressentis partagés. Les un·es vont et viennent, certain·es sont là depuis le tout début, d’autres viennent tout juste d’alunir… Cela fait vingt ans que cet étrange ballet d’êtres ambivalents me captive.
Tes compliments me vont droit au cœur, en tout cas, et je suis honorée et humble que tu aies bravé ta vulnérabilité pour partager ton ressenti avec moi. Reviens et réécris quand tu veux, si tu veux :)
BlackPulpy
20 novembre 2019
Hello Marie ! Et bien, ça m’a fait du bien de lire ton article ! J’ai commencé mon blog il y a environ 3 ans et j’ai de nombreuses fois voulu l’arrêter, le fermer. Et des fois encore ça me passe par la tête. Mais je ne le fais pas car je le fais aussi pour moi. C’est une manière de pouvoir écrire, mettre en situation ces photos et se créer son univers avec du contenu qu’on aime. Les commentaires se font très rares alors que je sais que plusieurs de mes ami(e)s lisent mes articles. Mais de n’avoir aucun retour me fait ressentir que je fais tout ça pour, au final, personne. Et le but d’un blog est de partager !! Quand je vois ton blog, l’interaction que tu as avec tes lecteurs, ça me motive. Ton contenu est vraiment de qualité, tu as un style, une écriture à toi, un univers hyper chouette, je comprends donc pourquoi il dure tant dans le temps ! Et bravo à toi pour tout ça ! Je pense qu’un blog dure par son contenu mais aussi quand l’auteur crois en son concept. Un blog se fait sur la durée et comme tu l’as souligné, survit malgré tout aux réseaux sociaux. On a tendance à les préférer pour plus de facilité mais au final, le blog est plus fort, plus personnel. Bref, je suis en train d’écrire un paquet … En tout cas, merci pour avoir parler de ce sujet. Je me pose souvent des questions mais encore une fois tu me motive à continuer !
Marie
20 novembre 2019
Coucou ! Merci pour ton mot (et pour tes compliments 😱), cela m’intéresse beaucoup de connaître ton avis sur ces questions !
Tout à fait ! Un des conseils qui m’a le plus marqués au fil du temps, et vers lequel je reviens systématiquement lorsque je m’interroge sur la direction à prendre, c’est : « écris le blog que tu aimerais lire ».
Genre, tous les sujets dont personne ne parle, ou dont on parle trop peu ; les sujets chelous qui me valent des regards de travers quand je les évoque dans la « vraie vie » ; les sujets sur lesquels je fais une fixette depuis des années et dont tout le monde se serait déjà lassé ; mais aussi l’esthétique que j’adore, et dont je souhaiterais remplir mon quotidien… Ce conseil m’a ouvert de nombreuses portes.
Oui, et puis cela permet d’aller plus au fond des choses, de creuser les sujets qui nous tiennent à cœur, ce que l’on peut difficilement faire sur les réseaux sociaux (au risque d’ennuyer tout le monde en plus).
J’aime bien voir mes anciens contenus ressurgir au hasard d’un tweet ou d’un email, mais aussi rencontrer de nouvelles personnes qui découvrent mon blog par ce biais, grâce à la magie noire du référencement. Cela est beaucoup moins facile avec les réseaux sociaux… Au moins, avec un blog, il y a de la matière dont discuter, cela va au-delà du small talk, des phrases chocs, et des liens « clickbait ».
Ouais, je n’en reviens pas moi-même d’ailleurs. Ce billet-ci est un bon exemple du contenu où je me suis dit : « bon, le blogging, ça ne va intéresser personne, mais c’est pas grave, je publie quand même » – et paf en quelques heures j’avais 10 longs, et bons, commentaires ainsi qu’une pluie de notifs sur Twi-Twi et consorts. Ça continue de me surprendre, alors qu’en vrai, oui, j’hante les Internets depuis des siècles, je laisse moi-même pas mal de commentaires à droite à gauche, je titille les interactions, bref je cherche sciemment à nouer contact avec les personnes intéressantes que je croise.
Je crois que cette attention/intention, ça a de l’importance, surtout à une époque où les réseaux sociaux nous font sentir que nous ne sommes qu’un parmi des milliards.
L’autre truc tout bête, c’est que je réponds aux commentaires que l’on me laisse. Cela semble une évidence, et pourtant, combien de commentaires je laisse auxquels personne ne répond jamais… C’est affligeant. Pour moi ça n’envoie qu’un seule message : « je m’en tape, bisous ». Je trouve ça vraiment pathétique, alors que justement, ce sont les interactions qualitatives que tout le monde recherche !… J’ai parfois l’impression que certain·es crachent un peu dans la soupe en faisant les snobs… C’est bête.
Bon en tout cas, j’espère que tu vas continuer ton blog, car moi je l’adore, comme tu sais ! 💜 Cela demande du boulot et une certaine détermination, mais quel plaisir de parcourir ses propres archives et de constater tout le travail déjà fourni… Et quel plaisir, quand on est lecteur ou lectrice, de découvrir un blog déjà bien garni ! C’est beaucoup plus satisfaisant que de tomber sur un blog prometteur avec seulement deux articles qui se battent en duel…
BlackPulpy
21 novembre 2019
Oui le secret c’est de ne pas lâcher et faire du contenu qu’on aime ! La confiance que l’on porte à notre projet (que ce soit son blog ou ses projets artistiques, …) se ressent derrière. Et en effet, un blog qui a du contenu, de l’histoire, de la vie (une âme en fait !), fonctionnera forcément. Et je trouve que tu alimentes très bien cette « âme » en donnant régulièrement ton avis, tes impressions, tes retours sur certains sujets. C’est ce qui fait vivre ton monde numérique. Et c’est étrange car en lisant tes articles et en interagissant avec toi via les commentaires ou Instagram, j’ai l’impression de t’avoir déjà rencontré… La magie d’internet !! 💜
Poppy Stardust
21 novembre 2019
Hey!
Je suis ton blog depuis la fermeture du webzine (donc ça doit faire pas mal de temps quand-même) et tes articles sont tout simplement géniaux (même si j’ai tendance a être jalouse de toutes tes trouvailles mystérieuses en Bretagne… nous ne sommes pas aussi bien lottie dans le sud!) . Merci pour ce petit paradis d’étrangeté!
Pour ma part, j’ai commencé a bloguer très tôt vers 12ans. Rien de vraiment remarquable, hein, juste des délires de gamine.
Puis j’ai évolué au fil des années. Mon dernier jardin secret (sur Skyblog, oui je sais) s’appellait « A Little Lady » et j’y chroniquais avec joie mes découvertes d’artistes et de court métrages, et mes textes nonsensiques.
Hélas, un virus m’est tombée dessus: j’ai commencé a écrire de plus en mal, répétitions, syntaxe horrible, etc… c’est a cause de cela que je n’ai plus osé ouvrir un blog a ce jour. Pourtant, j’ai vraiment besoin d’une plateforme pour exprimer mes idées (militantes notamment (Neurodiversité power!) .
Aurais tu des conseils ?
Merci! <3
Poppy
Marie
4 janvier 2020
Hello Poppy ! Avant tout, pardon pour le retard de ma réponse, j’ai complètement perdu le fil… Merci beaucoup pour tes compliments !
Pour les trouvailles : nombreux sont les vide-greniers desquels je ne ramène rien, et que je trouve pauvres en pépites. Il faut multiplier les occasions de fouiner, faire des kilomètres, revenir sur ses pas, bien regarder partout, ouvrir les cartons, et ne pas se décourager :)
Pour ton blog : écoute, je crois que l’essentiel c’est d’écrire, à ta sauce, avec ton style, sur les sujets de ton choix, quelle que soit la plateforme/le média. Je suis une utilisatrice heureuse de WordPress, et aurais donc spontanément tendance à te conseiller de regarder de ce côté-là (wordpress.com pour un hébergement « clés en main » où tu t’administres rien de technique ; wordpress.org si tu connais les rudiments de PHP et sais te servir d’un FTP au minimum).
Je ne connais pas de plateforme militante dédiée au blogging, hélas…
Si tu te lances, n’hésite pas à me filer l’adresse de ton nouveau blog ! :)
messalyn
22 novembre 2019
Cela m’arrive bien souvent de consulter le profil de quelqu’un en croisant les doigts pour que j’y trouve au moins un lien externe, en vain le plus souvent : ni site, ni blog à l’horizon. Je trouve cela assez regrettable. Si le remplacement progressif des sites par les blogs m’avait déjà laissé un peu amère avec leur contenu désorganisé enterré au fur et à mesure, clairement, les réseaux sociaux ont multiplié la merde par crotte. On aurait pu espérer que ce web jetable ait ses avantages, comme ne pas bourrer inutilement de vraies machines de nos conneries, avec les implications matérielles que cela suppose mais… pas vraiment.
Je n’ai pas l’impression de ne pas savoir où chercher, je pense surtout que le type de profil que j’aimerais voir bloguer ne blogue pas. C’est que je m’intéresse beaucoup moins que toi aux sujets sociétaux, politiques ou culturels (rien d’incohérent : ce sont les mêmes ouvrages papier que je n’achète pas et ne lis pas). Et puis, les brides anti-trouvailles sont devenues tellement nombreuses, c’est difficile de lutter. Des fausses bonnes idées tels ces commentaires via Dicksux ou profils Bloggerbe, un clic intermédiaire de trop pour la plupart des utilisateurs, ou tiens, ce fléau des blogs déplacés sur Paétron où l’exploration inter-utilisateurs est des plus limitée, quand ledit contenu ne se trouve pas tout bonnement derrière un paywall. Et alors, la palme de l’Infinie Lourdeur de la Chose revient sans conteste à Painstagram et à son lien unique dans la bio, tout extra conditionné à un nombre minimum d’abonnés.
Par contre quand je pense à mes raisons pour bloguer, j’aimerais avoir ton endurant enthousiasme. Présentement je n’en actuellement aucune autre que : par obstination, pour la date. Rien de plus substantiel. Mes great expectations ont réduit comme peau de chagrin, de toucher plus de monde, à recevoir des commentaires, à constater sur mon indispensable outil de statistique qu’une personne a passé le temps nécessaire sur un billet pour estimer qu’elle l’a lue. Cela impacte également négativement ma capacité à écrire ailleurs, mais preuve en est que ce n’est pas complètement perdu :)
Quoiqu’il en soit merci les traîtres, continuez de danser sur nos tombes avec vos faux gifs des années 2000 et vos faux collages oldschool d’un net que vous avez sabordé. Si vous me cherchez (non), je serais dans la Wayback Machine.
Marie
4 janvier 2020
: ahah, j’ai ri, j’avoue ! ^^ » Je la ressortirai, celle-là…
Ouep, tout à fait. Seule subsiste l’auto-destruction volontaire et explicite : je pense par exemple à ces mécanismes qui suppriment automatiquement tes tweets au bout d’un délai que tu configures toi-même. Alors ok ça disparaît en théorie de ton profil, mais s’ils ont été publics, il y a quand même un risque qu’ils soient stockés quelque part (comme archive.org pour les sites/blogs).
I feel you… Il faut se rendre à l’évidence que bloguer est devenu chose rare, quel que soit le domaine. Le blog perso a été totalement supplanté par les réseaux sociaux : pas besoin de connaissances techniques, ça fonctionne tout de suite ; pas besoin de trop réfléchir non plus la plupart du temps, tu postes un selfie de merde et c’est bon tu es en route vers la gloire.
Du coup, les tartines comme les nôtres paraissent sans doute complètement extraterrestres au commun des mortels qui n’a pas connu les débuts de l’Internet grand public.
On est d’accord, c’est une abomination comme choix technique. Mais je pense que c’est une décision éclairée (sic) pour garder captifs les gens sur l’appli, et la leur faire quitter le moins possible, OU ALORS valoriser uniquement les contenus payants/de marque (si on considère que seuls les « influenceurs » au-delà de 10K abonné·es ont ce pouvoir, alors le lien me semble évident).
Les stratégies de contournement existent, à nous de faire preuve de patience et de créativité pour attirer les âmes encore suffisamment curieuses pour les attirer en dehors de ces filets…
Même si, dans l’absolu, me concernant je blogue avant tout pour moi, avec l’idée persistante de me rapprocher le plus possible du genre de blog que j’aime lire. Si cela ne m’amusait plus, si je ressentais une obligation quelconque, j’arrêterais je pense.
Après, il y a l’envie de faire perdurer un tiers lieu numérique, et de planter quelques graines dans l’espoir qu’une ou deux ou plus se mettent à germer.
J’espère que tu n’arrêteras pas de bloguer, même sporadiquement ; ton blog fait partie des irréductibles dont la disparition précipiterait, je crois, la chute de mon Neverwhere personnel.
Celine
24 novembre 2019
Bonjour Marie!
Alors voilà, j’ose me jeter à l’eau et laisser un commentaire… pour te remercier de tes partages sincères, engagés et enrichissants au travers de ton blog! Ça fait un moment que je te suis, que je me réjouis à chaque nouveau post. J’adore tout ce que tu partages sur la créativité (et sur la difficulté de la laisser s’exprimer…). Et tu m’as fait découvrir tout un monde différent, étonnant et qui alimente mes réflexions et mon imagination…
Je suis impatiente de lire la suite!
Marie
4 janvier 2020
Hello Celine ! Un grand merci pour ton message qui m’est allé droit au cœur lorsque je l’ai lu fin novembre – et qui me va encore droit au cœur maintenant que je le relis à tête presque reposée.
Cela me fait super plaisir de savoir que mes cogitations sur la créativité te parlent tout particulièrement. À tout bientôt, j’espère !
Marion Maillet
25 novembre 2019
Coucou Marie !
J’ai beaucoup aimé tes réponses, je reprends un peu espoir en te lisant. En effet, j’ai « connu » de l’extérieur l’effervescence des blogs (je suivais surtout pour les soins au naturel) et je regrette férocement que cela se soit calmé car je trouve que c’est un média vraiment génial, mon favori et de loin.
Je suis hyper heureuse d’avoir découvert une superbe communauté soudée, souvent féminine et bourrée d’entraide néanmoins …
Ce serait génial que tu puisses créer tes ateliers créatifs militants ! Je te vois tout à fait là-dedans :)
Bisous !
Marie
4 janvier 2020
Coucou Marion ! Merci pour ton message ainsi que pour tes encouragements :)
Idem. Pour moi c’est un peu comme si on était désormais obligé·es de se retrouver au supermarché du coin, toutes pancartes publicitaires dehors, alors qu’avant on se retrouvait à 2 ou 3 dans la chambre de l’un·e ou de l’autre, en buvant de l’Oasis pomme-cassis et en mangeant un morceau de gâteau maison.
Avoir un blog permet de respirer, de définir un espace visuel propre (malgré la répétition quasi-systématique des mêmes thèmes WordPress – malgré tout on peut personnaliser quelques éléments), de développer sa pensée, d’échanger sans limite de caractères (qu’est-ce que ça peut m’énerver ça…), d’utiliser un moteur de recherche pour retrouver telle aiguille dans telle botte de foin, etc.
Kellya
9 janvier 2020
Je rattrape lentement mon retard de lecture et comme je suis heureuse de tomber sur cebeau chant d’amour aux blogs!
« Je n’ai pas honte d’affirmer que je crois encore au pouvoir fédérateur, artistique et politique des blogs personnels ». Merci, c’est beau et ce meme espoir me rempli.
Il y a quelques années, je me suis lancée le défi de commenter tous les articles de blogs que j’avais lu jusqu’à la fin pendant 1 mois. Ca a été horriblement dur de dépasser ma peur de déranger, mais ca a vraiment transformé mon expérience du web et m’a permis de belles rencontres.
D’ailleurs, je te remercie pour les discussions créées par cet article, je découvre plein de nouveaux recoins du web grace aux commentaires!
Je joue souvent avec l’idée de faire un vrai blog, j’en ai juste un pour la famille (des photos de notre quotidien) et un privé (pour documenter certaines pensées). Mais il y a déjà tellement de choses dans lesquelles j’ai envie d’investir mon temps…
Marie
13 janvier 2020
Quel chouette défi !! Cela a dû faire super plaisir aux personnes dont tu as commenté le blog à cette occasion. Cette peur de déranger, que j’ai aussi ressenti jadis, est étrange quand on y pense ; étant donné que bloguer et laisser les commentaires ouverts est un signe en soi que la conversation est bienvenue.
Je t’en prie, je suis ravie ! Il y en a plein dans ma blogroll aussi, je sais pas si tu as vu ?
Ah oui ça c’est sûr que bloguer régulièrement prend du temps, a fortiori si tu as déjà deux autres blogs. Après, bon, il n’est pas interdit de créer un blog alimenté très irrégulièrement non plus ; tout dépend de ce que TOI tu as envie/besoin de faire. :)