Derrière le nom un tantinet pédant de « capsule temporelle » se cache l’espoir de partager régulièrement (c’est-à-dire au minimum une fois par mois) une playlist, et plus si affinités : livres, séries, films, etc.
Mais, pour le moment, je n’y arrive pas.
Voulant en dire trop (comment ça, « comme d’hab ? »), l’ampleur de la tâche me décourage.
Ainsi, les mois s’enchaînent sans que je ne vous parle de musique, alors qu’il ne se passe pas un jour sans que j’en écoute.
Du coup, au diable le perfectionnisme, voici la première — et peut-être seule – capsule temporelle depuis une éternité, la dernière datant de février 2017.
Vous m’excuserez donc pour la densité de ce qui va suivre.
Comme j’ai tendance à écouter en boucle les albums que j’aime, la playlist qui suit reflète mes plus grosses obsessions musicales depuis un an.
Sans doute y reconnaîtrez-vous des artistes dont j’ai déjà parlé : je crains que ma monomanie musicale ne fasse que s’aggraver au fil des ans…
First, we need to talk about Chelsea Wolfe
Le dernier album de Chelsea Wolfe, Hiss Spun, est une merveille de doom torturé et malaisant comme je les aime.
Mention spéciale à 16 Psyche et Static Hum, deux morceaux tellement énormes qu’ils reviennent souvent me hanter la nuit.

We must remind each other that being vulnerable is okay, and to let go of concern for what others think of you. That’s the mindset I was in when writing Hiss Spun: this white noise lust, embracing the mess of yourself and finding power in that. There is power in vulnerability.
Et puis il faut dire que la séance photo et la typographie capillaire qui accompagnent l’album sont particulièrement réussies : forcément, avec Bill Crisafi comme directeur artistique, ça poutre.
Chelsea Wolfe – calligraphie capillaire.
Photos par Corey Holms.
L’etching qui va bien sur la quatrième face du vinyle.
Je mettrais juste un petit bémol sur la couleur « vert chewing gum » de l’édition limitée du vinyle, qui m’a un peu déçue. #FirstWorldProblems

J’ai bien aimé cet article, en français, consacré à l’album et à sa genèse.
Récemment, Chelsea Wolfe a également sorti quelques vidéos pour le projet Far Out d’Audiotree (dont le concept de faire jouer des artistes dans des lieux atypiques est vraiment cool).
Le décor choisi, la lumière, les fringues, le choix des titres… La voix moins saturée que sur l’album… Comment dire ? TOUT EST PARFAIT.
À noter : des photos making-of sont également disponibles, ET ON NE VA PAS BOUDER NOTRE PLAISIR.

Pour terminer sur le sujet Chelsea Wolfe, la musicienne a concocté une nouvelle playlist, intitulée Melancolia. Elle dit à son sujet :
I’ve been trying to find ways to fight out of the melancholy lately myself, and while that typically turns into writing new songs, it’s sometimes good to sink into it through other artists’ work. Keep your heads up, reach out to your loved ones and most of all, remember to accept and love yourself for you who are, because we’re all freaks and weirdos. Humans are a glitch, a beautiful glitch. Embrace it.
Emma Ruth Rundle
Comme je vous l’annonçais dans mes favoris d’avril, Chelsea Wolfe et Emma Ruth Rundle seront en concert à Paris le 12 juillet prochain, et, si tout se passe bien, j’y serai ! Edith : j’y suis allée, et c’était dément.
Je suis une grande fan de la musique d’Emma Ruth Rundle (ERR) : sa post-folk teintée de shoegaze mystérieuse et intense me captive de bout en bout depuis que je l’ai découverte en il y a deux ans. Si vous ne connaissez pas, jetez une oreille à ses vidéos Audiotree.
Le nouvel album d’ERR, On Dark Horses, est annoncé pour le 14 septembre, et est d’ores et déjà en précommande. Et le single Fever Dreams vient tout juste de sortir – autant vous dire que je suis un tout petit peu excitée comme une puce.

Mausoleum de Myrkur
Mon obsession pour Myrkur, qui avait atteint son paroxysme à l’automne dernier, ne se calme pas, bien au contraire.
Alors qu’elle est connue pour avoir défrisé les black métalleux intégristes (dont, rappelons-le, les membres les plus décérébrés l’ont menacée de mort), c’est paradoxalement grâce à son album live et acoustique Mausoleum que je suis véritablement tombée en amour avec sa musique.

Mausoleum est un bijou glacé dont les harmonies vocales féminines me captivent de bout en bout.
Ici, point de double pédale, point de basse archi saturée, point de growls et autres râles, mais un version acoustique de ses meilleurs morceaux. Aussi, si vous n’êtes pas super à l’aise avec les sonorités black metal habituelles de Myrkur, ruez-vous sur Mausoleum.
(D’ailleurs, je suis extrêmement impatiente que Myrkur sorte enfin son album folk ! Cela fait plusieurs mois qu’elle sort régulièrement des vidéos Youtube à ce sujet, aussi j’ai bon espoir qu’elle soit en train de travailler dessus.)
En revanche, si une voix féminine spectrale sublimée par un bon black metal des familles peut vous plaire, alors jetez une oreille à Mareridt (oui, tous les albums de Myrkur commencent par la lettre « M »). Il est très beau, plus varié que ses précédents opus. Méfiez-vous : ça commence en douceur mais ensuite ça tabasse !
À noter sur cet album : deux duos avec Chelsea Wolfe, dont Funeral, dont j’adore la version visible ci-dessous.
Bref, meilleures meufs. 🖤
Emily Jane White
Speaking of meilleure meuf, Emily Jane White se défend bien elle aussi. Par une chance inouïe, j’ai pu la voir en concert acoustique à Rennes en mars dernier, dans le cadre du festival Les Embellies. Elle était parfaite.
Ci-dessous, un extrait de The Black Dove filmé pendant le concert, et que j’ai enfin pris le temps de mettre en ligne :
J’admire toujours les artistes qui jouent seul·e sur scène, avec leur(s) instrument(s). Impossible de se cacher derrière des rythmes assourdissants, ni de laisser un·e autre musicien·ne détourner l’attention du public. La recontre est brute, crue – à la limite de l’inconfort, parfois. Les tripes sur la table, la voix qui perce le silence, et une question de vie ou de mort, sans doute.
Ce soir-là, Emily Jane White partageait l’affiche avec House of Wolves (dont la voix me crispe au possible, et qui a eu en plus ce soir-là une attitude ô combien agaçante), au sein d’une mini tournée des églises, des cryptes et autres lieux de culte reconvertis en salles culturelles (comme le théâtre du Vieux Saint-Étienne à Rennes).
Cette tournée était censée promouvoir la sortie d’un split EP pour lequel les deux artistes ont écrit des morceaux spécifiques :

J’étais très emballée à l’idée de pouvoir acheter ce disque directement auprès des artistes après le concert. Hélas, celui-ci n’était pas disponible à date, à cause de difficultés de fabrication. C’est quand même con.
En plus de ça, par une étrange malédiction, il n’est pas non plus possible de se le procurer sur le site de leur label, Discolexique, site qui semble avoir sombré dans les abîmes depuis plusieurs mois maintenant.
Enfin, cet EP n’est pas non plus disponible en ligne, que ce soit sur un Bandcamp ou sur Spotify. Ce qui, en 2018, est tout bonnement incompréhensible. J’ignore comment écouter ce satané disque, du coup.

Qu’à cela ne tienne, j’ai acheté ce soir-là deux des vinyles d’Emily Jane White, Dark Undercoat et Victorian America. Mais, concrètement, j’aurais préféré trouver Blood Lines, que je préfère à ce dernier.
Dark Undercoat et Blood Lines sont en effet deux véritables pépites pop-folk, que j’écoute à la moindre occasion. Des titres comme Blue et My Beloved ont rejoint le panthéon de mes titres préférés, même si je continue à préférer They Moved In Shadow All Together en tant qu’album, pour son homogénéité.
Mental Illness de Aimee Mann

J’ai eu un énorme coup de cœur pour Mental Illness de Aimee Mann, que je suis capable d’écouter pendant des heures sans me lasser.
Ce qui est surprenant, car je n’avais pas du tout accroché à ses précédents albums, les trouvant assez gnian gnian.
Mais celui-ci, je ne sais pas, je le trouve parfait. Les morceaux, la voix, les paroles… Tout est précis, délicat, ultra mélodique. Les morceaux se suivent et déploient une tristesse douce-amère qui ne vous lâche pas.
Aimee Mann, la « spécialiste du spleen incandescent », a épuré au maximum les instrumentations de cet album : piano, guitare, quelques chœurs, à peine plus. Et le sujet de l’album – les maladies mentales, et les personnes en proie à des problèmes mentaux qu’on ne soupçonne pas – me parle beaucoup.
Pour ne rien gâcher, le premier pressage du vinyle est à la hauteur de la beauté de l’album :

Et puis, bon, Aimee Mann est une musicienne qui approche de la soixantaine et qui continue à créer malgré l’invisibilisation des femmes artistes de son âge : ça me donne encore plus envie de la soutenir et de contribuer modestement à faire découvrir sa musique autour de moi.
Sorni Nai de Kauan
Cela fait des mois que j’ai envie de vous parler de cet album exceptionnel qu’est Sorni Nai de Kauan.
Ce concept album raconte « l’affaire du col Dyatlov », c’est-à-dire la disparition de neuf skieurs/randonneurs dans le nord de l’Oural, en 1959 en Russie, à cause d’une « une force irrésistible inconnue ».
Les enquêteurs ont déterminé que les randonneurs arrachèrent leur tente de l’intérieur et sortirent nu-pieds dans la neige. Leurs corps ne présentaient pas de signes de lutte, mais deux victimes présentaient des crânes fracturés, deux des côtes cassées, et il manquait la langue de l’une d’entre elles. Selon certaines sources, les habits de quatre des victimes présentaient des niveaux élevés de radiations.

La tente telle qu’elle a été trouvée le 26 février 1959.

Anton Belov, le co-fondateur de Kauan, pose à côté de la tombe de 7 des 9 victimes du col Dyatlov, au cimetière de Sverdlovsk (aujourd’hui Iekaterinbourg). Pour Kauan, cette histoire a pris des proportions émotionnelles énormes, au point que le groupe a décidé en 2015 de réduire le nombre de concerts initialement prévus pour défendre Sorni Nai en public.
Voilà pour le contexte. Au niveau musical, c’est à une longue mélopée de 52 minutes que Kauan, formation russo-ukrainienne, nous convie. Plutôt habitué au doom, le groupe délivre ici une sorte de post-rock ultra planant, ponctué tantôt par une voix mélancolique, tantôt par quelques growls des montagnes. Cette musique vous agrippe et ne vous lâche pas. Si vous aimez Tenhi ou Sólstafir, ce disque est pour vous.
Pour une analyse plus poussée de cet album unique et génial, je vous conseille la chronique des Éternels, ou encore celle de Trashocore.
The Serpent and The Dove de In Gowan Ring

J’adore la fonctionnalité « Lecture automatique » de Spotify : elle consiste à lire automatiquement des titres similaires à la playlist qu’on vient juste d’écouter. C’est exactement comme ce que proposait LastFM à la grande époque.
C’est donc grâce à Spotify que je dois la découverte de In Gowan Ring, projet musical de folk poétique et symboliste (deux adjectifs qui me semblent mieux convenir que celui de « psychédélique », que l’on retrouve pourtant dans toutes les chroniques françaises de l’album…).
Tête pensante du projet, le musicien B’ee, non content de chanter divinement bien, fabrique la majorité de ses instruments, ce qui ajoute une patine toute particulière aux envoûtements que distille sa musique. Ménestrel des temps modernes, il semble voyager beaucoup, ce qui influence énormément sa musique, comme en témoignent les délicates sonorités world présentes sur ce disque.
Publié après 13 ans de silence, The Serpent and The Dove raconte un voyage alchimique contemplatif à travers un jardin lumineux. Les morceaux sont profondément enracinés dans la vénération de la nature, et font la part belle aux flûtes, harpe, guitare, piano, percussions ainsi qu’à des harmonies vocales aussi douces que la fourrure d’un gros chat.
Épuré, acoustique, c’est l’album idéal des soirées méditatives qui n’appartiennent qu’à soi. Quand je l’écoute, j’ai l’impression de flotter hors du temps. Bref, « In Gowan Ring brille de mille feux intérieurs ».
Requiem OST
La bande-son de la série Requiem, composée par Dominik Sherrer et interprétée par Natasha Khan de Bat for Lashes, est un petit bijou fantômatique.


Que j’aie besoin de cravacher en journée ou de me détendre en soirée, cet album est toujours parfait. Feutré, mélodieux, mystérieux, un poil creepy par moment…
Quel dommage que la série soit si moyenne ! Pourtant il y avait tous les ingrédients pour que cela me plaise (ésotérisme, pays de Galles, enquête…), mais je suis méchamment restée sur ma faim.

Ayreon Universe
Quand j’ai appris qu’un album live d’Ayreon sortait, j’étais plutôt sceptique, en grande partie parce que je suis complètement passée à côté de The Source, et que j’imaginais que c’est ce qu’on allait retrouver sur scène.
Et puis Anaon a acheté le vinyle et le Blu-Ray d’Ayreon Universe, par curiosité.
Grand bien lui en a pris, puisqu’on a dévoré ce concert comme deux petites fourmis lâchées dans un paquet de sucre en poudre, la setlist n’étant autre qu’un best-of d’Ayreon, parmi lequel on trouve certains de nos titres préférés !

Il faut dire qu’Arjen Lucassen a fait fort : entre le casting de fifou (Anneke Van Giersbergen, Marcela Bovio, ma Floor Jansen adorée, notre chouchoute Magali Luyten, l’excellent Damian Wilson, Tommy Karevik…) et la setlist qui fait la part belle à tous les albums d’Ayreon (+ quelques titres de Star One), le spectacle est grandiose, et la bonne humeur des musicien·nes très communicative.
Fûté, le Lucassen a sorti sur Youtube trois extraits très différents les uns des autres, ce qui devrait vous permettre de vous faire une idée de ce show exceptionnel de près de 3 heures. Je vous les mets donc ici.
Everybodies Dies
Le plus prog !
And the Druids turned to Stone
Le plus magnétique !
Valley of the Queens
Le plus mélodieux !
Bref, une bonne éclate, qui prouve une fois encore que Lucassen a un talent immense, non seulement d’auteur-compositeur et de musicien, mais également de chef d’orchestre. Ayreon Universe est une réussite totale.
Y Proffwyd Dwyll de Mammoth Weed Wizard Bastard
Mammoth Weed Wizard Bastard délivre un des doom/sludge les plus puissants et lourds qu’il m’ait été donné d’écouter. Mais cela va plus loin que ça : à cette lourdeur crasse s’ajoute la voix spectrale de Jessica Ball, qui tel un séraphin astral vient ensorceler le tout. Et cela fonctionne très, très bien.
Y Proffwyd Dwyll est une météorite énorme lâchée à vive allure, qui vous catapulte directement au sein d’un trou noir. Excellent et obsédant.

Litourgiya de Batushka
C’est grâce à Adrien que j’ai découvert le black metal orthodoxe de Batushka, qui ne serait autre qu’un « super groupe » (comprendre : un groupe formé par des membres d’autres groupes connus de la même scène).
Litourgiya est une énorme tuerie, qui n’a rien de chrétienne contrairement à ce que les titres et décorum peuvent laisser penser. Les incantations de cette messe noire se succèdent, faisant de l’album une pépite de black metal mélodique et rituel. La puissance musicale et évocatrice de ce disque est accentuée par les chœurs slaves : s’ils ne vous prennent pas par les tripes, on ne peut hélas plus rien faire pour vous.

Bref, ce disque m’a accompagnée pendant plusieurs nuits blanches sacrifiées sur l’autel du boulot, et continue à être un compagnon fidèle en cas de coup de bourre. Et je lui en suis gré.
À noter : Batushka sera en concert à Rennes le 28 septembre 2018.

D’autres albums qui ont beaucoup tourné
Bon, comme l’heure tourne et que je ne peux pas écrire une chronique de chaque truc que j’ai écouté depuis un an et demi, voici, pêle-mêle, quelques-uns des autres albums qui ont beaucoup tourné au fil des mois.
Dead Magic de Anna von Hausswolff
THE queen. Si vous n’avez pas encore plongé dans les albums d’AvH, vous passez à côté d’une des plus grandes musiciennes de notre époque.
who is she? who is she? who is she? who is she to say goodbye?

L’album Dead Magic est en écoute intégrale sur Bandcamp.
Okovi de Zola Jesus
Le morceau ci-dessous a été une énorme claque dans ma petite gueule enfarinée. Le début de l’album est excellent, mais la fin très electro me lasse vite. Tant pis, je suivrai quand même Zola Jesus dans la suite de ses aventures.
Feather and Fate de Mors Syphilitica
Du gothic rock pur jus, éthéré et mélancolique comme il faut, sublimé par le chant de la magicienne Lisa Hammer. Feather and Fate de Mors Syphilitica est une véritable madeleine de Proust.
Nepenthe de Julianna Barwick
Nepenthe est plus qu’un album, c’est un instant passé au bord de l’eau à mirer son propre reflet pendant que des larmes coulent tranquillement. Julianna Barwick est une révélation.
The Idler Wheel de Fiona Apple
Avec The Idler Wheel, Fiona Apple a encore commis un $&@# de chef d’œuvre. Douloureux, douloureux et douloureux. (Et c’est d’ailleurs un scandale que lui et ses petits frères n’existent pas en vinyle.)
Every Time My Mind Runs Wild de Terra Lightfoot
Dans un registre plus léger et country, la voix de Terra Lightfoot me rend dingue ! 😍
13 d’Indochine
Il y a quelques excellents tubes feel good et doux-amers sur 13. Particulièrement fan des deux Tomboy, de Cartagène, Suffragettes BB, Un été français, et Kimono dans l’ambulance. Du pur Indo, andogyne as fuck.
Dúlamán de Clannad
Un classique de Clannad, un album doux comme les embruns matinaux sur une plage du Donegal.
Old Mornings Dawn de Summoning
Summoning signe là un de mes albums de black préférés, sur fond de Seigneur des Anneaux.
Eonian de Dimmu Borgir
Dimmu Borgir revient après sept ans de silence, et pourtant rien de très original dans ce nouvel album, qui flirte un chouïa trop avec des ambiances à la Therion à mon goût. Mais bon, ça s’écoute. Pour les besoins intenses de ténèbres, on se rabattra sur autre chose.
Asa et à peu près tout de Falkenbach
Falkenbach est un projet solo de pagan black metal à forte tendance viking. Et ça s’écoute comme du petit lait !
Quelques titres cools
The Eden House, feat. Monica Richards
En fan hardcore de Faith and the Muse, je suis toujours sensible aux side projects de l’incroyable Monica Richards. Sa collaboration avec The Eden House envoie du bois. D’authentiques faiseurs de beautés célestes et éthérées en mode binaire.
, dixit Obsküre.
Arkona
Si les chœurs russes, les peaux de bête et le folk metal, c’est votre dada, vous devriez kiffer Arkona autant que moi. Ce refrain est dans le top 3 des mélodies les plus entêtantes que je connaisse.
Warhaus
Dans un tout autre style, j’aime écouter Warhaus en fin de journée. Je ne connais absolument pas Maarten Devoldere, qui paraît-il est le chanteur d’un groupe assez connu dont je n’ai jamais entendu parler (Balthazar, anyone?). Du reste, cela ne m’empêche pas d’apprécier énormément ce premier album solo. Kuddos à Lucie pour cette découverte.
Dark Dark Dark
Daydreaming de Dark Dark Dark, une de mes chansons archi préférées, je la trouve « choutriste » (choue et triste), poignante, et divine. Mais tout l’album Wild Go vaut le détour.
Gjallarhorn
Découverts il y a longtemps grâce à cette chronique de Lullaby, les Finlandais de Gjallarhorn jouent une folk scandinave entêtante.
Les Discrets
Énorme coup de cœur pour Virée nocturne, ce titre onirique et obsédant, vaguement trip hop, dans lequel je peux me perdre pendant des heures.
Sorties imminentes et nouveautés que j’ai pas encore eu le temps de digérer
Ghost
Je découvre que Prequelle de Ghost est sorti depuis quasiment un mois, mais personne ne me dit rien ? Scandale.
Florence + The Machine
Très, très bizarre, ce clip (et pas dans le bon sens). Je ne suis pas sûre d’adorer. Ce morceau ressemble beaucoup trop à ce que Florence a déjà fait. J’attends quand même d’écouter l’album. (Note : je n’ai pas aimé How Big, How Blue, How Beautiful, du coup j’ai un a priori négatif.)
Low
Trois titres du prochain album de Low, Double Negative, annoncé pour le 14 septembre. Cet aperçu semble annoncer des titres bien plus expérimentaux que sur l’excellent Ones and Sixes (dont je ne vous ai jamais parlé, à tort).
Midas Fall
C’est à Anaon que je dois la découverte de Midas Fall, un duo féminin écossais qui joue du post rock éthéré et mélancolique. Je sens que ça va beaucoup tourner !
Ben Howard
Le nouvel album de Ben Howard, Noonday Dream, est une pépite douce-amère, atmosphérique et profondément mélancolique qui arrive à point nommé pour ma saison détestée, j’ai nommé l’été.
Bon, je crois que je vous ai donné suffisamment de pistes musicales à explorer pour poireauter à nouveau un an et demi jusqu’à la prochaine playlist.
Je serais évidemment ravie que vous partagiez à votre tour vos récentes obsessions musicales, quel que soit le style : un concert marquant ? Un titre qui vous trotte dans la tête ? Une rareté en vinyle ? Quelque chose qui pourrait me plaire ? Dites-moi tout !
Nannig
26 juin 2018
Tu m’étonnes que t’en fais pas souvent, t’as vu la liste, on en a pour 6 mois à tout écouter haha :D
Après une rapide lecture (sans son ou vidéo because boulot) est-ce que tu te rappelles des Pipettes? Parce qu’une des trois, Gwenno, a sorti récemment un album en gallois, Le Kov, qui pourrait te plaire je pense. En tout cas moi j’ai vraiment bien aimé, l’album est plutôt doux et contemplatif et le gallois à ce côté à la fois féerique et familier qui apporte une autre dimension aux chansons.
Marie
27 juin 2018
Mihihi !
Alors pas du tout, je ne connais pas les Pipettes, mais suite à ton conseil j’ai passé peu ou prou toute ma journée d’hier à écouter les deux albums de Gwenno, et j’aime beaucoup ! Le gallois est une très jolie langue, et je suis bien fan des ambiances vaguement shoegaze et de la présence du mellotron sur ses morceaux. Merci pour la découverte !
Nanni
1er octobre 2018
Déterrage de commentaire pour te dire que Gwenno a sorti une vidéo qui explique son rapport aux langues, notamment le gallois et cornique qu’elle utilise et j’ai trouvé ça drôlement chouette.
J’espère que t’as une alerte quand on remonte un ancien commentaire hahaha
Marie
1er octobre 2018
Super, merci ! J’avais écouté sa musique suite à tes recommandations, et cela m’avait beaucoup plu. J’irai regarder la vidéo avec intérêt !
(Et, oui, j’ai des notifs quand je reçois des commentaires. ^^)
Nannig
1er octobre 2018
cool alors :D !
Marie
3 octobre 2018
Ah tiens, je tombe sur un article tout frais (en anglais) sur Gwenno, alors forcément, je partage !
Nannig
4 octobre 2018
Ah merci !
Alexandrine
29 juin 2018
Ok, je vais être honnête : je connais, allez, 1/4 (et encore) de tout ce que tu cites, et ça va être dans les derniers !
Bon, faut dire que j’ai tendance à aimer beaucoup la musique, mais à en écouter assez peu, ce qui peut paraître contradictoire. Du coup, j’ai peu de disques, et c’est surtout de la musique classique, baroque, Renaissance, Moyen-Age. Ce mois-ci, pour mon mémoire, Luc Arbogast a tourné en boucle, le dernier Loreena McKennitt, enfin dispo chez Cultura, et toute ma collec de Daemonia Nymphe… Plus mon album d’amour O’Stravangaza, et les BO de Gmaes of Thrones… Rien de bien nouveau sous le soleil donc ! ^^
Merci pour ta playlist, même si j’avoue que je n’écouterai pas tout, c’est toujours intéressant de découvrir de nouvelles choses !
Belle journée
Alexandrine
Marie
9 juillet 2018
C’est plutôt cool ! L’intérêt d’une playlist, c’est justement de faire des découvertes !
J’aime beaucoup Daemonia Nymphe aussi, d’ailleurs je ne sais pas si tu as vu, ils ont sorti un nouveau side project intitulé Prometheus and the Satyrs.
Alexandrine
10 juillet 2018
Naaaaaaan, j’avais pas vu !!!! Génial, je vais aller voir ça, merci pour l’info (parce que une nouveauté de DN, c’est « un peu beaucoup assez rare » pour être soulignée…)
Diablotin
1er juillet 2018
Musique venue du froid, parfois glaçante, souvent intimiste et toujours très personnelle, et qu’on peut trouver en vinyle – très belle réédition assez récente (2015 ou 2016, de mémoire), mais hors de prix à mon avis…- : intégrale des symphonies de Sibelius par Anthony Collins dirigeant l’orchestre symphonique de Londres, chez Decca. On peut trouver les vinyles originaux ou des rééditions plus tardives en séries économiques chez les bons disquaires d’Outre-Manche assez facilement, à des prix très raisonnables.
Des enregistrements anciens -fin des années 50-, excellents pour l’époque et une vision totalement subjective et passionnée -voire totalement déjantée par moment- de ces oeuvres magnifiques ! Dans le genre, j’aime beaucoup et ça mérite un large coup d’oreilles !!! Evidemment, ça semble très loin de tes propositions, mais les symphonies 4 et 7 devraient te plaire infiniment par leur climat et leur densité…
Marie
9 juillet 2018
Je ne connais vraiment pas grand chose au classique, alors tes recommandations dans ce domaine sont toujours les bienvenues ! Merci !
Lullaby
7 juillet 2018
Je n’ai pas pu encore explorer toutes les pistes musicales que tu nous offres dans cette capsule (faute de connexion digne de ce nom), mais déjà, merci pour les belles découvertes ! :)
J’avais déjà découvert Dead Magic de Anna von Hausswolff grâce à toi (elle a rejoint direct mes playlists inspirantes ;)). S’y ajoute maintent Myrkur et son sublime Mareridt ! Malgré mon aversion pour les riffs de guitare et les growls, j’ai été agréablement surprise de voir que l’ensemble, très harmonieux, et surtout la voix de sombre sirène de Myrkur m’accrochaient totalement ! Du coup les quelques passages plus « costauds » sont passés comme une lettre à la poste et, fascinée par l’ambiance qui se dégage de l’album, je l’ai ajouté aussi à mes musiques inspirantes (+ dans les coups de coeur, eh oui !) Donc merci ^^ Son projet folk m’intéresse bien aussi mais je n’ai pas pu en écouter autant que je le voudrais, grmf…
Aimee Mann ! Bon sang, quand j’ai vu que tu évoquais Mental Illness, déjà le propos me parlait bien (et puis cet artwork ! Tu as raison, il est génial !). Et puis ma mémoire a fait son boulot et là : mais oh, tiens, Aimee Mann est aussi derrière Pavlov’s Bell, une chanson qui figurait dans l’OST de Buffy (Aimee Mann y est d’ailleurs apparue, avec une ligne de dialogue ^^). Du coup, en plus de me faire découvrir un chouette album (je n’ai pas encore tout écouté mais ça me plaît bien pour l’instant), tu m’as offert sans le faire exprès une jolie séquence nostalgie ^^
Il me reste encore plusieurs albums et morceaux à écouter de ta Capsule mais je ne peux le faire qu’avec parcimonie.
De mon côté, ces derniers temps, les seuls albums à tourner régulièrement ont été le dernier Laura Veirs, The Lookout, du folk doux et lumineux, comme un cocon qui régénère. Il y a aussi le dernier NIN, même si je n’ai pas encore fini d’apprivoiser la bête. Et puis bien sûr les derniers opus de Neko Case et de Loreena McKennitt, même si là encore, je n’ai pas pu les faire tourner aussi souvent que je l’aurais souhaité ! :)
En tout cas, très chouette capsule ! Pas grave si elles mettent longtemps à être publiées, elles sont riches en découvertes musicales ! :)
Marie
9 juillet 2018
Coucou Lulla ! Ça me fait super plaisir de savoir que la musique de Myrkur te plaît ! Une
, c’est tout à fait ça !Elle a confirmé il y a quelques jours qu’elle est en train de composer un album entièrement folk, donc je pense qu’il y aura bientôt plus de choses à se mettre sous la dent. En attendant, toutes ses vidéos folk sont dispo sur sa chaîne Youtube, pour quand tu auras le temps :)
Merci pour tes recommandations, en particulier pour Laura Veirs que je ne connais pas du tout ! J’ai commencé à écouter le nouveau Neko, pas évident-évident mais ça sent le disque qui a besoin de temps pour être apprécié à sa juste valeur.
En tout cas, ça m’a fait bien plaisir de voir apparaître ton long commentaire en réaction à ma longue capsule, car je sais que nous avons beaucoup de goûts musicaux en commun, et ces partages m’apportent beaucoup (partages qui ne datent pas d’hier, d’ailleurs !).
Cela m’encourage aussi à continuer à faire des playlists, car ce sont des billets qui n’excitent pas trop les foules, en général. Vu le nombre de trucs que je partage, je ne m’attends de toute façon jamais à des réactions immédiates.
Lullaby
18 juillet 2018
Ah, super pour le projet d’album folk de Myrkur ! J’ai un petit faible pour la folk, depuis quelques années… (enfin, ça dépend laquelle, j’ai besoin d’un petit truc en plus ^^)
Neko Case n’est en effet pas évidente au premier abord. Je trouve que son meilleur album reste le précédent : The Worse Things Get, the Harder I Fight, the Harder I Fight, the More I Love You. Même si Hell-On reste du bon, je le trouve en-deçà (en même temps, The Worse Things… avait relevé de la catharsis pour Neko Case, et ça se sentait).
Yes, on partage des goûts communs (j’étais contente de voir que Gjallarhorn apparaissait dans ta Capsule ^^), et tu me fais souvent découvrir des artistes dont j’aurai ignoré l’existence autrement, autant dire que ces partages (tes capsules, billets etc) m’apportent beaucoup également ^^ Surtout que la musique participe beaucoup, me concernant, de mon processus créatif, autant dire que j’aime bien pouvoir explorer de nouveaux horizons musicaux.
Je t’encourage donc à continuer, même si ce n’est qu’une fois par an, ce genre de Capsule !
Sur ce, je m’en vais poursuivre l’exploration des pistes que tu as lancées dans cette Capsule (il y en a plusieurs qui titillent ma curiosité et que je n’ai pas encore eu le temps d’écouter ;))
Bises musicales !
Marie
22 juillet 2018
Merci pour tes recommandations sur Neko Case, ça tombe à pic car je me sens un peu paumée vis-à-vis de sa discographie.
Promis, je vais continuer les Capsules :) Je t’embrasse, à bientôt !
Lybertaire
8 août 2018
Merci pour ce superbe article sur le métal psyché ! Je commence à les écouter un par un pendant que je travaille, et ça promet !
Marie
22 mai 2019
Merci, je suis contente ! (Mais : oh mais alors ! Excuse-moi pour ma réponse tardive, j’étais complètement passée à côté de ton commentaire !)
Lybertaire
9 août 2018
Batushka me rappelle Om que j’adore !!
Marie
29 août 2018
Merci, je vais aller écouter Om dès que possible !
Vladkergan
27 août 2018
J’avais pas vu que tu avais parlé de Batushka ! Content que ça t’ait plu (j’ai peut-être l’occasion d’aller les voir en septembre, mais je vais sans doute me replier sur Anna Calvi, quelques semaines plus tard).
Et je suis également surpris d’avoir vu Sorni Nai de Kauan dans ta liste. Cet album m’a tellement scotché que j’ai acheté un bouquin sur l’affaire Dyatlov depuis.
Marie
29 août 2018
Merci pour ton retour ! Je suis très fière de t’avoir fait découvrir In Gowan Ring et Emily Jane White ! :)
Quant au bouquin que tu évoques, j’ai lu de très mauvaises critiques à son sujet. Tu en as pensé quoi, toi ?
Vladkergan
29 août 2018
J’ai trouvé ça très intéressant. C’est certes romancé, mais c’est relativement intéressant et pas mal fait. Et y’a peu de choses sur cette affaire par chez nous :/
Marie
3 septembre 2018
D’acc, je vais l’ajouter à ma wishlist. Merci pour ton avis !