Il y a six mois, j’ai appris que les Dresden Dolls allaient rejouer ensemble pour la première fois depuis 12 ans, et qu’un de ces concerts auraient lieu à Londres le soir d’Halloween.

Je n’ai pas beaucoup réfléchi avant de dégainer la carte bleue pour réserver deux places : les voir sur scène était un vieux rêve !

Ce concert m’a servi de prétexte pour retourner à Londres pour la neuvième fois.

Sachant que ce séjour serait plus court que d’habitude (4 jours vs. une semaine habituellement), je l’ai préparé avec beaucoup de soin, pour être sûre de ne pas en louper une miette.

À un moment, je me suis quand même demandée si cet énième voyage à Londres était bien raisonnable. Après tout, au bout de neuf voyages, que reste-t-il encore à découvrir à Londres ?

Hé bien, beaucoup de choses, figurez-vous.

Aussi ai-je décidé de rassembler aujourd’hui, pêle-mêle, les curiosités, expositions, découvertes et expériences que j’ai faites lors de ce périple automnal, et de vous parler une prochaine fois des librairies alternatives et ésotériques dont j’ai poussé la porte.

Exposition Edward Burne-Jones à la Tate

Je voue un amour sans limite au préraphaélisme depuis mon adolescence, en particulier à certaines peintures.

Pouvoir en voir certaines (dont Ophélie de Millais, des Rossetti, des Waterhouse…) de mes propres yeux à la Tate Britain a toujours été un petit luxe jubilatoire. Par chance, à mon arrivée à Londres fin octobre, la Tate venait de lancer une rétrospective consacrée à Edward Burne-Jones (en anglais), la première depuis 40 ans. J’allais donc pouvoir doublement me régaler !

Pendant deux heures, j’ai fondu sur ses œuvres et leur histoire comme une ombre, photographiant autant les œuvres que leurs cartels, pour pouvoir les relire dans le calme et m’y référer plus tard si besoin (notamment en rédigeant ce billet !).

The Baleful Head (La Tête funeste)

The Finding of Medusa, un tableau qui m’a envoûtée…

Edward Burne-Jones (1833 – 1898) est une référence en matière d’art victorien. Il a fait des études de théologie, qu’il a arrêtées pour se consacrer à l’art, sous l’influence de son ami William Morris (oui, ce même William Morris dont j’ai une feuille tatouée sur l’avant-bras).

Ce sont surtout les peintures de Burne-Jones qui sont les plus connues, mais l’artiste, autodidacte, était également un dessinateur et un aquarelliste hors-pair. Il a également conçu des vitraux, des tapisseries, et illustré des livres.

Au cœur de l’œuvre de Burne-Jones, on retrouve des mondes oniriques d’une beauté inégalée, fortement inspirés par les récits bibliques, le Moyen-Âge et la littérature. Burne-Jones a notamment été marqué par la lecture de Le Morte d’Arthur, une des œuvres anglaises sur la légende arthurienne les plus connues.

Devant nos yeux, des personnages masculins troublés et expressifs, et des archétypes féminins aussi sublimes que sinistres. La vision de Burne-Jones n’échappe pas aux représentations sexistes de l’époque : les hommes sont souvent représentés victimes du pouvoir et des désirs féminins.

The Beguiling of Merlin, un pur chef d’œuvre !

Il faut néanmoins replacer ces travaux dans leur contexte : la fin du 19e siècle et une société victorienne marquée par une défiance générale vis-à-vis du rationalisme et un regain d’intérêt pour la morale, la religion et le mysticisme. Les droits des femmes sont encore très limités.

Le poème The Angel in the House de Coventry Patmore, publié en 1854, fait l’éloge d’une femme victorienne idéalisée, angéliquement pure et dévouée à sa famille et à son foyer – un stéréotype qui fera dire plus tard à Virginia Woolf qu’il était temps de « tuer l’ange ».

Laus Veneris

The Golden Stairs

Ce qui est saisissant quand on se trouve face aux immenses toiles de Burne-Jones, c’est la multitude de détails, l’intensité des couleurs, le réalisme troublant, l’expression sensorielle et le sentiment poétique qui s’en dégagent.

The Wine of Circe

The Tree of Forgiveness

The Pilgrim Outside the Garden of Idleness

Un passage de la biographie de Burne-Jones qui m’a interpelée concerne sa démission de la Watercolour Society en 1870. Suite à ça, l’artiste a fait l’expérience d’une période de libération artistique, qu’il a décrite plus tard comme the seven blissfullest years of work that I have ever had; no fuss, no publicity, no teasing about exhibiting, no getting pictures done against time….

Cette exposition renversante dure jusqu’au 24 février 2019. L’entrée coûte £18, mais si vous n’avez pas le budget, vous pouvez aussi voir les autres œuvres exposées à la Tate gratuitement, dont de nombreuses toiles préraphaélites.

Hyde Park Pet Cemetery

Lors de ma toute première visite de Londres, il y a de ça déjà pas mal d’années, Hyde Park est le premier endroit que j’ai traversé à mon arrivée. J’y étais restée un bon moment, convaincue de l’avoir ratissé en long, en large et en travers.

Des années plus tard, au fil de mes recherches, j’ai découvert l’existence d’un endroit dont je n’avais jamais entendu parler : un minuscule cimetières pour animaux situé en bordure du parc, du côté de la station de métro Lancaster Gate, le Hyde Park Pet Cemetery.

À ma grande tristesse, il n’est pas possible de le visiter en dehors des très rares visites guidées organisées par les Royal Parks. Mais ce billet de blog (en anglais) permet de s’en faire une meilleure idée.

La statue de Peter Pan à Hyde Park

Je n’avais jamais croisé la statue de Peter Pan à Hyde Park, en dépit de huit voyages dans la capitale anglaise… Cela a donc été l’occasion !

Un joli moment de féerie matinale, quand il n’y a pas encore trop de monde et qu’il est possible d’avoir pendant quelques minutes la statue rien que pour soi.

Jeremy Bentham auto-icon

Parmi les curiosités de Londres que je voulais voir depuis longtemps, il y avait cette statue : l’« auto-icon » de Jeremy Bentham, visible en permanence et gratuitement à l’UCL (University College of London).

Jeremy Bentham (1748 – 1832) est un célèbre philosophe anglais, qui a souhaité que son corps soit disséqué, préservé et exposé après sa mort.

C’est lui-même qui nommait cette statue son « auto icon », c’est-à-dire une image de lui-même. (Il y a sans doute eu un chouïa de mégalomanie là-dedans.)

C’est son ami, le chirurgien Thomas Southwood Smith, qui s’est chargé des dernières volontés du défunt. À ce titre, la statue de Jeremy Bentham contient bel et bien ses os.

Concernant la tête, cependant, il y a eu un « léger » problème. En effet, Bentham avait émis le souhait que sa tête soit momifiée selon le rite Mokomokai. Or, le chirurgien ne maîtrisait pas les rites māoris, et le processus de dessiccation auquel il a eu recours fut un désastre.

Caitlin Doughty explique dans la vidéo ci-dessous (en anglais) ce qui s’est passé :

Jugée trop effrayante, la véritable tête de Bentham fut remplacée par une tête en cire. La tête momifiée quant à elle fut exposée un moment au sol, entre les jambes de la statue !…

Mais suite à diverses péripéties – le kidnapping de la tête, ou encore son utilisation comme ballon de football –, il a finalement été décidé que la tête momifiée de Jeremy Bentham serait désormais conservée à l’abri.

La célèbre tête a cependant été exposée à nouveau lors d’une exposition en 2017, What Does it Mean to Be Human: Curating Heads at UCL.

Sur les traces des suffragistes anglaises

Attirée par l’exposition Votes for Women, consacrée aux suffragistes (« suffragettes »), j’ai enfin mis un pied au Museum of London. Ce musée, comme tous les musées de Londres, est gratuit.

J’ai galéré comme pas permis pour arriver à situer où se situait cette minuscule expo au sein de l’immense musée, mais le personnel était charmant et m’a aidée à me tirer de ce mauvais pas.

Le film présenté était intéressant ; il y avait aussi quelques objets ayant appartenu aux plus célèbres figures de proue du mouvement suffragiste anglais.

Outre ça, il n’y avait pas grand chose à se mettre sous la dent, ce qui m’a beaucoup déçue ! Je m’attendais à quelque chose d’un peu plus « touffu » à l’occasion du centenaire du droit de vote des femmes en Angleterre.

Le seul endroit du musée qui proposait plus de contenus que l’expo elle-même, c’était… la boutique. J’ai trouvé ça un peu limite (même si, étant faible, j’ai quand même acheté 2-3 trucs).

En tout cas, je me suis dit que je reviendrai explorer le Museum of London, qui s’attache à raconter l’histoire de Londres à travers ses habitant·es.

À propos des suffragistes, nos pas nous ont également menés au Suffragette Memorial, érigé en 1970 pour célébré le courage et la persévérance des femmes et des hommes qui ont lutté en faveur du droit de vote des femmes.

À noter qu’il existe d’autres monuments commémoratifs en hommage aux suffragistes (en anglais) à Londres.

Je me suis également acheté le livre Women’s London: A Tour Guide to Great Lives, car je ne connais pas, ou très mal, les femmes qui ont marqué l’histoire de Londres à travers les siècles.

C’est le seul guide de Londres qui leur est entièrement consacré. Il recense les endroits, plaques, statues et bâtiments associés aux femmes plus ou moins connues qui ont laissé leur marque sur l’héritage, la culture et la société londoniennes.

J’ai hâte de potasser tout ça, car cela me donnera sans doute de nouvelles idées de choses à aller voir ! #CercleSansFin

Dans ma wishlist se trouve également le livre Histoire des suffragistes radicales : Le combat oublié des ouvrières du Nord de l’Angleterre, qui a l’air passionnant.

Frida Kahlo: Making Her Self Up au V&A

Quel bonheur absolu de découvrir l’exposition Frida Kahlo: Making Her Self Up au V&A (Victoria & Albert Museum) !

Frida Kahlo est une artiste que j’ai toujours admirée. C’est au lycée que je l’ai découverte, grâce à des professeures qui nous avaient fait regarder un documentaire sur sa vie et son œuvre. Cette femme a subi bien des drames dans sa vie, et j’étais ressortie de là bouleversée.

L’exposition du V&A, qui vient de se terminer, a justement mis l’accent sur la vie de Frida Kahlo et la construction de sa persona publique plus que sur son art.

D’aucuns ont trouvé cela macabre et déplacé (en anglais) ; de mon côté, j’étais au contraire heureuse de pouvoir en apprendre encore davantage sur cette artiste.

Exposition Frida Kahlo

Exposition Frida Kahlo. Source de la photo : V&A.

Étaient exposées de nombreuses affaires personnelles de Frida Kahlo : vêtements, bijoux, chaussures, maquillage, bouteilles de parfum, mais aussi corsets, médicaments et prothèses. Me retrouver nez-à-nez avec les reliques des grandes souffrances qu’a endurées Frida Kahlo durant toute sa vie m’a beaucoup remuée.

La plupart de ces pièces exposées n’ont été découvertes que récemment. En effet, son mari, Diego Rivera, avait fait sceller la pièce contenant toutes les possessions de Frida Kahlo en signe de deuil.

L’artiste étant décédée en 1954, cette pièce n’a été rouverte que 50 ans plus tard. S’y trouvaient près de 6000 photographies, 22 000 documents et quelques 300 objets personnels.

Proche de son père, qui était photographe, Frida Kahlo partageait son souci du détail et son goût pour la représentation de soi. Son apparence était un mélange d’éléments disparates assemblés avec soin pour affirmer son identité.

En particulier, la culture des Tehuana, les habitantes de la région de l’isthme de Tehuantepec au Mexique, et leur costume traditionnel célèbre qui encadre le visage de dentelle blanche, a beaucoup influencé Frida Kahlo.

Adopter ce costume était une façon de rendre hommage à l’esprit de cette société matriarcale, dont les femmes fortes ont résisté à la soumission et à la colonisation. Cette démarche est particulièrement révélatrice si on la met en perspective avec l’époque révolutionnaire à laquelle Frida Kahlo vivait.

Ses auto-portraits puissants, les photographies pour lesquelles elle posait avec soin, ainsi que ses tenues qu’elles composait de manière unique, tout cela était des modes complémentaires d’auto-création artistique.

La combinaison de blouses brodées, de bijoux imposants et de coiffures élaborées attirait l’attention sur le haut de son corps, loin de ses membres inférieurs qui portaient les stigmates de la polio qu’elle avait contractée étant enfant, du grave accident de bus qu’elle a subi à 18 ans, puis de l’amputation partielle de la jambe droite qu’elle a subie un an avant sa mort.

Les photos n’étant pas autorisées, j’ai compensé en prenant de nombreuses notes. Je me suis également rabattue sur le luxueux catalogue de l’exposition, qui est très beau et que j’ai hâte de lire !

Concert des Dresden Dolls

Et donc, le concert des Dresden Dolls.

Sur le papier, cela devait être parfait : un de mes groupes favoris, sur scène pour la première fois depuis 12 ans, dans la sublime salle art déco qu’est le Troxy (en anglais), le soir d’Halloween, à Londres.

Difficile de ne pas glousser de plaisir lorsque Amanda Palmer (que j’ai déjà vue plusieurs fois en concert) et Brian Viglione sont monté·es sur scène, et d’avoir les larmes aux yeux lorsque Good Day a retenti. C’était magique !

Mais… plus le concert avançait, plus le public parlait – et parlait FORT. Les piapias ponctuels du début ont vite mué en un brouhaha étouffant. Je me suis très rapidement sentie en décalage avec cette masse de gens qui semblaient plus là pour montrer leurs costumes m’as-tu-vu que pour profiter de la musique.

Ça, et la setlist qui s’est vite vautrée dans une interminable série de reprises mollassonnes et répétitives, seulement interrompue par les discours politiques d’Amanda… Discours que, du reste, j’apprécie quand je les lis sur Internet, au détour de son blog ou de ses tweets. Mais ce soir-là, j’ai trouvé qu’elle s’écoutait beaucoup trop. J’étais venue pour la musique des Dolls, moi ! 

Bref, on est parti·es avant la fin, et j’ai beaucoup ruminé. Tant pis, je ne verrai peut-être jamais Girl Anachronism ni Coin-Operated Boy sur scène…

Brixton, le quartier afro-caribéen de Londres

Initialement, c’est pour la fresque consacrée à David Bowie que nous avons fait un détour par le quartier de Brixton, au sud de Londres. C’est grâce à Charlie que j’avais découvert l’existence de cet hommage il y a quelques années, et j’ai toujours rêvé de le voir en vrai.

C’est très beau, et installé dans une rue calme, à deux pas d’une artère archi-bondée. Ce qui m’a plu, c’est la myriade de mots manuscrits laissés par des fans autour de la peinture.

« Tu nous a laissés avec Justin Bieber ! »

En réalité, tout le quartier de Brixton est très chouette. Cela ressemble un peu à Brick Lane, mais version afro-caribéenne. Les étals colorés et parfumés du marché de Brixton ont fait mon bonheur. Il y règne une ambiance calme et chaleureuse. On y a passé un excellent moment !

Frida

Tiens, revoilà Frida !

En me promenant à la recherche d’une librairie d’occasion, le street art du quartier m’a captivée.

À faire une prochaine fois : les Black Cultural Archives, un centre dédié à la collection, à la préservation et à la célébration des histoires des personnes africaines et caribéennes au Royaume-Uni. C’est la seule institution nationale consacrée à la culture et à l’histoire noires du pays.

Suite et fin de mes visites des Magnificent Seven

En grande taphophile, je suis très contente d’avoir enfin pu visiter les deux derniers beaux cimetières de Londres et de compléter ainsi ma découverte des Magnificent Seven : West Norwood et Tower Hamlets.

West Norwood

Le cimetière de West Norwood est situé au sud de Londres, et cela a été un véritable cauchemar pour y accéder car le RER local faisait des siennes ce jour-là.

Heureusement, une fois arrivé·es à destination, la magie a vite opéré et compensé !

Je n’en dis pas plus car j’écrirai un billet sur West Norwood un de ces quatre.

En attendant : allez-y si vous avez l’occasion, ce cimetière est superbe ! (Si vous y allez, n’hésitez pas à passer par Brixton avant de remonter vers le centre de Londres !)

Tower Hamlets

De son côté, le cimetière de Tower Hamlets a également placé la barre très haut !

Je l’ai trouvé plus sauvage, plus « brut », et incroyablement romantique. Les tombes sont souvent réunies par thème (anges, motifs végétaux, francs-maçons, sarcophages, etc.), et j’ai trouvé cela charmant.

Si West Norwood était un élégant chignon dont se seraient échappées quelques mèches rebelles, Tower Hamlets est un nid épais de cheveux fous ! (Oui, ceci est un compliment.)

On mange quoi à Londres ?

Pour terminer ce billet-fleuve, quelques adresses testées et approuvées ! Rien de végétarien cette fois, je le crains… Je ferai mieux en février. 

English breakfast et pancakes de rêve à Notting Hill

Mike’s Café, 12 Blenheim Crescent, London W11 1NN

Un petit-déjeuner anglais plus authentique que les Breakfast Clubs, ces nids à hipsters ! Pour ma part, j’ai opté pour le pancake géant recouvert de fruits frais et de sirop d’érable. Une tuerie !

À noter : un autre très bon English breakfast est servi au Serpentine Bar & Kitchen, à Hyde Park.

Un argument supplémentaire d’aller au Mike’s Café, cependant : le plaisir de flâner à Notting Hill en semaine, quand il n’y a personne. (Par contre, si vous y allez le samedi matin, je ne réponds plus de rien !)

Pulled Pork de compèt’ à Brixton

The Joint, 87, Brixton village market, Atlantic Rd, Brixton, London, SW9 8PS

Oubliez tout de suite les Bodean’s BBQ et consorts, qui m’ont déçue à plusieurs reprises, et mettez le cap sur The Joint, qui sert un pulled pork goûtu et généreux, service agréable et sans chichi en prime.

Succulents gyozas à Soho

J’ai mangé 18 gyozas chez Yoshino Gyoza, et je n’ai aucun regret. Leurs gyozas existent au poulet ou version végétarienne.

(Je ne vous donne pas l’adresse car ils ont déménagé depuis, je vous laisse vous rencarder si ça vous intéresse.)

Hummingbird Bakery, le royaume du (bon) cupcake

Si vous êtes un bec sucré, il faut absolument goûter le red velvet cupcake de Hummingbird Bakery, le gâteau le plus moelleux et le plus sucré du monde. Il existe aussi en version sans gluten et en version végane !

(Itou, je ne donne pas d’adresse, car il y en a à chaque coin de rue ou presque !)

The end (?)

En somme, neuf voyages à Londres et toujours pas marre (si ce n’est du monde – je déconseillerais à quiconque la période d’Halloween pour y aller, c’est réellement infernal).

Born rich or die tryin’

Affiches de mai 68 exposées à la Tate Britain.

Si vous cherchez d’autres idées pour préparer votre prochain voyage à Londres, ne manquez pas mes autres billets :

Sur ce, je vous donne rendez-vous bientôt pour la suite. Ça va être chouette !

Marie

26 commentaires

  1. Ah j’ai aussi pu aller beaucoup à Londres et je découvre aussi des nouvelles choses à chaque voyage sans même essayer. Quelle ville riche!

    Ma dernière découverte : Gelupo, super magasin de glaces avec des goûts de saison et très originaux.
    7 Archer St, Soho, London W1D 7AU, UK

    1. Hey, cool, merci beaucoup pour cette recommandation !

  2. Je crois que Londres est tellement riche qu’il faut beaucoup de voyages pour tout connaître et tout visiter! J’en reviens et je veux déjà y retourner, j’ai une longue liste de tout ce que j’aimerais voir!

    1. Ouais, je pense que c’est une ville ouroboros, quand tu penses en voir le bout, bah ça recommence… Et tu kiffes… :D

  3. Héhé, je commence déjà à prendre des notes pour mon voyage de janvier grâce à tes articles présents et passés ! Je trépigne vraiment pour Burne-Jones… !
    Londres est une ville que je n’ai jamais vraiment visitée, en fait. J’y ai vécu toute jeunette avec mes parents et depuis j’y retourne sporadiquement, un jour par-ci deux jours par-là, généralement pour une exposition. Je m’y balade, j’achète des bouquins, mais du coup même si j’ai l’impression de toujours y être en terrain connu, je garde une connaissance somme toute très sporadique de la ville. Tu me donnes envie d’y passer plus de temps pour refaire correctement les présentations avec elle.

    1. Super, je suis vraiment contente si ça sert ! Je t’envie presque de ne pas encore bien connaître Londres : un vaste champs des possibles s’ouvre à toi ! J’espère que tu partageras tes impressions sur ton blog, cela m’intéresserait d’avoir ton avis (parce que parfois, on lit des trucs qui ont l’air chouettes sur le papier, mais l’expérience qu’on en fait peut être toute autre).

  4. Merci pour toutes ces précieuses adresses londoniennes.

    C’est vrai qu’on a vite fait de rester dans la City et d’avoir cette impression de ville moderne, froide et sans histoire (un peu comme tous les quartiers d’affaires des capitales) mais Londres est loin de se résumer à cela a possède un magnifique patrimoine.

    Désolé que le concert n’ait pas tenu sa promesse. Pour le bruit de la foule, je me suis fait la même réflexion lors d’un festival que j’ai fait il n’y a pas longtemps.
    C’était le rappel du rappel, le groupe était crevé (ça devait être 4h du mat et ils rejouaient le lendemain) donc le leader est revenu seul pour chanter quelque chose avec simplement sa guitare.
    Et là il a fallu qu’on entende les gens parler alors que c’était magnifique et malgré de nombreux « chhuuuuttttt » émis par une partie du public ils ont continué.
    J’ai trouvé que c’était un manque de respect, autant envers l’artiste qu’envers ceux qui étaient là pour écouter.
    Voilà une nouvelle ligne à écrire en dessous de celle des gens qui passent leur temps les bras en l’air à filmer avec leur téléphone (oui je suis aigri en ce moment :) ).

    Merci pour ton partage en tous cas ^^

    1. Voilà une nouvelle ligne à écrire en dessous de celle des gens qui passent leur temps les bras en l’air à filmer avec leur téléphone (oui je suis aigri en ce moment :) ).

      J’ai souri ! (Pas parce que tu es aigri, mais parce qu’on pense pareil. Est-ce que cela signifie que je suis aigrie aussi ? NON NE RÉPONDS PAS.)

      Cela me fait plaisir de te croiser à nouveau dans le coin en tout cas :)

      1. Si avoir des restes de bon sens et de savoir vivre équivaut à être aigri… alors je veux bien l’être ;)

        Je sais que j’ai été rare ces derniers temps, mais je finis toujours par revenir (d’ailleurs je vais aller rattraper un billet ou deux ^^)

  5. Merci pour la découverte de l’histoire de Jeremy Bentham :)

    Ce soir, concert de Within Temptation pour moi (envie d’ado non réalisé+ invitation = je craque) et je crains quand même de ressortir agacé par le public tout autant de conquis par la musique. J’ai l’impression d’être un vieux schnock en disant ça sauf que dans les concerts classiques les vieux et vieilles ne sont pas plus disciplinés que les jeunes alors ça me rassure un peu ^^ Pour ce qui concerne les discours politiques et les artistes qui aiment s’écouter, mon credo c’est 1 court discours ok, le reste tu le racontes en chanson si tu y tiens autant !

    PS : plein d’autres choses qui me sont venues en parcourant ce nouvel article fleuve, je me limite cependant pour les commentaires ;)

    1. J’espère que le concert de Within était chouette ! J’ai toujours été très fan de leurs premiers albums, Enter et Mother Earth. Ensuite j’ai un peu beaucoup décroché, pas tant à cause de leur musique que de toute la hype qu’il y a eue autour d’eux, et aussi parce que j’avais envie d’écouter autre chose que du metal symphonique à chanteuse (dont je me suis littéralement gavée quand j’étais ado). Ceci étant dit, de l’eau a coulé sous les ponts, et je ne serais pas contre une petite session d’écoute de choses récentes, si tu as quelques titres à me conseiller ?

      PS : plein d’autres choses qui me sont venues en parcourant ce nouvel article fleuve, je me limite cependant pour les commentaires ;)

      Cette phrase m’intrigue beaucoup, tu sais ! Je ne sais pas si c’est positif, négatif, dubitatif… En tout cas, ma boîte aux lettres est toujours grande ouverte pour continuer les discussions en privé, si jamais. :)

      1. Je m’en étais tenu à leurs premiers albums aussi avec une petite préférence pour « The Silent Force ». J’accroche moins avec leurs récents que j’ai découvert peu avant le concert, pas de conseils de ce côté désolé…

        Le fameux concert a été comme attendu…

        Les + :
        – public de trentenaire bien tassé, je ne me sentais pas trop dépayséet mine de rien ça joue dans l’ambiance de se sentir à sa place ;
        – effet madeleine de Proust ;
        – incapable de reconnaitre les musiciens (ça a beaucoup tourné je crois) mais la chanteuse a toujours la pêche, communique bien avec le public et assure le show. Depuis le temps elle a toujours une chouette voix qui m’entraine rapidement ailleurs, même si après avoir écouté Cecilia Bartoli deux soirs plus tôt (le côté lyrique permet de comparer mine de rien) je me suis rendu compte à quel point sa voix était bonne sans être non plus extraordinaire (je suis incapable de faire le 10ème et c’est beaucoup de boulot tout ça tout ça, je ne le remets pas en question).
        – pour une fois les ingés sons ne semblaient pas sourds et pas besoin de mettre les bouchons plus de 10% du show ce qui en sonorisé est de plus en plus rare je trouve…

        Le neutre :

        – beaucoup de visuels projetés très travaillés, impressionnant, mais qui ne me touche pas plus que ça, un peu too much peut-être ?

        Les moins  :

        – trop de portables à filmer/prendre des photos au smartphone(avec flash et son du faux déclencheur T_T) ;
        – des gens qui causent fort même pendant les moments ultra-calmes (réponse quand je demande de parler moins fort ->  » mais qu’est-ce tu veux c’est un concert ! » oO » puis T_T) ;
        – Moins fan des derniers albums comme déjà précisé et forcément ils n’ont pas fait que du revival.

        Pour les pleins d’autres choses, je vais probablement te décevoir, mais je n’ai pas le courage ni l’envie de partager toutes mes s petites pensées (très grande majorité du temps de l’ordre du « c’est beau », « ça me fait penser à ça », « vive les gyozas… »).

        Pourquoi ? D’abord en toute honnêteté parce que si j’aime lire tes articles fleuves, de part leur longueur ils me déclenchent plein de réflexions et cela voudrait dire beaucoup de temps à écrire un commentaire… Hors tu es tellement productive que c’est une somme de temps que je ne suis pas prêt à prendre. Du coup j’essaie de me focaliser sur les plus fortes impressions et/ou ce qui n’a pas l’air d’avoir été dis dans les autres commentaires. Le hic, c’est que je culpabilise ^^ et du coup je laisse des indices plus ou moins limpides (ma phrase faisait partie de la catégorie soulignée au fluo arc-en-ciel) pour te redire que le peu que je mets dans le commentaire n’est pas l’unique aspect que je retiens à la lecture… bien paradoxal avec l’idée d’aller à l’essentiel puisque j’attire l’attention sur « le reste ».

        Foutu esprit de contradiction ! Bref, je ne sais pas comment tu vas te dépatouiller à recevoir tout ça, mais je ne suis pas doué pour les « small talks » irl comme en ligne manifestement ;-)

      2. Merci pour ta réponse détaillée et pour ta franchise !

        Pour les pleins d’autres choses, je vais probablement te décevoir, mais je n’ai pas le courage ni l’envie de partager toutes mes s petites pensées (très grande majorité du temps de l’ordre du « c’est beau », « ça me fait penser à ça », « vive les gyozas… »).

        Pourquoi ? D’abord en toute honnêteté parce que si j’aime lire tes articles fleuves, de part leur longueur ils me déclenchent plein de réflexions et cela voudrait dire beaucoup de temps à écrire un commentaire… Hors tu es tellement productive que c’est une somme de temps que je ne suis pas prêt à prendre. 

        Je comprends très bien !

        Le hic, c’est que je culpabilise ^^ et du coup je laisse des indices plus ou moins limpides (ma phrase faisait partie de la catégorie soulignée au fluo arc-en-ciel) pour te redire que le peu que je mets dans le commentaire n’est pas l’unique aspect que je retiens à la lecture… bien paradoxal avec l’idée d’aller à l’essentiel puisque j’attire l’attention sur « le reste ».

        Maintenant que tu m’as expliqué le cheminement de ta pensée, je comprends mieux, prendrai les perches pour ce qu’elles sont, et ne chercherai plus à en savoir plus. Peut-être aura-t-on un jour de continuer toutes ces discussions inachevées (autour de quelques gyozas, qui sait ?). ;-)

  6. J’ai découvert ton blog il n’y à pas longtemps et je l’aime vraiment beaucoup car nous avons en commun un véritable amour pour Londres. C’est une ville que j’adore et j’essaie d’y aller au moins une à deux fois par an. M’y perdre et découvrir des coins inconnus sont mes grandes passions, avec le fait d’aller voir des musicals :D.

    Pour une prochaine visite je te recommande (si ce n’est pas déjà fait), le Hunterium Museum. Il retrace l’histoire de la chirurgie en Angleterre. C’est ultra intéressant (bien qu’un peu glauque de voir des membres humains ou animal dans des bocaux ^^’).

    1. Hello Evangeline ! Je suis super contente que ton chemin ait croisé celui de La Lune Mauve ! Sois la bienvenue !

      Je vais aller de ce pas explorer tes billets, car en passant rapidement sur ton blog tout à l’heure, j’ai vu plein de chouettes titres et visuels qui me parlent beaucoup (Londres, sorcières… dans mes bras !).

      Je te remercie pour la recommandation du Hunterian Museum ! J’ai pu le visiter il y a quelques années, en effet c’est un véritable bijou. (Moi, les trucs glauques, c’est mon truc !) J’y serais d’ailleurs retournée avec plaisir cette fois-ci, mais il est fermé pour rénovation jusqu’en 2021. Ça me fera un bon prétexte pour retourner à Londres dans trois ans :D Ahahah !

      Merci encore pour ton mot, à bientôt j’espère !

  7. Super article comme d’habitude. Je note Hyde Park Pet Cemetery, Museum of London (en fait, les deux fois où je suis allée à Londres, on a privilégié les balades dans la ville plutôt que les musées, du coup j’ai encore plein de découvertes à faire à ce niveau-là (et au niveau de la ville elle-même aussi de tout façon) ainsi que les deux cimetières des Magnificent Seven. Tes photos me fascinent, elles sont magnifiques et semblent capturer à merveille l’essence de tel ou tel lieu.
    L’exposition sur Edward Burne-Jones semble juste à tomber ! Je connaissais surtout de nom, mais tu me donnes envie de découvrir un peu plus son oeuvre.
    Dommage pour le concert… Je ne suis pas une fan des Dresden Dolls car je connais que quelques-unes de leurs chansons, mais j’adorais Girl Anachronism ou Coin-Operated Boy qui résonnait souvent dans mes écouteurs il y a quelques années. C’est triste que ce soit une expérience si peu réussie.

    1. Merci beaucoup pour ton retour ! Il y a beaucoup de choses à voir « hors-les-murs » à Londres, je ne doute pas que tu trouveras ton bonheur. Les Magnificent Seven constituent une expérience en tant que telle (cela m’a demandé plusieurs années avant de réussir à tous les visiter), mais si je devais te conseiller une ébauche d’ordre de préférence, je dirais : Highgate, Nunhead et le Brompton Cemetery.

  8. Merci pour ce voyage qui donne furieusement envie de retourner à Londres <3

    1. ♥︎

  9. Super article, merci !
    Je peux te dire qu’allant à noël à Londres (oui je sais j’ai trop de chance !!!), je vais me ruer à la Tate ! L’expo a l’air dingue !!!

    1. Yeah ! Enjoy, babe.

  10. Ah, les cimetières londoniens *soupir rêveur*…

    L’expo Burne-Jones a l’air sublime, j’en vois des photos partout et j’espère avoir l’occasion d’y aller. Et alors zut pour le concert des Dresden Dolls ! Dommage que la sauce n’ait pas pris. Espérons qu’ils repassent dans le coin avec une set-list différente (et un public moins pénible ;) ) ; je les ai ratés un milliard de fois et je ne désespère pas de les voir un jour !

    1. Oh oui, je ne désespère pas de les revoir dans un autre contexte ! Là je pense que mon erreur a été de prendre des places pour le second soir, au lieu du premier ; comme il y avait énormément de fans qui ont assisté aux deux concerts coup sur coup, je comprends la démarche du groupe de varier davantage la seconde setlist, et de verser dans des choses plus expérimentales. Mais quelle frustration pour moi, du coup !

      Amanda Palmer reprend la route l’année prochaine, mais elle ne repassera en Europe qu’en 2020 a priori. Je doute que les Dolls se reforment avant 2020 voire 2021, du coup…

      1. Aïe, oui, c’est tellement frustrant ce genre de chose ! C’est fou comme dans des circonstances similaires un concert peut être pourtant complètement différent. Des histoires de set-lists meilleures la veille ou le lendemain, de mauvais jours pour les artistes, de public naze… Ça m’est arrivé pas mal de fois mais je ne m’y fais jamais et je suis toujours aussi contrariée, même si ça fait partie des charmes (oui, enfin bon) du live…

        Quant au retour des Dolls, il va sans doute falloir s’armer de patience en effet ! Je les ai ratés tellement de fois que je ne suis pas loin de croire à la malédiction :'(. Je vais essayer de viser Amanda cela dit, ce serait déjà un début !

  11. Je suis à Londres et je relis soigneusement tes billets pour faire mon programme sur deux jours ;) j’ai la chance d’avoir un Airbnb à Bloomsbury, donc je vais déjà commencer par les librairies, Gay’s the World, Book marks et The Atlantis qui sont à 10 minutes à pied de là où je me trouve  ! Et puis ensuite, qui sait…

    1. Tu vas te régaler ! Surtout chez Gay’s et Bookmarks je pense ;-)

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