Si vous passez à Rennes, ne manquez pas l’exposition J’y crois, j’y crois pas, consacrée à la magie et à la sorcellerie, qui est organisée par le Musée de Bretagne, aux Champs Libres, jusqu’au 1er avril 2018.

Vous imaginez bien que j’ai poussé un petit cri strident quand j’ai appris qu’une telle expo allait avoir lieu à littéralement 10 minutes à pied de chez moi, et qu’en plus j’étais invitée à la découvrir en avant-première, aux côtés de Lucie, Sophie, Sarah et Miss Pakotill. 😱

J’en profite d’ailleurs pour remercier Lucie et Hadrien pour cette invitation !

La sorcellerie en Bretagne

J’y crois, j’y crois pas cherche à comprendre la place qu’occupent l’irrationnel, la sorcellerie et les pratiques magiques dans la société aujourd’hui, en particulier en Bretagne, terre de l’Ankou, des druides et de Merlin l’enchanteur.

Ici, il n’est pas question de superstitions (mot connoté péjorativement), mais bien de croyances, de savoirs et de savoir-faire. L’expo tisse une toile d’indices et d’informations permettant à chacun·e d’apprécier ce qui relève du mythe ou de la réalité.

À travers de nombreux objets, photographies et œuvres d’art, J’y crois, j’y crois pas dresse un panorama historique du fait sorcier.

Ci-dessous, deux œuvres visibles pendant l’expo, que j’ai particulièrement adorées :

Rebouteux et tombes guérisseuses

La sorcellerie y est abordée sans jugement, et l’expo évoque notamment les liens qu’elle entretient avec la médecine et la religion.

Par exemple, celles et ceux qu’on appelle « rebouteux » sont des guérisseurs et guérisseuses (« louzaouer » en breton) capables de remettre en place muscles et nerfs, à l’aide de manipulations manuelles.

Chaque rebouteuse et rebouteux a sa spécialité : les renoueurs remettent les vertèbres, les rhabilleurs ou ossiers réduisent les fractures, les releveurs d’estomac agissent sur les viscères…

Rebouteuses

Rebouteuses remettant un genou luxé.
Photographie de Charles Géniaux, 1890. Collection Mucem.

Rebouteuse bretonne

Rebouteuse bretonne.
Source : collections du Musée de Bretagne, domaine public.

Bien que ces pratiques soient illégales en France, considérées comme exercice illégal de la médecine, elles sont toujours en vogue, et pas qu’à la campagne : une recherche pour « rebouteux Rennes » dans les Pages Jaunes renvoie pas moins d’une centaine de résultats !

Outre les rebouteux, l’expo évoque aussi les sourciers, les magnétiseurs et radiesthésistes, les coupeurs de feu, et ali.

Le saviez-vous ? En Ille-et-Vilaine, les sorciers sont appelés « encrauleurs », et les mauvais sorciers, dont les pratiques visent à nuire à autrui, sont appelés « défaîneurs ».

Le strobinel quant à lui désigne un enchantement, un sortilège, et le strobineller un magicien, un enchanteur ou un sorcier. On les nomme aussi « physiciens » ou « fizicars ».

En Bretagne, les saintes et saints guérisseurs sont nombreux, comme en témoignent de nombreuses tombes guérisseuses et sanctuaires forestiers, tels que la Tombe à Saint Léonard ou le Chêne à la Vierge.

Anciennes pratiques magiques en Bretagne

L’aspect de l’expo qui m’a le plus intéressée concerne les vieilles coutumes bretonnes, par exemple l’écoute des morts.

L’écouteuse des morts (ou écouteuse des trépassés) a le pouvoir d’entrer en communication avec les défunts.

Avec deux petites pierres blanches, elle cogne la pierre tombale, interroge le défunt puis écoute les réponses et les rapporte soigneusement à la famille, lorsque celle-ci s’interroge à propos d’un mariage ou de l’achat d’une terre par exemple.

L’écouteuse des morts

L’écouteuse des morts.
Photographie de Charles Géniaux, 1890, Morbihan. Collection Mucem.

Certaines photos visibles tout au long de l’expo, très évocatrices, témoignent de personnes et de coutumes qui semblent appartenir à une époque très ancienne, alors qu’elles ne datent que d’un siècle…

Autant de traces du fait magique en Bretagne, qui me fascinent totalement.

Invocation des morts

Invocation des morts.
Photographie : Charles ou Paul Géniaux, 1900-1906. Musée de Bretagne, Rennes.

Une leveuse de trésors

Une leveuse de trésors, cherchant au moyen de son bâton parmi les ruines d’un vieux château.
Photographie : Charles Géniaux, 1890, Morbihan. Collection Mucem.

Naïa la sorcière

Naïa la sorcière de Rochefort-en-Terre, qui a donné son nom au Naïa Museum.
Collection du Musée de Bretagne.

Rassemblement de druides bretons.

Rassemblement de druides bretons. Juillet 1906.
Collection du Musée de Bretagne.

Objets magiques

J’y crois, j’y crois pas présente également une myriade d’objets magiques, qu’il s’agisse de statuettes ensorcelées, de vieux grimoires ou d’autres curiosités.

Enclouage d’une main

Enclouage d’une main, vers 2006, Morbihan.
Collection Dominique Camus.

La main est l’arme par excellence qui permet la propagation rapide des sortilèges. La sorcière ou le sorcier peut opérer à distance à l’aide de différents supports d’envoûtement modelés par ses soins ou récupérés auprès de la personne à envoûter, et qu’elle encloue ensuite.

De même, les dagydes (du grec dagos, poupée) sont des figurines de bois, de plâtre ou de tissu, destinées à jeter de sorts. Une dagyde de bovin encloué peut viser à empêcher le bétail à se déplacer par exemple, pour nuire à l’exploitation agricole d’un·e adversaire.

Dagydes

Dagydes et poupées d’envoûtement, Bretagne, fin du 20e siècle.

Les couronnes en plume quant à elles sont souvent retrouvées sous les oreillers. Elles peuvent être destinées à provoquer des insomnies ou de l’anxiété nocturne.

De nombreux autres objets magiques sont exposés, comme des croix d’os, des poupées et autres supports d’envoûtement, un miroir magique, des clés ou encore des sachets de protection.

Il y a également quelques beaux documents à se mettre sous la dent :

Calendrier Magique de Manuel Orazi et Austin de Croze

Un superbe exemplaire du Calendrier Magique de Manuel Orazi et Austin de Croze. Pour voir davantage de pages, rendez-vous chez Mlle Artus !

Manuscrit

Manuscrit de Jules Charles Ernest Billaudot, dit le mage Edmond.
Mucem, Marseille.

Conférence de Dominique Camus

Lorsqu’une exposition majeure comme J’y crois, j’y crois pas est organisée aux Champs Libres, elle s’accompagne toujours de tout un tas d’évènements culturels qui explorent la même thématique : projections, visites guidées, rencontres et débats, concerts… C’est passionnant, toujours très varié, et permet vraiment d’approfondir chaque sujet.

Tous les deux mois, cette programmation culturelle est éditée dans un petit guide papier gratuit que je m’empresse de me procurer. Mais les mêmes informations se trouvent également sur le site des Champs Libres, en fouillant un peu.

Le programme novembre-décembre 2017 des Champs Libres

J’ai tellement aimé la couverture du programme novembre-décembre 2017 des Champs Libres, que je l’ai collée dans mon scrapbook !

Aussi, c’est en épluchant ce petit guide que j’ai appris la venue de Dominique Camus aux Champs Libres, pour y donner une conférence sur le thème La sorcellerie en France aujourd’hui.

Domminique Camus est ethnologue, sociologue et historien. Installé en Bretagne, il étudie les contes et légendes, les « croyances populaires » et les pratiques magiques dans la France contemporaine.

Sa thèse portait sur les sorciers et les désensorceleurs bretons. En tant qu’ethnologue, Dominique Camus est allé observer tout ça sur le terrain, et a rencontré beaucoup de sorciers et de sorcières.

C’est aussi un auteur prolifique, dont je possède plusieurs ouvrages, notamment mon chouchou ultime Dévotions populaires et tombes guérisseuses en Bretagne, que j’ai réussi à faire dédicacer par l’auteur à la fin de la conférence. #nerd

Bref, vous pouvez écouter la conférence de Dominique Camus sur la sorcellerie sur Soundclound ou à l’aide du lecteur ci-dessous :

Un petit résumé de la conférence

Pendant cette conférence, Dominique Camus a rappelé que ce qu’on appelle sorcellerie aujourd’hui est différente de la sorcellerie du 18e ou du 19e siècles. En effet, l’évolution des sciences et des techniques peut avoir joué un rôle sur les pratiques magiques. Par exemple, l’invention de la photographie a complété le recours à des poupées ou à des dagydes pour figurer les personnes à envoûter.

Il a longuement parlé des personnes ayant « un don ». Ces dons se manifestent par des actions concrètes, par une capacité à faire quelque chose (par exemple : guérir en posant ses mains sur quelqu’un pour passer une brûlure ou soigner une dermatose, etc.) : ce ne sont pas que des croyances ou des paroles.

Projection sur tissu sur le thème de la sorcellerie

Ces « dons » se transmettent, non pas par la génétique, mais d’une personne qui les maîtrise à la personne qui lui succède. Cette transmission du savoir magique prend du temps, et se fait sur le terrain. En somme : on ne naît pas sorcière, on le devient !

Dominique Camus a également battu en brèche l’idée selon laquelle les croyances relatives au fait magique seraient l’apanage du passé et/ou de « la campagne ».

Selon lui, si on observe bien ce qui se passe autour de nous, il y a plein de traces du magique un peu partout. Et c’est vrai que quand on y réfléchit 5 minutes, ça saute aux yeux : des pièces au fond d’une fontaine, des offrandes particulières dans les cimetières, des clous enfoncés dans des arbres centenaires, etc.

L’autre grand sujet de la conférence était la frontière ténue qui existe entre magie blanche et magie noire.

En réalité, le don qui permet aux sorcières et sorciers d’accéder à l’invisible n’est ni bon ni mauvais en soi : c’est l’intention de ces derniers qui compte. Faire appel à un sorcier ou à une sorcière pour résoudre des problèmes personnels est une chose, mais si la résolution de ces problèmes se fait aux dépens d’autrui, c’en est une autre.

Photographies spirites

Photographies spirites

La sorcellerie au féminin

L’exposition et la conférence ont également évoqué la figure féminine de la sorcière, popularisée par le romantisme en 19e siècle, notamment grâce au roman La Sorcière de Michelet.

Dominique Camus a notamment parlé de la réappropriation par les féministes du mot « sorcières » comme un porte-drapeau libertaire à partir des années 60.

W.I.T.C.H.

(Bien qu’il n’ait pas été cité, j’ai fortement pensé au mouvement Women’s International Terrorist Conspiracy from Hell, plus connu sous son acronyme W.I.T.C.H., qui depuis les années 1960 a fait de la figure de la sorcière une figure politique.)

Il a également rappelé que c’était d’ailleurs le titre de la première revue féministe française, Sorcières – Les femmes vivent, parue de 1977 à 1982, et dont j’ai la chance de posséder quelques exemplaires :

À noter aussi, l’existence de la revue Heresies, une publication féministe américaine sur l’art et la politique, produite de manière collective, et qui a également vu le jour en 1977.

Pour une lecture féministe et queer de la sorcellerie

Chasses aux sorcières historiques et contemporaines

Cependant, Dominique Camus a relativisé les proportions des persécutions de sorcières qui ont eu lieu à partir du milieu du 15e siècle et ce jusqu’à la fin du 17e.

Selon lui, si on a pu évoquer des millions de personnes torturées pour des faits de sorcellerie, il n’y en aurait eu en réalité que 100 000.

De même, il y aurait eu des décennies et des régions en Europe où ces chasses aux sorcières n’auraient pas eu lieu du tout – la Bretagne notamment.

Enfin, il estime que « seulement » deux tiers des personnes suppliciées étaient des femmes : il serait donc erroné selon lui de dire que les seules victimes de cette persécution étaient des femmes.

Forcément, cela m’a fait réagir intérieurement. D’un côté, cela m’a intéressée d’avoir un point de vue scientifique à propos d’un phénomène historique dont je n’ai jamais entendu parler qu’à travers des œuvres de fiction ou des ouvrages militants.

De l’autre, mes lectures féministes, notamment Le Sexocide des sorcières de Françoise d’Eaubonne mais aussi Sorcières : pourchassées, assumées, puissantes, queer ainsi que L’Heure des Sorcières (le catalogue de l’exposition du même nom), tous deux édités par Anna Colin, rappellent que les chasses aux sorcières restent un épisode brutal de l’histoire qu’il est essentiel de communiquer.

Françoise d’Eaubonne quant à elle souligne le caractère féminin de ces persécutions : selon elle, la condition de sorcière, avérée ou imaginée, n’était qu’un prétexte pour juger et persécuter les femmes. Si des hommes ont été également pourchassés, ils l’ont été dans une bien moindre mesure.

Aujourd’hui, les chasses aux sorcières d’antan conservent un pouvoir symbolique, tandis que les persécutions de femmes et de personnes LGBTIQ continuent, même en France.

Ainsi, la misogynie continue à tuer et à martyriser les femmes : rappelons qu’en France, en 2016, une femme a été tuée tous les trois jours par son partenaire ou ex-partenaire.

De même, l’homo-, la bi- et la transphobie continuent à déployer sa violence contre les personnes LGBTIQ. D’une part, les crimes homophobes persistent.

Mais cette violence LGBTphobe prend aussi bien d’autres formes : Les pédés au bûcher est une phrase qui a été scandée par des militants anti-PACS lorsque Act Up a déroulé une banderole « Homophobes » sur la façade du palais de Chaillot en 1999. (Évènement cité par Libération.)

En 2013, le mariage pour tous a lui aussi suscité des réactions et violences homophobes à grande échelle. Aujourd’hui, les provocations liées aux débats actuels concernant la PMA continuent à donner la nausée.

La sorcière comme métaphore féministe

Les deux ouvrages Sorcières : pourchassées, assumées, puissantes, queer et L’Heure des Sorcières rappellent qu’il existe trois types de sorcières :

  • celles qui pratiquent la sorcellerie (et dont traite l’exposition des Champs Libres) ;
  • celles qui sont qualifiées de sorcières (par le judiciaire, les institutions religieuses ou l’opinion publique) ;
  • et celles qui s’autoproclament sorcières sans pour autant pratiquer la sorcellerie.

Ces deux dernières catégories résultent d’une construction sociale et envisagent la figure de la sorcière comme une métaphore.

À ce sujet, je tiens à reprendre ici la citation de Maya Deren qui ouvre Sorcières : pourchassées, assumées, puissantes, queer, et que je trouve très éclairante :

Une sorcière est un être déviant qui a réussi du point de vue de la survie. Il existe un modèle culturel, idéologique et social de ce qu’il ne faut pas être, qui est, dans chaque société, conçu comme normal (un terme perçu comme synonyme de naturel, ne l’oublions pas). La plupart des gens survivent parce qu’ils se conforment à ces modèles, c’est-à-dire qu’ils se comportent normalement. Cependant, tous ne se conduisent pas <normalement> et ces personnes ont du mal à survivre, à cause de leur rejet du système et de tout ce qui le sous-tend, et habituellement elles s’enfoncent. On les qualifie alors d’<anormales> ou de <mésadaptées> ou d’autres adjectifs péjoratifs au regard de la norme. Puis surgit une personne déviante mais qui survit, et puisque celle-ci ne fonde pas son existence sur des modèles convenus – les seuls considérés comme naturels par les gens normaux –, il faut donc que cette déviance tire sa force vitale de quelque chose d’<inconnu> ou de <surnaturel>.

Maya Deren, Carnet de notes de Maya Deren, 1947

Cette absence de prise en compte de la dimension féministe et queer de la sorcellerie contemporaine est la principale critique que l’on peut adresser à l’exposition J’y crois, j’y crois pas.

En effet, en 2017, les liens entre féminisme et sorcellerie se sont pourtant beaucoup resserrés, comme le rappelle Slate.

À Rennes et en Bretagne notamment, diverses initiatives sorcières contemporaines voient le jour, par exemple Witch Genesis, une performance qui a pour objectif une reprise magique de pouvoir queer.

Épilogue

Malgré cette critique, je vous conseille chaleureusement d’aller voir l’exposition J’y crois, j’y crois pas, si le sujet de la magie, de la sorcellerie et du folklore breton vous intéresse.

Elle est riche, bien conçue, et les explications sont particulièrement détaillées et appréciables. Personnellement, je suis déjà aller la voir deux fois, et il est fort probable que j’y retourne encore.

Le catalogue de l’exposition, disponible au prix de 12 euros, offre quant à lui un complément de choix à la visite.

L’expo dure jusqu’au 1er avril 2018. Pourquoi ne pas en profiter pour planifier un petit week-end à Rennes, qui n’est plus qu’à 1 h 25 en TGV de Paris ? Et découvrir ainsi tout le charme de cette ville riche et vivante où je vis avec bonheur depuis trois ans déjà.

D’ailleurs, une de mes bonnes résolutions pour la nouvelle année est justement de partager avec vous mes bonnes adresses rennaises !

À noter : le Musée de Bretagne propose depuis quelques mois un portail documentaire, sorte de « Gallica spécial Bretagne », dans lequel vous trouverez plus de 170 000 œuvres et documents liés à l’histoire et à la culture bretonnes, dont la plupart sont libres de droits. Miam !

Je termine sur quelques dernières photos prises de l’expo.

Une femme changée en chatte

Une femme changée en chatte… Est-ce que ça ne vous rappellerait pas une certaine Minerva McGonagall ?

J’espère que ce nouveau billet consacré à la Bretagne insolite vous a plu. N’hésitez pas à le partager autour de vous ! Je me réjouis d’avance de lire vos commentaires et réactions.

À bientôt !

Marie

27 commentaires

  1. L’exposition est en effet très intéressante, sans jugement ni condescendance. Un grand merci pour ton article, documenté, bien écrit et grâce auquel je vais pouvoir enfin écouter la conférence de Dominique Camus (je n’avais pas pu y entrer, faute d’avoir réservé ma place, mais j’avais compensé en allant visiter la bibliothèque et le planétarium ^^).

    1. Merci beaucoup pour ton commentaire, Sandrine ! Oui, c’est vraiment chouette que Les Champs Libres enregistrent toutes les conférences et les diffusent ensuite. D’ailleurs, j’ai appris il y a peu que désormais il n’est plus nécessaire de réserver sa place pour ces évènements-là : il suffit de se présenter le jour J un peu avant le début, ensuite on peut entrer dans la limite des places disponibles. Ce que je trouve vraiment bien, car c’est toujours un peu enquiquinant de devoir appeler pour réserver, ou bien d’avoir rater les réservations car on s’y est pris trop tard. Figure-toi que je ne suis pas encore allée voir ni la bibliothèque, ni le planétarium : je compte bien me rattraper cette année ! Merci encore, à bientôt ! :)

  2. Je vais passer à Rennes ce mois-ci et j’en profiterai pour aller voir l’expo, du coup ! Merci d’en avoir parlé !

    1. Cool ! Si tu veux qu’on partage une boisson chaude, fais-moi signe ! :)

      1. Ca me ferait très plaisir :)

        Au fait, je réfléchissais à ta critique de l’exposition et je me disais : je ne suis pas sûre qu’une lecture féministe soit si pertinente lorsqu’on parle de la sorcellerie en Bretagne, parce que le matriarcat breton a toujours été, je pense, puissant et respecté.

        (aucun rapport : quand je mets des mots en italique, quelle balise est la plus appropriée ? em ou i ?)

      2. Ca me ferait très plaisir :)

        Cool ! ?

        Au fait, je réfléchissais à ta critique de l’exposition et je me disais : je ne suis pas sûre qu’une lecture féministe soit si pertinente lorsqu’on parle de la sorcellerie en Bretagne, parce que le matriarcat breton a toujours été, je pense, puissant et respecté.

        J’adorerais lire des bouquins ou des articles à ce sujet. Aurais-tu des sources à me conseiller ?

        Ma critique était plus générale ; l’expo consacre certes une bonne part à la sorcellerie en Bretagne, mais elle parle aussi de magie au sens plus large, culturellement et socialement. Il y a toute une partie qui parle des mediums par exemple, et cette partie n’est pas spécialement liée à la Bretagne. Je persiste à penser qu’une expo d’une telle envergure aurait pu évoquer, même brièvement, la réappropriation politique de la figure de la sorcière.

        Et même pour la partie bretonne, en fait : interroger les revendications sorcières contemporaines en Bretagne aurait eu du sens, surtout à Rennes qui est une ville où ça bouge pas mal.

        Maintenant, j’admets que le féminisme est un voyage sans retour possible, et que plus j’avance dans ma « quête », moins j’arrive à détacher mes préoccupations féministes de ce que je lis, regarde, écoute ou visite. Personnellement, je ne vois pas ça comme un inconvénient du temps ; mais cela surprend (voire agace gentiment) mon entourage parfois…

  3. prettyblytheontheinside

    4 janvier 2018

    Salut Marie, je trouve ton article très intéressant… il me donne envie d’aller voir l’exposition, même si Rennes est bien loin de chez moi ;-) Le vase aux sorcières et Le calendrier magique entre autres sont sublimes !
    Pour ce qui est de la sorcière en tant que métaphore féministe, je crois que je vais enrichir ma bibliothèque des livres d’Anna Colin, et par la même occasion, te conseiller les livres : Sorcières ! Le sombre grimoire du féminin de Julie Proust Tanguy qui propose une analyse des sorcières de l’Antiquité à nos jours, et Âme de sorcière ou la magie du féminin d’Odile Chabrillac, une naturopathe qui explore le thème de la sorcière comme un moyen ou plutôt une source de développement personnel.

    1. Coucou !

      Le vase aux sorcières et Le calendrier magique entre autres sont sublimes !

      Ouais, deux de mes pièces préférées ! J’aurais donné cher pour pouvoir feuilleter les pages du calendrier… Mais heureusement, Alexandrine a posté ce billet, ce qui m’a permis de voir à quoi elles ressemblent ! ♥︎

      Pour ce qui est de la sorcière en tant que métaphore féministe, je crois que je vais enrichir ma bibliothèque des livres d’Anna Colin, et par la même occasion, te conseiller les livres : Sorcières ! Le sombre grimoire du féminin de Julie Proust Tanguy qui propose une analyse des sorcières de l’Antiquité à nos jours, et Âme de sorcière ou la magie du féminin d’Odile Chabrillac, une naturopathe qui explore le thème de la sorcière comme un moyen ou plutôt une source de développement personnel.

      Génial, merci beaucoup pour ces deux références ! Je suis friande de tes recommandations ! :)

  4. La Lune Mauve En effet, l’accès à la salle est simplifié depuis le 1er janvier. Les 450 places gratuites de la salle de conférences seront désormais accessibles sans réservation dans la limite des places disponibles. Il suffit de se présenter le jour-même à l’entrée de la salle pour rentrer. ?

  5. J’ai tenté ! Il y avait tellement de monde que nous avons été plusieurs à ne pas entrer (la rançon du succès :) ). Mais je note pour les prochaines fois, merci!

  6. Cette expo a l’air bien intéressante, mais je ne pense pas pouvoir me déplacer sur Rennes pour le moment, je peux peut-être commander le catalogue en librairie, je vais voir ça ! ^^ Merci pour ce partage, tu déniches toujours des expos sympas !

    L’aspect « sorcières/féministes » est évidemment intéressant, parce qu’il est ambiguë, notamment parce que aujourd’hui, la société postmoderne a très largement récupéré les deux concepts, ce qui rend difficile les authentifications de « féministe ou pas » ou « sorcières ou pas ». Ce qui nous ramène essentiellement à « qu’est-ce qu’une féministe (ou une sorcière), dans la société actuelle ? « (très très long débat s’il en est, je m’intéresse particulièrement à la vision de la jeune fille donnée dans les médias et véhiculée aussi par elle-même, et également à la question suivante : est-ce qu’une femme artiste est nécessairement féministe ?)… Bref.

    Les rapports entre Bretagne et paganisme semblent t’intéresser je vois ! Etant à moitié bretonne (‘autre moitié est normande, c’est dire si la sorcellerie est présente), je ne peux qu’être d’accord ! Lors de mes études et lectures, j’ai découvert que pas mal de légendes bretonnes que l’on connaît sont en fait une récupération de l’église catholique, lors de l’évangélisation difficile de la Bretagne : pour faire passer les messages de morale religieuse, l’église a adapté et fait circuler de nouvelles légendes, qui sont devenues au fil du temps des classiques bretons… Et je parle même pas des représentations de l’Ankou, qui sont (y compris dans l’origine même du personnage) très marquées par le catholicisme, qui y a infusé des symboles eux-mêmes gréco-romains. On pourrait passer des heures à parler de la chose ! ^^

    Encore un bel article, et merci pour le lien !
    Belle journée
    Alexandrine

    1. Cette expo a l’air bien intéressante, mais je ne pense pas pouvoir me déplacer sur Rennes pour le moment, je peux peut-être commander le catalogue en librairie, je vais voir ça ! ^^ Merci pour ce partage, tu déniches toujours des expos sympas !

      Je t’en prie, je suis contente si ce type de billet te plaît ! Pour le catalogue, fais-moi signe si tu as du mal à le trouver, je peux aller t’en acheter un et te l’envoyer.

      L’aspect « sorcières/féministes » est évidemment intéressant, parce qu’il est ambiguë, notamment parce que aujourd’hui, la société postmoderne a très largement récupéré les deux concepts, ce qui rend difficile les authentifications de « féministe ou pas » ou « sorcières ou pas ». Ce qui nous ramène essentiellement à « qu’est-ce qu’une féministe (ou une sorcière), dans la société actuelle ? « (très très long débat s’il en est, je m’intéresse particulièrement à la vision de la jeune fille donnée dans les médias et véhiculée aussi par elle-même, et également à la question suivante : est-ce qu’une femme artiste est nécessairement féministe ?)… Bref.

      Oui, il y a beaucoup de choses à dire – et à lire, à ce sujet. Est-ce qu’une femme artiste est nécessairement féministe ? Même réponse qu’à la question « Une femme est-elle nécessairement féministe ? » : non.

      Par ailleurs, toutes les féministes ne se revendiquent pas « sorcières » (et vice-versa ?). Il n’y a pas un féminisme, mais une myriade de féminismes, et c’est bien ça qui rend ce domaine passionnant à mes yeux.

      Les rapports entre Bretagne et paganisme semblent t’intéresser je vois !

      Oui, beaucoup !

      Lors de mes études et lectures, j’ai découvert que pas mal de légendes bretonnes que l’on connaît sont en fait une récupération de l’église catholique, lors de l’évangélisation difficile de la Bretagne : pour faire passer les messages de morale religieuse, l’église a adapté et fait circuler de nouvelles légendes, qui sont devenues au fil du temps des classiques bretons… Et je parle même pas des représentations de l’Ankou, qui sont (y compris dans l’origine même du personnage) très marquées par le catholicisme, qui y a infusé des symboles eux-mêmes gréco-romains. On pourrait passer des heures à parler de la chose ! ^^

      Tout cela m’intéresse au plus haut point, d’autant que j’ai un billet sur l’Ankou dans les tuyaux. Est-ce que tu aurais des références à me conseiller sur ces sujets stp ?

      Je suis toujours contente de voir ton nom apparaître dans les nouveaux commentaires, car je sais que l’échange sera riche ! :)

      1. « Oui, il y a beaucoup de choses à dire – et à lire, à ce sujet. Est-ce qu’une femme artiste est nécessairement féministe ? Même réponse qu’à la question « Une femme est-elle nécessairement féministe ? » : non. »

        C’est là le problème : les premières femmes artistes, peintres, de l’histoire de l’art occidentale sont le résultat d’une société patriarcale leur interdisant de prendre les pinceaux (autrement que pour peindre des fleurs ou autre sujet considéré comme non sérieux). Donc, quand les premières se sont mis à peindre des sujets réservés aux hommes, elles ont fait preuve de féminisme, même sans s’en rendre compte. Je pense que toutes les femmes artistes ressentent inconsciemment l’essence de ce geste fondamental, un acte de résistance, même si cela ne rejaillit pas forcément dans leurs productions plastiques… Et aujourd’hui, quand on est une femme et qu’on est artiste, les gens pensent tout de suite qu’on est féministe, ce qui prouve à quel point les médias de masse peuvent manipuler l’opinion publique… Bien sûr que notre travail n’est pas forcément féministe de manière plastique, mais il l’est intrinsèquement et inconsciemment. J’ai eu le problème lors d’une expo : beaucoup de mes femmes ont les seins nus et on était en plein phénomène FEMEN, je te laisse imaginer les remarques, alors que ce n’était pas du tout mon sujet…

        « Tout cela m’intéresse au plus haut point, d’autant que j’ai un billet sur l’Ankou dans les tuyaux. Est-ce que tu aurais des références à me conseiller sur ces sujets stp ? »

        Ouhlà. alors, tu peux piocher dans les livres sur les symboles et allégories des éditions HAZAN, notamment celui sur le corps et celui sur la religion. On y trouve notamment les représentations de Saturne (tiens, un squelette ou vieillard sur un char, habillé d’une cape noire et tenant une faux, ça ne te rappelle pas quelqu’un ?), et de Cronos. Ensuite, il y a Les mots, la mort, les sorts, de Jeanne Favret-Saada, pas spécifique à la bretagne, mais intéressant. Ensuite, malheureusement, je n’ai pas de références précises là sous le coude, mais tu peux fouiner sur le site du Cairn, il doit y avoir des choses sur le sujet.
        En gros, l’apparition de la figure de l’Ankou doit dater à peu près du XII ou XIIIe siècle. Lors des grandes épidémies (plus celles qui ont suivies), l’Eglise commence à personnifier la mort selon les codes de Saturne et Cronos, ça répond à la problématique que cause la peste noire, et à la perte de foi des gens : on leur fait encore plus peur de la mort afin qu’ils reviennent vers l’Eglise pour se laver de leur péché. C’est à cette période notamment que se développe le gros truc des péchés capitaux, la peur de l’enfer, etc…
        Pour les légendes bretonnes spécifiques, celle des lavandières de nuit : à la base, juste des femmes hors-la-loi condamnées à laver éternellement leur linge sale, elles passent ensuite au statut de femmes ayant tué ou abandonné leurs enfants ( y compris par avortement) et sont condamnées à laver leur linge taché de sang, ou à porter des seaux de larmes (selon les endroits). Une manière de condamner l’avortement et l’infanticide pour l’Eglise. Malheureusement, là je n’ai pas vraiment de livres précis, c’est au fil du temps que j’ai comparé les légendes bretonnes avec l’histoire du rapport à la mort.

        Je ferai un post sur le petit patrimoine et ses légendes, j’ai eu un cours là-dessus quand j’ai fait ma licence en patrimoine, la récupération par l’église et le tourisme est intéressante.

        Hâte de lire ce billet sur l’Ankou ! ^^

  7. Salut!

    Ton article donne vraiment envie d’aller faire un tour à l’exposition! Ca fait des années que je me dis : « il faut que j’aille en Bretagne au moins une fois dans ma vie, ça a l’air joli », maintenant je n’ai plus d’excuses! Je vais peut être essayer de passer avant la fin de l’expo, j’espère que tu auras sorti ton article sur les bonnes adresses à Rennes avant que j’y aille!

    1. Ton article donne vraiment envie d’aller faire un tour à l’exposition! Ca fait des années que je me dis : « il faut que j’aille en Bretagne au moins une fois dans ma vie, ça a l’air joli », maintenant je n’ai plus d’excuses! Je vais peut être essayer de passer avant la fin de l’expo, j’espère que tu auras sorti ton article sur les bonnes adresses à Rennes avant que j’y aille!

      Oh yeah ! Je vais faire mon possible pour publier une première partie d’ici là, alors ! Mais si j’omets de le faire, n’hésite pas à me solliciter par email, je me ferai un plaisir de te répondre (et peut-être que cela m’aiderai à écrire le dit billet !). En tout cas si tu passes à Rennes, fais-moi signe, on ira boire une boisson chaude !

      NB : j’ai bien reçu ton mail, je te réponds dès que possible. (Hé oui, on n’est que le 9 janvier, mais je suis déjà sous l’eau !)

  8. Une fois de plus simple coïncidence ? Rennes est devenu notre point d’accès de la Bretagne par le tgv.
    Mes parents habitent le Finistère…
    Magie et sorcellerie m’ont toujours interpelé…
    Dommage de ne pas avoir eu de temps pour faire un tour aux Champs…
    A plus.

    1. Une fois de plus simple coïncidence ? Rennes est devenu notre point d’accès de la Bretagne par le tgv.

      Perso, je ne crois plus aux coïncidences depuis longtemps !

      Mes parents habitent le Finistère…
      Magie et sorcellerie m’ont toujours interpelé…

      Ah quelle chance d’avoir un point de chute en Finistère ! Un des lieux que je préfère en Bretagne, bien qu’il me reste encore tout le Finistère nord à explorer.

  9. Elle a l’air géniale cette expo ! Parfait second chapitre avec ton expo lyonnaise :D Cet article pourrait être son livret. En montant à Paris j’ai cru que je pourrais la faire, sauf qu’en fait je confondais avec le Musée des vampires et monstres de l’imaginaire qui du reste n’était pas visitable à la date où je voulais y aller avec mes cousines d’Outre-Atlantique. La Bretagne est le meilleur endroit pour l’accueillir de toutes façons. Visuellement, j’adore le grilloir à marrons (co-responsable avec ton article sur les livres d’une décision d’achat il y a un quart d’heure) et la typo de la revue des années 80 (ne *pas* aller sur Myfonts). D’ailleurs, si esthétiquement (illustration surtout) je commence à être un peu saturée par cette sorcière urbaine qui cumule toutes les « tares » de la terre pour se faire symbole de la marginalité, comme je te le disais dans un autre billet, en revanche ça m’intéresse totalement de lire les discussions avec les autres gens des villes (et des campagnes, je ne suis pas sectaire) sur ce qui leur plaît dans le sujet, vu que la vague est là et qu’elle fait forcément réagir.

    1. Elle a l’air géniale cette expo ! Parfait second chapitre avec ton expo lyonnaise :D

      Oui, c’est vrai ! Je suis contente de prendre le temps de chroniquer ces belles visites, car mine de rien ça me marque beaucoup tout ça, et puis souvent les compte-rendus d’expo que je lis sur le net me semblent bien incomplets… Sans compter qu’en général je procrastine énormément, alors un billet publié = un big yeah !

      En montant à Paris j’ai cru que je pourrais la faire, sauf qu’en fait je confondais avec le Musée des vampires et monstres de l’imaginaire qui du reste n’était pas visitable à la date où je voulais y aller avec mes cousines d’Outre-Atlantique.

      Tu n’es pas la première personne à me parler du Musée des vampires. Aleks s’y était cassé le nez aussi.

      La Bretagne est le meilleur endroit pour l’accueillir de toutes façons.

      Oui, et d’ailleurs j’ai oublié de le préciser dans mon billet, mais cette expo-ci aux Champs libres découle d’une autre expo bretonne consacrée à la magie et à la sorcellerie : Bonne fortune & mauvais sort, qui s’est tenue à l’abbaye de Daoulas en 2016. Je ne l’ai pas vue hélas, mais j’ai récupéré un flyer, dont le visuel est très sympa. Je le scannerai à l’occasion !

      Visuellement, j’adore le grilloir à marrons (co-responsable avec ton article sur les livres d’une décision d’achat il y a un quart d’heure)

      Ah, je suis très curieuse ! :D

      D’ailleurs, si esthétiquement (illustration surtout) je commence à être un peu saturée par cette sorcière urbaine qui cumule toutes les « tares » de la terre pour se faire symbole de la marginalité, comme je te le disais dans un autre billet, en revanche ça m’intéresse totalement de lire les discussions avec les autres gens des villes (et des campagnes, je ne suis pas sectaire) sur ce qui leur plaît dans le sujet, vu que la vague est là et qu’elle fait forcément réagir.

      Je comprends ! À titre personnel, il y a beaucoup de « zones de frottement » entre mon imaginaire et mes centres d’intérêt et la sorcellerie. Déjà, ça a un rapport avec la nature et les plantes – le côté « médecine douce » et « guérisseurs » me fait penser à Aragorn ! ahah. Plus sérieusement, il faut encore que je creuse, mais j’ai cru comprendre qu’il y a un aspect écoféministe dans la sorcellerie contemporaine : soigner les autres grâce aux fruits de la terre, une pratique féminine par opposition à l’industrie médicale et à l’agriculture intensive, quelque chose comme ça.

      Ensuite, étant donné que je ne suis pas bretonne, mais que la Bretagne est ma région de cœur, le folklore et les pratiques locales m’intéressent beaucoup. Enfin, évidemment, la réappropriation de la figure de la sorcière par des militant·e·s féministes et LGBTIQ+ me touche personnellement.

      Mais bien entendu, tout cela est très personnel !

  10. Merci pour cette visite guidée passionnante de cette expo qui me semble l’être tout autant! Je n’aurais pas la possibilité de me rendre à Rennes mais j’ai apprécié le voyage grâce à toi. La sorcellerie, son mysticisme et son rapport au féminisme m’intéresse énormément, mais de loin pour l’instant, n’ayant pas encore eu la possibilité de m’y plonger. Encore merci et bravo pour cet article très intéressant!

    1. Merci beaucoup, Louise ! Je suis vraiment touchée que tu aies pris le temps de lire ce billet et de me laisser un petit mot. Cela m’a fait bien plaisir !

      L’expo t’intéresserait beaucoup, je pense ! :)

  11. Bonjour Kreestal,
    J’ai adoré la lecture de ton article pour tous ces mots nouveaux que j’ai pu apprendre, ces images d’un monde attirant et l’écho que cela me renvoie, ma Grand-Mère ayant possédé un don, mais n’a pas eu le temps de le transmettre à ma Mère. Je me demande souvent d’ailleurs s’il existe encore beaucoup de personnes en France qui en ait un. J’aimerais tant savoir aussi qui a pu transmettre ça à ma Grand-Mère, que je n’ai hélas pas connue. Je viens de me souvenir aussi d’avoir découvert un collier d’elle une fois. J’avais réussi à trouver son nom beaucoup plus tard, mais je ne m’en souviens plus. C’est un grand rond plat (3-4cm de diamètre), avec des inscriptions étranges inscrites dessus et de façon « spiralaire ». Je me suis souvent demandé si c’était lié au don. Peut-être as-tu déjà entendu parlé de ça ?
    Ce monde de guérisseur et de sorcellerie m’a toujours attirée, me semble très enrichissant sur notre monde, mais aussi difficile à atteindre lorsqu’on ne connaît personne capable de nous en parler.
    En tout cas, je pense que j’irai faire un saut à Rennes grâce à toi !

    1. Hello HélHorn, bienvenue sur l’astre pourpre !

      J’ai adoré la lecture de ton article pour tous ces mots nouveaux que j’ai pu apprendre, ces images d’un monde attirant et l’écho que cela me renvoie, ma Grand-Mère ayant possédé un don, mais n’a pas eu le temps de le transmettre à ma Mère.

      Merci pour ce retour, qui m’a touchée !

      Je me demande souvent d’ailleurs s’il existe encore beaucoup de personnes en France qui en ait un.

      J’ignore s’il existe des statistiques à ce sujet. Dominique Camus a fait sa thèse sur la sorcellerie dans la France contemporaine, aussi a-t-il peut-être estimé certains chiffres dans ses ouvrages. Mais je n’ai pas suffisamment avancé mes lectures pour te dire.

      J’aimerais tant savoir aussi qui a pu transmettre ça à ma Grand-Mère, que je n’ai hélas pas connue.

      Oui, il y a une partie de ton histoire familiale qui semble passionnante. Ta Grand-Mère n’a pas laissé d’écrits, ou de journal, ou quoi que ce soit ?

      Je viens de me souvenir aussi d’avoir découvert un collier d’elle une fois. J’avais réussi à trouver son nom beaucoup plus tard, mais je ne m’en souviens plus. C’est un grand rond plat (3-4cm de diamètre), avec des inscriptions étranges inscrites dessus et de façon « spiralaire ». Je me suis souvent demandé si c’était lié au don. Peut-être as-tu déjà entendu parlé de ça ?

      Non, ça ne me dit rien ! Mais avec une photo, je pourrais peut-être t’aider.

      Ce monde de guérisseur et de sorcellerie m’a toujours attirée, me semble très enrichissant sur notre monde, mais aussi difficile à atteindre lorsqu’on ne connaît personne capable de nous en parler.

      C’est certain. Mais cela semble très difficile de trouver un sorcier ou une sorcière qui accepterait de t’en parler spontanément. Désolée, je vais parler de Camus à nouveau, mais il a publié une série de trois livres (dont voici le premier) d’étude de terrain sur le sujet, où il raconte sa rencontre avec des personnes qui ont le don, cela peut peut-être t’intéresser ?

      En tout cas, je pense que j’irai faire un saut à Rennes grâce à toi !

      Chouette alors ! À partir du 30 janvier, une nouvelle expo consacrée à la nuit commence aux Champs Libres (en plus de celle sur la sorcellerie).

  12. Au fait, l’une de tes photos m’a fait réagir, Naïa la sorcière, c’est d’elle qu’est issu le nom du Naïa Muséum à Rochefort-en-terre ?

    1. Il semble bien que oui ! Leur site disait :

      La sorcière Naïa ayant arpentée les ruines du vieux château de Rieux début 1900 (…) [elle] est source d’exaltation et permet de mettre en avant un personnage marquant de la culture populaire Rochefortaise.

      Naïa est une sorcière Bretonne, née à Malansac d’un père rebouteux, et qui aurait vécu dans les ruines du Château de Rieux à Rochefort-en-Terre dans le Morbihan, fin 19ème et début 20ème.

      Elle avait hérité de dons de ventriloques et de plusieurs tours de saltimbanques. Ainsi s’était construite et perpétuée la légende de Naïa, la « chaman » de Rochefort en Terre.

      Merci infiniment pour cette découverte en tout cas, c’est la première fois que j’entends parler de ce musée, alors que ça fait trois ans et demi que je vis en Bretagne !!

      1. Merci pour tes réponses, commencer par une lecture de Camus me semble être un bon début. Et crois-moi, le Naïa Museum est juste incroyable, spectaculaire, inspirant, il y a vraiment beaucoup d’œuvres là-bas qui peuvent provoquer d’incroyables voyages de science-fiction dans ta tête !

      2. Et crois-moi, le Naïa Museum est juste incroyable, spectaculaire, inspirant, il y a vraiment beaucoup d’œuvres là-bas qui peuvent provoquer d’incroyables voyages de science-fiction dans ta tête !

        Ouais, c’est tout à fait l’impression que j’ai eue quand je suis allée visiter leur site ! Cette escapade se trouve en bonne place dans mes envies bretonnes du printemps. Je te ferai signe si j’y vais ! Merci encore mille fois de m’en avoir parlé !

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