Ça y est, enfin, youpi : ma période « travail par-dessus la tête » s’achève, et la trêve hivernale approche.

Je peux enfin me poser, souffler, et reprendre la plume. Cela fait bien trop longtemps que je mets ce blog de côté au profit de choses plus urgentes. Bien que, dans les faits, je n’avais pas le choix, quelque chose en moi se révoltait chaque jour contre cet état de fait.
Mon dernier pêle-mêle personnel date de fin août : un nouveau flashback s’impose donc, pour garder une trace des choses qui m’ont marquée cet automne, avant qu’elles ne se transforment elles aussi en lointains souvenirs.

L’ouragan professionnel
Le 1er décembre a fait office de date magique : c’est à ce moment-là que tous mes gros engagements professionnels de l’automne ont pris fin, libérant ainsi plein de temps libre pour me reposer et faire autre chose de mes week-ends et de mes soirées que bosser.
Du stress, il y en a eu, et à la pelle. Cela m’a rappelé les heures sombres de la rédaction de mes deux mémoires : ces semaines à ne faire que lire et écrire et cogiter à propos d’un sujet unique, me plongeant dans une sorte d’ascétisme contre-nature.
Néanmoins, j’ai l’audace de croire que ce que je fais aujourd’hui a un peu plus d’impact que mes manuscrits étudiants.
Rétrospectivement, tous ces efforts ont payé puisque j’ai eu de très bons retours, que ce soit sur mes dernières conférences ou bien sur la toute première formation que j’ai donnée la semaine dernière.
Moi qui avais tant de doutes l’an passé à la même période à propos de mon avenir professionnel, je réalise qu’avoir atteint son seuil de compétences n’est en fait qu’un état passager, et qu’il suffit de faire dévier légèrement le thème et/ou les conditions d’exercice de son métier pour débuter à nouveau, et apprendre des tas de choses.
Finalement, l’expertise c’est toujours relatif aux personnes que l’on fréquente dans son environnement professionnel. J’ai conscience d’avoir encore tant de choses à apprendre et de savoir-faire à adopter.
Mais le fait d’évoluer dans un milieu qui me permet de le faire à mon rythme (certes, parfois par à-coups – les aléas du planning) me rassure beaucoup.
Me voici à nouveau bien impliquée et passionnée par mon boulot. Ça fait du bien d’avoir retrouvé de l’enthousiasme pour ce que je fais au quotidien.
Bonus : visions de La Défense, où je donnais ma formation. (Oui, oui, c’est bien un pouce géant sur la deuxième photo.) Étrange îlot technocrate où les gens défilent par milliers en regardant fixement devant eux. Si on avait voulu transposer l’expression « boule de nerfs » à un lieu physique, ce serait celui-là, à n’en pas douter.
Le concert de Myrkur à Rennes
Changement radical d’ambiance : un des moments qui m’a le plus marquée ces dernières semaines est sans aucun doute le triple concert de Árstíðir, Myrkur et Sólstafir à Rennes.

Myrkur photographiée par Karydwen Photographie.
Photo publiée avec l’aimable permission de Karydwen.
C’est surtout pour Myrkur (alias Amalie Bruun) que j’y suis allée : j’écoute sa musique inlassablement depuis environ six mois, et j’étais très curieuse de la voir sur scène, surtout après la description qu’Aleks avait donnée d’elle en 2015 (une femme particulièrement étrange, vulnérable à souhait et presque un peu autiste sur les bords
).
Mais mon intérêt pour Myrkur n’a véritablement explosé que lorsque j’ai découvert son album acoustique, Mausoleum, l’été dernier. Ce disque m’a complètement bouleversée.
Ensuite il y a eu les singles Ulvinde et Måneblôt, qui à leur tour m’ont terrassée.
Et ceci, sans même vous parler de la poésie liquide de ses petites vidéos acoustiques, où non contente de chanter avec une voix d’ange terrifié, Myrkur joue également avec des instruments aussi anciens que bizarres.
Quand elle ne chante pas tout simplement pour les lacs :
Bref, je suis archi fan. Je peux même dire que je ressens une forme de possessivité maniaque à l’égard de Myrkur.
Sans doute que mon admiration initiale se double d’empathie féministe : en effet, Myrkur a été et continue à être harcelée, insultée et menacée par des Jean-Michel Ouin-Ouin qui jugent qu’une femme n’a pas le droit de jouer du black metal.
Forcément, j’ai envie de la défendre et de la soutenir encore plus. Vas-y, meuf !

Bref, que dire de ce concert breton ? Déjà, que j’étais totalement sciée que de tels groupes viennent jouer à Rennes. On a beau avoir une bonne scène rock et indé, je ne pensais pas que des artistes pareil·le·s passeraient à Rennes. À la rigueur, à Nantes, j’aurais compris (et bien ragé). Mais à Rennes ?
Bien que l’activité musicale y soit foisonnante, il est rare que des artistes de passage me donnent envie de braver mon agoraphobie et ma flemme de rester debout pendant trois heures à écouter de la musique bien trop forte à travers des boules Quies.

Dans les faits, j’ai bien fait de faire l’effort d’y aller, car c’était super. Bon, certes, sur les morceaux metal, on n’entendait pas assez la voix de Myrkur, perdue loin au fin fond du brouillard derrière la puissance des instruments.
Mais lorsque la musicienne chantait a capella, c’était somptueux.
Ajoutons à cela quelques éléments de scénographie sympas tels qu’un pied de micro en forme de branchages, une belle lumière indigo, ainsi que deux colosses encapuchonnés, vêtus de noir des pieds à la tête : il ne m’en fallait pas plus pour être fascinée de bout en bout.

Cela faisait bien longtemps que je ne m’étais plus autant amusée pendant un concert. En souvenir, j’ai ramené une bien jolie veste à capuche très douce que je compte ne plus jamais quitter.

En rab, une petite vidéo de Sólstafir, qui ont également bien, bien assuré :
Je n’ai pas filmé Árstíðir, mais leur set était tout aussi excellent.
Passion courrier
Je saute à nouveau du coq à l’âne, cette fois pour vous parler de ma passion pour le courrier et le papier, qui a pris de nouvelles dimensions ces derniers mois.
Il y a bien sûr le Postcrossing qui est devenu mon hobby numéro un.

Mais, en dehors du Postcrossing, qui en soi illumine ma boîte aux lettres chaque semaine, il faut aussi souligner que j’ai une chance inouïe de recevoir spontanément du super courrier.
[Edith : je ne parle ici que du courrier reçu ces 15 derniers jours, alors ne soyez pas déçu·e·s si le vôtre n’apparaît pas dans la liste ci-dessous… 😳 Tous les courriers que je reçois ont une valeur immense à mes yeux, à commencer par les cartes postales – d’ailleurs, je publierais bien des « points courrier » plus régulièrement sur LLM l’année prochaine !]
Par exemple, pour la Saint Nicolas, Hellgy m’a envoyé ce sublime pyjama Harry Potter :
Quand j’ai ouvert le paquet, je sautais partout comme une petite puce. Pile au moment où je devais renouveler mon stock de pyjama ! J’adore ce genre de petite synchronicité.
De son côté, Eliness m’a envoyé cette jolie biquette de papier depuis le pays du chocolat :

Et quel ne fut pas mon plaisir de découvrir une sublime carte illustrée par Carson Ellis, envoyée par ma chère Stella Polaris :

De magnifiques courriers et des mots doux qui sont tombés pile quand j’en avais le plus besoin. 💌
J’ai également reçu un tirage photo de Brice, dans le cadre du « art trade » qu’il a lancé il y a quelques semaines :

Ce qui m’amuse, c’est que j’ai pris une photo ressemblante (en beaucoup moins bien, certes) quelques jours à peine après avoir demandé à recevoir ce tirage ^.^

La balle est dans mon camp, cette fois-ci c’est à moi de lui envoyer une création de mon cru… #pression !
Stock de cartes
De mon côté, j’envoie également pas mal de courrier chaque mois, aussi j’ai besoin d’entretenir mon stock de cartes comme il se doit, repérant les portiques à cartes postales à 20 mètres.
À Rennes, j’ai déniché ces cartes post punk dans une obscure échoppe où je n’avais jamais mis les pieds :

J’étais vraiment super contente de les trouver ! D’ailleurs je crois qu’il en reste quelques-unes dans la boutique en question : si ça vous intéresse d’en recevoir une pour votre collection, faites-moi signe ! J’adore les échanges de cartes postales.
Retour à Paris, en octobre, où j’ai dévalisé le stand de cartes interstellaires, dont certaines sont en 3D :

De même, la semaine dernière, j’ai vécu pas loin du plus beau jour de ma vie en découvrant une petite librairie dans le quartier du Louvre qui soldait plein de cartes neuves à 10 centimes pièce, que j’ai achetées en masse en même temps qu’un petit livre consacré aux petits et grands musées de Paris :

Bref, le courrier c’est la vie, et je ne me suis jamais sentie aussi nerd qu’aujourd’hui à presque 35 ans !
Interlude
C’est en me relisant que j’ai réalisé que ce billet manquait considérablement de photos de chat : je m’empresse donc de corriger cette erreur.
Ça m’amuse toujours quand je montre des photos de mon chat à quelqu’un, et qu’on me dit que Fifille a l’air en colère ou pas aimable, alors que c’est le chat le plus doux, le plus inoffensif et le plus affectueux du monde. ♥︎
Saines lectures
Bon, je continue sur ma lancée « papier et livres ». Voici donc quelques-uns des ouvrages acquis cet automne.
LSF
Pour commencer, un petit livre sur la LSF (langue des signes française), déniché complètement par hasard à la gare Montparnasse : La langue des signes française, cet autre français. Les dessins qu’il contient sont très jolis.
Mon train venait tout juste d’arriver, et c’est en passant devant la vitrine d’un Relay que mon œil a été attiré par la couverture violette. L’exemplaire en vitrine était bien entendu le dernier, j’ai donc dû demander aux vendeurs d’aller le chercher. L’exemplaire en question était un peu abîmé, mais je l’ai adopté quand même : tant qu’à faire, je préfère acheter en boutique que sur la Zone.
Necronomicon
Autre très bonne surprise : le Necronomicon II de H.R. Giger, pour lequel j’avais créé une alerte prix sur Priceminister sans trop y croire. Ce livre cote environ 200 €, je l’ai eu à 60… Ouais, j’étais bien contente.

Craquage à La Villette
Courant octobre, j’ai découvert la Librairie du Parc, à la Villette, et je me suis régalée. Déjà parce que la boutique est très belle, protégée par de grandes baies vitrées. Mais aussi parce que leur sélection est aussi variée que pointue.

Ambiance lunaire à La Villette.
Je suis repartie de là avec Chez soi de Mona Chollet, avec l’anthologie écoféministe Reclaim (dont je vous avais parlé en mai dernier), ainsi qu’avec un merveilleux petit livre intitulé Paris bizarre, que je vous recommande vivement.
Trois bouquins écrits ou coordonnés par des femmes, en plus !

Girls Club
J’ai également commandé le fanzine Girls Club, que j’ai découvert grâce à ce fabuleux article consacré aux fanzines féministes anglophones (et que j’ai partagé dans ma lovelist d’octobre). Il est très cool !

Anaïs Nin
Enfin, mon dernier coup de cœur va au le Journal d’Anaïs Nin, en édition de poche vintage (Ah, ces tranches en couleur ! Et ces couvertures ! ♥︎).



Anaïs Nin drapée dans un châle
Photo de
Brassaï (1932).
Alors, comment dire ? Cela fait pas loin de 15 ans que j’entends parler de la plume d’Anaïs Nin d’une manière ou d’une autre. Si toutes les personnes de ma vie étaient connectées par une autrice, cela pourrait bien être elle. Il est donc plus que temps que je m’initie moi aussi à ses écrits.
En parlant de « journal » : loin de moi l’idée de comparer le fait de tenir un blog à une telle œuvre littéraire. La comparaison serait ridicule et ne tiendrait pas cinq minutes.
Mais je ne peux m’empêcher de nourrir une certaine curiosité à l’égard d’éventuelles similitudes émotionnelles, entre cette jeune-femme qui écrivait ainsi au jour le jour l’histoire de sa vie, et nous autres qui, depuis des années, déroulons le fil de nos pensées au quotidien sur le web.
En parlant d’écriture…
Voilà pour le petit résumé automnal. L’année touche à sa fin, et ma fatigue est à son paroxysme : si je devais faire un mini bilan, je dirais que j’ai quand même la satisfaction d’avoir connu une année 2017 extrêmement riche en rebondissements, en accomplissements personnels, en découvertes culturelles et en amitiés, et d’avoir vu ma zone de confort exploser en mille morceaux.
J’ai d’ores et déjà quelques chouettes projets dans ma besace pour l’année qui s’annonce, des espoirs à nourrir et quelques voyages en prévision.
Je reste néanmoins un peu frustrée de ne pas pouvoir me consacrer plus souvent à l’écriture.
Mais c’est rassurant aussi de savoir que cet astre-là m’attend et m’accueille toujours, quelque soit le nombre de lunes qui traversent le ciel en mon absence.
Je suis heureuse d’entretenir désormais une relation calme et apaisée avec ce blog – la fureur d’autrefois qui me poussait à trop partager a laissé la place à quelque chose de plus serein et de plus solide.
Le rythme est différent, certes ; mais cela n’est pas un problème en soi, au fond. Je ne me sens plus menacée par les semaines ou les mois qui passent. En bientôt 18 ans, La Lune Mauve a survécu bien des crises et des éclipses, et pourtant elle tourne encore, ne serait-ce que dans mes pensées.
Les moments en pointillés sont des moments quand même, pas moins importants que les autres. Ce qui ne s’écrit pas ici se vit quand même, et les deux dimensions coexistent de manière intéressante, même si je me sens dorénavant plus zen lorsque je suis offline que l’inverse.
Can’t forget the things you never said
– ou quelque chose comme ça.
Désormais, j’ai vécu plus longtemps avec La Lune Mauve dans ma vie, que sans elle. Elle est bien plus qu’un tas de pixels : elle est mon encre indélébile. Je doute que quoi que ce soit y change quelque chose, en fait. Pour moi, elle existera toujours, sous une forme ou sous une autre.
Ad lib.
Je termine avec une avalanche de photos mélangées, je vous laisse vous dépatouiller avec ça !
J’ai mollement tenté de dessiner quelque chose pour illustrer un de mes récents articles pro, mais ça n’a pas eu le résultat escompté. Mais j’ai quand même pu expérimenter l’utilisation d’un pinceau avec un compas : figurez-vous que ça fonctionne plutôt bien !

De passage dans le quartier, je suis retournée au Cimetière du nord, à Rennes, pour prendre de nouvelles photos en perspective d’un billet que je désire ardemment écrire sur les tombes insolites qui s’y trouvent.

Luna Lovegood a rejoint la famille de mes figurines Funko Pop.

Le chat de nos voisins est beaucoup trop mignon. (La photo quant à elle est dégueulasse, parce que j’ai dû zoomer comme un veau.)

Laurence a les meilleurs pins.

Je continue à collectionner les avis de chats perdus, mais je suis encore plus heureuse quand il s’agit d’avis de chats trouvés.

Une belle peinture murale, aperçue près du métro Nationale, à Paris.

Ce logo pour un salon de coiffure africaine situé rue Simplon est en tout point parfait.

Toujours pas lassée de l’architecture de Rennes, en particulier quand le ciel se fait menaçant.

Cette fois, j’arrête ! Merci pour vos commentaires et emails ! Je suis, comme d’habitude, très en retard pour y répondre, mais promis, je répondrai.
Rendez-vous dans quelques jours pour mes favoris du mois. D’ici là, portez-vous bien !

Mealin
6 décembre 2017
Myrkur <3
Je me suis remis à aller à quelques concerts amplifiés ces derniers mois et j'enrage à chaque fois de devoir mettre mes bouchons pour supporter le volume… et j'honni les gens qui prennent des photos/films en attirant mon regard ou bouchant la vue :p
Il est chouette le logo du salon de coiffure mais manque singulièrement de cheveux !
Marie
20 décembre 2017
Oui <3
Pareil ! Les concerts sont devenus une vraie épreuve, alors que j’adorais ça quand j’étais… OMG suis-je vraiment en train d’écrire cela… plus jeune ! Mais je pense que ça n’a rien à voir avec l’âge, juste à la sensibilité personnelle.
Je dois dire que des concerts acoustiques me botteraient bien mieux ; Myrkur en donne quelques-uns en début d’année (dont un à Londres, pour lequel j’ai pris des places frénétiquement, pensant – à tort – que je pourrai y aller ?), cela doit être beaucoup plus agréable.
Vladkergan
22 décembre 2017
Pour autant, je trouve que je n’ai jamais autant profité des concerts que depuis que j’utilise des bouchons. Mais des vrais bouchons de musicien, pas des boules Quiès.
Marie
28 décembre 2017
Tu as fait ça où ? Ça coûte combien ?
La sorcière enquête
6 décembre 2017
Salut!
Tu m’as donné envie de découvrir Anais Nin que je ne connaissais pas du tout ( shame on me). En tout cas, tes articles sont toujours pleins de bonnes idées ( comme les cartes postales punk qui sont géniales, ça me rassure de voir que je suis pas la seule à en collectionner ).
J’adore la fresque murale que tu as prise en photo sur Paris. A chaque fois que je l’aperçois, je me demande qui l’a peinte et pourquoi à cet endroit ( peut être qu’il n’y a aucune raison!).
Marie
20 décembre 2017
Hey !
Y’a pas de honte à avoir, hein ! Si je te faisais la liste de toutes les autrices et tous les auteurs dont je n’ai jamais ouvert le moindre livre, on y serait encore dans trois ans ! Il y a un temps pour tout.
Cool ! Si tu veux faire un échange, fais-moi signe ! #nerd
C’est forcément un travail de commande, du coup ouais ça serait intéressant de savoir. D’ailleurs, je me faisais la réflexion que ça serait vraiment passionnant d’avoir une sorte de « catalogue » de tous les street art notables de Paris (ou d’ailleurs, d’ailleurs), avec photos, anecdotes, portraits des artistes… Si un éditeur me lit : au boulot !
La sorcière enquête
23 décembre 2017
Salut!
On commence notre échange de carte postale quand tu veux!
Passe de bonnes fêtes!!!!
Marie
28 décembre 2017
Cool, je t’écris un petit mail de ce pas pour organiser ça. Bonnes fêtes à toi aussi !
Alexandrine
6 décembre 2017
Alors, là, j’ai découvert quelque chose ! Cette fabuleuse chanteuse, et pourtant je suis un peu difficile, surtout en matière de métal (bon, c’est la faute d’un ex, un métalleux qui m’a un peu dégouté de la chose, mais bref)… C’est juste magnifique, merci pour cette belle découverte ! Je suis heureuse pour toi si tout se passe bien dans ta vie, d’un point de vue professionnel ou personnel (faut dire que souvent, les gens se plaignent un peu, du coup, quand quelqu’un est content, je trouve que ça fait du bien !).
Je vois que tu découvres Anaïs Nin. J’ai lu son journal il y a longtemps, et c’est très intéressant d’y faire une étude psychologique, bien qu’il faille réussir à démêler le faux du vrai, car elle avait malheureusement tendance à mélanger les deux, mais c’est quand même passionnant de lire un journal qui coure sur tant d’année. J’ai un autre livre d’elle, « Les Cités Intérieures », mais c’est un tel pavé que je ne m’y suis pas encore attaqué !
Toi aussi tu aimes recevoir du courrier à ce que je vois ! ^^ J’adore ça aussi, c’est tellement plus enrichissant qu’un e-mail, et en plus, c’est sympa de prendre le temps d’envoyer quelque chose de vraiment personnel, avec un petit dessin ou des goodies, ça rend la chose vraiment passionnante ! ^^
AAAAHHHH, encore une fille qui adore les pin’s. J’avoue, j’adore les pin’s et les badges, je pense que ceux-ci viennent en grande partie du site Gimmeflair… Si tu aimes les badges et que tu passes par Nantes, va voir à l’Office du Tourisme, ils auront peut-être encore mon préféré : « Survived of the oubliettes of the Castle of the Ducs de Bretagne », avec une tête de mort. Je le garde précieusement, car il est franchement très drôle ! Ils en ont des sympas aussi au Lieu Unique.
Ton chat a l’air tellement mignon, c’est un chartreux non ? Adorable cette petite bouille !
Et je suis définitivement amoureuse de Luna ! ^^
Belle soirée !
Alexandrine
Marie
20 décembre 2017
Je suis contente que ça te plaise ! ♥︎ Contribuer à faire connaître des artistes et leurs créations est une de mes grandes satisfactions dans la vie !
C’est vrai, mais pour être honnête, je sors d’une longue période où je me suis beaucoup plainte (pas en public cependant). J’essaie depuis deux ans de me concentrer sur le positif, plutôt que sur le négatif. Chose Ô COMBIEN DIFFICILE, car je suis d’un naturel misanthrope et pessimiste. Mais je dois reconnaître les bienfaits de cette recherche du bonheur. Cela paraît cucul la praline dit comme ça, mais quand on a un tempérament très mélancolique comme le mien, la moindre étincelle de joie et de gaieté fait toute la différence.
Quant au boulot, j’ai conscience que c’est un privilège immense de faire un métier que j’aime et grâce auquel je m’épanouis professionnellement. Le travail fait tellement de mal à tant de gens, que je me sens presque un peu penaude d’avoir étalé ainsi ma joie, à la réflexion…
Merci pour ton analyse ! Cela va nourrir ma lecture.
Tout à fait ! En fait, je me rends compte que j’ai toujours envoyé beaucoup de courrier, depuis mon enfance. Quand j’étais ado, j’avais pas mal de correspondantes, avec qui je rentrais en relation via ce qu’on appelait des « friendship books ». Ensuite, Internet a débarqué dans ma vie et je n’ai plus écrit une seule lettre pendant des années. Aujourd’hui, je reviens au papier car je réalise que le net, s’il permet de rencontrer plein de gens, permet plus difficilement de garder le contact sur le long terme.
Une amitié, ça se soigne. Et le courrier y contribue beaucoup !
Ah merci du tuyau ! Promis, la prochaine fois que je vais à Nantes (début février), je passerai chercher ce fameux pins.
Oui c’est un Chartreux LOOF. ^.^
Merci infiniment pour ton chouette commentaire !
Alexandrine
22 décembre 2017
« C’est vrai, mais pour être honnête, je sors d’une longue période où je me suis beaucoup plainte (pas en public cependant) »
Ah, mais quand de bonnes raisons, c’est normal, mais disons que ça commence à m’énerver quand les gens râlent pour rien : il fait pas beau, il pleut, il fait trop chaud, j’ai rien à me mettre, ma soupe est froide, le pain est mou, etc. C’est cette manière de se plaindre qui m’énerve. ^^
« Ensuite, Internet a débarqué dans ma vie et je n’ai plus écrit une seule lettre pendant des années. Aujourd’hui, je reviens au papier car je réalise que le net, s’il permet de rencontrer plein de gens, permet plus difficilement de garder le contact sur le long terme. »
C’est sans doute lié au fait que la société postmoderne est une société du nomadisme, dans le sens où tout est fluctuant, impermanent, rapide, léger. Du coup, les échanges sont plus intenses mais beaucoup plus brefs. Alors, le fait d’écrire une lettre permet de renouer avec quelque chose de solide, tangible. C’est une forme de résistance.
« Ah merci du tuyau ! Promis, la prochaine fois que je vais à Nantes (début février), je passerai chercher ce fameux pins. »
J’espère que tu les trouveras encore, je ne sais pas s’ils les fabriquent toujours…
Merci pour ta gentille réponse ! J’ai repensé à toi en déballant mes anciennes encres, car j’ai une bouteille de la fameuse « Clair de Lune », violette ! ^^
Alexandrine
Marie
28 décembre 2017
C’est vrai ! Je trouve que le papier est solide est rassurant. Créer des trucs pour La Lune Mauve, les scanner et les publier, c’est aussi une façon de rendre le web plus « concret », de tenter de partager une émotion, de s’impliquer différemment.
Oh, chouette ! J’adore cette encre :)
Shaya
11 décembre 2017
Un bel automne que tu nous décris, tout en expériences positives :). Je suis ravie de retrouver ta Lune mauve… d’autant plus que j’habite désormais qu’à quelques dizaines de km de Rennes. Sait-on jamais… À très bientôt !
Marie
20 décembre 2017
Merci pour ton mot, Shaya ! Ça serait un plaisir que de partager une boisson chaude avec toi sur Rennes. Fais-moi signe !
Shaya
20 décembre 2017
Ou même à Nantes ;)
Et je trouve très positif que tu partages ce qui est… positif justement dans ton travail. Cela donne de l’espoir aux personnes que leur métier fait souffrir <3
Marie
28 décembre 2017
Oh oui ! Mais j’y vais beaucoup moins souvent qu’à une époque.
Bon, ça me rassure alors, pendant un instant j’ai eu peur d’avoir été indélicate à étaler ma satisfaction professionnelle en public… ?
Messalyn
20 décembre 2017
Je partage totalement ton sentiment sur l’abandon d’un blog quand ce n’est pas dans nos plans. Mfff ! Contente quand on peut mettre ces phases derrière soi. C’est chouette d’arriver encore à y mettre autant d’énergie (parce que tes billets-tartine sont des prouesses, à mes yeux !) quand le Reste est déjà si trépidant. Low-key trépidant, s’entend, avec toutes ces petites découvertes dans sa propre ville que tu partages. Parfois j’ai l’impression que les gens que je côtoyais plus jeune sur le net sont bien moins expansifs maintenant voire parfois rentrent dans une sorte d’ermitage, « meanwhile », la Lune Mauve est toujours là, et pour moi c’est toujours un webzine, a one-woman-zine at that, sure enough, mais tout de même. Si elle devait disparaître à la suite d’un orage magnétique, par exemple, au moins aurais-je un side b de cet univers dans ma bibliothèque avec le premier numéro de Fées Divers ;)
J’essaie un peu de Myrkur tandis que je relis ce billet et écris ce commentaire, car de même autour de moi tout le monde et sa grand-mère semblent l’écouter en ce moment. D’ailleurs l’une de ces personnes partageant mon bureau, j’ai déjà dû entendre de ses morceaux je pense. Hors des morceaux metal tels que ceux que l’on peut écouter sur sa page d’accueil, cela me rappelle que j’aime beaucoup la musique folk nordique. Eh bien c’est bien sympathique. Plus qu’à trouver le bon contexte.
Finalement mon mois de décembre a été plus tranquille que prévu (j’ai réussi à me convaincre de ne pas rajouter un ciel étoilé sur ma dernière illustration gagnant par là de nombreuses semaines, je suis fière de moi), j’aurais sans doute pu te proposer un échange courrier plus tôt. Mais d’un autre côté, comme je ne suis pas sortie de ce qui a tant chargé mon automne (trois séjours parisiens en trois mois), c’est sans doute mieux d’attendre. Une seule question me taraude, c’est acceptes-tu que de mon côté en tout cas je pousse le vice jusqu’à un colis et pas simplement une carte ?
Marie
28 décembre 2017
Toujours aussi chouette de découvrir tes commentaires, que je me plais à lire tout haut dans ma tête !
Oh hé bien merci beaucoup ! Je ne vais pas le cacher : tenir à jour LLM est souvent compliqué. J’ai fait un nouveau calendrier éditorial il y a quelques jours, pour m’aider à mieux planifier l’écriture de mes tartines. Mais c’est très compliqué, car ça dépend beaucoup de mon volume de travail (plus y’en a, moins j’ai d’espace-tête disponible pour me concentrer sur autre chose).
Maintenant, j’essaie de ne jamais lâcher le rythme, et de publier au moins une fois par mois, même si, tant pis, plein de billets passent à l’as en attendant. Par exemple, le plus difficile pour moi, c’est de publier des séries de billets (comme les bonnes adresses à Londres), car je réussis toujours à publier le premier chapitre, parfois le deuxième, et ensuite j’arrête car cela me prend trop de temps et qu’il y a des sujets plus « chauds » que je veux traiter en priorité.
Bon, évidemment, si je rentrais moins dans le détail, et que je faisais plus court, je m’en sortirais sans doute mieux ; mais ça ne serait pas vraiment « moi ». J’aime aller au fond des choses. C’est ce que j’aime lire, et c’est donc ce que je m’efforce d’écrire.
Oui, totalement low-key ! Cela fait plus de trois ans que je vis à Rennes, et pour le moment j’ai été totalement infoutue d’écrire le moindre article à son sujet ! Pourtant c’est pas la matière qui manque…
J’aime beaucoup l’expression « one woman zine » !
C’est donc comme ça que tu as découvert l’astre pourpre ? Je me demandais.
Ahah ! :D
Oooh oui, bien sûr ! On en parle par mail ?