Je reviens, à pas de louve, pour vous parler de La Lune, la belle exposition qui a lieu en ce moment même au Grand Palais, à Paris, et ce jusqu’au 22 juillet 2019.
Forcément, avec un titre pareil, je devais aller à la voir. J’ai donc profité d’un déplacement professionnel dans la capitale – et de la nocturne du musée le mercredi soir, où il reste ouvert jusqu’à 22 heures – pour m’y rendre en agréable compagnie.

Du voyage réel au voyage imaginaire
J’ai trouvé le parcours de l’exposition La Lune original : il est antichronologique, c’est-à-dire qu’il part des évènements les plus récents liés à la Lune, puis remonte le temps jusqu’à l’Antiquité.
C’est donc par une digne célébration du premier pas de l’Homme sur la Lune que l’exposition commence. C’est dans la nuit du 20 au 21 juillet 1969 que Neil Armstrong et Buzz Aldrin, respectivement, furent les premiers êtres humains à poser le pied sur la Lune. Michael Collins, leur co-pilote, resta quant à lui en orbite.
La onzième mission du programme Apollo de la NASA a non seulement été une réussite technologique et scientifique, mais elle a également été un évènement médiatique sans précédent : en effet, en décidant de diffuser l’aterrissage en direct à la télévision, la NASA a captivé des centaines de millions de personnes sur Terre.

Évidemment, pour nous aujourd’hui qui passons notre temps devant des écrans (coucou), rien ne nous semble plus banal qu’un évènement international retransmis en direct à la télé. Toutefois, si vous en avez l’occasion, échangez avec des personnes qui ont suivi le premier « alunissage » à la télévision, et vous percevrez toute l’émotion que cela a été, et le souvenir impérissable que cette prouesse a laissée dans la mémoire collective et dans l’Histoire.
Sur les murs de l’exposition La Lune, on peut admirer les photos – encore plus belles et émouvantes en vrai – prises par les deux astronautes lors du célèbre voyage.
La NASA a d’ailleurs été également précurseuse en matière de technologie photographique, et a collaboré étroitement avec des firmes comme Kodak, Hasselblad et Zeiss pour que les astronautes, même vêtus de combinaisons encombrantes et évoluant dans des environnements très sombres, puissent photographier leurs découvertes avec précision.
Première photographie de la face cachée de la Lune, transmise par la sonde spatiale Luna 3, 7 octobre 1959.
La pleine Lune photographiée pendant le voyage de retour, montrant un hémisphère non visible depuis la Terre. Apollo 11, juillet 1969. Photographie de Michael Collins.
Pour ma part, j’ai appris qu’un jour et une nuit lunaires durent 14 jours terrestres, et qu’il fait en permanence nuit noire sur la Lune, même quand le soleil est au zénith sur Terre.
Cela s’explique par l’absence d’atmosphère sur la Lune, qui par ailleurs est recouverte, comme d’autres planètes du système solaire, d’une épaisse couche de régolithe, une couche rocheuse constituée des résidus produits par les impacts des météorites sur le sol lunaire.
Et c’est bien ces impacts qui caractérisent, pour nous Terrien·nes, la Lune, le seul satellite de la Terre, également appelée « Terre I » en termes scientifiques. Comparée à un fromage depuis l’Antiquité, celle qui n’est, au fond, qu’un caillou stérile, est néanmoins un repère et un symbole fort pour l’humanité toute entière.
Femmes lunatiques
Néanmoins, c’est la partie plus classique de l’exposition La Lune qui m’a le plus intéressée.
Je n’irai pas par quatre chemins, et vais vous parler tout de suite de mon coup de cœur ultime, la lumière de ma nuit, sans doute un de mes – sinon MON – tableaux préférés, j’ai nommé La Jeune Martyre de Delaroche.

La Jeune Martyre, Paul Delaroche, 1855. Huile sur toile. Conservé d’habitude au Musée du Louvre.
C’est une merveille absolue.

Que ce tableau est magnétique !
Je suis encore sur un petit nuage, rien que d’y repenser – et trouve difficilement les mots pour décrire mon émotion face à ce tableau-là.
Il faut dire que cela fait bien longtemps qu’il accompagne mes rêveries, depuis l’an 2000 très exactement, et ma découverte de l’album Martyre de Saturnus. Un doom bien pesant, bien mélancolique, qui m’a toujours beaucoup réconfortée.
(D’ailleurs, si vous voulez découvrir plus de musique réconfortante, ne manquez pas ma playlist de juin, qui contient des albums tout doux, pour une fois.)

J’en reviens au tableau. Ce qui m’a marquée de prime abord, ce sont ses dimensions : 1,71 mètre de haut pour 1,48 mètre de large, rendues encore plus massives par le lourd cadre doré qui met l’œuvre en valeur. Très immersif.
Et puis la beauté picturale ensuite, la calme élégance de ce portrait funèbre et aquatique (n’étant pas sans me rappeler Andromède, si elle n’avait pas été sauvée par Persée).
Comme l’explique le catalogue de l’exposition, cette lueur lunaire, chaste et pure, est à l’opposé du rayon maudit qui, frappant les eaux, en fait jaillir les ondines et les Willis, âmes réprouvées des vierges mortes dans le désespoir
.
Les Willis sont en effet accrochées à quelques pas du corps de La Jeune Martyre :

Les Ondines, Auguste Ernest Gendron, 1846. Conservé d’habitude au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux.
Ici, les spectres de femmes mortes forment une ronde et dansent au clair de lune, avant d’entraîner dans la mort de malheureux jeunes gens. Le mythe de la femme fatale, dépeint par des hommes, dans toute sa splendeur…
Ce sont également des sirènes seulement éclairées par la lueur de la Lune, que l’on croise dans ce tableau de Ivan Kramskoï :

Scène d’« Une Nuit de Mai » de Gogol, ou Les Sirènes, ou clair de Lune, Ivan Kramskoï, 1871.
Suis-je tombée amoureuse de cette inquiétante créature aquatique que l’on aperçoit sur la gauche du tableau ? Peut-être.

D’autres œuvres ont capté mon attention. Tout d’abord, cette allégorie de l’inconstance :

L’Inconstance, Abraham Janssens, vers 1617. Conservé d’habitude au Statens Museum for Kunst de Copenhague.
Le caractère changeant de la Lune est souvent utilisé pour caractériser l’inconstance, qui serait le propre des femmes.
Le catalogue de l’expo explique qu’on a longtemps cru que ce serait la « nature humide » des femmes qui expliquerait l’ascendant de la Lune sur elles, l’action de cet astre sur les liquides étant bien connu (marées, par exemple).
Dans ce tableau-ci, la femme porte une tenue bleue, qui symbolise justement l’eau. Elle porte un croissant de lune d’une main, et tire un homard par la queue de l’autre. Cet animal ici rappelle le crabe, qui pouvant avancer, reculer et marcher en biais, est un symbole vivant de l’irrésolution.
La croyance que les femmes auraient, si vous me passez l’expression, « un pet au casque » dû à la Lune, était semble-t-il répandue au XVIIe siècle. L’eau-forte ci-dessous l’illustre, d’ailleurs :

L’influance de la lune sur la teste des femmes, vers 1650.
Ici, le quartier de lune manquant est représenté comme étant tombé sur la tête des femmes, achevant de la dérégler…
Philippe Malgouyres, qui a notamment rédigé les chapitres « La femme lunatique », « Complice du mal » et « L’agonie au clair de lune » du catalogue, sur lesquels je m’appuie pour rédiger mon billet, explique qu’au XVIIe siècle, cette insistance masculine sur la déraison des femmes est contemporaine de l’importance accrue de celles-ci dans les milieux politiques et intellectuels. Les femmes savantes et autres précieuses ridicules deviennent le sujet des comédies et des farces.
Des vierges mortes, des femmes déréglées et ridicules, et maintenant des sorcières pathétiques : où je m’aperçois que la peinture classique associe la Lune et les femmes de manière sinon péjorative, du moins souvent stéréotypée ! (À moins que souligner cette caricature n’ait été un choix conscient dans l’élaboration de l’exposition.)

Scène de sorcellerie, Angelo Caroselli, vers 1615 – 1620.
Ci-dessus, une autre scène satirique se moque de la femme en quête de pouvoirs surnaturels, qui en devient la victime : elle semble terrorisée par les deux mains velues qui sortent de son chaudron, bien plus que par la scène en arrière-plan, qui dépeint le sacrifice d’un enfant (sacrifier un enfant non baptisé serait en effet une étape du sabbat).
En réalité, ce tableau n’a rien à voir avec les chasses aux sorcières de la Renaissance : c’est un divertissement burlesque, qui s’adressait à une élite cultivée, tenant les superstitions à distance.
Caractère sacré de la Lune
D’autres œuvres présentées dans l’expo La Lune m’ont tout autant fait voyager que le Delaroche.
Je ne reste jamais insensible à un tableau de Gustave Moreau (dont j’ai prévu de vous parler – quand ? mystère ; en attendant vous pouvez découvre le billet Gustave Moreau, l’attrapeur de muses du côté des Éditions du Faune) :

Le Christ au jardin des Oliviers, Gustave Moreau, vers 1885.
Le Christ est assis dans l’attente pleine d’angoisse de son arrestation et de sa crucifixion ; son auréole dorée fait écho au halo argenté de la Lune, qui s’apprête à sortir du champ et à plonger la scène – et l’humanité – dans l’obscurité. Le moment est celui du doute et du désespoir, des ténèbres intérieures que ne viennent pas dissiper les lueurs de la nuit.
Le thème religieux est également central dans le tableau La Vision de sainte Julienne de Cornillon, peint par Philippe de Champaigne vers 1645 – 1650 :

La Vision de sainte Julienne de Cornillon, peint par Philippe de Champaigne vers 1645 – 1650.
Ici, la tache présente sur la Lune représente le « signe » que la Sainte croit avoir perçu au XIIIe siècle, et qu’elle aurait interprété comme l’absence d’une fête célébrant la présence réelle du Christ dans le pain et le vin. (🤔)
Mais c’est au XVIIe siècle que ce tableau a été peint, dans un contexte de crispation religieuse entre Catholiques et Protestants à propos de l’adoration du Saint-Sacrement :
Dans le tableau, l’ombre n’est pas une fracture, un manque, comme le dit la vie de la sainte, mais une souillure, une profanation que la prière de la sainte répare et va effacer. Au XIIIe siècle, la lune était une image courante de la Vierge et de l’Église, mais, au XVIIe, elle est aussi une image de l’humanité du Christ, humanité qui se prolonge dans sa présence réelle dans l’eucharistie. Le manque de révérence pour le Saint-Sacrement est un outrage fait au Christ souffrant qui, pendant sa Passion, est comparé à la lune qui s’obscurcit.
Pour en savoir plus sur le symbolisme de la Lune dans la religion chrétienne, je vous renvoie à cet excellent billet de Mealin : Elle a les pieds sur la Lune. Vous y croiserez notamment cette statue :
L’Immaculée Conception, Mattheus van Beveren, vers 1680-1690. Conservée d’habitude au Rijksmuseum à Amsterdam.
Ici, la Vierge est exemplifiée par la Lune, astre ne produisant pas sa propre lumière, mais reflétant celle du soleil : de la même façon, la Vierge n’est pas une divinité en tant que telle, elle tire sa sainteté de la lumière de Dieu.
Le serpent aux pieds de cette statue, et de bien d’autres représentations de la Vierge lunaire, représente le dragon, c’est-à-dire Satan, dont cette femme triomphe en mettant au monde son fils, le Christ. Elle inverse ainsi l’état laissé par Ève, première femme qui a chuté à cause du serpent et a ainsi transmis la mort à sa descendance.
Philippe Malgouyres rappelle que la dévotion à l’Immaculée Conception est largement dominante dans le monde latino-américain.
Ci-dessous, un retable péruvien présente la Vierge immaculée non seulement vêtue de soleil et fichée sur son croissant de lune, mais également drapée d’étoiles, ce qui n’est pas son costume le plus habituel (la Vierge étant traditionnellement représentée portant une robe blanche et un manteau bleu).

L’Immaculée Conception avec saint Antoine et saint François, attribué à Gregorio Gamarra, actif entre 1600 et 1642. Versailles, collection Priet-Gaudibert.
J’ai quant à moi adoré la série des six croissants de lune en argent, présentant des symboles incaïques, originaires du Pérou ou de Bolivie, et qui datent du XVIIIe siècle :
Et ce dessin de Dürer a pour toujours laissé une trace dans mon cœur :

La vie de la Vierge : la Vierge assise sur un croissant de lune, Albrecht Dürer, 1511. Paris, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris.
C’est cette même représentation du croissant de lune tourné vers le haut qui a été utilisée, dans un sens négatif, dans la mise en scène de l’apparition de la Reine de la Nuit dans La Flûte enchantée de Mozart (mon opéra préféré, dussé-je le répéter).

Décor de Schinkel pour La Flûte enchantée, 1816 (?).

Apparition de la Reine de la Nuit, Karl Friedrich Thiele, d’après Karl Friedrich Schinkel, 1819. Paris, Bibliothèque nationale de France – bibliothèque-musée de l’Opéra.

Dekoration zur Zauberflöte, Simone Quaglio, 1818.

Décor de Schinkel pour La Flûte enchantée, acte 2 scène 3. Source : Wikimedia Commons.
Le catalogue de l’exposition La Lune précise : Si le décor de Schinkel est le plus connu, il a été précédé d’un dessin de Goethe où l’apparition de la Reine de la Nuit se présente comme une statue de l’Immaculée Conception sur l’autel d’une église catholique.

Theaterzeichnung zur Zauberflöte Sechster Auftritt (Königin der Nacht)., Johann Wolfgang Goethe, 1794. Source : Schinkel, Goethe und die Königin der Nacht, Wolfgang Büchel, via GoetheZeitPortal.
Ainsi utilisé, le croissant de lune n’est plus du tout symbole de virginité ou de candeur : au contraire, l’archétype de pureté est retourné. La femme sur le croissant de lune n’est plus la Vierge triomphant du mal mais la Femme qui incarne la superstition et l’ignorance
.
Où l’on retombe dans les représentations négatives du féminin, dans l’imaginaire des artistes masculins de l’époque : en caricaturant à peine, les femmes ne pouvaient être que des vierges, des sorcières ou des cadavres…
Conclusion
Je m’arrête là, car ce billet est déjà très long. Mais l’exposition La Lune au Grand Palais contient bien d’autres œuvres captivantes, qu’il s’agisse de tableaux, de photographies, d’installations ou de sculptures. Je vous recommande vivement d’y aller si vous avez l’occasion ! (N’hésitez pas à réserver votre billet à l’avance pour éviter les files d’attente interminables…)

Francesca da Rimini, William Dyce, 1837. Édimbourg, National Galleries of Scotland.

Lune, Hans Hartung, 1916. Antibes, Fondation Hartung – Bergman. (Je ne sais pas prendre de photos droites, que voulez-vous.)

Intérieur d’une abbaye en ruine, Hippolyte Sebron, 1848. Meaux, Musée Bossuet. Tableau que j’ai vu 24 heures tout pile après l’incendie de Notre-Dame… Un ange est passé.
Pour en savoir plus, compléter votre visite de cette exposition lunaire, ou la visiter virtuellement si vous n’avez pas l’occasion d’aller à Paris, je vous recommence chaleureusement la lecture du catalogue, qui est très riche.
La Lune – Catalogue d’exposition, Grand Palais, Flammarion, 2019. ISBN : 978-2711873791.
Le Grand Palais a également édité un podcast consacré à la Lune.
Quant à moi, je vous laisse avec des représentations très anciennes de la Lune, qui m’ont beaucoup inspirée :
Rendez-vous mardi prochain pour ma nouvelle revue de web, qui sera bien dense. 🤓
laurence
11 juin 2019
Merci de partager ton ressenti et toutes ces belles photos/images/peintures, c’est vraiment merveilleux !
Quand je te lis j’ai l’impression que cette exposition avait été commandée juste pour toi, t’as vraiment bien fait d’y aller !
Marie
14 juin 2019
Merci, je suis contente que ça te plaise ! Oui quand j’ai appris qu’une expo sur la Lune avait lieu, j’étais extatique ! En plus j’aime beaucoup le Grand Palais, c’était vraiment une chouette expérience.
Mealin
11 juin 2019
Merci pour le lien ? Amusant de découvrir que « ma » statue gifitup était présente dans l’exposition ! Je suis encore plus dégouté de ne pas avoir l’occasion d’aller la voir…
Pour le coup du souvenir impérissable que les premiers pas sur la Lune ont laissés, depuis un documentaire il y a quelques années je me suis mis en tête d’essayer de demander régulièrement à des gens l’ayant vécu… Autour de moi, la majorité n’en ont pas un grand souvenir, n’était pas forcément devant la télévision ou à écouter la radio. Et vlan mes illusions de tout le monde occidental (ayant accès aux outils mass media) captivé et marqué. Une bonne partie a vécu ce jour comme un autre ou presque.
Une question que je me pose souvent est celle de l’époque de l’apparition des premiers visages lunaires ?. Ils en parlent dans l’expo ou constate juste leur existence ?
Marie
14 juin 2019
Oui, sans doute que l’expérience a été vécue différemment par beaucoup de personnes ! Tout le monde n’avait pas la télé à l’époque, c’était encore un produit de luxe. Et puis tout le monde ne s’intéresse pas à l’espace. J’ai quand même l’impression que ça a été un évènement marquant pour celles et ceux qui ont pu assister en direct au premier pas sur la Lune, réunis chez les voisins ayant la télé du quartier.
Mmm cela ne me dit rien, de mémoire ; mais j’avoue que je n’ai pas pu tout lire pendant l’expo, et que le catalogue est si riche que, pareil, je n’en ai lu qu’un tiers. Mais si je tombe sur quelque chose à ce sujet, je ne manquerai pas de te faire signe. :)
BlackPulpy
11 juin 2019
J’ai adoré cet expo!!! Je n’ai pas acheté le catalogue, je suis donc ravi de retrouver plein d’infos ici!! Merci donc pour ce bel article !!
Marie
14 juin 2019
Chouette, je suis ravie ! Merci pour ton mot :)
Marine
11 juin 2019
J’ai tellement envie d’y aller, et ton article ne m’aide pas ^^
On a un point en commun : La jeune martyre est aussi mon tableau préféré ! Quand je l’ai vu au Louvre, il y a des années j’ai littéralement « beugué » tellement je l’ai trouvé magnifique et mystérieux.
Super article en tout cas ! à défaut peut être que je me procurerai le catalogue :)
Marie
14 juin 2019
Oui il y a des œuvres comme ça, elles te « saisissent » et tu n’arrives pas à en décrocher le regard, quitte à revenir les voir plusieurs fois. J’avais ressenti ça aussi à la Scottish National Gallery d’Édimbourg, devant le tableau St Bride de John Duncan :
(Encore des meufs liées à l’eau, va comprendre.)
Et bien d’autres encore… Bon, ceci dit, je n’ai jamais été jusqu’au syndrome de Stendhal, heureusement !
Sempra
11 juin 2019
J’arrive à Paris le 22 juillet… j’espère vraiment que j’aurais le temps d’aller la voir, histoire d’aller m’évanouir en direct devant la beauté du Delaroche ;p
Marie
14 juin 2019
Oh yeah ! Si tu veux être sûre de rentrer, cela vaut le coup de réserver ton billet à l’avance, je pense :)
Kellya
11 juin 2019
J’adore les dernières statues, je suis plutot portée art très ancien. Le signa de tanit m’a d’ailleurs surprise, ca rmes parents ayant vécu en Tunisie je l’ai beaucoup vu sans trop me pencher sur sa signification.
Merci pour cette petite visite virtuelle et je me réjouis d’avance de l’arrivée d’une nouvelle revue du web!
Marie
14 juin 2019
Oui, ces statues anciennes se trouvent dans l’avant-dernière salle de l’expo, elle est circulaire et on peut bien passer de l’une à l’autre. C’est aussi là qu’il y a les différents croissants de lune en métal originaires d’Amérique du Sud.
Il y a une simplicité dans ces statues (qui, certes, portent la patine du temps – elles étaient sans doute un peu différentes à l’époque où elles ont été créées), quelque chose d’atemporel qui me touche beaucoup aussi.
Marion Maillet
11 juin 2019
Splendide Marie ! Je souhaite y aller depuis l’ouverture mais n’ai pas encore trouvé le temps. Grâce à ton billet, je vais réellement me bouger pour y faire un saut !
Si je n’ai pas encore la culture/la sensibilité suffisante pour tomber en extase devant un tableau, je suis amoureuse de la deuxième lune incaïque en argent, je la trouve extraordinairement belle et surtout magnétique.
La photo de la face cachée de la lune m’a beaucoup émue. Je suis retournée la voir à plusieurs reprises en lisant ton texte tant découvrir ses nouvelles aspérités m’a touchée …
Comme toujours, merci ! :)
Marie
14 juin 2019
Oh oui, je te souhaite d’aller la voir avant fin juillet ! Peut-être que réserver ton billet à l’avance te motiverait ? Au moins tu n’aurais pas à faire la queue et tu rentrerais directement dans le vif du sujet.
C’est également une des œuvres qui m’a le plus plu ! Un petit côté ex-voto que je veux croire païen, mais je n’en sais pas plus en réalité.
J’ai également adoré la photo de la face cachée de la Lune, c’est assez extraordinaire de se dire qu’on ne l’a vue pour la première fois il y a 50 ans à peine…
messalyn
12 juin 2019
Et donc elle s’arrête juste avant le cinquantenaire de l’alunissage… malin. Je suis bien contente que tu aies attiré mon attention sur cette expo car apparemment je n’aurais qu’une toute petite fenêtre pour la tenter. La Jeune Martyre n’est-elle pas au Louvre en temps normal ? J’ai l’impression de l’avoir déjà vue. J’adore les illustrations au clair de lune, que la teinte bleue de la nuit soit rendue ou au contraire que les sujets semblent bénéficier d’un éclat presque surnaturel, il semblerait que cette expo soit riche de ce côté là, j’espère vraiment que je pourrais la faire !
Marie
14 juin 2019
Oui, c’est ça, La Jeune Martyre est effectivement conservée au Louvre d’habitude ! Musée où je me suis souvent sentie sinon oppressée (n’exagérons pas), du moins impressionnée par le nombre d’œuvres au mètre carré, qui tend à me déconcentrer.
Alors que là, comme le tableau est pris à part et exposé dans un coin bien tranquille, j’ai trouvé plus facile de le contempler un long moment et d’y revenir plusieurs fois.
Je pense que la dernière salle, qui regorge littéralement de ce type de tableaux, pourrait particulièrement te plaire. Je te souhaite de pouvoir y aller ! Plus qu’un (gros) mois.
Esther
13 juin 2019
Aaaah !!! Il faut trop que j’aille voir cette expo !
J’y pense depuis que t’en as parlé dans un de tes précédents articles et ton compte-rendu/billet d’humeur me donne encore un peu plus envie.
Tes photos sont superbes, j’espère que j’arriverai à en capturer d’aussi belles <3
Marie
14 juin 2019
Héhé, ça me fait plaisir de savoir que tu te souviens que j’en avais effectivement parlé dans ma revue de web de février ! Tu as une bonne mémoire.
J’espère que tu pourras aller voir la Lune de tes propres yeux. :-)
Marine
16 juin 2019
Un très bon souvenir que tu ravives et que tu décris avec finesse !
Vivement notre prochaine expo :)
?
Marie
18 juin 2019
Oh oui ! ?
Lullaby
17 juin 2019
Merci beaucoup pour ce billet qui nous fait pousser un peu la porte de l’expo ! :) Les oeuvres exposées sont superbes. Ah, Dürer ! J’aime beaucoup ses gravures ! Et cette représentation de l’arrivée de la Reine de la nuit !
J’adorerais aller à l’expo mais quand j’ai su les dates, j’ai aussi su que c’était impossible financièrement pour moi de me permettre un voyage parisien pour voir l’expo puisque ça tombait peu ou prou à la période où nous partions au Japon, qui a englouti les économies disponibles. Je ne me plains pas cependant car c’était un voyage extraordinaire et prévu de longue date.
J’ai tout de même craqué sur un hors-série de Télérama (pas le budget pour le catalogue de l’expo non plus ! ^^ »), parce que la Lune, tout de même ! Je ne pouvais pas ne pas explorer un petit bout de l’expo !
Merci encore pour ce beau et riche billet :)
Marie
18 juin 2019
Coucou Lulla !
Ah oui, en effet ! Il faut savoir faire des choix. Le catalogue ne devrait pas disparaître si tôt de la circulation, cela pourrait faire un très bon cadeau de Saturnales ou autre ! (?)
Absinthia Taetra
25 juillet 2019
Un riche compte rendu!
Encore une belle expo qui nous passe sous le nez, faute de pouvoir se rendre à Paris, boulot oblige.
On va pouvoir se réconforter en parcourant tes articles.
Il y a actuellement une exposition sur le Poison au Palais de la découverte, et Si tu aimes bien l’art décalé peut être connais tu l’exposition Hey ! Qui a lieu a Paris à la halle saint pierre, elle en vaut vraiment de détour ! (L’affiche de l’expo en dit long!! Et pour y être allée elle est tout simplement dérangeante et hors normes) elle se termine début Aout.
Ils ont également une revue la BNF fait aussi de très belles expositions : Les manuscrits de l’extrême / Le merveilleux scientifique /Fabuleuses cartes à jouer (et celle du monde en Sphères vient de s’achever)
A la revoyure ;)
Marie
3 août 2019
Merci beaucoup pour tes recommandations ! Oui j’ai vu l’expo sur le poison en début d’année, j’ai apprécié, mais en comparaison, j’ai préféré Venenum au Musée de confluences, à Lyon. Mais je ne boude pas mon plaisir face à ce type d’exposition, c’est toujours chouette.
Quant à l’expo Hey !, hélas je vais la louper… Je n’arrive jamais à y aller, mes excursions dans la capitale étant trop sporadiques et trop courtes. Heureusement, j’ai vu pas mal de photos passer sur les réseaux sociaux, ça m’a un tout petit peu contentée. Itou pour les expos de la BNF, qui me mettent l’eau à la bouche. Je vais me rencarder sur les dates, avec un peu de chance il y aura encore quelque chose d’intéressant en octobre.
Ingrid Samitier
20 novembre 2019
Bonjour bonjour,
J’ai adoré cette exposition et particulièrement un tableau dont j’ai oublié le nom…
Si je vous le décris vous pensez pouvoir m’aider?
Il s’agit d’un plus grand tableau (la taille entière du mur d’une des salles à vrai dire), c’était un champ de bataille après la guerre. Les corps reflétés par la lune.
Cela vous dit quelque chose?
Merci,
Ingrid
Marie
20 novembre 2019
Bonjour Ingrid,
J’ai regardé dans le catalogue de l’expo, mais je ne trouve pas le tableau dont tu parles… Je regrette !